Affichage des articles dont le libellé est HIL. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est HIL. Afficher tous les articles

mercredi 5 janvier 2022

Le programme Guépard va générer 300 embauches chez Safran dès 2022


Le programme Guépard est désormais officiellement lancé avec l'annonce de la commande par le ministère des Armées de 169 appareils auprès d'Airbus. Le ministère de l'Intérieur en sera également doté, avec 10 hélicoptères pour la Gendarmerie Nationale. Une annonce qui implique déjà le recrutement de 300 personnes chez le motoriste Safran dès 2022 à Bordes, près de Pau.

Ci-dessus: le H160 lors de sa première visite à Bordes en 2018 - Safran Helicopter Engines


Connu sous l'acronyme "HIL" (hélicoptère interarmées léger), on peut désormais appeler le H-160M par son appellation militaire dans les forces françaises: Guépard. Un nouveau félin qui viendra remplacer Panther, Gazelle ou encore Fennec (oui, lui n'en est pas un).  169 hélicoptères vont donc être commandés par l'Etat à Airbus Helicopter, qui les assemblera à Marignane. L'information a été officiellement annoncée par le ministère des Armées dans un communiqué du 22 décembre. Le programme est estimé à 10 milliards d'euros, soutien et formation comprises pour une décennie. 

Sur ces 169 appareils, qui feront l'objet de commandes en plusieurs tranches, il est prévu que l'armée de Terre en reçoive 80, la Marine nationale 49 et l'armée de l'Air et de l'Espace 40.

Le premier lot concernera 30 Guépard, et sa livraison débutera en 2027.

Venant remplacer cinq types d'hélicoptères spécialisés, le Guépard sera multirôle, et est annoncé comme très très performant, du moins si l'on en croit les retours quant au H160. 

Un peu lourd pour un hélicoptère dit "léger", il sera motorisé par l'Arrano de Safran Helicopter Engines, moteur aux performances économiques capables de développer de 1100 à 1300 cv. Pour le motoriste, la commande Guépard représente la colonne vertébrale du programme Arrano à partir de 2026. Mais selon son PDG Franck Sauda, intervenu dans la presse, cette annonce sera à l'origine du recrutement de 300 personnes dès cette année 2022, dont 150 apprentis. 

De son côté, Airbus Helicopter rappelle qu'il s'agit d'un contrat structurant qui permettra de maintenir 2000 emplois.

Vues d'artistes du Gépard dans les Armées. Il équipera aussi la Gendarmerie Nationale:



vendredi 7 février 2020

Le H-160 entame sa militarisation


La Direction générale de l’armement (DGA) a notifié le 30 décembre 2019 à Airbus Helicopters et Safran Helicopter Engines, le marché de pré-développement de la militarisation de l’hélicoptère H160.
Pour assurer la continuité des missions de la Marine nationale entre le retrait de service des Alouette III et l’arrivée des Guépard, le ministère des Armées vient de commander une flotte intérimaire d’hélicoptères composée de 12 Dauphin et de 4 H160.

Sources: MINARM


Avec un mois de décalage, le ministère des Armées communique sur le lancement des premiers développements militaires de l'hélicoptère H-160 d'Airbus. Le H-160 est en effet destiné à devenir dans les armées le "Guépard". Le programme "HIL", pour hélicoptère interarmées léger, doit voir arriver les premiers appareils dans les forces en 2026.

Ce marché notifié à Airbus Helicopters et Safran Helicopter Engines (ex-Turbomeca qui produit à Pau les moteurs Arrano du H-160) concerne notamment l’adaptation des instruments de bord, des capteurs et de la cabine pour permettre la réalisation de missions militaires, y compris à partir de bateaux de la Marine Nationale (soit donc militarisation de l’avionique, intégration de capteurs, aménagement de la cabine et navalisation).


Le ministère annonce également qu'en liaison avec l’état-major des armées, la DGA poursuit la définition des performances et des caractéristiques attendues du Guépard et de son système de soutien. Le lancement en réalisation du programme est prévu en 2021. 
En parallèle, les acteurs du programme travaillent ensemble sur les perspectives de maintenance en condition opérationnelle de l'appareil. L’existence d’une flotte d’hélicoptères unique pour les trois armées doit effectivement permettre une organisation du soutien plus performante et optimisée.

Le Guépard équipera les trois armées et remplacera les Gazelle de l’Armée de Terre, les Alouette III, Dauphin et Panther de la Marine Nationale, et les Fennec de l’Armée de l’Air. Il lui reviendra donc d'assurer l'ensemble des missions aujourd'hui confiées à ces flottes.


De plus, afin de faire la transition entre sa très ancienne flotte (Alouette III !) et la future, la Marine Nationale va acquérir une flotte intérimaire d’hélicoptères.

La Direction de la maintenance aéronautique (DMAé) a ainsi commandé le 31 décembre 2019, la location et le soutien de 12 Dauphin au groupement formé par Heli-Union et DCI; après modification des hélicoptères pour leur permettre d’opérer à partir de navires de la Marine nationale, ils entreront en service dès la fin de l’année pour une durée de dix ans.

