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vendredi 4 juin 2021

Robotics Valley, Naval Campus... quels projets stratégiques pour la Région ?


Les élections Régionales approchent et seront l'occasion de lancer quelques nouvelles politiques d'envergure sur le territoire aquitain. Dans cette idée, deux filières en particulier attirent notre attention: la maintenance navale… et la robotique. 

Ci-dessus: une application du célèbre Colossus de Shark Robotics - photo Pompiers de Marseille


Sur les questions économiques et industrielles, les six principaux candidats aux Elections Régionales ont participé cette semaine à deux débats (liens vidéos ci-dessous). L'occasion d'évoquer leur plan pour la relance post-covid, la mobilité et son débat sur la LGV Bordeaux-Toulouse, l'écologie, la formation professionnelle ou encore, pour l'aide aux entreprises, les mécanismes de financement régionaux.

Comme on ne peut pas tout résumer ici, et que la politique n'est pas le sujet de ce blog, je vous invite donc à visionner ces deux débats qui concentrent une bonne partie des problématiques économiques.

Débat du 1er juin chez 20 Minutes:



Débat du 3 juin chez La Tribune:

Au global, il est assez naturellement question des filières fortes classiques en Nouvelle Aquitaine: le tourisme, l'agriculture… la santé reviennent souvent, l'environnement aussi bien sûr avec notamment du côté des écologistes l'implantation d'éoliennes offshore flottantes au large de la côte Atlantique. Chaque camp, évidemment, joue sur ses idéaux.

Mais sur le plan de la "tech" et de l'industrie, les discours sont finalement assez peu développés, et à ce stade ne concernent pas la question des industries souveraines de défense, aéronautique (dommage car l'aéro-bashing touche la Région et est ici source d'un vrai débat) ou spatiale. C'est pourquoi sur ce blog, et pour ce qui nous intéresse, nous allons nous concentrer sur deux projets qui sont apparus plus clairement.  


Faire de la Nouvelle Aquitaine l'étendard de la robotique

Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée en poste au ministère des Armées, et donc également candidate (MODEM) de la majorité présidentielle aux Régionales, place la robotique comme une absolue priorité de rang stratégique, car sociétale. L'idée est de créer en Nouvelle-Aquitaine la filière de référence en robotique. Au sens large: mécanique, matériaux, impression additive, électronique, mécatronique, photonique, capteur, cybersécurité, IA… 

Comme l'aéronautique ou le spatial, la robotique est de ces filières qui permettent une infinité d'applications duales, avec des retombées financières et sur l'emploi. Elle intéresse autant les militaires que les chirurgiens, les agriculteurs que les pompiers… même les entreprises du New Space. 
Elle pourra à l'avenir combler les manques dans les services à la personne, notamment chez les super seniors. Dans l'agriculture, les robots sont déjà capables de mener des tâches complexes et précises comme le désherbage, bientôt de lutter contre le gel la nuit. Ils y réduiront aussi la pénibilité. Pénibilité qui est à l'origine même aujourd'hui d'un déficit sans précédent des recrutements chez les producteurs, y compris en saison.

On parle en réalité ici d'une grande entreprise de structuration qui s'appuierait tout d'abord sur les forces existantes. La ministre cite d'ailleurs ouvertement Shark Robotics à La Rochelle, mais d'autres champions sont déjà prêts à embarquer, y compris dans le monde du drone… qui lui d'ailleurs a souffert d'un large défaut de structuration de sa filière dans les années 2010.

Robotics Valley serait dans la filiation directe d'Aerospace Valley (qui a le statut de pôle de compétitivité), qui est elle fortement implantée en Nouvelle-Aquitaine, mais reste une création toulousaine. Robotics Valley aurait sa propre identité territoriale.  

Expérimentation dans l'armée de Terre avec la mule Barakuda de Shark Robotics

De plus, qui dit robotique dit avancées et mêmes ruptures dans la recherche, et en particulier l'Intelligence Artificielle. Robotics Valley associerait outre la R&D des entreprises, des labos de recherche, les Universités.



La principale critique contre ce projet vient de la candidate LFI Clémence Guetté (du moins, lors des débats), pour qui la mécanisation/robotisation est une menace pour les emplois. Geneviève Darrieussecq répond à cette inquiétude par l'argument - tout à fait classique - de la création d'emplois hautement qualifiés. Mais également par sa volonté de créer un lycée de la robotique, d'instaurer son enseignement dans tous les établissements, avec des filières de formation entre les BTS, les IUT, les écoles d’ingénieurs et la formation continue.

A  ce stade, logique électorale oblige, nul ne sait dans quelle mesure ce projet pourra aboutir, mais sur ce blog, nous sommes convaincus qu'il y a là, dans ce domaine précis, effectivement une fenêtre de tir stratégique pour la Région. La robotique est un secteur qui file droit vers le point de rupture technologique, dans la défense comme dans la société civile. La révolution est en cours et alors que d'autres pays européens ont lancé les grandes manœuvres de structuration (le géant allemand KMW vient de prendre 25% de l'estonien Milrem), la Nouvelle Aquitaine doit saisir sa chance et jouer les bonnes cartes dont elle a la chance de disposer aujourd'hui. 


