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vendredi 11 avril 2025

L'écosystème bordelais se prépare t-il a accueillir le Global Eye de Saab ?

En regrettant publiquement l'installation d'un concurrent à Bordeaux, le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, a attiré l'attention sur un dossier très stratégique, qui fait dernièrement l'objet d'un flot croissant de rumeurs. Ce dossier, c'est le remplacement des AWACS de l'armée de l'Air et de l'Espace. 

Image ci-dessus: l'avion d'alerte avancée GlobalEye - Saab. 


Résumons notre affaire. Auditionné ce mercredi 9 avril en Commission Défense de l'Assemblée Nationale, au sujet de l’Europe de la défense et des coopérations européennes, le PDG de Dassault Aviation Eric Trappier, a répondu de la sorte à une question sur le possible choix par l'armée de l'Air et de l'Espace de la solution GlobalEye de Saab sur appareil Bombardier canadien: 

« Ça m’embêterait quand même que mon concurrent canadien, même si j’ai beaucoup de respect pour mes concurrents, rentre dans le domaine de la défense. En plus, si j’ai bien compris, il vient s’installer dans la région bordelaise où je me mobilise dans un contexte difficile, sur les droits de douane avec les Falcon ». 

(…) 

« Cela m’embêterait que Saab, qui n’est pas une société particulièrement française mais que j’apprécie, vienne faire du travail sur un Bombardier. Je pense qu’il serait beaucoup plus intelligent de faire travailler les gens qui travaillent déjà sur les Falcon en région Aquitaine et ailleurs plutôt que de travailler sur un avion canadien ».


Pour être plus précis, il s'agit de mentionner qu'Eric Trappier répondait ici à la question de madame Marie Recalde, Députée (PS) de la 6ème circonscription, de la Gironde, la même qui héberge le très stratégique aéroparc bordelais (Mérignac, Saint-Médard, Martignas…), un des poumons de la BITD nationale (armée de l'Air, ArianeGroup, Thales, Safran, Dassault Aviation, Sabena… sans parler des PME). Madame Recalde faisant allusion a des "rumeurs" selon lesquelles l'armée de l'Air et de l'Espace aurait d'ores et déjà choisi le GlobalEye de Saab , un système d'alerte avancée intégré sur un Global 6000 du canadien Bombardier, pour le remplacement de sa flotte d'AWACS quasiment en fin de vie. 

Et effectivement, c'est plus qu'une rumeur qui circule à Bordeaux. Plusieurs postes de professionnels sur Linkedin nous prouvent que des rencontres ont effectivement eu lieu, dans le cadre notamment d'une tournée nationale des officiels (Etat & industrie) suédois à Bordeaux… mais pas qu'à Bordeaux. Rien de très confidentiel ici, il y avait même foule.



Le contenu de ces publications ne laisse aucun doute sur le fait qu'il a été question du Global Eye, et en particulier de son soutien industriel. Saab, d'avantage que Bombardier donc, malgré les propos d'Eric Trappier, semble bien préparer le développement de ses partenariats avec la France. 

Le remplacement des AWACS pas encore acté

Nous n'allons donc pas faire de mystère, il y a en effet de fortes chance que Saab emporte la mise sur le dossier de futurs avions d'alerte avancée, tant les solutions sont limitées sur le marché. Le Boeing E-7 Wedgetail est américain, cher, et ne fait pas l'unanimité chez ses acquéreurs. Saab, qui a le mérite d'être européen (mais pas ITAR Free) multiplie les gestes de bienséance vis à vis des forces françaises. Et réciproquement…. sur plusieurs dossiers. 

Ajoutons même qu'à haut niveau politique, les relations sont au beau fixe depuis la visite très médiatisée d'Emmanuel Macron à Stockholm en janvier 2024, qui donna lieu à un renforcement des liens stratégiques entre les deux pays. 

Pour les Suédois et leur GlobalEye, doter les principales forces aériennes du continent -qui plus est porteuses de dissuasion nucléaire- serait une victoire de prestige absolument sans précédent. 

Côté français, outre le fait de se procurer une solution moderne, éprouvée, agile, et surtout disponible maintenant, ce serait également montrer un signe encourageant au reste de l'Europe, dans un contexte nouveau de coopération.  

Car la solution française, elle, n'existe pas. Ou du moins, il y avait deux possibilités : équiper un Falcon avec le système de Saab, ce que je suggérais au sortir de l'édition 2023 du salon du Bourget, ou repartir de zéro au sein de la BITD française avec une solution complète (Dassault, Thales, etc.). Dans les deux cas de figure, la note s'avère salée, les temps de développement allongés, et la volonté de mainmise des industriels français visiblement trop ferme du point de vue de l'Etat pour faire avancer le dossier. D'autant plus que l'argument du 100% français reste difficilement tenable dans notre cas, la gamme Falcon étant dépendante de plusieurs fournisseurs étrangers, notamment pour ses moteurs.  

Une chose, enfin, est à ce jour certaine. Rien n'est acté, même si les négociations existent bel et bien entre la France et la Suède. Le dossier, qui aurait normalement dû être traité pour l'après 2030, est aujourd'hui susceptible de se décanter rapidement. Les acteurs directement concernés ne souhaitant pas communiquer sur ce sujet, il faudra néanmoins se contenter des rumeurs… ou de gestes de mécontentement. 


mercredi 25 septembre 2024

Le salon AD2S marque le grand retour du sujet MCO à Mérignac

Du 25 au 27 septembre se déroule sur la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac la première édition du salon AD2S, dédié aux  "activités technico-opérationnelles" dans l'aéronautique de défense. Ou en d'autres termes, au MCO, le maintien en condition opérationnelle. Une question qui a toujours été centrale, mais dont les fondements sont bousculés par l'évolution du contexte stratégique international. 


Il faut un -tout petit- peu de mémoire pour se rappeler que AD2S (Aerospace & Defence Support and Services), dont c'est officiellement la première édition en 2024, ne naît pas de rien, et se situe dans la filiation quasi directe (même thème, même lieu, certains organisateurs communs) d'un salon qui avait pris une belle ampleur durant la décennie 2010. 