La DGA a elle notifié le 31 janvier 2020 un marché pour quatre H-160 neufs en location-vente auprès du groupement formé par Airbus Helicopters, Babcock et Safran Helicopters Engines. Utilisés pour des missions de recherche et sauvetage en Atlantique et en Manche, ils seront opérationnels dès 2022 pour une période de 10 ans. Le soutien sera assuré par les industriels avec un engagement de disponibilité élevé. Cette flotte de H160 permettra ainsi d’acquérir, au profit du Guépard, un retour d’expérience en utilisation des hélicoptères et de leur soutien.


mercredi 25 septembre 2019

L'A400M biberonne enfin le Caracal... et un jour le Guépard ?



Lors d'une campagne de tests réalisés à Istres, l'avion de transport Airbus A400M "Atlas" a réalisé avec succès ses premiers contacts de ravitaillement en vol d'un hélicoptère avec un H225M "Caracal". Initialement prévu dans les spécifications techniques de l'appareil, le ravitaillement en vol des hélicoptères avait été par la suite jugé quasiment impossible à réaliser en raison des turbulences provoquées à l'arrière de l'A400M.

Images: DGA


Formidable - et opportun - hasard du calendrier, Airbus Defence s'est largement félicité ce 24 septembre du succès de la campagne de test réalisée par la Direction Général de l'Armement. En effet, l'Armée de l'air venait à peine de recevoir son premier KC-130J la semaine passée, une acquisition justement décidée en 2015 pour pallier aux manquements du programme A400M...


Effectivement, lorsqu'il y a quelques années, l'A400M connu une période de turbulences particulièrement difficile, certains n'hésitèrent pas en France à faire une croix sur la capacité tant attendue de ravitaillement des hélicoptères, si chère aux opérations spéciales de l'escadron "Pyrénées" et de ses Caracal. Car le H225M Caracal, du moins les 10 appareils en service dans l'Armée de l'air (+8 au 4ème RHFS, mais sans perche de ravitaillement) est le seul hélicoptère européen ravitaillable en vol, en attendant, éventuellement, que cette capacité arrive sur les prochains standards du NH90 Caïman. 
Cependant, et comme on arrête pas l'innovation, une solution fut recherchée, par l'ONERA notamment en allongeant les perches de ravitaillement, afin de passer outre les difficultés causées par le turbulences qui rendaient le positionnement des hélicoptères derrière l'A400M bien trop périlleux. 

Et enfin, en septembre 2019, au cours de 4 vols opérés de jour, l’A400M a effectué 51 contacts (sans transfert de carburant), marquant une étape décisive vers sa pleine capacité de ravitailleur. Ces tests ont été réalisés sous la coordination du centre d’essais en vol français «DGA Essais en vol».


Les essais ont été effectués entre 1 000 et 10 000 pieds à une vitesse de vol, très basse, de 105 nœuds (soit 194 km/h), et ont confirmé les résultats positifs des précédents vols de proximité effectués au début de l'année. La prochaine étape du programme d'essais en vol consistera en un contact avec transfert de carburant. 

Ces prochaines opérations sont planifiées pour cette fin d'année, tandis que la certification finale pourrait intervenir en 2021.


Mais, cerise sur le gâteau, les clichés dévoilés montrent également que la campagne d'essais en vol comprenait également les premiers essais de proximité entre l'A400M et un hélicoptère H-160, dernier né de la gamme Airbus Helicopter. Le H160 a été choisi pour incarner, via une version "H-160M Guépard", le futur hélicoptère léger interarmées.  

Ces essais ont été demandés par la DGA selon Airbus, dans le cadre de l'étude de faisabilité du Guépard. Les tests ont été effectués avec succès.

A terme, l’A400M, vrai couteau suisse, pourra en plus de ses missions de transport stratégique, ET tactique, assurer en cas de besoin la mission de ravitaillement en vol des chasseurs (Eurofighter, Rafale, Tornado ou F / A-18) et transporteurs militaires (C295, C-130, et.. A400M !).
L'A400M transporte jusqu'à 50,8 tonnes de carburant. Deux citernes supplémentaires peuvent également être installées, fournissant chacune 5,7 tonnes de carburant supplémentaires. Le carburant transporté dans les réservoirs supplémentaires peut être de nature différente de celui des réservoirs principaux. Cela permet à l’A400M de répondre aux besoins de différents types d’aéronefs.



lundi 27 mai 2019

Le HIL « Guépard » arrivera finalement dans les armées dès 2026


La première maquette 1/1 du HIL, l'hélicoptère interarmées léger qui équipera les trois armées sur la base du Airbus H160, a été dévoilée ce 27 mai. La ministre des Armées Florence Parly a même eu le privilège de dévoiler sur les réseaux sociaux le nom choisi pour la bête. H160M devient donc le « Guépard ». Mais la vraie bonne nouvelle du jour est bien l'avancement de deux ans, de 2028 à 2026, des premières livraisons aux forces armées. 

