vendredi 17 novembre 2017

Nouveau Président et projets en cascade pour Aerocampus


Le 14 novembre avait lieu l’assemblée générale d'Aerocampus, modèle de la formation aux métiers de l'aérospatial qui s'est imposé comme référence mondiale. Après 6 ans à son poste, le général Denis Guignot cède sa place de Président à Jean-Luc Engerand, directeur des programmes du groupe Safran. Au programme, des projets plus ambitieux que jamais.

Photo: l'assemblée générale d'Aerocampus, ce 14 novembre. Photo Aerocamps Aquitaine


Il n'est plus un secret aujourd'hui que le pari tenté par la Région Aquitaine en 2011, lorsqu'elle repris le site DGA de Latresne sur la rive droite bordelaise, s'est transformé en success story. Aerocampus Aquitaine forme désormais 270 élèves par an et a obtenu en 2016 100 % de réussite aux bac et BTS, dont plus de 82 % de mentions. Plus de 300 salariés travaillent sur le site, dont 70 personnes directement pour Aerocampus. Grâce à la diversification, le budget annuel atteint aujourd'hui les 10,5 millions d’euros, avec 25% de financement public, chiffre en baisse.

Aerocampus s'est de plus largement internationalisé. Nous en avons déjà parlé sur ce blog, la structure travaille sur la formation des mécaniciens qataris dans le cadre du contrat Rafale avec ce pays.
On trouve aussi des antennes Aerocampus en Suisse (Swiss Aerocampus), et bientôt en Inde à Hyderabad.

Sur le blog: L'écosystème du Rafale s'engage pour le « Make in India »



Si le très actif Jérôme Verschave demeure Directeur, un nouveau Président entre donc en fonction.  Polytechnicien, diplômé de l’Ecole nationale supérieure de l’aéronautique et de l’espace, Jean-Luc Engerand est investi dans le projet Aerocampus Aquitaine depuis ses débuts. Il a également été président de BAAS (Bordeaux Aquitaine Aéronautique & Spatial).
Entré en 1986, comme chef du département "calculs" à Messier-Bugatti, il est PDG de Snecma Propulsion Solide de 2007 à 2012, puis directeur général délégué d’Herakles de 2012 à 2013. Jean-Luc Engerand assure depuis la direction  des programmes du groupe Safran, poste qu'il quittera tout prochainement.


Des investissements à la chaîne 

Après avoir investi 26 millions d'euros pour la rénovation de son site historique de Latresne, Aerocampus lance une nouvelle tranche d'investissement d'un montant de 18 millions d'euros sur 4 ans.
250 000 euros vont d'ores et déjà vers le lycée Dupérier à Saint-Médard en Jalles, où 630 m² servent depuis la rentrée à former 15 stagiaires de l'Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes) dans le cadre d'un CQPM (certificat de qualification professionnelle) câbleur intégrateur.
C'est cet espace que vous voyez sur la photo illustrant cet article, avec l'avant d'un Airbus A320 et bientôt apprend t-on, un fuselage de Falcon 900.

Ces 18 millions serviront également à raser puis reconstruire de vieux bâtiments à Latresne, dont un pôle avionique de 2000 m²; ou à développer le "Drone Campus" avec la création de volières à drones, d'un banc d'essai, et d'ateliers équipés notamment d'une imprimante 3D.

Un projet qui attire l'attention, est ce partenariat avec Dassault Aviation pour le développement de l'inspection des avions par des micro-drones autonomes. C'est aussi le rôle du campus, outre la formation, favoriser l'innovation dans le monde de la maintenance.


La future cité de l'aéronautique devient le projet "Tarmaq"

L'investissement sur le lycée de Saint-Médard n'est que la partie embryonnaire d'une plus large implantation sur la rive gauche, et principalement, sur l'aéroparc de Mérignac.
La pierre angulaire de cette ambition, c'est "Tarmaq", ou autrement dit la cité de l'aéronautique, dont on parle de plus en plus comme le grand projet de l'agglomération pour l'année 2020. Aérocampus a été mandaté dans le cadre de l'Opération d'intérêt métropolitain.

On ne parle plus ici seulement d'un musée, mais quasiment d'un parc d'attraction (et hôtelier) capable d’attirer 200 000 visiteurs par an. Le modèle à Bordeaux, c'est bien sûr désormais la cité du vin et ses 425 000 visiteurs annuels.
Il faudra mobiliser entre 80 et 90 M€ pour pouvoir faire sortir de terre cette cité qui occupera 60 000 m² sur un terrain de 12 Ha en plein cœur de l'aéroparc de Mérignac.

Si le projet est validé en cette fin d'année, l'inauguration sera espérée en 2021.


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