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mercredi 25 juin 2025

L'armée de l'Air et de l'Espace abat plusieurs ballons stratosphériques



Bientôt deux ans et demi après les événements des ballons chinois aux Etats-Unis, la France annonce avoir procédé à des tests d'interception de ce type d'aéronef dans la "très haute altitude" (THA). Ces démonstrations réalisées depuis la base de Cazaux interviennent quelques jours à peine après la présentation de la nouvelle stratégie pour la THA de l'armée de l'Air et de l'Espace.  

Images : ministère des Armées.


Conformément aux annonces des derniers jours, la France a bien procédé en ce mois de juin 2025 à plusieurs tirs de missiles contre des ballons stratosphériques évoluant dans la fameuse THA, soit à une altitude équivalente ou supérieure à 20 km. Plus qu'une démonstration technique, un véritable acte de signalement stratégique. 

C'est le ministre des Armées Sébastien Lecornu qui l'a annoncé mardi 24 juin, sur les réseaux sociaux, vidéo à l'appui :

" Des Rafale et Mirage 2000 ont réalisé avec succès les premiers tirs de missiles MICA vers des ballons stratosphériques opérant à très haute altitude (THA) fournis par le CNES.

Des tirs d’essai repoussant les contraintes technologiques qui s’exercent sur l’avion, son pilote et son armement au-delà de 20 kilomètre d’altitude. Première étape franchie sur le volet interception de la stratégie de nos armées pour la THA, qui devient un espace de conflictualité. Félicitations à nos aviateurs et aux équipes DGA mobilisées pour ce succès."



Comme aux USA avec le F-22, ou en Inde avec le Rafale, ce sont des avions de combat qui ont été mobilisés, en l'occurrence les deux appareils spécialisés dans l'armée de l'Air et de l'Espace, le Rafale et le Mirage 2000. Pas d'information sur les munitions tirées, et notamment si l'expérience a été calibrée (ballons fournis par le CNES, l'agence spatiale française) pour du radar ou de l'infrarouge*. [MISE A JOUR 26 JUIN : utilisation de MICA IR selon de nouvelles images diffusées]

Les tests ont été effectués depuis la base aérienne de Cazaux, au dessus du golfe de Gascogne. 



Rappelons que la semaine dernière au Salon du Bourget, le ministre avait révélé la stratégie nationale pour la THA, cette fameuse tranche de "ciel" entre les 20 et 100 km. Nous ne détaillerons pas aujourd'hui cette doctrine, somme toute assez prévisible dans son déroulé (détecter, identifier, intervenir, opérer), mais avec cette démonstration, la France se positionne très clairement sur le sujet d'un supposé "flou juridique" qui ferait de la THA un espace de liberté. Tout comme les Etats-Unis, elle ne se laissera pas survoler par des puissances rivales.



*à ce titre, plusieurs campagnes ces derniers jours avec tir de Mica NG sur Rafale, et tir de METEOR sur Rafale Marine. 


mercredi 21 mai 2025

Les splendides images de l'exercice Athena 2025 au Pyla

Du 12 au 23 mai se déroule sur la côte aquitaine le grand exercice des forces spéciales Air, Athena. L'occasion de découvrir des images exceptionnelles impliquant A400M, hélicoptères Caracal, et Rafale de l'armée de l'Air et de l'Espace.

Images : armée de l'Air et de l'Espace.


Alors que les premières qualifications de pilotes concernant le ravitaillement en vol des hélicoptères Caracal des forces spéciales (régiment basé à Cazaux) par l'Airbus A400M ne datent que de la fin de cet hiver 2025, l'armée de l'Air et de l'Espace nous offre de splendides images provenant de l'exercice "Athena", dont la dernière édition se déroule du 13 ou 23.