Ci-dessus: première image du H160 dans sa version militarisée. Il prendra le nom de "Guépard" dans les forces françaises - photos MINARM/Airbus


A un mois du salon du Bourget, le HIL (hélicoptère interarmées léger) se dévoile. On avait pu voir diverses maquettes en salon au cours de l'année écoulée, mais c'est cette fois-ci à l'échelle réelle que le H160M est dévoilé.
Rien à redire, la maquette, qui ressemble à une version Marine de l'appareil, est magnifique. On y distingue capteurs et boule optronique, une mitrailleuse de sabord, ainsi qu'un pod canon latéral et un bras de treuillage. Une autre image montre un missile anti-navire.

On apprend aussi via la ministre Florence Parly que cette version militaire du véloce H160 sera, de façon très appropriée finalement, dénommée "Guépard" dans les forces françaises. 

Mais la vraie bonne nouvelle, c'est bien sûr l'avancement du programme: le HIL arrivera en 2026 plutôt que 2028 (le programme avait initialement glissé de 2025 à 2028). Face au vieillissement des flottes, notamment de Gazelle dans l'Armée de terre et des Dauphin dans la Marine (qui va louer des appareils civils pour faire la jonction), et surtout du coût considérable que la maintenance de ces flottes âgées demande, cet effort demandé par l'Etat à Airbus était... nécessaire. 
Cet avancement surprise coûtera "à peu près" 150 millions d'euros sur la Loi de programmation militaire, mais une grande partie de cette somme pourrait être économisée "en même temps" sur le retrait des appareils âgés chers à maintenir. 10% seront autofinancés par Airbus, le  reste de la somme étant du pré-financement avec intérêts estimés à "6 ou 7 millions d'euros", qui sera compensé sur la LPM suivante. Le programme HIL sera officiellement lancé en 2021 par le Ministère des Armées.


En terme de performances, H160 va démultiplier les capacités. Ce biturbine  sera en effet capable de voler à plus de 330 km/h. Largement alourdi (6 tonnes) par rapport aux machines en dotation depuis des décennies (Gazelle, Fennec, Dauphin/Panther..), le Guépard se voudra en revanche bien plus agressif, et pourra compter sur toute une gamme d'armements. 
On imagine d'ores et déjà qu'il sera apte à suppléer un hélicoptère de combat sur certaines missions, ce qui fera souffler le Tigre. A condition de disposer d'une tourelle canon téléopérée à l'avant... 

Un chiffre précis enfin: 169 Guépard seront commandés (nous sommes dans la fourchette initialement annoncée en 2017), dont 80 pour l'Armée de Terre qui sera la première à les recevoir, 49 pour la Marine (la version, de loin, la plus compliquée à concevoir), et 40 pour l'Armée de l'air (qui elle devra aussi se procurer des hélicoptères de manœuvre plus lourds, probablement des H225M). 

Le marché à l'export est évalué lui à 400 appareils par Airbus, dépendant, comme souvent dans la BITD française, du succès du programme en France.




Le Guépard est motorisé par Safran Helicopter Engines (ex-Turbomeca)

mardi 13 février 2018

Le H160 se pose chez son motoriste Safran à Bordes (64)


Belle attention que celle d'Airbus Helicopters qui a posé vendredi 9 février son dernier né, l'ultra-moderne H160 devant la non-moins moderne usine Safran Helicopters Engines de Bordes, près de Pau. 

Images: Safran Helicopter Engines


L’un des trois hélicoptères de dernière génération Airbus H-160 produits à ce jour s'est posé ce 9 février à Bordes près de Pau, devant l'usine Safran où sont produits les moteurs de l'appareil, les fameux Arrano.
Malgré le froid, les employés de Safran Helicopter Engines, l'ex-Turbomeca, étaient rassemblés devant leur lieu de travail pour découvrir le dernier né d'Airbus Helicopters, équipé des deux moteurs Arrano pour une puissance de 1 100 à 1 300 chevaux.

Une centaine de ces moteurs, connectés (donc plus simple à entretenir) et plus économiques (10 à 15% d'économie de carburant), devraient être fabriqués chaque année à Safran HE.

Lire sur le blog: Le H160 d'Airbus sera le futur hélicoptère interarmées léger


Airbus entend faire du l'ultramoderne H160 une success-story, tant dans le privé que dans le secteur public, où l'appareil devrait être décliné pour de multiples besoins comme la sécurité civile... et bien sûr le programme d'hélicoptère interamées léger pour les militaires (HIL).

Si la version civile doit obtenir sa certification en 2019, la militarisation du H160 - vers un "H160M" donc - sera le défi des années 2020. La LPM en cours de discussion repousse le programme à 2022 si tout va bien, pour des livraisons à partir de 2025.

Maquettes de H-160M lors des journées de l'aérocombat de Pau le 8 février 2018 - Photo Aérobuzz

La cible théorique est de 169 appareils. Le défi est bien sûr de pouvoir remplacer plusieurs modèles d'hélicoptères anciens (du Dauphin à la Gazelle, en passant par le Fennec) tout en satisfaisant les besoins des trois armées, ce qui ne sera pas aisé !