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vendredi 19 juillet 2024

Des mortiers embarqués pour les M-RZR des forces spéciales Terre


Les forces spéciales Terre sont en passe d'équiper leurs véhicules M-RZR d'une plateforme pour mortier de 81 ou 120mm embarqué. C'est l'entreprise espagnole NTGS qui fournira son système Alakran, déjà en service en Ukraine. Les mortiers proviendront de chez Thales. 

Ci-dessus: un Polaris M-RZR du COS - © Armée de Terre


Sur la dernière décennie, il s'agit de s'accrocher si l'on veut suivre le dossier des livraisons de véhicules au sein du Commandement des Opérations Spéciales (COS). Je me revois encore en 2015, peu après la naissance de ce blog, écrire sur le lancement du programme VFS (véhicules des forces spéciales), plus tard divisé en PLFS (poids lourds) et VLFS (véhicule léger). Ces deux programmes ont connu des retards considérables, puisque les premiers véhicules ne sont en fait attendus que pour la fin de cette année 2024. La faute peut-être -et selon quelques concernés- à un ménage à trois COS-DGA-Arquus qui n'aura jamais réellement fonctionné.  


Ajoutons que depuis, le portefeuille du COS s'est épaissi -dans tous les sens du terme- avec l'achat chez les forces spéciales Terre, entre autres, sur étagère de 180 fardiers chez UNAC, de 4x4 Technamm VPS2, ou encore de nouveaux quads MV850 chez l'américain Polaris

Or, c'est justement de Polaris que l'on va parler. Après avoir mis à l'essai le petit véhicule (qui se rappelle du SOFINS 2019 et de la mode des buggys ?) M-RZR en 2019 et 2020, le COS avait fait le choix de commander 6, puis 8 exemplaires en versions 2 et 4 places. Et ce serait en fait aujourd'hui une "grosse vingtaine" de ces machines qui seraient en service, principalement au 1er RPIMa de Bayonne.
Le M-RZR est un side by side vehicle (SSV) conçu pour les militaires par la PME française RPM sur la base civile du Polaris-RAZOR. D'une masse de 950 kg, ce 4x4 peut emporter 680 kg de charge utile, et atteindre les 100 km/h. L'armée de Terre insiste sur le fait que son faible gabarit en fait un véhicule discret et autorise une mise en place facile par la voie des airs.

Il est donc désormais question de pouvoir équiper ces véhicules d'un mortier lourd de 81 à 120mm, grâce au système espagnol Alakran de la société NTGS. C'est ce qu'a dévoilé l'Agence pour l'Innovation de Défense (AID) en prévision de présentations de matériels effectuées aux Invalides pour le 14 Juillet à Paris.
Le système Alakran, combat proven puisque déployé par l'Ukraine sur la ligne de front avec des tubes de 120mm, est un porte-mortier robotisé qui permet le tir sans recul.    

Le mortier choisi serait selon les diverses sources le LLR 81 mm de Thales Group

Ici en image à Eurosatory 2024, un système Alakran monté sur un M-RZR 4 places (© NTGS):



Tout comme les fardiers, les petits véhicules tout-terrain semblent avoir démontré leur pertinence sur les théâtres de guerre, comme en Ukraine, où ils permettent régulièrement aux unités de forces spéciales de s'infiltrer avec du matériel anti-char ou anti-aérien.
En ce qui concerne les forces françaises, doter ces 4x4 de matériel lourd comme un mortier nous signale d'une part que les unités se préparent pour des engagements plus intenses, mais aussi d'autre part que ces dernières s'attendent à devoir agir avec encore plus d'autonomie, sans forcément pouvoir bénéficier du soutien sur lequel elle pouvait compter par le passé (en Afrique par exemple, où la France perd ses bases).  

Prochain dossier: celui d'un nouveau 4x4 à "haute mobilité" ? C'est en effet le HUTP (Haulotte Ultralightweight Tactical Platform) du français Haulotte qui est désormais étudié par le COS, l'AID et la DGA. 

Et je mettrai même personnellement une pièce sur un véhicule entièrement couvert et blindé comme le Scarabee chez Arquus. On se rappelle en effet qu'en Irak & Syrie, il avait fallu réquisitionner les quelques blindés Aravis de l'armée de Terre (12 tonnes !) afin de permettre aux FS de mener leurs missions contre Daesh. L'Ukraine n'a fait que confirmer cette tendance, il faut être mobile, mais aussi protégé face à une artillerie omniprésente. Sans parler des drones… 


mercredi 18 janvier 2023

Les forces spéciales Terre prennent leurs marques sur A400M à Bordeaux

Quelques images diffusées par l'armée de l'Air et de l'Espace sur les réseaux sociaux. On y découvre qu'ont été réalisés sur la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac les premiers entraînements des forces spéciales Terre sur transporteur A400M de l'escadron 3/61 « Poitou » (Orléans).

C'était la semaine dernière. C'était avant la neige ! Des membres du 13ème RDP et du 1er RPIMa ont pu prendre leurs marques sur Airbus A400M. Les régiments ont ainsi pu tester le largage de parachutistes, ainsi que de matériels, de jour comme de nuit. 