Le salon ADS Show avait en effet culminé en 2018 avant que l'édition 2020 ne soit purement et simplement annulée… pour cause de pandémie. Culminé à une époque où, pour les armées françaises surengagées en opérations extérieures, la question de la disponibilité des matériels aéronautiques était devenue absolument cruciale, et sujette à d'importants travaux au niveau de l'Etat Major ou de l'Assemblée Nationale. La Députée PS de la 6ème circonscription de la Gironde, Marie Récalde -qui vient de retrouver ce poste en juillet- était d'ailleurs co-autrice d'un rapport que nous avions détaillé sur ce blog. Il en avait notamment découlé une grande réforme du MCO aéronautique, dont l'un des  principes était la verticalisation des contrats avec les industriels, réforme qui semble être largement saluée aujourd'hui.

Les chiffres de la disponibilité se sont améliorés en effet, mais il faut aussi dire que la longue parenthèse des "OPEX", africaines en particulier, est pour le moment refermée.

Mais la renaissance, pour ainsi dire, de ce salon aquitain dédié à la maintenance se déroule dans un contexte stratégique bouleversé. En 2024, la haute intensité n'est plus aujourd'hui un concept lointain, elle est réelle, et aux portes de l'Europe. 

Au milieu des centaines d'exposants et du millier de visiteurs attendu (dont le ministre des Armées Sébastien Lecornu, ce jeudi), AD2S s'ouvrait donc ce matin sur le sujet crucial de l'engagement majeur et des réponses apportées par les forces armées et les industriels en matière de support

Comme l'ont reconnu les grands commandants français du soutien aux opérations ce matin, "On ne parlait plus d'attrition dans les forces occidentales depuis des décennies". L'invasion de l'Ukraine a remis les responsables devant des réalités. Désormais, on identifie les points forts, ou faibles. On appuie là où ça fait mal, dans des exercices comme Orion, et sa déclinaison pour le MCO aéronautique Orionis. On joue (simule) en mode dégradé: un avion rentre de mission endommagé ? La force manque de munitions ? Soit. L'avion devra être de nouveau opérationnel en quelques heures. Et tant pis s'il n'est plus vraiment multirôle (au diable également les normes de sécurité aérienne). "Avec Orion nous sommes passés de soutenir l'entraînement des forces à entraîner les forces de soutien". Cette disparition d'un certain confort opérationnel en Occident impose de changer d'état d'esprit à niveau politique, militaire, industriel… mais aussi à l'échelle du citoyen (par exemple, ce dernier supporterait il des réquisitions en cas de crise majeure ?). Cette révolution doit être entretenue au quotidien désormais.



Le cycle de conférence continuera en abordant jeudi et vendredi les sujets de l'innovation et du facteur humain. Longue vie à AD2S ! 

Je note enfin qu'en bon salon néo-aquitain, AD2S est aussi l'occasion de quelques annonces qui dépassent le simple cadre du support. Mais nous en reparlerons dans les prochains jours. 

En parlant de stratégique... on est toujours bien accueilli sur la BA-106 ! - photo Pax Aquitania


lundi 20 juin 2022

Arquus multiplie les annonces durant le salon Eurosatory

La semaine du 13 au 17 juin a vu se dérouler l'édition 2022 du plus grand salon de l'armement, Eurosatory. Un salon très riche en nouveautés, qu'il prendra plusieurs semaines pour digérer. Mais en ce qui nous concerne, concentrons nous d'abord ici sur le Français Arquus et ses multiples innovations présentées.

Images: Arquus


On commence bien sûr par le toujours très remarqué 4x4 Scarabée dont la dernière évolution était exposée sur le stand du constructeur. Une version qui a perdu ses portes coulissantes au profit de portières plus classiques (il y a une logique derrière ce choix). Un version qui était surtout présentée comme "anti-tank", car équipée d'un missile MMP de MBDA, récemment renommé "Akeron MP". Le missile est monté sur le tourelleau télé-opéré maison de Arquus, le TTO "Hornet".


A propos du Scarabée, on attend toujours le début de commencement d'un signal positif de la part des autorités françaises, qui ne se sont à ma connaissance jamais exprimées sur ce véhicule prometteur.

Continuons avec la signature le 13 juin, dès l'ouverture du salon, d'un accord entre Arquus et Michelin qui concerne la Recherche & Développement sur plusieurs sujets: la mobilité adaptive (solutions anti crevaison, systèmes de variation de gonflage), la maintenance prédictive, ou bien entendu les rudes conditions dans lesquelles sont mis à l'épreuves les pneus en zone de guerre.

Un accord a également été signé avec l’Institut Saint-Louis concernant la recherche sur des innovations comme l’électromobilité, la protection, la robotisation. 

Mais encore, Arquus, Thales et l’entreprise espagnole NTGS ont lancé à Eurosatory le Sherpa A2M, une solution de mortier rétractable automatiquement intégrée sur une base de Sherpa Light et équipée d’un tube rayé de 120mm de Thales.

L’A2M vise à offrir des capacités de soutien organique de l’infanterie, des solutions de contre-batterie, de forces spéciales ou de harcèlement, à une portée de 8-13km et avec une capacité à déployer très rapidement son système, à tirer avec une précision très élevée et à replier son système avant la détection ou la riposte adverse.


A noter qu'il s’agit d’une solution adaptable aux parcs de Sherpa déjà existants.

Toujours à propos du Sherpa Light, mais dans une coopération avec le Suédois Saab cette fois, Arquus a fait équiper son véhicule blindé de systèmes NRBC. Un standard d'ailleurs toujours recherché par la clientèle, notamment dans le contexte de haute intensité…


On passe sur le VAB MK3 avec la solution ARASTELLE, concept innovant d’alimentation filaire pour microdrones, intégré par Arquus sur son VAB.