Athena, exercice sur-mesure -et même un "entraînement qualifiant"- pensé par et pour les forces spéciales Air, voit la conduite d'une dizaine de missions aux scénarios variés: contre-terrorisme, action dans la profondeur, renseignement et activité en zone grise militarisée. Ceux-ci impliquent la base aérienne 120 de Cazaux, la base aérienne 126 de Solenzara (Corse), la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan et le champ de tir de Captieux (Landes).

L'armée de l'Air y aligne les hélicoptères Caracal de Cazaux, l’escadron de transport (ET) 3/61 “Poitou” venu d'Orléans, les commandos parachutistes de l’air n° 10 et n° 30, ainsi que les Rafale de l’escadron de chasse (EC) 2/30 “Normandie-Niémen”, depuis Mont-de-Marsan. Sans oublier de mentionner les modules d’appui aux opérations spéciales (sapeurs du génie de l’air, spécialistes du renseignement, des systèmes d’information et communication).

Mais encore, de façon plus générale, le COS, dans son sens large, ainsi que les alliées, étaient aussi présents aux côtés de l'armée de l'Air: 1er RPIMa, 4e régiment d’hélicoptères forces spéciales (RHFS), commandos et équipages d’hélicoptères espagnols de l’Ejercito del aire, et enfin des C-130J américains de l’Air Force.






mercredi 12 mars 2025

Premier ravitaillement en vol pour le Caracal et l’A400M des forces spéciales air

L'armée de l'Air annonce ce 12 mars la réussite de la première campagne de ravitaillement en vol pour le Caracal et l’ A400M des forces spéciales air. L'opération a été réalisée le 5 février 2025 au large du bassin d'Arcachon.

Images: Armée de l'Air et de l'Espace. 


Ceux qui ont connu ce blog à ses grandes heures se rappelleront que le ravitaillement en vol des hélicoptères Caracal français est une problématique de longue date. On se souvient en effet qu'il y a une dizaine d'années, l'A400M, pour diverses raisons techniques sur lesquelles nous ne reviendrons pas/plus- était incapable de mener à bien la mission de ravitaillement des hélicoptères. 

Au Sahel comme lors d'exercices en France, les forces spéciales Air, qui opèrent depuis Cazaux avec les hélicoptères Caracal de l’escadron 1/67 « Pyrénées », ont donc longtemps opéré avec les C-130J américains (ou plus rarement, italiens et espagnols), avant que la France ne reçoive finalement ses propres appareils (toujours pour compenser les manques de l'A400M). 

Durant cette période, Airbus a travaillé dur pour adapter la solution à l'A400M, jusqu'à ce que des essais soient entamés à partir de 2020 par l'avionneur.   

Nous voici cinq ans plus tard, et un avion de transport A400M Atlas de l’escadron de transport 3/61 « Poitou » a donc enfin ravitaillé en vol un hélicoptère Caracal à Cazaux.

L'armée de l'Air et de l'Espace nous précise dans un communiqué qu'avant la validation de l'opération, une première semaine d’entraînement a eu lieu pour la formation des Aviatrices et Aviateurs de l’armée de l’Air et de l’Espace à cette nouvelle capacité : deux pilotes d’A400M Atlas ainsi que quatre chefs de soute ont été formés pour le « Poitou ». Du côté du « Pyrénées », ce sont sept pilotes qui sont désormais qualifiés au ravitaillement et ce, de jour comme de nuit.

L'armée de l'Air se permet ainsi aujourd'hui de célébrer la "naissance d’un nouveau tandem 100 % « forces spéciales air » : A400M - Caracal."

Un peu d'autonomie stratégique qui tombe à point nommé. 



lundi 6 mai 2024

Un mois intense pour les Mirage 2000D de la 3ème escadre de chasse à Cazaux


La base aérienne 120 de Cazaux a accueilli durant le mois d'avril un important déttachement d'avions de combat. En effet, la 3e escadre de chasse, implantée sur la base aérienne 133 de Nancy-Ochey, y a été déployée avec 26 Mirage 2000D et 300 Aviateurs. Un temps durant lequel les équipes ont notamment pu mener leur campagne de tir air-sol annuelle... et les amateurs de passage revoir ces bons vieux Mirage 2000. 