Pour qui a déjà vu une démo du Commandement des opérations spéciales (dans le temps, sur Transall), on devine également que des posés d'assaut ont dû être réalisés. Les opérateurs ont d'ailleurs pu profiter d'une soute autrement plus spacieuse que celle des vénérables C-160. 

L'A400M a démontré ces derniers mois, en Afrique notamment, qu'il était apte à réaliser plusieurs types de missions tactiques (l'appareil, en tant que principal cargo de l'armée de l'Air, a aussi une vocation stratégique). Avec le retrait des Transall en 2022, puis à moyen terme des C-130 Hercules, il deviendra un des outils principaux des forces spéciales. 







vendredi 21 janvier 2022

Quatre blessés du COS au Burkina Faso après une explosion d'IED



En début de semaine au Burkina Faso, l'explosion d'un engin explosif improvisé au passage d'un véhicule des forces françaises a fait plusieurs blessés graves. Le flou du communiqué de l'Etat Major des armées, ainsi que le témoignage de plusieurs sources constituent un faisceau permettant de conclure qu'il s'agit bien d'une patrouille des forces spéciales qui a été touchée.

Ci-dessus: au premier plan, un Polaris MRZR du 1er RPIMa lors du SOFINS - photo Pax Aquitania


Alors que tous les feux sont tournés vers l'est de l'Europe, la situation politique et diplomatique se dégrade de jour en jour au Sahel, où la force Barkhane (tout comme Takuba, tout comme la MINUSMA...) est dans une situation de plus en plus intenable face à la junte militaire qui dirige le Mali.

C'est dans ce contexte au futur plus qu'incertain que des soldats français ont été grièvement blessés cette semaine au Burkina lors d'une patrouille motorisée, nous apprenait l'EMA via l'AFP. Chose rare, la communication fait état d'un véhicule tout-terrain de la force Barkhane, sans préciser l'unité. Cela trahit généralement une chose: il est question des forces spéciales.

Dans la foulée, les rumeurs font rapidement mention d'un buggy Polaris MRZR, effectivement employé par le 1er RPIMa.

Fort heureusement, on peut en apprendre plus grâce aux spécialistes du domaine, comme Jean-Marc Tanguy.

C'est donc bien le CFST (les forces spéciales Terre) qui est concerné par cette explosion d'IED. Les blessés dont certains très grièvement ont été rapatriés en France, via plusieurs vols de Falcon médicalisés. Le véhicule, un buggy, donc tout l'inverse d'un standard MRAP (Mine Resistant Ambush Protected), est lui complétement détruit.

Si l'on se dirige bien vers un retrait anticipé de Barkhane dans les prochains mois (Emmanuel Macron a volontairement évité le sujet dans ses vœux aux Armées), la TF Sabre constitue toujours la pointe de la lutte anti-terroriste française en BSS. Elle était là avant Serval/Barkhane, et elle lui survivra assurément.

Autre sujet, ou presque: faudra t'il doter le COS d'un véhicule blindé à court terme dans le cadre de la doctrine de haute intensité ? La question mérite d'être posée sérieusement.


Mise à jour le 23 janvier: un soldat français a été tué et neuf autres légèrement blessés dans une attaque au mortier contre la base de Gao au Mali samedi 22 janvier. Le brigadier Alexandre Martin est le 53e militaire français tué au combat au Sahel depuis 2013.


mercredi 14 avril 2021

Les forces spéciales Terre retrouvent le milieu équatorial


Les forces spéciales Terre se sont entraînées en Côte d'Ivoire, avec un contingent plutôt inédit pour la période. L'occasion de retrouver un climat équatorial, peu pratiqué ces dernières années.

Images: Mathieu Houadec pour la Rep des Pyrénées/ COM CFST - Articles à découvrir ICI & ICI


Quelques médias ont pu suivre un exercice de tir important en Côte d'Ivoire. Ce dernier impliquait notamment trois hélicoptères du 4ème RHFS: un Tigre, une Gazelle (M134), et un Cougar. Ainsi que des opérateurs SAS du 1er RPIMa.

Nous nous étions habitués au même décor: du sable, du sable, encore du sable. Aussi ces images en milieu équatorial donnent un sentiment de... moiteur n'est ce pas ? Milieu africain peu entrevu depuis Sangaris en RCA (2013-2016), parmi les opérations successives d'Afghanistan, Sahel, Libye, Levant... mais milieu qui a largement marqué les OPEX françaises jusqu'au début des années 2000, et la Côte d'Ivoire justement.

Ce déploiement relativement conséquent - dans une période de fort engagement - montre un réel effort de la part du COS. L'entraînement vient précisément répondre aux besoins futurs de projection dans un court préavis.
Il a impliqué 60 personnels en tout. Le 4ème RHFS avec 3 hélicoptères donc, une patrouille SAS de la 3e compagnie du 1er RPIMa, et la compagnie de commandement et de transmissions des forces spéciales. 

Il s'agissait, outre l'action de déploiement rapide (à peine plus de 24h depuis le départ de France des hélicoptères par Antonov), de démontrer la capacité à aller au feu sur cet immense champ de tir de Lomo Nord en RCI.