Naval Campus, un projet dans les cartons depuis plusieurs années

La formation demeure problématique en NA, et ce malgré les efforts engagés depuis plusieurs mandats. En effet, même des filières très porteuses comme l'aérospatial sont confrontées à une tension sur le recrutement. Une situation que la crise du COVID va probablement faire empirer tant les parcours de formation ont été perturbés depuis un an. 

Toutefois, le Président de Région sortant, Alain Rousset (PS), compte surfer sur l'immense réussite que constitue Aerocampus Aquitaine pour réitérer dans un autre domaine que la maintenance aéronautique*: le naval. En l'occurrence, la maintenance navale. Acteurs publics et privés de l’industrie navale (c'est peu connu, mais la région concentre de superbes entreprises, y compris Naval Group dans le militaire) seront réunis autour d’un campus largement dédié à la formation professionnelle et à l'innovation, au service d'une filière d'excellence pour la nation. 

Ce campus naval n'est pas une idée nouvelle, le projet a même été validé l'hiver dernier. Alain Rousset en parle depuis longtemps, mais ce prochain mandat devrait marquer l'accélération du projet, au grand profit de la Charente Maritime, sur un axe Rochefort - La Rochelle. 


*citons également le projet de Ferrocampus à Saintes (horizon 2025), dédié aux métiers du ferroviaire, avec de belles perspectives en termes de nouvelles technologies.


mercredi 3 février 2021

Skybirdsview fait de la réinsertion des militaires blessés un atout précieux


Revue de presse aujourd'hui avec un article de Sud Ouest sur Skyrbirdsview & Hinov,  qui œuvrent dans la formation de pilotes de drones en employant des militaires blessés en reconversion professionnelle. 

Sources: Sud Ouest


Direction Libourne (ville d'origine de votre serviteur) où le bureau d'études pour solutions drones Skyrbirdsview - ainsi que son volet de formation et réinsertion Hinov- est désormais hébergé par la CCI et l’aérodrome.

La première spécificité de la structure est qu'elle a été créée par un militaire de l'ALAT, Stéphane Imbert, victime du syndrome post-traumatique suite à une grave blessure lors du crash de son appareil en 2011. Prenant pleinement en compte cette problématique, il fonde également Hinov, spécifiquement pour la formation et la reconversion de militaires blessés. Et c'est un succès !

C'est là la seconde particularité du projet, sa réussite. On le sait, au début de la décennie, l'effervescence autour des drones a vite généré une bulle incontrôlée (notamment au niveau régional français) qui n'aura finalement même pas eu le temps de vraiment gonfler, tant le marché des drones civils aura rapidement déçu les espoirs.
Cependant, quelques entreprises s'en sont très bien tirées en trouvant leur modèle, allant alors chercher le marché des prestations de services, par exemple dans les pays émergents, et surtout sachant s'entourer de compétences issues du milieu opérationnel. On avait alors pu suivre déjà, les expériences de Skybirdsview en Afrique de l'ouest entre 2015 et 2017.

Aujourd'hui, avec un carnet de commandes rempli (1,4 million d’euros de chiffre d’affaires en 2020, prévision d'un triplement en 2021), Skybirdsview entend prouver tout l'intérêt qu'il y à la reconversion des anciens militaires dans le monde civil, notamment sur ces secteurs d'activité techniques où l'offre de compétence s'impose comme décisive. Mais pour plus de détails, je vous invite à découvrir l'article d'origine :

L'article est à découvrir ICI

Sur la question des blessés de guerre et du stress post-traumatique, je vous invite à lire ou relire les articles publiés sur ce blog par le passé. Le SSA et la CABAT (cellule d’aide aux blessés de l’armée de terre) avait initié un passionnant cycle de conférences à Bordeaux il y a quelques années (après l'opération Sangaris en RCA particulièrement).  

Lire sur le blog : La famille de la défense solidaire avec ses blessés de guerre



Autre recommandation de lecture et non des moindres, le hasard du calendrier fait qu'une étudiante journaliste de l'EFJ de Bordeaux a publié un article fourni sur la question de la réinsertion professionnelle des militaires blessés. 

A découvrir en cliquant sur le lien ci-dessous:



vendredi 22 mai 2020

A Mérignac, ADS Show devient le principal salon aéronautique. UAV Show reporté


Tout professionnel l'a appris à ses dépens, la pandémie aura eu raison de l'ensemble des salons et rendez-vous, que ces lieux soient destinés au business ou à l'accueil du grand public. Dans ce contexte, les salons de fin d'année comme EuroNaval ou ADS Show font désormais figure de derniers grands étendards pour les acteurs du secteur de la défense.

L'édition 2020 d'ADS Show, le salon international du MCO (maintien en condition opérationnelle) aéronautique de défense organisé notamment par la Région Nouvelle Aquitaine et Aerocampus, se tiendra bien comme prévu du 24 au 26 septembre à Mérignac, dans l'enceinte de la base aérienne 106.

Secteur clé du monde aéronautique, la maintenance a fait l'objet d'une réforme profonde dans les armées françaises, sous égide de la nouvellement créée DMAé (Direction de la maintenance aéronautique). Le fer de lance de cette réforme est la "verticalisation" des contrats avec les industriels, qui se voient plus directement mis en responsabilité des taux de disponibilité des aéronefs.