Source & images: AdAE -  https://express.adobe.com/page/yDWu849AI0OUv/ 


Ce déploiement à Cazaux (qui n'est pas inédit puisque la base accueille assez régulièrement des escadres d'autres bases, quand des travaux y sont entrepris par exemple, ce qui est le cas ici) avait été annoncé au début du printemps, avec le désormais traditionnel message au public concernant l'accroissement temporaire de l'activité aérienne, et donc des nuisances sonores. Et en ce mois d'avril 2024, ce n'est ni plus ni moins que l'entièreté d'une escadre, la "3ème", qui a été délocalisée du nord-est vers le sud-ouest, avec ses 26 Mirage 2000D.  

L'armée de l'Air et de l'Espace, qui a publié un article/reportage sur les réseaux sociaux (pas tous les réseaux, me semble t-il), explique que cela a d'ailleurs représenté un "immense défi", préparé durant 4 mois. D'autant plus qu'avec les 26 chasseurs, c'est un contingent de 300 personnes qui a suivi: pilotes, navigateurs, officiers systèmes d’armes et -200- mécaniciens. 

Durant ces trois semaines complètes, la 3ème escadre, qui réunit les escadrons 1/3 « Navarre », 2/3 « Champagne », et 3/3 « Ardennes », a pu réaliser 600 heures de vol et 450 sorties, de jour comme de nuit. Un surcroît d’activité de 20% par rapport à son rythme habituel ! 

Les équipages sur Mirage 2000D, appareil dédié à l'air-sol, ont évidemment profité de la proximité du champ de tir de Captieux pour mener une campagne de tir grandeur nature (2 minutions "bonne de guerre" tirées par équipage), mais également de celle de l'océan et de la montagne pour travailler à basse altitude dans des milieux variés, ou encore de la 30ème escadre sur Rafale à Mont-de-Marsan, avec qui mener des entrainements conjoints. 





mercredi 31 janvier 2024

Des équipages ukrainiens vont être formés à Cazaux sur F-16


Dès le mois de février, des équipages ukrainiens devraient venir se former sur la base de Cazaux en Gironde, dans le cadre de l'offre de formation offerte par la France. Il semble toutefois qu'une bonne partie de la formation, qui concerne des appareils F-16 dont ne dispose pas la France, sera mise en œuvre par des privés. 

Ci-dessus: un F-16 de Top Aces, portant toujours sa livrée d'origine israélienne - photo Top Aces. 


Le renforcement des capacités ukrainiennes en matière de puissance aérienne fait l'objet de débats depuis plus d'un an maintenant, alors que la guerre d'invasion menée par la Russie, elle, s'apprête à entrer dans 3ème année.

Déjà, l'an passé, il y avait eu plusieurs imbroglios (le moins que l'on puisse dire) sur le rôle de la France dans ce renforcement. Pilotes entrainés à Mont-de-Marsan sur Mirage ? Il s'agissait en réalité de stages de survie pour personnels éjectés. Mirage 2000 transférés à l'Ukraine ? Rien ne concret à ce jour. 

Finalement, la question aura été tranchée dans ses grandes largeurs avec l'accord de plusieurs pays européens pour la fourniture de chasseurs F-16 d'occasion, un appareil qui malgré son ancienneté, fera passer un important gap capacitaire aux forces aériennes ukrainiennes. La France, de son côté, fournit des munitions de précisions, dont les fameux missiles de croisières SCALP, ou encore la bombe AASM.

On apprend cependant via Ouest France et le toujours bien informé Phillipe Chapleau que la France va également jouer un rôle majeur en accueillant une partie de la formation des pilotes ukrainiens sur F-16. 