Retour en France et dans le sud-ouest ces jours-ci, où 3 régiments du CSFT (4e RHFS + 1er RPIMa + 13e RDP) participent au grand exercice Athena. On en reparle.



vendredi 17 juillet 2020

Le 4ème RHFS serait présent depuis 2 ans au Levant


En audition parlementaire, deux députés ont révélé que les forces spéciales françaises déployaient deux hélicoptères au Levant depuis deux ans. Un dispositif qui a probablement dû être mis en place après les différentes phases de retrait américain ?

Image: un  Caracal du 4e RHFS à l'entraînement - Gilles Gesquière/armée de Terre


Ce 15 juillet, la commission défense et forces armées de l'Assemblée Nationale se voyait présenter les conclusions de la « mission flash » des députés Jean-Pierre Cubertafon et Jean-Jacques Ferrara. Ce rapport doit faire l'état de la flotte d'hélicoptères des armées. Il met par exemple l'accent sur les - toujours tenaces - problèmes de MCO (le coût à l'heure de vol du NH90 estimé à 23 000 euros !), ou le fait d'imaginer d'autres solutions que celle des hélicoptères lourds, solution qui passera par les coopérations opérationnelles européennes (Espagne, Italie, Royaume-Uni...), plutôt que par l'achat d'une micro-flotte onéreuse.

Le Rapport ICI.

C'est donc via ces conclusions que l'on apprend que le 4ème Régiment d’hélicoptères des forces spéciales a engagé des appareils au Levant (Irak ?), dans le cadre de l’opération Hydra. 
Sans plus de précisions, on pourra établir comme conclusion que ce déploiement a été rendu nécessaire par les divers retraits et menaces de retrait des forces américaines. La question s'était alors posée dès le départ: quid des moyens d'extractions des forces spéciales, que l'on a essentiellement vu évoluer sur routes avec des blindés Aravis, si les américains se retirent ?

Concernant les appareils, Cougar, Caracal ? On ne sait pas. 

A notre époque où les images - y compris celles prouvant la présence d'unités spéciales sur des théâtres de guerre - fuitent sans cesse sur les réseaux, autant dire qu'il est miraculeux que cette information ne soit rendue publique qu'au bout de 2 ans de mission. La SECOPS a encore de beaux restes... 

Chammal et Hydra, bien que moins actives, se poursuivent encore aujourd'hui, avec même un net regain d'activités ces dernières semaines, preuve que Daesh n'est pas anéanti. 


lundi 24 juin 2019

Remplacement d'un Caracal perdu en 2014


Après divers reports, les crédits nécessaires à la commande d'un hélicoptère Caracal manquant pour les forces spéciales ont enfin été débloqués. L'appareil viendra remplacer un Caracal perdu en 2014 au Sahel. 


Coup sur coup, en 2013, puis 2014, les armées perdaient deux hélicoptères Caracal en opérations, le crash de 2014 au Burkina Faso coûtant même la vie à un membre d'équipage du 4ème régiment d'hélicoptère des forces spéciales.

De ces deux appareils perdus, un pouvait être réparé, l'autre devant être remplacé. 

Ces 40 millions d'euros nécessaires à l’achat d’un appareil neuf ont enfin été débloqués. La date de livraison du Caracal n'a en revanche pas été précisée, mais le remplacement est bien acté, le contrat ayant été notifié à Airbus Helicopters le 5 juin.

Ce remplacement avait été reporté une première fois par le décret d’avance de juillet 2017 (le "fameux", qui avait vu Bercy retirer 850 millions d'euros aux Armées, ce qui avait entraîné le coup de sang et la démission du CEMA Pierre De Villiers).

Le Ministère des Armées dispose à l'origine de 20 H225M "Caracal". 10 dans l'Armée de l'air à Cazaux, 8 chez les forces spéciales Terre à Pau, et 2 pour la DGSE. 
Les Caracal Terre du 4e RHFS seront relocalisés à Cazaux dans l'Armée de l'air une fois le futur NH90 Caïman "FS" livré à Pau.


vendredi 5 avril 2019

Succès pour le SOFINS 2019, qui donne déjà rendez-vous pour 2021


Le 4ème édition du SOFINS est terminée. Le salon professionnel consacré aux forces spéciales fut une nouvelle fois l'occasion de réunir la communauté internationale des opérations spéciales près de Bordeaux, afin de partager et surtout découvrir les innovations issues des coopérations entre le COS français et les entreprises. Un événement dont tout le monde ressort gagnant.

Images: Organisation / Albane Photographe


Quelle semaine ! Du 2 au 4 avril, le séminaire professionnel consacré aux forces spéciales, le "SOFINS" (Special Operations Forces Innovation Network Seminar) a tenu toutes ses promesses. Avec 4200 visiteurs accrédités, un peu plus de 250 exposants (maximum autorisé), et une quarantaine de délégations étrangères, le camp de Souge près de Bordeaux, antre des Dragons du 13ème RDP, régiment de forces spéciales réputé pour sa discrétion, a connu une activité peu habituelle !