Le drone peut ainsi voler aussi longtemps que souhaité jusqu’à une altitude de 100m, renforçant la capacité de surveillance et d’observation de jour comme de nuit. Cette solution offre des performances supérieures à celles d'un mât, pour un encombrement bien moindre tout en offrant des options tactiques supplémentaires pour les drones mis en œuvre.



Mais encore, sur le sujet du MCO, Arquus lance sa nouvelle valise diagnostic, ARQUUS DIAG. Cette nouvelle solution vient répondre à des enjeux de rapidité et de précision lors des entretiens préventifs ou curatifs. Elle permet d’améliorer de plus de 30% la localisation de la défaillance. Entièrement dédiée à une utilisation militaire en atelier ou au plus près des opérations, cette solution intègre une SSI militaire et ne nécessite pas de connexion internet à l’emploi.


Enfin, on en termine avec cette série d'annonces par la présentation conjointe Arquus/Nexter/Thales d'un blindé Griffon EPC équipé de batteries lithium-ion. Il s’agit selon les partenaires d’un grand pas en avant vers le Griffon hybride, pensé pour répondre aux défis d’optimisation énergétique des armées et actuellement en cours de développement. 

Les données publiées laissent entendre une large amélioration des performances grâce à la technologie lithium-ion, comparativement aux batteries acide/plomb.

Cette présentation suit une étude de dérisquage conduite sur l’intégration des batteries. 


lundi 20 septembre 2021

Les armées avancent sur la maintenance des aéronefs par drones


Dans le cadre des développements du standard du Rafale F, un appel à projets pour l’automatisation de l’inspection d’aéronefs avait été lancé par l'AID, la DMAé, et la DGA. On en connait déjà quelques résultats.

Sources & Images: ministère des Armées.


Rafale "F4" doit projeter le MCO dans une nouvelle ère, celui de la maintenance prédictive, qui devra contribuer, grâce au Big Data et à l'IA, à régler une partie des soucis de disponibilités des flottes d'aéronefs militaires (problème qui épargne assez largement le Rafale d'ailleurs). 

C'est dans le cadre de cette évolution qu'en juillet 2019, l’Agence de l’innovation de défense (AID) a lancé via l’Innovation Défense Lab en partenariat avec la Direction de la maintenance aéronautique (DMAé), la Direction générale de l’armement (DGA) et l’Armée de l’Air et de l’Espace, un appel à projets « automatisation des contrôles non destructifs (CND) sur aéronefs ». 

En effet, comme le justifie l'administration, la maintenance des aéronefs nécessite l’inspection régulière de ses revêtements ainsi que de réguliers contrôles de l’intégrité de la structure interne de certains points critiques par des moyens dits « contrôles non destructifs ». Ce sont des tâches chronophages et potentiellement dangereuses pour les opérateurs dans le cas des aéronefs de grande hauteur. 

Dans les faits, la proposition de solutions innovantes se traduit par l'emploi de drones:


Sur une vingtaine de candidatures, l'agence a retenu deux entreprises qui ont pu développer, en un peu plus d’un an, un démonstrateur, en lien étroit avec les équipes techniques compétentes des armées:

  • DONECLE, en partenariat avec 8tree et Dassault, propose une inspection 3D automatique des revêtements aéronefs grâce à un drone 100% automatisé. Cette technique permet de détecter et mesurer les défauts de surface tels que des enfoncements, impacts ou perforations. Testée sur des surfaces métalliques et composites, la solution permet en outre des comparaisons avec la maquette numérique de l’avion et le suivi digital de l’évolution des défauts.
  • ROBOPLANET, propose un robot semi-autonome pour les mesures de contrôle non destructif par ultra-sons, qui scanne automatiquement des zones prédéfinies, avec l’assistance d'un logiciel de mise en œuvre et de suivi des acquisitions. Ce robot semi-autonome permet la détection automatique de défauts au cœur de la pièce et le format des données générées assure une continuité numérique avec le logiciel en place de génération de rapports d’inspection.


Au bout du processus, des démonstrations ont eu lieu cet été, le 9 juin, sur la BA 118 de Mont-de-Marsan. 
Des essais qui selon le MINARM "ont permis de mettre en évidence les conditions d’utilisation qui pourraient être envisagées par les forces", devant un quorum d’expert de spécialistes et de potentiels utilisateurs en provenances des armées, de la DGA, de la DMAé, du Service Industriel de l'Aéronautique (SIAé), de la Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres (SIMMT) mais aussi de l’industrie aéronautique.

La restitution finale de cet appel à projet s’est déroulée le 7 juillet à l’Innovation Défense Lab permettant de faire le bilan tant sur le fond que sur la forme de ce projet.

Tout comme l'impression additive, il ne fait pas de doute que les drones & robots ont toute leur place dans ce MCO "4.0" qui pourrait considérablement révolutionner les missions des forces armées.


Ci-dessous: des essais avaient déjà été menés avec la Marine en 2020.



mercredi 4 novembre 2020

Dans la tourmente de l'aéronautique, Sabena se renforce dans le militaire


Malgré la crise, Sabena Technics, spécialiste français de la maintenance et des modifications aéronautiques notamment installé à Mérignac, acquiert la société de MCO militaire Aerotech Pro, renforçant ainsi son segment militaire.

Ci-dessus: A400M "Atlas" et A330 MRTT "Phénix" constituent le coeur de cible de l'activité MCO de Sabena avec l'acquisition de AeroTech Pro - Airbus


Acteur majeur du MCO (maintien en condition opérationnel) des forces aériennes françaises, Aujourd’hui, Sabena Technics doit affronter cette année la terrible crise qui frappe l'aéronautique civile en raison de la pandémie.
Toutefois, le spécialiste français se montre proactif en annonçant l'acquisition de la société AeroTech Pro.

Avec ce rachat, Sabena se renforce sur le marché militaire en allant chercher l’expertise technique sur les avions militaires d’Airbus A400M et A330 MRTT, deux appareils qui forment la colonne vertébrale logistique de l'armée de l'Air et de l'Espace.