Sur le blog: A Cazaux, fin de la formation des pilotes de chasse sur Alpha Jet


Il est en effet question d'une formation sur la base aérienne 120 de Cazaux (un des centres importants de la formation à la chasse en France), à compter du mois de février, pour 25 personnels (chiffre cité dans l'article), avec mise à contribution des AlphaJet de l'armée de l'Air et de l'Espace, et surtout d'entreprises spécialisées. On évoque ici notamment les Canadiens de Top Aces, qui délivrent des formations sur d'ex F-16 israéliens (et c'est d'ailleurs le mindef canadien qui lâche l'information sur leur contribution à l'effort de formation français), et la française SDTS.  

Plus de précisions sur l'article source ! Et nul doute que l'on devrait en apprendre d'avantage dans les semaines qui viennent, même si l'affaire restera probablement discrète, pour les raisons que vous devinez. 


lundi 20 mars 2023

A Cazaux, fin de la formation des pilotes de chasse sur Alpha Jet

C'est la fin de la formation des pilotes de chasse de l'armée de l'Air et de l'Espace sur Alpha Jet à Cazaux. Dorénavant, l'essentiel de la formation se fera à Cognac, sur Pilatus PC-21 (et simulateur).


Une cérémonie a eu lieu sur la base aérienne 120 de Cazaux (photo ci-dessus) ce 16 mars afin de célébrer le « macaronage » de l'ultime promotion formée sur Alpha Jet. Sur Alpha Jet certes, mais aussi sur la base de Cazaux, puisque tout se fera à Cognac désormais. La fin de 59 ans de formation sur le bassin d'Arcachon.

Cette dernière promotion est constituée de six officiers issus de l’École de l’air et de l’espace, et est donc la dernière à recevoir ses ailes sur Alphajet, ainsi que la seule à avoir été formée entièrement au sein de l’escadron de chasse 3/8 ‘Côte d’Or’ à qui la mission de formation avait été attribuée temporairement, précise l'institution.

Ce n'est cependant pas tout à fait la fin pour les appareils, qui devront encore assurer quelques missions comme celles de plastron ou de "red air" (toujours à Cazaux au sein du 3/8 « Côte d’Or »), et bien sûr rayonner avec la Patrouille de France. 

Un précédent CEMAA avait évoqué leur retrait pour 2035, mais on me glisse que cela se fera probablement avant cette date.

Pour la suite, lire le billet en lien ci-dessous, dans lequel j'évoquais les quelques scénarios de succession…





vendredi 27 janvier 2023

Le Rafale F4 a sa bombe guidée de 1 000 kilos


La DGA a annoncé la qualification de l’Armement Air-Sol Modulaire de 1 000 kilos, une bombe guidée destinée au standard F4 du Rafale.

Source & image : DGA


Une tonne de démocratie. C'est presque ainsi que l'on pourrait nommer cette capacité si l'on voulait faire un peu de marketing mal placé. Alors que nous sommes vraiment tout proches de la qualification du très attendu standard F4 du chasseur Rafale (standard qui met presque l'appareil au niveau des avions de 5ème génération, du moins sur le plan de la connectivité), la Délégation générale de l'armement a annoncé jeudi 26 septembre la qualification de l'AASM 1000 GS. 

Les campagnes de qualification ont été réalisées, comme à l'habitude, depuis Cazaux. 

L'AASM, un des armements de renommée sur Rafale, est à guidage GPS et inertiel. Le  grand intérêt de cette famille est que le corp de bombe (qui va de 250 à 1 000 kg) est équipé d'ailettes et surtout, d'un propulseur, permettant à la bombe d'être larguée sur une cible, même en mouvement, à une très grande distance. 

L'armement est en fait qualifié depuis la fin de l'année 2022, et les livraisons ont commencé. Son développement est en cours depuis 2017 chez Safran Electronics & Defence. Le marché était de 85 millions d'euros. 