Et ADS Show, devenu un rendez-vous incontournable sur ce créneau, notamment lorsqu'il s'agit de présenter les innovations de la révolution numérique "4.0" (impression additive, réalité virtuelle, objets connectés...) aura cette année un intérêt supplémentaire.
Le salon se présente en effet comme l'un des rescapés de la pandémie de COVID-19, un salut qu'il doit à sa date plus tardive dans l'année. Un point sur lequel l'organisation a donc décidé de mettre l'accent : 
Cet événement sera l'occasion de démontrer la capacité de résilience et de mobilisation de la filière Aéronautique, Spatial, Défense pour faire face aux enjeux qui seront d'autant plus cruciaux au sortir de cette crise inédite.
Préparons d'ores et déjà l'après pour accompagner et soutenir l'économie et toutes les entreprises et organismes durement éprouvés !
Une opportunité donc, pour les industriels de rattraper l'important retard accumulé cette année dans les showrooms, séminaires, et rendez-vous B2B... 


Inscriptions et programme sur le site de l'événement: www.adsshow.eu/fr/

Enfin, nous remarquerons que la troisième et dernière journée du salon sera consacrée au recrutement et à la formation. Même touché de plein fouet par la crise, les besoins en ressources humaines dans le secteur de la maintenance aéronautique civile comme militaire restent gargantuesques.



UAV Show, le salon des drones, reporté à 2021

On était habitué à Bordeaux au diptyque ADS Show / UAV Show, tous les deux ans. Mais la pandémie du Covid-19 aura cependant eu raison du dixième anniversaire du salon des drones. L'édition est néanmoins reportée au mois d'octobre 2021.

Il faut d'ailleurs noter que la pandémie aura eu des effets contradictoires sur le monde des drones et plus généralement de la robotique. D'abord consacrés par les règles de distanciation sociale et les mesures de confinement, les appareils autonomes ou pilotés à distance sont désormais dans le viseur des organismes et juridictions s'agissant de la protection des libertés individuelles. 



mercredi 11 décembre 2019

« Aliénor », nouveau cluster aquitain dédié à l'innovation de Défense


Aerospace Valley organisait ce jeudi 5 décembre sur le site de l’Aérocampus de Latresne le lancement d'un nouveau cluster aérospatial régional: « Aliénor ». Le pôle de compétitivité a signé avec la DGA une convention qui permettra aux entreprises innovantes de mettre un pied dans le monde de la défense. Littéralement. 

Ci-dessus: lancement du cluster Aliénor, le 5 décembre 2019 sur le site d'Aerocampus à Latresne - photo Aerospace Valley


S'il s'agit bien d'une initiative placée sous le haut-patronage de la Région Nouvelle-Aquitaine, le ministère des Armées était présent en force jeudi 5 décembre en banlieue bordelaise, pour le lancement du cluster Aliénor.
Face aux représentants de la communauté défense du pôle Aerospace Valley étaient rassemblés ceux des 3 sites régionaux de la DGA: Essais Missiles (Saint-Médard-en-Jalles et Biscarosse), Essais en Vol (Cazaux). 

La Direction Générale de l'Armement donc, mais d'autres acteurs de l'institution devraient venir renforcer le projet, avec en premier lieu le CEAM de Mont-de-Marsan (Armée de l'air: Centre d'Expérimentation Aériennes Militaires), et l’Atelier Industriel de l'Aéronautique (AIA) de Bordeaux. 

Pour l'occasion, quelques start-up bordelaises sous la coupe d'Aerospace Valley exposaient à Latresne: HPS (Hybrid Propulsion for Space, dans les micro-lanceurs), Delfox (IA), Touch Sensity (technologies des matériaux), Rescoll (matériaux polymères)...


Un cluster de plus: pourquoi faire ?

« Aliénor », dont la convention a été signée ce 5 décembre, signifie cluster Aérospatial de la défense pour Labelliser les Innovations et Etudes Nouvelles Opérationnelles de la Région Nouvelle-Aquitaine.
Derrière cet acronyme, certes historiquement porteur, mais -vous le concéderez- tout à fait artificiel, il faut voir la volonté de la DGA de pouvoir exercer une détection, voire une captation des innovations de défense. Car l'innovation, s'il est le cheval de bataille de la région, est aussi celui de la défense comme du monde aérospatial en cette ère de ruptures technologiques.

Le partenariat se veut gagnant-gagnant, et intéresse naturellement la jeune AID: l'Agence de l'Innovation de Défense, elle qui est à la recherche de la formule magique en matière d'incubateur.

Depuis la création de ce blog en 2013, nous avons pu voir en moyenne une initiative de la sorte être lancée tous les deux ans. Tous les ans même si l'on ajoute les programmes universitaires. Or, toute la question réside dans le fait de déterminer si ce dynamisme, qui suit en réalité les tendances du milieu, ne contribue pas à la constitution d'un mille-feuille.
Pour preuve, nous nous rappellerons qu'il y a quelques années, lors d'une extraordinaire période de "buzz" autour du marché des drones, chaque Région française a créé son cluster drones, ainsi que son salon professionnel dédié... Au point fatalement de se faire concurrence. La bulle des drones a nettement dégonflé depuis.

Cependant, le cluster Aliénor vient répondre à un besoin concret, en offrant une collaboration directe entre les pépites naissantes et la DGA, ce qui d'une part permet aux premières de mieux comprendre les besoins de la Défense Nationale, et d'autre part permet un accès aux sacro-saintes zones d'essais militaires. Un Graal.
Une donnée importante quand on sait que la phase de démonstrateur est aujourd'hui au cœur du phénomène de "vallée de la mort", qui voit bien des start-up mourir avant leur 3 ans, par manque d’accès au(x) financement(s).