Basé à Aix-en-Provence et Istres, AeroTech Pro dispose d'un hangar de 10 000 m² sur le site de la base aérienne d’Istres.



Cette acquisition représente une donnée supplémentaire venant appuyer le fait que la défense demeure un secteur solide au cœur de la tempête. Car si les vols commerciaux sont aujourd'hui bien rares ... ce n'est pas le cas des missions de l'armée de l'Air.

lundi 6 juillet 2020

Finalement, le salon ADS Show 2020 est annulé


Finalement (et contrairement à la première tendance), en raison de la pandémie, mais surtout de la crise économique qui suit et frappe le monde aéronautique, ADS Show 2020 est annulé. Cela est notamment dû au fait que la crise du transport civil commercial risque de décimer les acteurs de la maintenance aéronautique. Dans ce contexte, le salon devenait secondaire. 
Il ne reste donc qu'un seul grand rendez-vous défense à la rentrée: Euronaval, dont le maintien a été confirmé à Paris il y a quelques jours.

Cliquer pour agrandir


lundi 24 février 2020

Safran investit dans la modernisation de ses usines en Aquitaine


Nous l'avions évoqué sur ce blog à l'époque du dévoilement du projet. Safran Helicopter Engines (ex-Turbomeca) a enfin inauguré ce 21 février ses installations rénovées de Tarnos. 50 millions d'euros ont été investis par le groupe dans ce campus. D'autres part, les travaux débutent à La Teste (33) pour l'agrandissement du site de Safran Data Systems.

Ci-dessus: le site de Tarnos, dans les Landes - Safran


Dassault Aviation, Thalès, Ariane et même Naval Group (sur Angoulême) , tous ces grands groupes ont largement investi dans leurs infrastructures en Nouvelle Aquitaine, dans le cadre notamment de la révolution "digitale" ou "4.0".
En 2010, Turbomeca (filiale du groupe Safran devenue depuis Safran Helicopter Engines) était même un précurseur de ce mouvement avec sa superbe usine de Bordes, près de Pau.

Ce vendredi 21 février, la ministre des Armées Florence Parly et la secrétaire d'Etat Geneviève Darrieussecq (élue locale) étaient donc présentes pour l'inauguration du nouveau campus industriel CAP 2020 de Safran Helicopter Engines, à Tarnos dans les Landes.

Cet investissement de 50 millions d'euros se concrétise par l'ouverture de 3 nouveaux bâtiments, soit 33 000 m², dédiés à la réparation des composants (8 500 m²), la réparation des moteurs d'hélicoptères de la zone Europe-Afrique-Moyen Orient (14 500 m²), et enfin au support et aux services.
Le site concentre 1 550 emplois, cela sans compter l'activité des sous-traitants. 

Ces installations modernisées doivent permettre une réorganisation complète de la chaîne de maintenance des turbines d'hélicoptère. Une problématique très importante dans le domaine militaire. Safran Helicopter Engines espère atteindre une réduction de 30 % du temps des cycles de maintenance, réparation et révision. Un objectif naturellement salué par la ministre des Armées...

Le spatial s'invite sur le Bassin d'Arcachon





Plus au nord, sur le Bassin d'Arcachon, Safran Data Systems, filiale de Safran Electronics & Defense, posait le 5 février la première pierre de l’extension de son site de La Teste de Buch. 3 900 m² qui seront dédiés d'ici l'automne 2020 à l'accompagnement de la forte croissance de l'entreprise.

Safran Data Systems y conçoit et produit depuis 1981 les antennes et stations sol pour le suivi de satellites des grands programmes spatiaux ou des centres d'essais.
Et dans un secteur qui devient justement une priorité stratégique nationale, européenne, mondiale... l'entreprise affiche des perspectives de croissance tout à fait remarquables. Une ambition qui devrait lui permettre de passer sur son site girondin de 170 à 200 personnes.

A mesure que le trafic spatial se densifie, le besoin en stations sol augmente, et de façon exponentielle donc, puisqu'on parle désormais de constellations de plusieurs milliers de satellites amenées à être lancées dans les prochains mois.
Il s'agit d'un enjeu global, pour les services commerciaux comme pour les puissances souveraines.

Le site de La Teste offre de surcroît des conditions idéales pour les essais en raison de son environnement radio-électrique apaisé, car éloigné de Bordeaux et son agglomération. D'autant plus que dans la défense, la DGA, cliente de l'entreprise, dispose de sites d'essais en vol et essais missiles non loin, à Cazaux et Biscarosse.


vendredi 7 février 2020

Le H-160 entame sa militarisation


La Direction générale de l’armement (DGA) a notifié le 30 décembre 2019 à Airbus Helicopters et Safran Helicopter Engines, le marché de pré-développement de la militarisation de l’hélicoptère H160.
Pour assurer la continuité des missions de la Marine nationale entre le retrait de service des Alouette III et l’arrivée des Guépard, le ministère des Armées vient de commander une flotte intérimaire d’hélicoptères composée de 12 Dauphin et de 4 H160.

Sources: MINARM


Avec un mois de décalage, le ministère des Armées communique sur le lancement des premiers développements militaires de l'hélicoptère H-160 d'Airbus. Le H-160 est en effet destiné à devenir dans les armées le "Guépard". Le programme "HIL", pour hélicoptère interarmées léger, doit voir arriver les premiers appareils dans les forces en 2026.

Ce marché notifié à Airbus Helicopters et Safran Helicopter Engines (ex-Turbomeca qui produit à Pau les moteurs Arrano du H-160) concerne notamment l’adaptation des instruments de bord, des capteurs et de la cabine pour permettre la réalisation de missions militaires, y compris à partir de bateaux de la Marine Nationale (soit donc militarisation de l’avionique, intégration de capteurs, aménagement de la cabine et navalisation).