Le Rafale F4 pourra emporter 3 AASM 1000 GS simultanément. 


mercredi 23 novembre 2022

17 milliards d'euros pour l'ESA, et une nouvelle promotion d'astronautes !

Evénement particulièrement attendu, la réunion de niveau ministériel de l'Agence spatiale européenne (ESA) a permis de valider un budget triennal de 16,9 milliards d'euros. En hausse. Mais encore, la nouvelle promotion d'astronautes européen a été révélée, avec en son sein, des Français !

Ci-dessus: la nouvelle promotion d'astronautes de l'ESA ! 


L’ESA se réunissait pour sa grand messe à Paris ces 22 et 23 octobre. A l'issue de cette ministérielle, l'agence a annoncé un budget de quasiment 17 milliards d’euros, soit une hausse de 17 % par rapport au dernier exercice.

A la fin, des congratulations, mais paradoxalement, l'Agence attentait bien d'avantage: 18,5 milliards. Son directeur Josef Aschbacher se félicite néanmoins de l'octroi de ce budget une nouvelle fois en hausse (après le net bon de 40% effectué en 2019), dans un contexte économique compliqué. 

Et comme souvent, ce sont les graphiques qui nous en disent le plus :


D'Ariane 6 à "Iris²", la constellation de connectivité souveraine voulue par l'UE, les principaux programmes sont financés comme prévu ou presque (Exomars, sanctionné par la guerre en Ukraine, passe de 2022 à 2028). 

L'un des prochains grands événements pour l'ESA sera par exemple la mise en orbite en 2024 du SpaceRider de Thales Alenia Space, le drone spatial européen (tout de même moins ambitieux et surtout moins secret que le X-37B américain). 

Nous aurons très vite l'occasion d'en reparler. 


S'agissant des financements par pays, l'Allemagne consolide sa "première place" chipée par surprise à la France en 2019 à Séville. Cela conforte un leadership qui se traduit directement au travers du principe de retour géographique (plus un Etat s'engage financièrement, plus il reçoit d'activité industrielle).
La France suit directement avec 3,2 milliards, devant l'Italie. Soulignons d'ailleurs l'effort assez phénoménal de cette dernière pour coller aux deux leaders, qui possèdent des économies autrement plus puissantes sur le papier.

Ce trio, avec plus de 3 milliards d'euros engagés pour chacun (3,5 pour l'Allemagne), en nette hausse, impose clairement le tempo. Alors, émulation… ou rivalité ? 

Dans l'ensemble, tous les Etats font donc un effort, preuve que les gouvernements ont bien saisi les enjeux du spatial. Il faut l'espérer.


Une pilote du "Pyrénées" nouvelle astronaute française !

Pas -encore- de programme de vol habité dans le budget de l'ESA… mais l'autre nouvelle, celle qui fera la Une des médias, c'est bien sûr la révélation de la promotion 2022 d'astronautes de l'agence européenne… 17 femmes et hommes avec, pour succéder à Thomas Pesquet, une française ! Deux en réalité puisque la "réserve" comporte également un Français. C'est bien la moindre des choses, puisque les français ont trusté environ le tiers des 22 000 candidatures reçus par l'ESA !

Il s'agit, enfin, d'une reconnaissance pour l'armée de l'Air et de l'Espace.

Notre nouvelle astronaute se nomme donc Sophie Adenot, 40 ans. Elle est diplômée d'Isae Supaero et du MIT, et a évolué au sein d'Airbus Helicopters. Mais Sophie Adenot est surtout lieutenant-colonel et une pilote d'hélicoptère chevronnée sur Caracal (3 000 heures de vol) au sein de l'escadron 1/67 "Pyrénées", basé à Cazaux. Elle a notamment servi deux fois en Afghanistan. 

Figure médiatique de nos armées, elle intègre la DGA en 2018 et devient la première femme pilote d'essai expérimental sur hélicoptères, toujours à Cazaux.