Pour l'occasion les forces spéciales Terre nous laisse un superbe clip:


Le Cercle de l'Arbalète, initiateur du SOFINS et chargé de l'organisation, a mis les bouchées doubles afin de garantir un maximum d’interactions entre le monde très "intimiste" des opérations spéciales - pas seulement militaires puisque les forces de sécurité sont aussi concernées - et les fabricants de matériels innovants.

L'une des forces du SOFINS, comme on l'a déjà rappelé ici, c'est l'interaction. Et en particulier la possibilité de tester les matériels "dans la nature", une opportunité qui brise l'effet supermarché d'un Eurosatory, ou même "musée" d'un salon public comme celui du Bourget.
Avec un plateau technique et une piste sable, les véhicules étaient à la fête, mais le SOFINS propose aussi un plan d'eau, et divers stands de tir (indoor & outdoor pour la longue distance). Autant dire que les créneaux horaires pour assister et surtout participer aux tests furent très demandés.

Parmi les personnalités, on a pu durant quelques heures croiser la ministre des Armées Florence Parly, présente mardi pour rappeler l'importance du COS dans la stratégie française, mais aussi bien évidemment le Chef d'Etat-Major des Armées venu féliciter ses forces spéciales et se voir présenter quelques matériels innovants... ou encore le très impliqué directeur de l'Agence d'Innovation de Défense Emmanuel Chiva, qui a lui consacré beaucoup de temps cette semaine à arpenter les allées du salon.


Le Vice-Amiral Isnard, Commandant du COS, se montrait particulièrement satisfait lors de la clôture du salon, preuve que ce type d'événement permet de satisfaire les aspirations de tout le monde. Des opérationnels d'abord, des entreprises (la plupart PME françaises, voire TPE) ensuite. Le rendez-vous est déjà pris pour 2021, avec déjà des nouveautés au programme.

De nombreuses choses, dans différents domaines, étaient présentées par les exposants du salon, et votre serviteur ayant eu la chance exceptionnelle de vivre le SOFINS de l'intérieur, ce blog prendra le temps dans les prochaines semaines de revenir en détails sur quelques innovations particulièrement intéressantes pour l'avenir.


Ci-dessous quelques images de la toujours spectaculaire démonstration du COS mélangeant infiltrations de chuteurs opérationnels, posé d'assaut avec un Transall Gabriel, assaut héliporté avec Cougar, Gazelle et Tigre du 4ème RHFS, extraction par nacelle sous un Caracal du Pyrénées, et même simulation d'une frappe par un Rafale de la 30ème escadre... mais nous en reparlerons ! - Photos Albane Photographe.









mardi 10 avril 2018

Le Missile Moyenne Portée (MMP) arrive dans les forces spéciales Terre


Les nouveaux Missiles Moyenne Portée (MMP), produits par l'industriel MBDA, sont déployés dans les forces terrestres depuis la fin d'année 2017. Janes.com nous apprend maintenant que les premiers exemplaires seront déployés en opérations extérieures cet été. Les forces spéciales terre seront équipées. 

Illustration: MBDA


Le major Jean-Luc Dietler, de la Section technique de l’armée de Terre (STAT), annonce dans un article du site Janes.com (également repris en français ICI) que le MMP sera normalement déployé entre juin et septembre au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane.

Quatre unités "conventionnelles" (quoique) de l'Armée de Terre en seront dotées, à savoir le 2ème Régiment Étranger d’Infanterie (REI), le 2ème Régiment Étranger de Parachutistes (REP), le 1er Régiment de Hussards Parachutistes (RHP) et le 3ème Régiment de Hussards. 

Aussi, on apprend qu’un régiment des forces spéciales sera également concerné. Par déduction, deux régiments sont susceptibles d'être déployés avec des MMP, tous les deux basés en Aquitaine, le commandement des forces spéciales terre y étant concentré géographiquement. Il s'agit du 1er RPIMa et du 13e RDP. On penchera pour le premier, même si encore une fois, rien n'a été précisé. 

Le programme MMP a été lancé en 2011 avec comme maître d'oeuvre MBDA. Ce missile de type "tir et oubli" comme le célèbre Javelin américain (dont on se rappellera l'emploi par les français en Afghanistan, et surtout contre Daesh en Irak) doit remplacer les missiles français Milan et Eryx. Ce nouveau système devrait grandement améliorer l'efficacité des troupes françaises grâce à sa portée, sa précision, ou encore sa légèreté. 

1950 exemplaires sont attendus dans l'Armée de Terre d'ici 2025, selon la loi de programmation militaire. En plus des fantassins, le missile équipera également, le futur blindé Jaguar, et très probablement les drones tactiques Patroller.



mardi 9 janvier 2018

Le SQUALE arrive chez les forces spéciales du 13ème Dragon


Via une courte vidéo, l'Armée de Terre a présenté l'arrivée chez les forces spéciales du 13ème Régiment de Dragons Parachutistes de l'embarcation SQUALE, destinée à l'infiltration en territoire ennemie.

Source et images: Armée de Terre


C'est mal connu, mais les paras du "13", spécialiste de l'infiltration, disposent au sein de leur 2ème escadron d'une spécialité nautique ("Sur et sous l'eau, en mer, fleuve, rivières"). Or, c'est cette capacité qui a été renforcée avec l'arrivée d'un nouveau vecteur.