Le ministère annonce également qu'en liaison avec l’état-major des armées, la DGA poursuit la définition des performances et des caractéristiques attendues du Guépard et de son système de soutien. Le lancement en réalisation du programme est prévu en 2021. 
En parallèle, les acteurs du programme travaillent ensemble sur les perspectives de maintenance en condition opérationnelle de l'appareil. L’existence d’une flotte d’hélicoptères unique pour les trois armées doit effectivement permettre une organisation du soutien plus performante et optimisée.

Le Guépard équipera les trois armées et remplacera les Gazelle de l’Armée de Terre, les Alouette III, Dauphin et Panther de la Marine Nationale, et les Fennec de l’Armée de l’Air. Il lui reviendra donc d'assurer l'ensemble des missions aujourd'hui confiées à ces flottes.


De plus, afin de faire la transition entre sa très ancienne flotte (Alouette III !) et la future, la Marine Nationale va acquérir une flotte intérimaire d’hélicoptères.

La Direction de la maintenance aéronautique (DMAé) a ainsi commandé le 31 décembre 2019, la location et le soutien de 12 Dauphin au groupement formé par Heli-Union et DCI; après modification des hélicoptères pour leur permettre d’opérer à partir de navires de la Marine nationale, ils entreront en service dès la fin de l’année pour une durée de dix ans.

La DGA a elle notifié le 31 janvier 2020 un marché pour quatre H-160 neufs en location-vente auprès du groupement formé par Airbus Helicopters, Babcock et Safran Helicopters Engines. Utilisés pour des missions de recherche et sauvetage en Atlantique et en Manche, ils seront opérationnels dès 2022 pour une période de 10 ans. Le soutien sera assuré par les industriels avec un engagement de disponibilité élevé. Cette flotte de H160 permettra ainsi d’acquérir, au profit du Guépard, un retour d’expérience en utilisation des hélicoptères et de leur soutien.


mercredi 18 décembre 2019

La maintenance des Cougar et Caracal pour Airbus et Heli-Union


A travers un contrat très "vertical", Airbus Helicopters et Héli-Union récupèrent la charge du maintien en condition opérationnelle des Cougar et Caracal des Armées.

Ci-dessus: Cougar et Caracal du 4ème RHFS au Sahel - EMA


Fruit d'une redéfinition des contrats de maintenance dont le but est, outre la réduction du nombre faramineux de ces derniers, bien entendu la hausse des taux de disponibilité catastrophiques pour les hélicoptères, notamment dan l'ALAT où ils sont le plus employés, c'est le binôme Airbus Helicopters et Héli-Union qui hérite du MCO des hélicoptères Cougar, Caracal et EC225 des armées de Terre et de l'Air. 

Annoncé le 25 novembre, ce contrat global CHLEM (Contrat pour les Hélicoptères Lourds Et de Manoeuvre) a pour but « d’atteindre des objectifs de disponibilité et d’activité aérienne prévus pour ces flottes par la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 ».
« Le principe retenu pour le soutien de ces hélicoptères est celui d’un contrat global avec Airbus Helicopters et Héli-Union, responsabilisant l’industrie sur des objectifs de performance de haut niveau et incluant la mise en place de guichets logistiques industriels sur les bases aéronautiques ». 

Cette "verticalisation" voulue par la DMAé (Direction de la maintenance aéronautique) s'inscrit également dans la volonté du constructeur Airbus, qui devra donc assumer plus de responsabilités.
En effet, Airbus Helicopters « s’engage à limiter le nombre d’appareils en grande visite en écourtant la durée des cycles de maintenance de 20% pour chaque type d’hélicoptère. De plus, les engagements pris en matière de logistique et d’assistance technique réduiront les périodes d’immobilisation dues à ces opérations ». 


Un centre de maintenance à Pau

On apprend également avec cette notification de marché qu'Airbus Helicopters proposera via son partenaire Heli Union (qui fournit déjà des heures de vol aux armées sur H225 civil) un centre de maintenance à proximité du site de son client à Pau, et impliquera un grand nombre de PME françaises dans la réparation des équipements. 
Cela fait sens, puisque la base de Pau, avec ses deux régiments (4ème RHFS et 5ème RHC) durement engagés en OPEX, concentre une grosse partie de la flotte d'aéronefs concernés.

L'ALAT exploite 8 H225M Caracal au 4ème RHFS et 25 Cougar (le 26ème ayant été perdu le 25 novembre lors du terrible crash au Mali, qui a coûté la vie à 13 militaires français). L'Armée de l'air elle, à Cazaux, possède 10 Caracal.

Un rapport parlementaire chiffrait la disponibilité de ces appareils à l'été 2019 à 49 % pour les Caracal Air, 31 % pour les Caracal Terre, 29 % pour les Cougar. L'arrivée des objectifs de performance cités plus haut doit permettre de radicalement faire remonter ces taux de disponibilité. 
Ce dont les opérationnels ont vitalement besoin... 


mercredi 15 mai 2019

Dassault Aviation s'étend à Mérignac


Dassault Aviation célébrait hier, mardi 14 mai, la pose de la première pierre lançant le chantier de construction d'un bâtiment "tertiaire" sur son site de Mérignac. Il accueillera à partir de 2021 des équipes d'étude, de développement et de soutien après-vente pour les activités civiles et militaires de l'avionneur. 

Images: Dassault Aviation


C'était la volonté d'Eric Trappier, PDG du groupe Dassault Aviation: rapprocher les équipes d'études et les commerciaux des chaînes de production. De Paris vers Bordeaux donc, principalement.
Le projet, en vérité un plan de transformation intitulé « Piloter Notre Avenir » est désormais bien en marche avec le lancement de la construction sur l'aéroparc de Mérignac, à deux pas des lignes d'assemblage, de ce nouveau bâtiment d'une superficie de 25 800 m² (vue d'artiste ci-dessus).

A compter de 2021, un bâtiment tertiaire accueillera sur le site de Dassault Aviation à Mérignac les équipes d'étude, de développement et de soutien après-vente pour les activités civiles et militaires de l'avionneur.

Cela se traduit par un nombre non-négligeable de transferts de postes parisiens vers l'agglomération bordelaise, mais aussi des recrutements.

