lundi 25 mars 2019

L'armement des drones Reaper français se précise pour fin 2019


Comme prévu, les drones Reaper de l'Armée de l'air appartenant à l'escadron 1/33 Belfort de Cognac  seront dotés d'armements d'ici la fin de l'année. D'abord, des bombes guidées, puis des missiles en 2020. 

Cela aura pris du temps: 6 ans depuis que la France a choisi de se doter de drones MALE américains, capacité qui manquait cruellement, notamment sur les grands espaces de l'opération Barkhane.

Il avait alors été décidé de se doter au plus vite de 4 systèmes (4x3 drones) de drones MQ-9 Reaper de l'américain General Atomics
Deux premiers systèmes ont été livrés au standard "Block 1", tous directement au Sahel où les contractors américains assistent les militaires français sur la base de Niamey. Sur ces 6 drones, 1 fut perdu à l'automne dernier. Aucune information ne semble avoir fuitée sur son éventuel remplacement. 

Les prochains systèmes qui seront livrés cette année sont eux au standard "Block 5", dotés de capacités de renseignement d'origine électromagnétique (ROEM) renforcées, et surtout capables d'emporter de l'armement.
Les 5 Reaper Block 1 de l'Armée de l'air seront eux ensuite rétrofités par l'industriel américain pour passer au standard Block 5, afin que toute la flotte soit armée fin 2020. Le  ministère des Armées a en ce sens passé un marché d’environ 7.9 millions d’euros.

Concernant l'armement, on sait désormais que dans un premier temps, en 2019, les drones seront à même d'emporter des bombes à guidage GPS GBU-12 et GBU-38. Dans un second temps, fin 2020 donc, ils emporteront des missiles antichars américains Hellfire (avant peut-être, le missile britannique Brimstone de MBDA ?).

Si la capacité est attendue par beaucoup en opérations extérieures, il faudra passer par des campagnes de tir qui auront lieu depuis Cognac (Cazaux ? Captieux ?).

S'agissant de l'éthique, puisque la question des drones armés a pu susciter une grande méfiance dans les opinions publiques, il faut savoir que les forces françaises travaillent le sujet, la doctrine d'emploi, depuis plusieurs années maintenant, étudiant notamment les méfaits issus de la pratique américaine. C'est ainsi par exemple qu'aucun opérateur français sur une mission réelle ne sera amené à tirer une munition depuis le sol français. Les pilotes sont en effet "immergés" sur une base du théâtre. 

Aujourd'hui les Reaper français œuvrent déjà pour guider les armements des chasseurs Mirage ou Rafale.


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