On l'avait aperçu lors de la visite de la ministre en décembre, le nouveau vecteur d'approche (ou VNI: Vecteur Nautique d'Infiltration) SQUALE a été perçu par 13ème RDP.

Lire aussi: La ministre des Armées en visite officielle au 13ème RDP


Le SQUALE est présenté comme une embarcation capable d'évoluer à 40 noeuds, longue de  9m 40 et pesant 5 tonnes environ. Elle peut embarquer 15 personnels en ordre de combat dont 5 membres d'équipage ( 3 servants d'armes, 1 pilote, 1 chef de raid et/ou chef d'embarcation). Son tirant d'eau de seulement 70 cm en pleine charge lui autorise une manœuvrabilité en eau peu profonde.
Surtout, disposant d'environ 350km d'autonomie, elle convient parfaitement aux missions d'infiltration/exfiltration en toute discrétion sur une grande élongation et en toute autonomie qui caractérisent le 13ème Dragon.

Financée par l'EMAT sur son budget de fonctionnement et contractualisée par le service exécutant de la STAT, cette embarcation aux aptitudes peu communes a été selon l'Armée de Terre "conçue et développée par une équipe de programme regroupant U FAST, la STAT et le CFST. La DGA a été sollicitée pour apporter son expertise sur des segments très particuliers. Ce processus vertueux a abouti, dans un délai particulièrement contraint (1 an) à la satisfaction du besoin opérationnel. L'utilisateur a été associé à toutes les étapes de conception du projet, ce qui a permis d'avoir un produit fini correspondant pleinement au besoin de l'utilisateur."



vendredi 15 décembre 2017

Les forces spéciales de la Task Force Sabre se dévoilent au Sahel


C'est assez rare pour le souligner, le Commandement des Opérations spéciales a ouvert pour la première fois la bulle de ses missions au Sahel à la presse publique. Ce sont France 24 et RFI qui ont pu assister à un entraînement au Burkina, ainsi qu'à un déploiement au Mali.

Alors qu'Emmanuel Macron recevait ce mercredi à Paris les membres du G5 Sahel (les pays de la zone concernée par la lutte anti-terroriste), et que l'Italie annonçait un "pivot" avec redéploiement de ses forces de l'Irak vers la zone Barkhane, au Niger plus précisément, voilà que le COS communique sur ses missions dans la BSS.

Sans trop révéler le contenu des courts reportages ci-dessous, que je vous invite donc à regarder/écouter, on y découvre une bonne partie des moyens des forces spéciales françaises dans cette région: avions de reconnaissance "banalisés", hélicoptères Caracal (air), Gazelle et Cougar (terre), PATSAS... 

Contrairement à Barkhane, nous sommes ici dans le cadre pur et simple de la traque anti-terroriste, qui débute systématiquement par du renseignement. La TF Sabre, sur 4 ans, c'est 15 HVT (cible de haute valeur) neutralisées. 
Et le Vice-amiral Laurent Isnard, commandant du COS, de rappeler que comme pour toute opération militaire, le "droit de la guerre" est appliqué.






lundi 4 décembre 2017

La ministre des Armées en visite officielle au 13ème RDP


La ministre des Armées Florence Parly a, pour la première fois en visite officielle ce vendredi 1er décembre, rendu visite au 13ème Régiment de Dragons Parachutistes sur le camp de Souge près de Bordeaux. Le thème de cette visite était l''innovation.

Images: Armée de Terre

Ce n'était pas exactement la première fois, vendredi 1er décembre, que Florence Parly se rendait sur le camp de Souge, puisqu'en septembre dernier, dans des conditions bien plus funestes, elle avait assisté à la cérémonie d'hommage à l'adjudant-chef Stéphane Grenier, opérateur du "13", mort pour la France, en Syrie.
Cette fois-ci, c'est en tant qu'écosystème d'innovation que le régiment était mis en lumière. Dans les armées, ce sont en effet les opérateurs des forces spéciales qui fonctionnent à la façon de start-ups: "innovation, réactivité, technologie".

La ministre a visité des ateliers opérationnels accompagnée du major général Barrera, tout récemment nommé n°2 de l'Armée de Terre. Ces derniers ont pu en conclure que pour garder "notre destin en main", le processus de mise en service des équipements doit prendre acte de l’évolution du contexte technologique et opérationnel. Aussi, grâce aux retex (retour d'expérience), il s'agit de prendre des risques contrôlés et maîtrisés, ce que permet précisément le monde des forces spéciales.

Le camp de Souge accueille tous les deux ans un salon international de l'innovation de défense, le SOFINS.






vendredi 29 septembre 2017

Les honneurs rendus à l'adjudant-chef Stéphane Grenier, mort pour la France


Samedi dernier, le 23 septembre, un membre du 13ème RDP, régiment de forces spéciales, perdait la vie au combat en zone irako-syrienne. Rapatrié en France, les honneurs militaires ont été rendus à l’adjudant-chef Stéphane GRENIER, à la fois au Levant, puis à Paris, et enfin ce matin au sein de son unité, sur le Camp de Souge près de Bordeaux. La ministre des Armées, Florence Parly, lui a remis la Légion d'Honneur à titre posthume.