La méthodologie est la suivante: définir les besoins (les opérationnels des Armées). Orienter l'innovation (Aerospace Valley). Accompagner les partenaires (DGA). Reste à savoir si les financements eux, pourront être facilités par l'Etat à travers cette convention.

Mais cette association avec la DGA a d'autant plus d'importance et de potentielles vertus que le ministère a semble t-il trouvé des process efficaces s'agissant des innovations en interne. On pense ici notamment aux travaux fructueux du CEAM et des unités de forces spéciales.

Outre l'innovation de défense au sens large, un sujet stratégique est bien entendu celui du spatial. La Région étudie d'ailleurs un projet de SpaceHub bordelais, tandis qu'à Toulouse devrait se constituer un Space Campus autour de l'Armée de l'air et du CNES dans le cadre du Commandement de l'Espace.


vendredi 25 janvier 2019

Aerocampus obtient sa cellule de Rafale pour former à la maintenance


Aerocampus Aquitaine a réceptionné cette semaine une cellule de Rafale au cœur de ses installations girondines. Cette opportunité exceptionnelle va lui permettre de former ses élèves à la maintenance des avions de combat modernes. Un secteur en forte demande de main d'oeuvre. 

Source et images : France 3 Nouvelle Aquitaine


Après 3 ans de négociation, Aerocampus Aquitaine a enfin réceptionné sur son site de Latresne près de Bordeaux une cellule de Rafale B (biplace).
Pour le campus, cela est donc désormais un argument phare, puisque Aerocampus Aquitaine devient la seule structure de formation au monde à disposer d'un Rafale.


L'arrivée du Rafale suscite l'enthousiasme des élèves, et laisse imaginer des perspectives plus que réjouissantes alors que l'industriel (Dassault Aviation), les forces armées, ou pourquoi pas bien sûr les clients étrangers, sont de plus en plus demandeurs en ce qui concerne les compétences touchant au maintien en condition opérationnelle (MCO) des avions de combat.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le secteur de la maintenance aéronautique, qui génère des emplois hautement qualifiés, notamment en raison de la transformation digitale, ne parvient pas aujourd'hui à trouver suffisamment de candidats sur le marché du travail.

Avec le Rafale, symbole de l'excellence aéronautique nationale, mais aussi locale car assemblé à Mérignac, Aerocampus enrichit sa déjà très impresionnante collection à Latresne. Après avoir précédemment reçu (entre autres) un Super Puma et un Super Etendard Modernisé, le campus attend encore un tronçon d'Airbus.


Reportage dans la vidéo à 5 min 18:



mercredi 16 janvier 2019

Dassault Aviation lance un challenge pour imaginer la maintenance du futur


C'est le challenge: 24 heures pour concevoir la maintenance du futur de Dassault Aviation.  A Bordeaux, les 7 et 8 février 2019, l'avionneur français organise en effet avec le concours d'Aerocampus Aquitaine un "Startup Challenge" visant à détecter les innovations qui pourraient bouleverser la maintenance de ses appareils.

La méthode est déjà expérimentée par le Ministère des Armées, en pleine réforme du MCO aéronautique. 
Et comme le veut la tendance (et si les nouvelles idées seront prises en compte), le challenge tourne autour des fameuses "4" technologies de rupture qui font la nouvelle révolution industrielle: Impression 3D, Big Data/IA, Maintenance prédictive, et Robotique.

Et comme l'élément primordial demeure l'humain (comprendre les "RH"), le 5ème volet concernera la formation

Vous êtes invités à candidater jusqu'au 24 janvier, minuit. La récompense va de 8 000 euros pour le 1er prix, à 2 000 pour le "coup de cœur" du jury.

Explications (source: Dassault Aviation):

Dassault Aviation lance un appel à candidatures auprès des startups françaises afin de trouver les solutions les plus innovantes de la maintenance prédictive.
Toutes les technologies, telles que le Big Data, l’Impression 3D, l’Intelligence Artificielle, l’IOT, VR/AR et la Robotique sont les bienvenues au #DAStartupChallenge !

L’Innovathon propose aux participants de développer des solutions pour les challenges suivants :
  • Impression 3D : Fabriquer des pièces et des outillages à la demande, avec l’apport de plateformes collaboratives
  • Big Data / IA : Faciliter le traitement rapide et fiable de pannes complexes par la maîtrise des données (Big Data), associée à l’intelligence artificielle
  • Maintenance prédictive : Améliorer la capacité d’anticipation grâce à la maintenance prédictive et la connexion de l’aéronef au monde de la maintenance
  • Robotique : Faciliter les tâches des techniciens de maintenance grâce à la robotisation et l’automatisation de l’environnement
  • Training : Développer des formations performantes prenant en compte les aspects sécurité et sûreté

Une solution répond à la maintenance du futur mais ne correspond pas à ces catégories ? Les candidats peuvent également proposer leurs propres idées lors de leur inscription.
Toutes les informations sont présentes sur le site officiel de l’opération : http://dassault-aviation-startup-challenge.bemyapp.com. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 24 janvier 2019 à minuit.

