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mercredi 23 mai 2018

ADS Show fait son lancement en pleine réforme de la maintenance aéronautique


Les organisateurs du salon ADS Show étaient réunis le mardi 22 mai à la Maison de la Nouvelle Aquitaine à Paris, pour présenter les enjeux qui marqueront la tenue du 4ème salon international du MCO aéronautique de défense, les 26 & 27 septembre sur la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac. 

Commodité oblige, c'est à Paris (mais tout de même au sein de la Maison de la Nouvelle Aquitaine) que se déroulait ce 22 mai la conférence de lancement du salon ADS Show, consacré au MCO aéronautique de Défense, secteur d'intérêt majeur pour les forces armées françaises. Secteur en pleine réforme.

Sur le blog: Création de la Direction de la Maintenance Aéronautique (DMAé)


Autour de la table étaient réunis les 3 grandes familles en charge de la question, à savoir les armées, les collectivités territoriales, et les industriels: l’Ingénieure Générale des Armées Monique Legrand-Larroche, Directrice de la DMAé (direction de la maintenance aéronautique) ; Alain Rousset, Président de la Région Nouvelle Aquitaine ; et Bruno Chevalier, directeur général du soutien militaire chez Dassault Aviation et président du service client au GIFAS.
La table ronde était animée par le général (2S) Jean-Marc Laurent, Directeur exécutif de la Chaire « Défense & Aérospatial » à Sciences Po Bordeaux, et notamment ex-Directeur adjoint de la SIMMAD. Il est en charge du « ADS Seminar », la partie séminaire du salon qui ciblera plusieurs grandes problématiques du MCO comme la réforme en France, la transformation technologique et numérique, ou encore le MCO comme instrument d'une défense européenne ou levier à l'export.

A noter également la présence de Jérôme Verschave, le directeur d’Aérocampus, venu lui vanter les mérites de la formation dans un secteur où la demande dépasse très largement l'offre, et de madame Marie Récalde, élue à Mérignac, de passage pour insister sur l'importance de la tenue du salon sur cette commune phare de la maintenance aéronautique de défense.


Centre d'attention principal des journalistes présents dans la salle, l’IGA Monique Legrand-larroche reposait les bases de la réforme du MCO, saluant l’effort financier apporté par la LPM (effort porté à 4 milliards d’euros par an pour la maintenance). Elle annonce une DMAé à la gouvernance renforcée, dont les objectifs seront une meilleure planification de la maintenance, et qui devra prendre en compte la révolution technologique et numérique, tout en s’appuyant sur les innovations militaires et civiles.

Si la disponibilité des flottes d’ATL2 et d'A400M est jugée prioritaire, la DMAé compte surtout passer d'une politique de réaction, à une politique d'anticipation. C'est le fameux problème de la gestion des pièces de rechange.

Lire aussi: Quatrième salon ADS Show les 26 et 27 septembre à Mérignac



Il faudra dans ce but responsabiliser les industriels, grâce des contrats de plus longue durée, espérés entre 5 et 10 ans, et basés sur la performance selon la nouvelle directrice de la maintenance aéronautique des armées.

Des industriels qui sont bien conscients de l'importance de cette réforme du MCO, réalisant un partie non négligeable de leur chiffre d'affaires sur la maintenance. D'autant plus qu'ils sont le fer de lance de la transformation digitale. 


Le Président de la Région Nouvelle Aquitaine Alain Rousset se félicitait lui bien sûr du rôle de premier plan du territoire au niveau européen. Celui-ci plaide en revanche pour une horizontalité de l’économie. L’écosystème du MCO ne pourra se développer que si ses acteurs ont des relations d’égal à égal, rompant avec certaines pratiques verticales qui favoriseraient seulement, au final, quelques grands groupes. 
Pour la Région, qui compte déjà beaucoup sur ses start-ups, le but principal est le développement d’ETI (sur le modèle de Sabena) spécialisées dans le MCO.

Rendez-vous donc à la rentrée à Mérignac. 5000 visiteurs professionnels sont attendus.


mercredi 2 mai 2018

Création de la Direction de la Maintenance Aéronautique (DMAé)


Par décret du 18 avril 2018, la Direction de la Maintenance Aéronautique (DMAé) a officiellement été créée. La structure, sous l'égide du Chef d'Etat-Major des Armées, aura à charge le maintien en condition opérationnelle des aéronefs des armées.  