Adjudant-chef Stéphane Grenier, du 13è RDP

Plusieurs cérémonies se sont succédées pour saluer la mémoire de l’adjudant-chef Stéphane GRENIER (34 ans) , Dragon du "13". C'est non seulement la communauté des forces spéciales qui en endeuillée, mais l'ensemble des forces françaises. Il s'agit du premier français tombé au feu sur la zone irako-syrienne, dans la lutte contre le groupe terroriste état islamique. Au sein des discrètes unités françaises présentes au Levant, l'adjudant Grenier (dont l'identité a finalement été révélée aujourd'hui, ce qui n'est pas toujours le cas s'agissant des forces spéciales) conseillait les forces locales.

Après un hommage mercredi soir en Irak, d'où son corps a été rapatrié, les français étaient invités à se réunir hier à 17h sur le pont Alexandre III à Paris, pour saluer le cortège funèbre. Cette coutume s'est désormais installée.
Une cérémonie réservée à la famille et aux proches s'est ensuite déroulée aux Invalides. Elle était présidée par le général de corps d’armée Bertrand Houïtte de La Chesnais, major général de l’armée de Terre.

Ce vendredi, l'adjudant-chef était de retour parmi les siens, sur le camp de Souge à Martignas-sur-Jalle, près de Bordeaux.
Au cœur de son régiment, il s'est vu remettre la Légion d'Honneur à titre posthume par la ministre des Armées Florence Parly, qui présidait la cérémonie. La ministre qui a prononcé un discours dont voici quelques extraits: "Il n’est pas un Français qui ignore que le prix de sa sécurité et de son avenir est celui de l’engagement de ses soldats" (...) ""Adjudant-chef, vous êtes allé au bout de votre engagement de soldat, dont la noblesse consiste à accepter de donner sa vie pour la Patrie" (...) "Soldats du 13ème RDP, la République est fière de compter dans les rangs de ses défenseurs des soldats de votre trempe".

Au Levant mercredi 27 septembre - EMA

Biographie:

Adjudant-chef Stéphane GRENIER; 13e régiment de dragons parachutistes.
Mort pour la France en zone irako-syrienne le 23 septembre 2017.

Né le 2 août 1983 à CAEN, l’adjudant-chef Stéphane GRENIER a accompli la totalité de sa carrière militaire au 13e régiment de dragons parachutistes, alors stationné à DIEUZE lorsqu’il s’y engage fin 2003. Repéré dès sa formation initiale comme faisant partie des meilleurs de sa génération, il réussit avec succès l’ensemble des sélections lui permettant d’intégrer les équipes de recherche du 13e RDP. 
Particulièrement rustique et endurant, et démontrant de remarquables facultés intellectuelles, il excelle dans chacune des opérations spéciales de recherche de renseignement réalisées avec l’escadron nautique du 13e RDP. Son premier engagement opérationnel l’emmène en BosnieHerzégovine en 2005, où son professionnalisme et son sens de l’initiative lui permettent d’être sélectionné pour intégrer le corps des sous-officiers dès 2006. Breveté chef de cellule en équipe de recherche aéroportée, il continue de briller en opérations, notamment en Côte d’Ivoire en 2007 et en 2008. 
Engagé en Afghanistan, en 2009 puis en 2010, au sein du Groupement de forces spéciales JEHOL, en province de Kapisa, il y est cité pour son courage et son professionnalisme dans des actions périlleuses de recueil de renseignements. Il retrouve le théâtre afghan en 2013, après d’autres opérations de contre-terrorisme dans la corne de l’Afrique. Devenu chef d’équipe de recherche au 13e RDP en 2014, ses qualités de chef exemplaire, courageux et bienveillant envers ses hommes lui permettent de se distinguer parmi ses pairs. Il s’engage à la tête de son équipe avec une détermination et une efficacité admirables dans plusieurs opérations spéciales sensibles et complexes, au Sahel en 2014 puis au Proche-Orient en 2016. 
Le 23 septembre 2017, en zone irako-syrienne, des actions de combat ont opposé les combattants des forces locales et des membres de Daech. Des tirs ont été échangés, certains touchant une position de militaires français qui conseillaient ces forces locales. L’adjudant-chef GRENIER du 13e régiment de dragons parachutistes a été mortellement blessé. 
Titulaire de deux citations dont une avec attribution de la croix de la Valeur militaire, l’adjudant-chef GRENIER était pacsé et père d’une petite fille. Il a été tué dans l’accomplissement de sa mission, au service de la France.

A Paris sur le Pont Alexandre III, jeudi 28 septembre - Armée de Terre

Camp de Souge (33) vendredi 29 septembre - Armée de Terre

Remise de la Légion d'Honneur à titre posthume par la ministre Florence Parly - Armée de Terre



lundi 25 septembre 2017

Forces spéciales - un opérateur du 13ème RDP tué au combat au Levant



Ce 23 septembre à la mi-journée, un opérateur des forces spéciales françaises appartenant au 13ème Régiment de Dragons Parachutistes a perdu la vie dans la zone irako-syrienne. Dans son communiqué, la présidence de la République précise que le sous-officier, un adjudant, a été tué au combat.