  • CANDIDATURE Jusqu’au 24 janvier 2019 (minuit)
  • INVITATION Le 25 janvier 2019. Les candidatures seront étudiées pour garantir la pertinence et la diversité des solutions proposées.
  • IDEATION Du 25 janvier au 6 février 2019. Echangez avec les mentors Dassault Aviation pour cibler les besoins et récolter les feedbacks terrain.
  • IMMERSION Les 7 et 8 février 2019. Embarquez avec les équipes Dassault Aviation ! Visitez les chaînes de montage et les hangars de maintenance.
  • CREATION Les 7 et 8 février 2019. Lancez-vous dans 24h de challenge ! Les ressources à votre disposition ? Un Rafale et un Falcon sur place pour tester votre solution !


vendredi 28 septembre 2018

Retour en images sur ADS Show 2018


Le salon ADS Show se tenait sur la BA 106 de Mérignac ces 26 et 27 septembre. Le salon de la maintenance a comme prévu, attiré 5000 visiteurs autour des enjeux de la maintenance aéronautique militaire. En pleine réforme du MCO, la ministre des Armées Florence Parly, de passage à Bordeaux jeudi, a demandé aux armées et aux industriels "des résultats rapides et visibles".

Ci-dessus: un NH90 TTH de l'Armée de terre, faisait l'objet d'une démonstration dynamique de maintenance sur théâtre d'opération sahélien - photo Pax Aquitania


Fidèle à elle-même (sa méthode est désormais bien connue des acteurs de la Défense Nationale), la ministre des Armées Florence Parly s'est montrée particulièrement ferme jeudi à Mérignac, toujours dans l'objectif de mener la grande réforme du MCO, qui devra dès le court terme, enfin réhausser le niveau de disponibilité des aéronefs français: "Sur le Rafale, l’objectif est de passer de 25 contrats aujourd’hui à 2 contrats principaux dès 2019. Sur l’Atlantique 2, (..), nous passerons de 24 à 3 contrats. (…) Le Cougar, très employé par nos forces spéciales et en opérations extérieures, passera de 21 à 4 contrats, tout comme le Caracal". 


Cette grande refonte de l'organisation du MCO, qui passe notamment par la création de la DMAé (Direction de la maintenance aéronautique responsable du management général), et un renforcement du rôle du SIAé (acheteur public), bénéficiera également d'un budget renforcé d'environ 3 milliards d'euros, entériné par la dernière LPM. 


Sur le salon, plein feux sur la transformation digitale chez les exposants ! Pas moyen d'échapper aux instruments de réalité virtuelle, surtout chez les mastodontes du secteur comme Airbus, Dassault et Thales.

Et la cible est toute trouvée: la jeunesse, particulièrement captivée par ces technologies numériques. En effet, si réalité virtuelle et augmentée, impression 3D et robotique sont censés révolutionner l'industrie, ils n'en sont pas moins également un formidable outil de recrutement dans ce secteur - pourtant prestigieux - qui peine tant à recruter chez les jeunes...

A noter que Florence Parly a eu droit à la démonstration d'une spécialité locale, le déploiement d'une véritable base aérienne projetée par le GAAO (le Groupement Aérien d’Appui aux Opérations), grâce aux matériels mis à disposition par le groupement aérien des installations aéronautiques. Unique dans l’Armée de l’air, cette unité basée à Bordeaux est spécialisée dans le maintien en condition opérationnelle du matériel ; elle a la compétence unique de développer «les capacités d’entrée en premier sur les missions, malgré le contexte parfois hostile» en témoigne un aviateur du GAAO. Elle assure le soutien des forces aériennes par l’édification des bases aériennes projetées sur les théâtres d’opérations extérieures.

La ministre des Armées Florence Parly, le 27 septembre à Mérignac - photo MINARM

Démonstration avec le GAAO - photo MINARM

Un NH90 était présent cette année, avec démo technique "MCO en opération Barkhane" - Pax Aquitania

Photo MINARM

Photo MINARM

Photo MINARM

Rafale de l'Armée de l'air - photo Pax Aquitania

Cette année, la présence d'un Rafale Marine - photo Pax Aquitania

Mirage 2000 - photo Pax Aquitania

Ce SEM (Super Etendard Modernisé) est un jeune retraité de l'aéronavale - photo Pax Aquitania
Des retraités de longue date ici. Mirage III et Jaguar - Pax Aquitania


Pod d'armement sur Jaguar - photo Pax Aquitania

Le Airbus H160M, futur Hélicoptère Interarmées Léger (HIL) - photo Pax Aquitania

Faute du vrai, une maquette de l'A400M chez Airbus, survolant le Matmut Atlantique - Pax Aquitania 

Dassault Aviation et le retour de la maquette Neuron. En lieu et place de la maquette drone FCAS... - Pax Aquitania

Aerocampus en force !

Démo technique sur le stand Aérocampus Aquitaine - photo Pax Aquitania

Partout, la réalité virtuelle, et son succès auprès des jeunes. Le public ciblé justement ici chez Airbus - photo Pax Aquitania

VR toujours, ici chez Dassault Aviation - Pax Aquitania

lundi 16 juillet 2018

Le projet "Tarmaq" de cité de l'aéronautique est lancé


Le projet "Tarmaq", autrement connu sous le nom de cité de l'aéronautique et du spatial, a été lancé officiellement ce 12 juillet. 
Tarmaq sera porté par la Région, la Métropole, la ville de Mérignac, Dassault, Thales, ou encore Sabena Technics. 250 000 visiteurs seront attendus dans ce musée... qui n'en sera pas vraiment un.  