Une riche carrière donc, qui la verra atteindre le firmament: l'espace. Et la ligne de mire n'est plus seulement l'orbite, mais bien aussi la Lune. Elle comme Thomas Pesquet peuvent légitimement espérer faire partie de l'aventure Artemis. Sophie Adenot devra néanmoins passer par la longue phase d'apprentissage du métier. Rappelons que Thomas Pesquet, issu de la promotion 2009, avait dû attendre 2016 pour sa première mission à bord de l'ISS. 



Si le lieutenant-colonel Adenot fait bien partie de l'équipe titulaire de cette promotion de l'ESA (ils sont seulement 5), le corps de réserve comporte également un Français, et encore une fois de la DGA : il s'agit Arnaud Prost, ingénieur militaire et pilote au sein de DGA Essais en vol à Istres. Il est membre de l’équipe intégrée d’essais en vol du Rafale. Il est breveté pilote de chasse.



vendredi 14 octobre 2022

Premier tir d'un drone Reaper sur le sol français


Les drones MQ-9 Reaper de l'armée de l'Air et de l'Espace basés sur la base aérienne 709 de Cognac-Châteaubernard ont conduit avec succès leurs premiers tirs d’expérimentation sur le territoire national les 5 et 7 octobre 2022. Ils se sont déroulés à Cazaux.


Ce blog fut il y a bien longtemps, presque 10 ans maintenant, partisan de l'armement des drones de l'armée de l'Air. La flotte de Reaper français opérant au Sahel ne reçut finalement des armements qu'à compter de la fin de l'année 2019. Or, plus à l'aise en OPEX (pour des raisons essentiellement administratives), le Reaper doit depuis valider, une après une, l'ensemble de ses qualifications sur le territoire métropolitain. 

Nous voici donc à l'automne 2022: les drones MQ-9, qui peuvent emporter jusqu’à quatre bombes guidées laser GBU-12 de 250 kg (et/ou des missiles Hellfire), ont effectué début octobre sur le champ de tir de Calamar rattaché à la base aérienne 120 de Cazaux, des tirs d’expérimentation permettant de valider la capacité d’emport et de tir d’armement guidé laser depuis un Reaper, sur un champ de tir français. 

Ces expérimentations participent à la préparation opérationnelle et à la qualification des équipages de la 33e escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque (ESRA). 
Pour les futurs entraînements des drones Reaper, les procédures et le type d’itinéraire validés par cette campagne de tests seront utilisés sur le champ de tir de Captieux (Gironde).

Sous la responsabilité des essais en vol de la Direction générale de l’armement (DGA) et de l’équipe de marque ISR (Intelligence, Surveillance and Recognizing) du Centre d’expertise aérienne militaire (CEAM) qui mène les expérimentations au profit de DGA, la 33e ESRA met à disposition ses avions, mécaniciens et pilotes pour assurer ces missions dédiées aux qualifications de tir des équipages.

L'armée de l'Air et de l'Espace rappelle que les Reaper sont pilotés par un équipage composé de quatre Aviateurs (pilote, opérateur capteur, coordinateur tactique et opérateur images) garants de l’utilisation du système, qu’il s’agisse du travail de surveillance, de renseignement, de caractérisation des cibles, ou encore de la prise de décision d’engagement. 


vendredi 20 mai 2022

En images, l'exercice Athena a rassemblé les forces spéciales Air à Cazaux


Du 2 au 13 mai, le traditionnel exercice Athena 2022 a sonné le rappel des forces spéciales Air sur la base aérienne 120 de Cazaux. Cette année plus que jamais, les militaires ont poursuivi la préparation au combat de haute intensité.

Images : © Armée de l'Air et de l'Espace


Pendant deux semaines, les commandos, équipages et le poste de commandement de la Task Force constituée pour cette itération d'Athena se sont entraînés jour et nuit pour se préparer à affronter un ennemi à armes égales. 