Illustration: un membre des forces spéciales Terre lors de l'exercice Gorgonnes 2017.


Cliquer pour agrandir

Dans son communiqué, l’Élysée ne précise bien sûr ni le lieu exact, ni les circonstances, pour des raisons évidentes qui concernent la sécurité opérationnelle. De plus, et comme il est la norme quand il s'agit de membre des forces spéciales, l'identité de l'adjudant n'a pas été divulguée.

Après la présidence, la ministre, tout comme le Chef d'Etat-Major des Armées ont tenu à réagir. Il s'agit de la première victime française de l'opération Chammal, sur le théâtre irako-syrien dans la lutte contre les terroristes de Daesh.


Bien que - et encore une fois, c'est assez logique - la communication officielle des armées ne mette pas en lumière l'action des forces spéciales françaises au Levant, au contraire des frappes aériennes ou des artilleurs sur canons CAESAR, on estime la présence au sol sur ce théâtre à tout de même quelques centaines d'opérateurs. On trouve au sein de la Task Force "Hydra" des formateurs côté irakien notamment, mais aussi, bien plus discrètement, des hommes en appui des forces kurdes.
Les réseaux open source (ou même plus rarement des médias français ou étrangers) ont même parfois laissé passer quelques images, volées ou pas, de français en Irak et Syrie. Je pense ici aux images du missile Javelin, ou encore des blindés Aravis cette année. 

Les forces spéciales françaises n'ont probablement jamais été autant engagées que ces dernières années, payant le prix du sang à plusieurs reprises. Si l'engagement, et les pertes (6 chez les FS), sont plus visibles au Sahel, ce décès nous montre bien que la bataille contre le groupe état islamique est encore loin d'être arrivée à son terme. Attention de ne pas oublier cette donnée.

"Au delà du possible". Voilà la devise du 13ème Régiment de Dragons Parachutistes, l'une des unités les plus discrètes des forces spéciales terre. Spécialisés dans le recueil de renseignement, ce régiment est présent simultanément sur tous les théâtres, connus ou moins connus.
Le "13" est basé à Martignas s/ Jalle, près de Bordeaux. Il n'avait plus connu de perte en mission depuis 2009 en Afghanistan. L'adjudant laisse une femme et un enfant.

Pax Aquitania s'associe à la douleur des proches et frères d'arme de l'adjudant. Nous n'oublions pas le travail de l'ombre, si essentiel, de ces unités de forces spéciales.

Image d'hommage par le 13ème RDP, un régiment capable d'agir sur tous les théâtres

vendredi 15 septembre 2017

Les forces spéciales, modèle pour l'innovation de défense


Le dernier Journal de la Défense s'attarde sur la formidable capacité d'innovation des régiments de forces spéciales. A l'honneur ici, le 13ème RDP, le 1er RPIMa, et le 4ème RHFS (additionnés, voilà la force de frappe du CFST, le commandement des forces spéciales terre).

Vous y découvrirez notamment l'atelier d'innovation du "13", ou encore des équipements pour hélicoptère Gazelle, comme un désignateur laser infra-rouge, ou le fameux bras stabilisateur de tir pour les snipers embarqués.
Enfin, un petit tour par le dernier salon SOFINS (mars 2017 près de Bordeaux), lieu de rencontre de prédilection entre les régiments de forces spéciales et les PME/start up innovantes.

Evidemment, et même si les cycles d'innovation sont de plus en plus courts, la défense reste un monde de temps longs, de programmes planifiés sur des décennies. L'avantage de petites unités comme c'est le cas chez les FS, c'est, vous l'aurez compris, de pouvoir (et c'est surtout encouragé par les institutions) évoluer, grâce à l'innovation donc, avec les nouvelles contraintes opérationnelle. 

Bon visionnage !


Journal de la défense du 11 septembre 2017, présentation:

Au Sahel ou au Proche Orient, face à un ennemi toujours plus insaisissable et doté de capacités de plus en plus sophistiquées, les forces spéciales françaises doivent s’adapter et innover constamment.
Grâce à des pôles d’expertise adaptés à la recherche et au développement de nouveaux matériels, elles gardent toujours une longueur d’avance.
Dans ce reportage, vous découvrirez, pour la première fois, le travail de ces hommes discrets et créatifs au sein de deux unités emblématiques : le 13e régiment de dragons parachutistes et le 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales qui nous ont exceptionnellement ouvert leur porte.



mercredi 28 juin 2017

Le Commandement des Opérations Spéciales a 25 ans

Forces spéciales françaises pendant la Guerre du Golfe en 1991

Le Commandement des Opérations Spéciales (COS) fêtait mardi 27 juin dans la cour d'honneur des Invalides à Paris les 25 ans de sa création. Entièrement refondées en 1992, les forces spéciales françaises sont aujourd'hui en pointe de l'engagement militaire du pays sur tous les théâtres.