Comme annoncé fin janvier, le projet Tarmaq s'implantera à partir de 2021 en plein coeur de l'aéroparc bordelais, à Mérignac. 

Sur le blog: Le projet Tarmaq se concrétise à Mérignac


Les grands élus de la Région Nouvelle Aquitaine, étaient réunis à la brasserie Chez Lulu à Mérignac jeudi 12 juillet, afin d'annoncer le lancement du projet de cité aéronautique. Alain Anziani, Maire de Mérignac et Vice Président de la métropole, Alain Rousset, Président de Région, ou encore Alain Juppé, Président de la métropole, ont donc signifié à la petite assemblée présente ce jour là, constituée d'acteurs importants de l'écosystème aéronautique, les contours du projet Tarmaq.
Grand de 36 000 m² et basé au plus près des entreprises de l'aéroparc, Tarmaq vise à donner à la métropole bordelaise le site grand public consacré à l'aéronautique et au spatial qu'elle mérite. Tout comme Toulouse.



Le projet ne se définit pas comme un musée, qualificatif qui semble devenir un repoussoir de nos jours... On parlera donc de "Cité des savoirs aéronautiques et spatiaux".

Aussi le but clairement affiché est d'attirer la jeunesse vers les métiers de l'aéronautique (plus d'offre que de demande, un comble). C'est pourquoi 13 000 m² seront consacrés à la formation, soit plus d'un tiers du site.
Dans ce cadre, le rôle joué par les industriels partenaires du projet est amené à être très important. Là encore, on comprend que Tarmaq n'est pas un musée, mais en fait une vitrine pour le secteur.




Outre cette section formation où Aerocampus plantera sa graine, on évoque aussi un parc à thème et un espace patrimoine. Mais quid alors de l'avenir du conservatoire de l'air et de l'espace de la base aérienne 106 et de ses pièces de collection, toujours en perdition ? 

Avec des travaux qui doivent commencer dans 3 ans, Tarmaq est estimé à 80 millions d’euros. Il faudra plus de 200 000 visiteurs par an pour rentabiliser le projet. Il s'agit bien d'un pari. En comparaison, la cité du vin en accueille 450 000.


mardi 17 avril 2018

Matinée d’échanges le 24 avril : Données Spatiales, accélérateur d’innovation


Mardi 24 avril entre 9h et 14h , TOPOS, AEROCAMPUS Aquitaine et Aerospace Valley vous convient à une matinée d’échanges sur la valeur ajoutée des données spatiales pour répondre aux défis des entreprises et du territoire de Nouvelle Aquitaine.

La France fait partie des leaders mondiaux en matière d’infrastructures spatiales, et l’Union européenne a lourdement investi dans des programmes spatiaux qui sont aujourd’hui opérationnels.

Les données d’observation de la Terre sont aujourd’hui indispensables pour suivre l’évolution du climat sur la planète, construire les transports intelligents de demain, rendre l’agriculture plus écologique, exploiter les océans de manière durable, anticiper et répondre aux catastrophes naturelles… L’exploitation de ces données et la mise en place de ces solutions représentent de nombreuses opportunités pour les entreprises de la Nouvelle-Aquitaine.

INSCRIPTIONS (jusqu'au 19 avril)


PROGRAMME

9h – 9h15 : Introduction
  • Mot de bienvenue de Jérôme VERSCHAVE, Directeur Général d’AEROCAMPUS Aquitaine
  • Enjeux au niveau du territoire, par un représentant de la région Nouvelle-Aquitaine

9h15 – 9h45 : Présentation du Booster NOVA

Table ronde :
  • Guillaume BRUNA, Chargé de mission Espace – GIFAS
  • Les partenaires du Booster Nova (Aerospace Valley, TOPOS et AEROCAMPUS Aquitaine)

9h45 – 10h30 : Donnée spatiale et big data, un atout pour booster la compétitivité des entreprises

Table ronde :
  • Frédéric ADRAGNA, CNES – Senior manager, Direction de l’Innovation, des Applications et de la Science – CNES
  • Philippe ABADIE – DIR Sud-Ouest / Département Relations extérieures Nouvelle Aquitaine – IGN
  • Cédric COUGET, Business Manager, ATOS, partie prenante du programme DIAS
  • Fabien CAUCHI, fondateur de Metapolis

10h30 – 11h : Pause café

11h – 12h : La donnée spatiale au service de la transition écologique en Nouvelle-Aquitaine

Table ronde :
  • Témoignages d’entreprises : I-Sea, Telespazio, GEOSAT
  • Représentant du GIP ATGERI, Pierre Mavé ou Marion Laquarre
  • SUEZ Environnement – Rivage Pro Tec, Matthias DELPEY

12h30 – 14h00 : Déjeuner networking


vendredi 26 janvier 2018

Cité de l'aéronautique: le projet Tarmaq se concrétise à Mérignac


Le projet Tarmaq se concrétise. L'étude de faisabilité de ce qui fut appelé jadis "Cité de l'aéronautique" a été réalisée ces derniers mois par Aérocampus Aquitaine, la ville de Mérignac, et d'autres partenaires. On évoque désormais un véritable parc à thèmes dédié au monde de l'aéronautique. 

