mercredi 8 juin 2022

HyprSpace remporte l'appel à projets France2030 sur les micro-lanceurs


La start up bordelaise HyPrSpace a remporté une première phase de l’appel à projets sur les micro-lanceurs lancé par le gouvernement dans le cadre du plan France 2030. Cela devrait se concrétiser par une subvention d'environ 500 000 euros. Un autre acteur se démarque dans cet appel à projets: Sirius Space Services.


Grosse activité dans le spatial ces derniers jours ! Avec en particulier, concernant la Lune, la signature par la France des Accords Artémis à Washington.

Mais retour à l'automne 2021: le Président Macron, puis le ministre Lemaire, détaillant les objectifs du volet spatial (1,6 milliard d'euros) du plan d'investissement France 2030, avaient posé comme objectif la mise au point d'un micro-lanceurs français opérationnel à l'horizon 2026.

Au sein de France 2030, les manœuvres avaient été lancées dans la foulée, avec notamment un appel à projets spécifique aux lanceurs. On sait désormais depuis une annonce du 3 juin que ce sont HyPrSpace et Sirius Space Services qui ont remporté ce dernier.

La sélection a été opérée parmi une douzaine de candidatures, par un jury qui réunissait la banque publique Bpifrance, le CNES et la Direction générale des entreprises (DGE). Les critères examinés étaient la crédibilité technique du projet, l’équation économique et le niveau d’innovation proposé par le projet. 

S'agissant d'HyprSpace, dont le cœur d'activité tourne autour de sa technologie brevetée de propulsion hybride (sur le papier plus efficace, plus durable, et moins cher), il s'agit bien ici du projet "OB-1", micro-lanceur capable de mettre en orbite une charge utile de 250 kg. Objectif 2024 pour le lancement.

Ce premier montant doit permettre de poursuivre le développement du lanceur. Il pourra être suivi d'une phase secondaire impliquant un financement plus important. 

Pour l'entreprise bordelaise, c'est une belle année puisqu'il y a un mois à peine, elle annonçait la levée d'1,1 million d'euros auprès de différents investisseurs, dont le fonds Geodesic. Elle bénéficie de soutiens remarquables (CNES, ONERA), mais aussi de partenariats dans la défense, avec la DGA (qui offre notamment un support technique) ou MBDA.
Cela la place désormais en très bonne position dans la course -sprint ou marathon ?- qui oppose les acteurs français du micro-lancement. Mais la concurrence, avant le monde, se situe aujourd'hui d'abord en Europe.

En attendant, les dirigeants d'HyprSpace réalisent une tournée auprès des grands acteurs américains du spatial. Assurément un modèle, même s'il nous faudra en Europe inventer le nôtre. 


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