Source: Ministère des armées


Les actes officiels s’enchaînent concernant la création de la DMAé, qui reprendra au cours de l'été le travail de la SIMMAD, la structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques du ministère de la défense, depuis la base aérienne 106 de Bordeaux Mérignac.
Après la nomination de l'Ingénieure générale hors classe de l'armement Monique Legrand-Larroche comme Directrice de la maintenance aéronautique (issue de la promotion 1982 de l'Ecole Polytechnique, elle occupait auparavant le poste de Directrice des opérations à la DGA), c'est cette fois-ci la structure elle-même qui est créée par décret (et arrêté).

Le décret (intéressant à lire) place le service sous la direction du Chef d’état-major des armées (CEMA), ce qui en soit constitue une petite révolution, l'Armée de l'air perdant sa primauté "naturelle" sur le MCO aéro, au profit de la DGA diront certains... 

Dans le cadre de la réforme du MCO, engagée depuis décembre 2017 en raison de taux de disponibilités des appareils parfois catastrophiques, la DMAé doit en prenant la succession de la SIMMAD "améliorer la performance du maintien en en condition opérationnelle (MCO) des matériels aéronautiques et d’accroître la disponibilité des aéronefs du ministère des armées".



La DMAé va donc concevoir et proposer une stratégie et une politique industrielle plus adaptées, s’adressant tant aux organismes publics qu’à ceux privés et prenant mieux en compte les évolutions des usages et bonnes pratiques du MCO.

Si l'on cite le décret:

  • Elle conçoit et propose au chef d’état-major des armée, en lien avec le délégué général pour l’armement et les chefs d’état-major d’armée, la stratégie en matière de maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques de la défense. 
  • Elle met en œuvre cette stratégie. 
  • Elle contribue à l’élaboration de la politique de maintien en condition opérationnelle. 
  • Elle conduit et évalue les études relatives à l’évolution des opérations de maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques de la défense. 
  • Elle contribue à la conception de la politique industrielle pour les organismes publics et privés.
  • Elle est responsable de la prise en compte du maintien en condition opérationnelle dans les opérations d’armement aéronautiques...


mardi 27 mars 2018

A Bordeaux, Florence Parly dévoile le projet DOMINNO


La ministre des Armées, Florence Parly, était lundi 26 mars sur la base aérienne 106 à Bordeaux pour visiter la future DMAé, entité en cœur de la réforme de la maintenance aéronautique des armées. Elle y a annoncé le lancement du plan DOMINNO, qui confie à Safran Helicopter Engines une étude portant sur l'utilisation du big data pour la maintenance prédictive. 

Illustration: la ministre des armées Florence Parly, hier à Mérignac - MinArm


Alors que la très attendue DMAé (Direction de la Maintenance Aéronautique), projet organique phare de la réforme du MCO (maintien en condition opérationnelle) annoncée en décembre dernier tarde à se concrétiser - puisque on attendait le lancement officiel en mars* - la ministre des armées Florence Parly rendait visite hier aux personnels de la SIMMAD à Bordeaux, l'actuelle Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques du ministère de la Défense.

Preuve toutefois de l'importance de ce déplacement, Florence Parly était accompagnée du CEMA, le général François Lecointre, et de la nouvelle responsable exécutive du MCO, la future directrice de la DMAé, l'Ingénieure générale de l'armement Monique Legrand-Larroche.