On l'attendait pour la fin de l'année dernière, mais c'est ce 25 janvier qu'Aérocampus et la commune de Mérignac ont rendu compte de l'étude de faisabilité réalisée sur le second semestre 2017. 
Et comme annoncé déjà cet été, le projet ne sera pas un musée* au sens strict, mais une véritable "cité" consacrée à l'aéronautique, son histoire, ses métiers: réalité augmentée, simulation, jeux d’arcade, cinéma vertical, pilotage de drones loisirs... sont tant d'activités qui permettront aux visiteurs de pénétrer la "culture aéronautique". Mais c'est aussi ça le musée du 21ème siècle, toujours plus d'interactivité.



Les ambitions et les chiffres restent les mêmes, à savoir un projet évalué à 70 millions d'euros, bâti sur un terrain de 35 000 m² à Mérignac, en plein aéroparc, directement voisin des installations vitrines de Thalès (Campus) et Dassault Aviation (assemblage Rafale..), et surtout conçu pour accueillir 200 000 visiteurs à l'année, soit pour illustrer, deux fois moins que la Cité du vin à Bordeaux.
Sur ce dernier point bien sûr, il s'agira d'améliorer très largement les conditions de circulation au sein de l'aéroparc.

Les entités engagées sur ce projet sont Aérocampus donc, Mérignac, mais aussi la Métropole et la Région. Des industriels sont aussi de la partie (Dassault, Sabena Technics, Thalès), conscients du merveilleux relais d'influence qu'un tel centre constituerait.

Presque une surprise, un business model a même été annoncé ce 25 janvier par Alain Anziani, maire de Mérignac, Jérôme Verschave, directeur d'Aérocampus Aquitaine et Jérôme Darsouze, responsable du projet Tarmaq: 10 euros la visite simple, 20 euros avec une partie loisirs, et un pack complet à 25 euros incluant du "tourisme industriel" via la présentation des produits de haute technologie des partenaires industriels. Plutôt une très bonne idée quand on sait que - et c'est surprenant - ce monde demeure très mal connu du grand public. 

Le but est évidemment d'être autofinancé très rapidement, et non dépendre de l'argent public. 

A suivre désormais en 2018, la recherche du financement ainsi que l'appel d’offres qui désignera l’opérateur privé en charge l’exploitation. Tarmaq devrait si tout va bien voir le jour en 2021.



*la genèse du projet était bien de faire revivre le conservatoire de l'air et de l'espace de la base aérienne 106, aujourd'hui interdit au public pour raison de sécurité. Le projet a depuis pris une ampleur sans commune mesure.


jeudi 7 décembre 2017

Rafale au Qatar: et de 12 qui font 36 !


Et voici le nouveau contrat Rafale, mais le client n'est pas nouveau. Le Qatar va lever l'option pour 12 chasseurs supplémentaires, option comprise dans le premier contrat signé en 2015 pour 24 appareils.
Avec cette nouvelle vente, Dassault Aviation atteint la somme de 96 Rafale écoulés à l'export !

Photos: Rafale Qatari en mars 2017 à Bordeaux, affublé de sa robe "2 tons" particulière qui le différencie des appareils français - Jean Pierre Dewam


C'est une nouvelle que l'on voyait venir. D'assez loin même. Avec la visite d'Emmanuel Macron (...François Hollande n'est donc plus le seul Président de la République à avoir vendu le Rafale) ce 7 décembre, de nombreux gros contrats étaient attendus. Et nous n'avons pas été déçus ! 11 milliards d'euros de contrats annoncés par Emmanuel Macron et l'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, qui comprennent, outre les 12 Rafale (1,1 milliard d'euros), la concession (SNCF/RATP) du métro de Doha et du tramway de Lusail pour 3 milliards d'euros, 50 Airbus A321 pour 5,5 milliards d'euros, ou encore, une autre très très bonne nouvelle industrielle, une lettre d'intention pour la fourniture de 490 véhicules blindés type VBCI au français Nexter, un contrat potentiel de 1,5 milliard d'euros (source: Elysée).




Tout cela a une très forte connotation géopolitique. Le Qatar en effet, dans une position délicate vis à vis de l'Arabie Saoudite notamment, assure ses alliances en renforçant son partenariat stratégique avec la France. Et il n'était pas qu'affaire de gros sous, puisque les deux pays ont signé une déclaration de coopération bilatérale en matière de lutte contre le terrorisme, le financement du terrorisme et la radicalisation.

Revenons au Rafale. Cette volonté de l'émir Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani était connue depuis sa visite à Paris en septembre. Mais on ne le sait que trop bien, en matière de grands contrats à forte plus-value stratégique, il vaut mieux rester prudent.

Le Qatar finalise là sa commande de douze Rafale supplémentaires, mais surprise, relance une nouvelle option pour encore 36 appareils !


Un autre client, l'Egypte (qui a déjà réceptionné 8 Rafale biplaces), pourrait lui aussi lever le même type d'option dans un avenir proche, passant également de 24 à 36 appareils.
En Inde également, on espère côté français des avancées rapides, ou au moins des annonces. 