Pour Eric Trappier, PDG,
« Cette réalisation ambitieuse marque notre volonté de rapprocher une partie des équipes qui conçoivent et soutiennent nos avions de celles chargées d’en assurer la production finale. Elle favorisera le travail collaboratif, avec la mise en œuvre du bureau d’études étendu. Le principe est d’intégrer encore davantage, quand cela est nécessaire, et ce dès la phase de conception, tous les métiers qui interviennent dans le cycle de vie du produit. Plus qu’une nouvelle construction, ce bâtiment est donc l’un des moyens de repenser le fonctionnement des activités de Mérignac et de Saint-Cloud. Nous en attendons une meilleure interaction entre les compétences techniques, la connaissance des produits et le service des clients. 
C’est l’un des axes de notre plan de transformation qui vise, sans modifier l’ADN qui fait notre succès depuis un siècle, à rendre notre entreprise plus flexible et plus compétitive face aux défis technologiques du futur et à l’évolution du monde qui nous entoure ».

La capacité totale sera de 1 500 postes de travail avec 24 espaces collaboratifs modulaires et neuf plateaux projets. Sont également prévus des espaces VIP pour les clients civils et militaires, un centre de commandement Falcon, des salles pour bancs systèmes avions, un centre de réalité virtuelle, un centre de réalité immersive et un auditorium.

Mise en service prévue début 2021.





lundi 18 mars 2019

Safran implante son centre de recherche sur la fabrication additive à Bordeaux


Mardi 12 mars, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire et le directeur général de Safran, Philippe Petitcolin, ont annoncé la création au Haillan près de Bordeaux d'un centre de recherche consacré à la production de pièces issues de la fabrication additive pour l'aéronautique. Le projet porte avec lui 200 emplois, pour un aboutissement en 2021.

Ci-dessus: le centre de recherche Safran Ceramics, inauguré en 2018 sur l'Aéroparc de Bordeaux


La fabrication additive, ou plus trivialement impression 3D, est l'une des 4 technologies de la révolution industrielle 4.0 (on en retient généralement 4), qui pourrait bien à moyen terme révolutionner des pans entiers de l'industrie.
L'aéronautique est fondamentalement concernée, tant elle a besoin de matériaux résistants et légers, que l'impression 3D rendrait plus aisée à produire. Les gains annoncés en matières premières, temps, et donc productivité offres des perspectives sans précédents.

Et pour la maintenance, domaine qui intéresse particulièrement les militaires, la perspective de pouvoir remplacer certaines pièces sur demande expresse rend la chose encore plus attrayante.

Et c'est donc en région bordelaise que Safran va investir 68 millions d’euros (dont 10 % de la Région Nouvelle Aquitaine) afin de construire en 2020 une usine "centre de recherche" destinée au développement et au prototypage de pièces en 3D. D'une surface de 10 000 m², dont 6 500 m² d’ateliers, le bâtiment accueillera dès 2021 200 employés et jusqu’à 50 imprimantes 3D, annonce le groupe.

L'installation sera bâtie au cœur des actuels terrains de Safran/Ariane Group au Haillan, qui accueillent déjà Safran Ceramics.

Cette annonce est un coup double: pour Safran qui menaçait de délocaliser ce projet à l'étranger en raison des lourdeurs de l'administration française. Et pour le gouvernement qui s'offre un contre feu face à la fermeture de l'usine Ford de Blanquefort. Safran assure d'ailleurs que "30 à 50" futurs ex-employés de Ford pourront être reclassés.


mercredi 30 janvier 2019

Hélidax récupère la maintenance des Fennec de l'Armée de terre


La DMAé confie pour 10 ans à Helidax la maintenance des 18 Fennec de l'Armée de terre. Ce marché faisant partie de la nouvelle stratégie du ministère en matière de MCO doit permettre une réduction du coût de l'heure de vol de 50%.

Images: Ministère des Armées


La société Helidax, appartenant pour moitié à l'anglais Backcok et au français DCI s'est vue confier le contrat de maintenance des 18 Airbus Fennec de l'ALAT. Elle avait déjà la charge de la fourniture et le MCO des 36 Airbus H120 employés pour la formation des pilotes militaires.

La ministre des Armées Florence Parly a annoncé lors de ses vœux 2019 que le contrat avait été passé par la nouvelle Direction de la maintenance aéronautique (DMAé) pour une durée de 10 ans. 
Si on ne connaît pas le montant du marché, on sait cependant qu'il permet d’abaisser le coût à l’heure de vol, de près de 3.500€ à 1.800€.
Selon le MinArm, les intenses négociations menées par la DMAé attestent du bien fondé de la nouvelle stratégie du MCO aéronautique voulue par la ministre des Armées. Ce contrat ouvre la voie à la notification d’autres contrats globaux et de longues durées avec un seul et unique maître d’œuvre industriel, responsabilisé sur un périmètre élargi.

Helidax annonce par la même la création de 26 emplois: 8  au siège de la société à Dax, 3 dans un régiment de l'ALAT dans le nord-est de la France et 15 au Cannet des Maures, au sein de l'Ecole de l'ALAT. 


vendredi 25 janvier 2019

Aerocampus obtient sa cellule de Rafale pour former à la maintenance


Aerocampus Aquitaine a réceptionné cette semaine une cellule de Rafale au cœur de ses installations girondines. Cette opportunité exceptionnelle va lui permettre de former ses élèves à la maintenance des avions de combat modernes. Un secteur en forte demande de main d'oeuvre. 

Source et images : France 3 Nouvelle Aquitaine


Après 3 ans de négociation, Aerocampus Aquitaine a enfin réceptionné sur son site de Latresne près de Bordeaux une cellule de Rafale B (biplace).
Pour le campus, cela est donc désormais un argument phare, puisque Aerocampus Aquitaine devient la seule structure de formation au monde à disposer d'un Rafale.