Un objectif majeur notamment pour La TF Athena : l’entrée en premier par la prise d’un aérodrome aux mains de l’ennemi.

A noter que les Américains et Espagnols participaient à l'exercice. 






















vendredi 25 mars 2022

Tir d'un missile nucléaire ASMP-A rénové à Cazaux

Après celui de décembre 2020, un Rafale a procédé pour la deuxième fois au test d'un missile ASMP-A Rénové sur la côte Atlantique. Un succès qui renforce la posture de dissuasion nucléaire française, dans un contexte international ultra sensible. 


Il y aurait beaucoup de choses à dire sur l'actualité de cette fin de semaine, que ce soit sur le conflit en Ukraine, les réunions OTAN/UE/CE, ou les accords industriels puisqu'Airbus a d'une part choisi le motoriste Avio associé à General Electrics pour son Eurodrone, et d'autre part s'est allié à Boeing sur le marché allemand des hélicoptères lourds, ouvrant la voix à une européanisation du CH-47 Chinook (on risque d'en reparler).

C'est une annonce peut-être plus discrète, mais in fine plus significative qui attire mon attention aujourd'hui, avec ce mercredi 23 mars 2022 le tir de qualification du missile stratégique Air-sol moyenne portée amélioré [ASMP-A] rénové.

Le tir du missile - dépourvu de charge militaire - a été réalisé depuis la base aérienne 120 de Cazaux, par un Rafale des FAS naturellement. Il a été suivi par les instruments de DGA Essais Missiles à Biscarrosse, ainsi que par le bâtiment Monge pour les mesures. 

Et c'est ainsi que ce succès, salué par les autorités, marque l'entrée en phase de production du missile ASMPA Rénové, qui doit entrer en service cette année. Il rejoindra l'arsenal des FAS (Forces aériennes stratégiques de l'armée de l'Air et de l'Espace)… ainsi que celui de la Force aéronavale nucléaire, qu'on a tendance à oublier !

Sur le blog (2007): Un Rafale Marine réalise un tir de missile stratégique ASMP-A


En service depuis bientôt 15 ans, le missile ASMP-A, capable d'emporter une tête nucléaire de 300 kilotonnes, fait l'objet d'un programme de modernisation à mi-vie. Son successeur, l'ASN4G, arrivera au milieu de la décennie 2030. On pense évidemment à la technologie hypersonique.

Ce tir, prévu de longue date, s'inscrit bien sûr dans un contexte stratégique très tendu, durant lequel la France fait d'ailleurs l'usage de 3 de ses 4 SNLE. Un engagement tout à fait historique. 

Lire aussi (2019): Frappe nucléaire dans les Landes


mercredi 6 octobre 2021

VOLFA 2021 se déploie


Le grand exercice annuel de l'armée de l'Air et de l'Espace, Volfa, se déroule depuis le 27 septembre dans le grand sud-ouest. Il mobilise cette année 850 militaires et 50 aéronefs.

Images: Armée de l'Air & de l'Espace. Ci-dessus un C-17 canadien à Bordeaux fin septembre.


Comme chaque automne, le commandement des forces aériennes (Mérignac) organise depuis les bases du sud ouest un grand entraînement multinational, consacré à la "haute intensité".

Cette année, les participants mènent 25 raids aériens de jour comme de nuit au cours des 3 semaines que durent l'exercice (27 septembre - 15 octobre). 

Et comme d'habitude, l'armée de l'Air y mobilise TOUTE la gamme de ses moyens, au sol comme dans le ciel. S'y ajoutent les moyens des nations invitées que sont l'Allemagne, la Belgique, le Royaume-Uni, le Danemark, et le Canada.
Les Canadiens qui se sont justement fait remarquer fin septembre à Bordeaux, convoyant leurs hélicoptères Griffon. 

On espère donc que cette année encore, de bien belles images nous parviendront d'ici quelques jours !