Lire aussi: Trois mesures pour réformer le MCO aéronautique dans les armées



La ministre a pu faire un point d'étape sur la création de la DMAé, mais a surtout annoncé à Mérignac le lancement du projet DOMINNO, pour « Données de maintenance moteur innovante ».
Il s'agit d'un étude confiée à Safran Helicopter Engines (mieux connu sous son ancien nom: Turbomeca) qui devra travailler sur l’utilisation du big data pour faciliter la maintien en condition opérationnelle des hélicoptères militaires. Autrement dit, utiliser la masse de données générées par les moteurs de dernière génération pour faire de la maintenance prédictive. 
DOMINNO, doit, et je cite le communiqué du Ministère, permettre de développer une première capacité de moteur dit « connecté » dans le but de faciliter les opérations de maintenance. Cette étude innovante confiée à Safran Helicopter Engines durera 25 mois, pour un budget de 2 millions d’euros.
Selon le communiqué toujours: « DOMINNO consiste à mettre au point une "maintenance prédictive" des turbomoteurs d’hélicoptères militaires, grâce à une technologie de surveillance innovante. L’enjeu est de disposer d’outils permettant, à partir de capteurs existants ou nouveaux, de collecter des données relatives à l’usage du moteur et sa santé, puis de les exploiter via des technologies ‘big data’ et, enfin, d’adapter la maintenance selon l’état du moteur ».
L'industriel français (très aquitain même) spécialiste des turbines est évidemment le mieux placé pour travailler dans ce domaine. D'autant plus qu'il propose déjà des solutions de maintenance prédictive...
« Ce projet permettra d’identifier les données à collecter et leurs modes de transmission, de définir l’architecture de surveillance et de développer des premiers algorithmes à forte valeur ajoutée. C’est une première étape de développement technologique devant permettre à terme de réduire le nombre de déposes programmées pour effectuer des vérifications et des inspections. Il s’agit aussi d’exploiter au maximum le potentiel de vie réel des pièces critiques ».
Alors que la disponibilité des hélicoptères préoccupe fortement les opérationnels, DOMINNO vient s’insérer dans une multitude de plans visant, à moindre coût et dans un temps relativement court, à faire entrer les technologies de la transformation digitale dans le fonctionnement des armées. 


*ce n'est qu'une question de jours, les nominations étant en cours. La nouvelle entité aura une très forte empreinte DGA. L'armée de l'air devrait en sortir grande perdante en matière de gouvernance, puisque la DMAé passe sous l'égide directe de l'Etat Major des Armées.


lundi 11 décembre 2017

Trois grandes mesures pour réformer le MCO aéronautique dans les armées


La ministre des Armées Florence Parly se déplaçait ce lundi matin sur la base aérienne d’Évreux, d'où elle annonçait divers mesures vouées à réformer le secteur du maintien en condition opérationnelle dans les armées. Avec une disponibilité des matériels en berne, plus question pour la ministre de perdre du temps... et de l'argent.

Illustration: ci-dessus un H225M Caracal. L'appareil, conçu pourtant dans les années 90, connait un taux de disponibilité dans les armées françaises qui a fondu d'années en années. 31% en 2016 contre 34 en 2015. A l'inverse, son coût à l'heure de vol explose: 19 000 € en 2012 à 34 000 € en 2016 !


Le MCO (maintien en condition opérationnelle) aéronautique des armées, nous en avons souvent parlé sur ce blog, spécialité régionale oblige. Et la situation, vous le devinez, fleure bon avec la catastrophe industrielle, d'un point de vue opérationnel justement.
On ne refera pas - de nouveau - aujourd'hui l'inventaire de tout ce qui ne va pas s'agissant du MCO aéronautique, il suffit de lire par exemple l'un des articles parus ce jour dans divers médias.

Car en effet, l'heure est à la réforme selon la ministre des armées Florence Parly, présente sur la base aérienne d'Évreux ce lundi matin. Elle y annonçait les recommandations issues d’un rapport demandé à la rentrée à Christian Chabbert, un ingénieur général de l’armement.

Fil ci-dessous à dérouler:

Avec 4 milliards d'euros consacrés au MCO aéronautique, un chiffre conséquent, les résultats devraient être relativement probants. Malheureusement, ce ne sont que 44% des aéronefs des armées qui sont prêts à voler chaque jour. Si ce taux est respectable en opérations, autour de 80% il s’effondre à 30% en métropole...

Ces chiffres sont alarmants certes, mais ils sont le reflet d'une époque et d'une stratégie qui voient dans les armées modernes des flottes hétéroclites vieillir d'un côté (30,40,50, 60 ans !), de nouveaux appareils ultra-sophistiqués et en manque de maturité arriver dans les forces de l'autre, et au milieu des opérations extérieures extrêmement usantes pour les matériels (de l'altitude afghane aux sables corrosifs du Sahara, le matériel conçu pour des théâtres européens souffre comme jamais).