L'arrivée du Rafale suscite l'enthousiasme des élèves, et laisse imaginer des perspectives plus que réjouissantes alors que l'industriel (Dassault Aviation), les forces armées, ou pourquoi pas bien sûr les clients étrangers, sont de plus en plus demandeurs en ce qui concerne les compétences touchant au maintien en condition opérationnelle (MCO) des avions de combat.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le secteur de la maintenance aéronautique, qui génère des emplois hautement qualifiés, notamment en raison de la transformation digitale, ne parvient pas aujourd'hui à trouver suffisamment de candidats sur le marché du travail.

Avec le Rafale, symbole de l'excellence aéronautique nationale, mais aussi locale car assemblé à Mérignac, Aerocampus enrichit sa déjà très impresionnante collection à Latresne. Après avoir précédemment reçu (entre autres) un Super Puma et un Super Etendard Modernisé, le campus attend encore un tronçon d'Airbus.


Reportage dans la vidéo à 5 min 18:



lundi 21 janvier 2019

Thales embarque sur le Rafale F4


Suivant l'annonce de la notification du nouveau standard de l'avion de combat Rafale, le standard "F4", Thales Group détaille son implication sur les travaux qui mettront l'appareil au niveau requis pour répondre aux menaces de la décennie 2020.


Tout comme Safran, Thalès Group fait partie intégrante de la "Rafale Team", ou plus exactement le GIE Rafale (Groupement d’Intérêt Economique). C'est donc tout naturellement que le spécialiste de l’électronique embarqué est concerné par le passage du chasseur de Dassault Aviation au standard "F4", évolution dont le contrat a été notifié (pour environ 2 milliards d'euros) par l'Etat le 14 janvier lors d'une cérémonie à Mérignac, au cœur de l'usine d'assemblage des Rafale.



A Thalès revient la charge fondamentale de mettre à niveau, voire de radicalement changer les équipements du Rafale. Et sur standard F4, on entre pour ainsi dire dans une nouvelle ère numérique, où IA et Big Data seront des game changers. Livraison prévue pour 2023.


Extrait du communiqué de Thales Group:
Dans le cadre du développement du standard F4, les ingénieurs et techniciens de Thales vont travailler à l’amélioration des capteurs et au développement de la connectivité du Rafale, offrant ainsi des performances plus étendues et des fonctionnalités opérationnelles nouvelles, en interconnectant davantage les Rafale et l’ensemble des moyens concourant aux missions. Le combat collaboratif est désormais la clé pour participer aux coalitions, faire face aux nouvelles menaces ou encore conduire les opérations souveraines. C’est ainsi que Thales travaillera notamment à l’introduction de la radio CONTACT, d’un serveur de communication intelligent sécurisé et d’une solution de transmission par satellites (SATCOM) via Syracuse IV. Afin de garantir le haut niveau de survivabilité du Rafale, Thales va introduire de nouvelles capacités de détection et de brouillage au sein du système de guerre électronique SPECTRA. Le radar à antenne active RBE2 verra son emploi amélioré notamment pour ses capacités en mode air/sol. Quant à la nacelle optronique TALIOS, l’Intelligence Artificielle permettra un traitement en vol presque en instantané des données collectées pour extraire et identifier des cibles. 
Les équipages pourront ainsi mieux évaluer les situations tactiques, traiter en temps réel un volume d’informations beaucoup plus important et prendre plus rapidement la meilleure décision dans chacun des moments décisifs de leur mission : trouver, identifier, classifier, engager des cibles en toute sécurité, pour ensuite valider et analyser le résultat. 
Pour répondre aux besoins des utilisateurs, il est également nécessaire que les forces armées aient un niveau de disponibilité élevé de leurs matériels. Les études sur la maintenance prédictive, grâce notamment aux avancées technologiques du Big Data et de l’Intelligence Artificielle sont au cœur de la stratégie de Thales : prévoir les défaillances avant qu’elles ne surviennent, tel est l’enjeu auquel nous devons répondre à bord du Rafale au Standard F4.

Le PDG Patrice Caine n'a pas manqué de se féliciter des travaux sur le nouveau standard du Rafale: « Ce contrat témoigne de la confiance accordée par le ministère des Armées en France dans le savoir-faire industriel et la haute technologie des entreprises de défense française. Les futurs capteurs et systèmes de communication seront un élément essentiel à l’évolution du Rafale au Standard F4 vers un combat collaboratif connecté. La maîtrise par Thales des technologies de la connectivité et de l’intelligence artificielle permettront aux équipages de prendre la bonne décision à chaque moment décisif. »


mercredi 16 janvier 2019

Dassault Aviation lance un challenge pour imaginer la maintenance du futur


C'est le challenge: 24 heures pour concevoir la maintenance du futur de Dassault Aviation.  A Bordeaux, les 7 et 8 février 2019, l'avionneur français organise en effet avec le concours d'Aerocampus Aquitaine un "Startup Challenge" visant à détecter les innovations qui pourraient bouleverser la maintenance de ses appareils.

La méthode est déjà expérimentée par le Ministère des Armées, en pleine réforme du MCO aéronautique. 
Et comme le veut la tendance (et si les nouvelles idées seront prises en compte), le challenge tourne autour des fameuses "4" technologies de rupture qui font la nouvelle révolution industrielle: Impression 3D, Big Data/IA, Maintenance prédictive, et Robotique.

Et comme l'élément primordial demeure l'humain (comprendre les "RH"), le 5ème volet concernera la formation

Vous êtes invités à candidater jusqu'au 24 janvier, minuit. La récompense va de 8 000 euros pour le 1er prix, à 2 000 pour le "coup de cœur" du jury.

Explications (source: Dassault Aviation):

Dassault Aviation lance un appel à candidatures auprès des startups françaises afin de trouver les solutions les plus innovantes de la maintenance prédictive.
Toutes les technologies, telles que le Big Data, l’Impression 3D, l’Intelligence Artificielle, l’IOT, VR/AR et la Robotique sont les bienvenues au #DAStartupChallenge !