Retour en 1991: une coalition internationale impressionnante se réunit derrière les USA afin de libérer le Koweït, envahi durant l'été 1990 par l'armée irakienne de Saddam Hussein. La France, à travers l'opération Daguet, envoie dans le Golfe un contingent assez important qui montrera toutes les limites de son format stratégique. Les forces spéciales notamment (1er RPIMa, 13e RDP), apparaissent disposer de moyens tout à fait sous-dimensionnés. 

Selon le colonel Rosier, qui commandait alors le 1er RPIMa de Bayonne, et pendant l'opération Daguet le 1er groupement commando parachutiste (1° GCP), un groupement de 120 hommes formé autour d'un noyau dur du 1er RPIMa complété de 6 équipes CRAP (1er RHP, 2e REP, 3e et 6e RPIMa, 35e RAP), « l'expérience a prouvé que les moyens n'étaient pas à la hauteur de l'intention, en termes de capacité, d'autonomie et d'homogénéité ; le groupement engagé dans le Golfe n'a pu remplir que des missions de circonstance... »
Face à la démonstration américaine, la France réalise l'étendue de son retard en matière d'action spéciale et de renseignement (y compris satellitaire).

La création du COS en 1992 en est une conséquence directe. Dès la fin du conflit, le grand chantier des forces spéciales françaises est lancé.
Le COS, ou commandement des opérations spéciales, est ainsi créé par l'arrêté du 24 juin 1992, qui précise ses missions: « planifier, coordonner et conduire les actions menées par les unités spécialement organisées, entraînées et équipées pour atteindre des objectifs militaires ou paramilitaires définis par le chef d'État-Major des armées. »

Bâti sur le modèle américain interarmées de l'USSOCOM, il n'a cessé de grandir et d'être choyé depuis, au fil de l'évolution des opérations contemporaines, dont l'Afghanistan a été un tournant à partir de 2001.
La France peut aujourd'hui se targuer d'être l'une des seules nations a disposer d'un tel outil de forces spéciales, probablement même le plus performant au monde après les USA (on n'oubliera pas de citer dans ce club les russes et surtout les britanniques). 

Le COS dans la BSS en 2017.

Ce 27 juin aux Invalides, le COS célébrait donc son quart de siècle. Jean-Marc Tanguy vous propose d'ailleurs sur son blog Le Mamouth un résumé des cérémonies qui ont vu de nombreux opérateurs être décorés.



Des Balkans à l'Afrique, en passant par l'action de l'Etat en mer où bien sûr aujourd'hui le Levant (Irak, Syrie), le COS est de tous les combats. En première ligne. Officiellement, ce sont plus de 25 grandes opérations qui ont été menées depuis 1992, dans presque autant de pays. Officieusement, on devine que ce nombre est autrement plus important.
Ses moyens en hommes et matériels sont en voie de renforcement, cela vous le savez si vous lisez régulièrement ce blog. Il devrait approcher à court terme les 4000 hommes.



Le COS attend des drones, des C-130 ravitailleurs (pour les hélicoptères Caracal), de nouveaux véhicules VLFS et PLFS, de nouvelles embarcations, des M134 sur ses vénérables Gazelle, etc... la liste est longue.
Dans ce cadre, des initiatives originales sont prises en France, comme c'est le cas avec le salon professionnel SOFINS, qui permet tous les deux ans à Bordeaux de rassembler la communauté des forces spéciales autour d'innovations dont les applications serviront au plus vite en mission.

Pour approfondir, je conseille la lecture du hors-série N°53 de la revue DSI, paru en avril dernier, qui revient notamment sur l'évolution du COS et son fonctionnement aujourd'hui.



mardi 27 juin 2017

Le GIGN remporte le challenge de tir embarqué du 4e RHFS


L'édition 2017 du challenge de tir embarqué organisé chaque année par le 4ème Régiment d'hélicoptères des forces spéciales a été remporté par une équipe du GIGN.

Source photo: page Facebook du GIGN

Organisé par le 4ème RHFS sur le camp de Caylus dans le Tarn et Garonne, le "challenge interarmées d'appui feu tireur embarqué" (AFTE) a été remporté à la mi-juin pour une équipe de tireurs d'élite du GIGN. Les gendarmes ont utilisé une fusil de précision PGM Hecate II de calibre 12,7mm. Attention pas de lunette longue portée ici, mais un simple système de visée eotech ! 

La particularité du challenge AFTE est que les épreuves se déroulent depuis un hélicoptère Gazelle, équipé du système de bras articulé STRIKE (voir vidéo ci-dessous). Habituellement, les épreuves de ce challenge réservé aux unités d'élite comprennent des tirs en statique, en mouvement, de jour, de nuit, en ascensionnel, et en translation.  



Plusieurs unités participaient, à savoir le GIGN (Gendarmerie) donc, le 1er RPIMa (Terre), les commandos de marine de Montfort et de Penfentenyo, les commandos de l'air du CPA 10, et le RAID (Police).
A noter la présence d'étrangers, puisque deux équipes des forces spéciales espagnoles et américaines étaient également de la partie.

Ces dernières années, la première place de ce challenge du Commandement des Forces Spéciales Terre (CFST) était trustée par les commandos du 1er RPIMa. Le GIGN leur ravit le trophée, bravo à eux !