Lire sur le blog: La France planche sur une Rafale de contrats en Inde



La France est très active sur le soutien à l'export des Rafale au Qatar. Les mécaniciens et pilotes du golfe passent notamment par les sites de l'Armée de l'air à Rochefort, Mont-de-Marsan, Saint-Dizier. L'Aerocampus Aquitaine accueille même des élèves mécanos à Lastrene (33). Le premier escadron Rafale Qatari débutera ainsi son activité au sein de la 30ème escadre de chasse de l'Armée de l'air, sur la BA 118 de Mont-de-Marsan.

Du côté de la production, Dassault et ses partenaires, soit l'ensemble du très large écosystème Rafale, mettent les bouchées double pour acter le doublement prochain des cadences de production.



vendredi 17 novembre 2017

Nouveau Président et projets en cascade pour Aerocampus


Le 14 novembre avait lieu l’assemblée générale d'Aerocampus, modèle de la formation aux métiers de l'aérospatial qui s'est imposé comme référence mondiale. Après 6 ans à son poste, le général Denis Guignot cède sa place de Président à Jean-Luc Engerand, directeur des programmes du groupe Safran. Au programme, des projets plus ambitieux que jamais.

Photo: l'assemblée générale d'Aerocampus, ce 14 novembre. Photo Aerocamps Aquitaine


Il n'est plus un secret aujourd'hui que le pari tenté par la Région Aquitaine en 2011, lorsqu'elle repris le site DGA de Latresne sur la rive droite bordelaise, s'est transformé en success story. Aerocampus Aquitaine forme désormais 270 élèves par an et a obtenu en 2016 100 % de réussite aux bac et BTS, dont plus de 82 % de mentions. Plus de 300 salariés travaillent sur le site, dont 70 personnes directement pour Aerocampus. Grâce à la diversification, le budget annuel atteint aujourd'hui les 10,5 millions d’euros, avec 25% de financement public, chiffre en baisse.

Aerocampus s'est de plus largement internationalisé. Nous en avons déjà parlé sur ce blog, la structure travaille sur la formation des mécaniciens qataris dans le cadre du contrat Rafale avec ce pays.
On trouve aussi des antennes Aerocampus en Suisse (Swiss Aerocampus), et bientôt en Inde à Hyderabad.

Sur le blog: L'écosystème du Rafale s'engage pour le « Make in India »



Si le très actif Jérôme Verschave demeure Directeur, un nouveau Président entre donc en fonction.  Polytechnicien, diplômé de l’Ecole nationale supérieure de l’aéronautique et de l’espace, Jean-Luc Engerand est investi dans le projet Aerocampus Aquitaine depuis ses débuts. Il a également été président de BAAS (Bordeaux Aquitaine Aéronautique & Spatial).
Entré en 1986, comme chef du département "calculs" à Messier-Bugatti, il est PDG de Snecma Propulsion Solide de 2007 à 2012, puis directeur général délégué d’Herakles de 2012 à 2013. Jean-Luc Engerand assure depuis la direction  des programmes du groupe Safran, poste qu'il quittera tout prochainement.


Des investissements à la chaîne 

Après avoir investi 26 millions d'euros pour la rénovation de son site historique de Latresne, Aerocampus lance une nouvelle tranche d'investissement d'un montant de 18 millions d'euros sur 4 ans.
250 000 euros vont d'ores et déjà vers le lycée Dupérier à Saint-Médard en Jalles, où 630 m² servent depuis la rentrée à former 15 stagiaires de l'Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes) dans le cadre d'un CQPM (certificat de qualification professionnelle) câbleur intégrateur.
C'est cet espace que vous voyez sur la photo illustrant cet article, avec l'avant d'un Airbus A320 et bientôt apprend t-on, un fuselage de Falcon 900.

Ces 18 millions serviront également à raser puis reconstruire de vieux bâtiments à Latresne, dont un pôle avionique de 2000 m²; ou à développer le "Drone Campus" avec la création de volières à drones, d'un banc d'essai, et d'ateliers équipés notamment d'une imprimante 3D.

Un projet qui attire l'attention, est ce partenariat avec Dassault Aviation pour le développement de l'inspection des avions par des micro-drones autonomes. C'est aussi le rôle du campus, outre la formation, favoriser l'innovation dans le monde de la maintenance.


La future cité de l'aéronautique devient le projet "Tarmaq"

L'investissement sur le lycée de Saint-Médard n'est que la partie embryonnaire d'une plus large implantation sur la rive gauche, et principalement, sur l'aéroparc de Mérignac.
La pierre angulaire de cette ambition, c'est "Tarmaq", ou autrement dit la cité de l'aéronautique, dont on parle de plus en plus comme le grand projet de l'agglomération pour l'année 2020. Aérocampus a été mandaté dans le cadre de l'Opération d'intérêt métropolitain.

On ne parle plus ici seulement d'un musée, mais quasiment d'un parc d'attraction (et hôtelier) capable d’attirer 200 000 visiteurs par an. Le modèle à Bordeaux, c'est bien sûr désormais la cité du vin et ses 425 000 visiteurs annuels.
Il faudra mobiliser entre 80 et 90 M€ pour pouvoir faire sortir de terre cette cité qui occupera 60 000 m² sur un terrain de 12 Ha en plein cœur de l'aéroparc de Mérignac.

Si le projet est validé en cette fin d'année, l'inauguration sera espérée en 2021.