L’Innovathon propose aux participants de développer des solutions pour les challenges suivants :
  • Impression 3D : Fabriquer des pièces et des outillages à la demande, avec l’apport de plateformes collaboratives
  • Big Data / IA : Faciliter le traitement rapide et fiable de pannes complexes par la maîtrise des données (Big Data), associée à l’intelligence artificielle
  • Maintenance prédictive : Améliorer la capacité d’anticipation grâce à la maintenance prédictive et la connexion de l’aéronef au monde de la maintenance
  • Robotique : Faciliter les tâches des techniciens de maintenance grâce à la robotisation et l’automatisation de l’environnement
  • Training : Développer des formations performantes prenant en compte les aspects sécurité et sûreté

Une solution répond à la maintenance du futur mais ne correspond pas à ces catégories ? Les candidats peuvent également proposer leurs propres idées lors de leur inscription.
Toutes les informations sont présentes sur le site officiel de l’opération : http://dassault-aviation-startup-challenge.bemyapp.com. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 24 janvier 2019 à minuit.

  • CANDIDATURE Jusqu’au 24 janvier 2019 (minuit)
  • INVITATION Le 25 janvier 2019. Les candidatures seront étudiées pour garantir la pertinence et la diversité des solutions proposées.
  • IDEATION Du 25 janvier au 6 février 2019. Echangez avec les mentors Dassault Aviation pour cibler les besoins et récolter les feedbacks terrain.
  • IMMERSION Les 7 et 8 février 2019. Embarquez avec les équipes Dassault Aviation ! Visitez les chaînes de montage et les hangars de maintenance.
  • CREATION Les 7 et 8 février 2019. Lancez-vous dans 24h de challenge ! Les ressources à votre disposition ? Un Rafale et un Falcon sur place pour tester votre solution !


vendredi 28 septembre 2018

Retour en images sur ADS Show 2018


Le salon ADS Show se tenait sur la BA 106 de Mérignac ces 26 et 27 septembre. Le salon de la maintenance a comme prévu, attiré 5000 visiteurs autour des enjeux de la maintenance aéronautique militaire. En pleine réforme du MCO, la ministre des Armées Florence Parly, de passage à Bordeaux jeudi, a demandé aux armées et aux industriels "des résultats rapides et visibles".

Ci-dessus: un NH90 TTH de l'Armée de terre, faisait l'objet d'une démonstration dynamique de maintenance sur théâtre d'opération sahélien - photo Pax Aquitania


Fidèle à elle-même (sa méthode est désormais bien connue des acteurs de la Défense Nationale), la ministre des Armées Florence Parly s'est montrée particulièrement ferme jeudi à Mérignac, toujours dans l'objectif de mener la grande réforme du MCO, qui devra dès le court terme, enfin réhausser le niveau de disponibilité des aéronefs français: "Sur le Rafale, l’objectif est de passer de 25 contrats aujourd’hui à 2 contrats principaux dès 2019. Sur l’Atlantique 2, (..), nous passerons de 24 à 3 contrats. (…) Le Cougar, très employé par nos forces spéciales et en opérations extérieures, passera de 21 à 4 contrats, tout comme le Caracal". 


Cette grande refonte de l'organisation du MCO, qui passe notamment par la création de la DMAé (Direction de la maintenance aéronautique responsable du management général), et un renforcement du rôle du SIAé (acheteur public), bénéficiera également d'un budget renforcé d'environ 3 milliards d'euros, entériné par la dernière LPM. 


Sur le salon, plein feux sur la transformation digitale chez les exposants ! Pas moyen d'échapper aux instruments de réalité virtuelle, surtout chez les mastodontes du secteur comme Airbus, Dassault et Thales.

Et la cible est toute trouvée: la jeunesse, particulièrement captivée par ces technologies numériques. En effet, si réalité virtuelle et augmentée, impression 3D et robotique sont censés révolutionner l'industrie, ils n'en sont pas moins également un formidable outil de recrutement dans ce secteur - pourtant prestigieux - qui peine tant à recruter chez les jeunes...

A noter que Florence Parly a eu droit à la démonstration d'une spécialité locale, le déploiement d'une véritable base aérienne projetée par le GAAO (le Groupement Aérien d’Appui aux Opérations), grâce aux matériels mis à disposition par le groupement aérien des installations aéronautiques. Unique dans l’Armée de l’air, cette unité basée à Bordeaux est spécialisée dans le maintien en condition opérationnelle du matériel ; elle a la compétence unique de développer «les capacités d’entrée en premier sur les missions, malgré le contexte parfois hostile» en témoigne un aviateur du GAAO. Elle assure le soutien des forces aériennes par l’édification des bases aériennes projetées sur les théâtres d’opérations extérieures.

La ministre des Armées Florence Parly, le 27 septembre à Mérignac - photo MINARM

Démonstration avec le GAAO - photo MINARM

Un NH90 était présent cette année, avec démo technique "MCO en opération Barkhane" - Pax Aquitania

Photo MINARM

Photo MINARM

Photo MINARM

Rafale de l'Armée de l'air - photo Pax Aquitania

Cette année, la présence d'un Rafale Marine - photo Pax Aquitania

Mirage 2000 - photo Pax Aquitania

Ce SEM (Super Etendard Modernisé) est un jeune retraité de l'aéronavale - photo Pax Aquitania
Des retraités de longue date ici. Mirage III et Jaguar - Pax Aquitania


Pod d'armement sur Jaguar - photo Pax Aquitania

Le Airbus H160M, futur Hélicoptère Interarmées Léger (HIL) - photo Pax Aquitania

Faute du vrai, une maquette de l'A400M chez Airbus, survolant le Matmut Atlantique - Pax Aquitania 

Dassault Aviation et le retour de la maquette Neuron. En lieu et place de la maquette drone FCAS... - Pax Aquitania

Aerocampus en force !

Démo technique sur le stand Aérocampus Aquitaine - photo Pax Aquitania

Partout, la réalité virtuelle, et son succès auprès des jeunes. Le public ciblé justement ici chez Airbus - photo Pax Aquitania

VR toujours, ici chez Dassault Aviation - Pax Aquitania