Florence Parly le 11 décembre 2017 sur la BA105 d’Evreux. Crédits : Aude Borel

La ministre ne compte pas remettre de l'argent sur la table (17 % du budget de la défense part en maintenance, dont 60% pour l'aéro), mais vise une réorganisation drastique. Le MCO aéronautique concerne trois entités phares au sein des armées. 16 000 personnels directement dans les forces; 1 400 à la SIMMAD, structure en charge de la maîtrise d'ouvrage;  4 500 au SIAé, service industriel de l'aéronautique et entité publique.
Problème: le MCO, cela fait 15 ans que l'on cherche à l'optimiser. C'est une bonne quinzaine d'audits et autres rapports parlementaires qui ont tenté d'en analyser les failles.

La volonté de Florence Parly, c'est d'acheter des matériels dans le but "de voler, pas de stocker".

L'idée de cette réforme repose donc sur trois mesures, "d’effet immédiat, qui concernent toutes les flottes d’hélicoptères et l’ensemble des contrats de MCO à échéance dans les dix-huit mois."


Une gouvernance plus efficace 


Création le 1er mars de la "direction de la maintenance aéronautique" (DMAé), qui remplace de facto la SIMMAD, en tant que service interarmées relevant du chef d’Etat-major des armées (et non plus Armée de l'air donc ! CQFD). La DMAé sera concentrée sur un nombre restreint d’activités, à plus forte valeur ajoutée. Son objectif de départ sera de "supprimer les interfaces inutiles, aligner les travaux dans une logique de performance, accorder des responsabilités globales de bout en bout et sans dilution". Et la ministre de citer une exemple à ne pas reproduire, celui du MCO de l’hélicoptère Tigre qui cumule 30 contrats différents. Il s'agira donc de "généraliser le recours à des contrats de soutien longs et globaux qui responsabiliseront de bout en bout un industriel unique".


Une meilleure coordination


Le recours aux plateaux industrie-forces et aux guichets logistiques industriels sur les bases aéronautiques sera systématisé. Mauvaise gestion des stocks de pièces détachées, ou documentation pas à jour sont des mauvaises pratiques à bannir urgemment. C'est là une véritable course à l'externalisation, ou plutôt, à une plus grande responsabilité des industriels. A eux de mettre en oeuvre les process les plus efficaces qui feront voler les machines qu'ils ont œuvré à construire. Ce point fait sens dans le contexte de la transformation digitale. Big data, impression 3D, réalité augmentée, maintenance prédictive... tous ces domaines propres à l’industrie 4.0 seront d'une aide sans précédent dans les domaines du MCO, et il est fort probable que les opérateurs privés bénéficient d'une avance, d'une agilité confortable dans la maîtrise de ces technologies. Autant la mettre à profit au plus vite.

Attention, nous parlons ici du MCO en métropole. Les armées conserveront les compétences et qualifications qui leur permettent d’agir de façon autonome sur les théâtres.


Un SIAé plus entreprenant



Enfin, le SIAé restera bien une entité publique ! Le rapport Chabbert préconise une étude de la possibilité de donner au SIAé davantage de liberté d’action, en matière d’achats industriels, de partenariats ou de ressources humaines. Quelle que soit l’option choisie au final, il restera une entité publique. Véritable "garde fou", il reste le garant d'une gestion souveraine des matériels, à l'heure où l'industrie s'européanise, quand elle n'est pas américanisée... 

Comme dit plus haut, ces décisions sont applicables immédiatement, avec des échéances dans les 18 mois. La ministre annonce attendre des résultats probants pour 2020, même si « le taux de disponibilité ne va pas grimper du jour au lendemain ». Restons lucides.


NB: et tant que nous y sommes, il faut rappeler qu'ADS SHOW, salon international du MCO aéronautique de défense, reviendra les 26 & 27 septembre 2018 sur la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac.


mercredi 19 juillet 2017

Mérignac, capitale aéronautique, ne craint pas la LGV


La commune de Mérignac présentait début juillet son bilan économique du 1er semestre 2017. Alain Anziani, Maire de Mérignac, Marie Récalde, adjointe déléguée à l’éducation et à l’innovation, Jean-Marc Guillembet, adjoint délégué aux finances et au développement économique ont tenu à confirmer que malgré l'arrivée du TGV Bordeaux-Paris en 2h04, la capitale aéronautique girondine gardait toutes ses ambitions.

Illustration: une publicité pour la ligne grande vitesse de la SNCF, avec un Rafale en fond. Mais si, rappelez vous !


Évacuons d'emblée le sujet LGV. Si certains, enfin surtout Air France, pouvaient craindre un recentrage de l'activité économique sur le centre de Bordeaux, il n'en est rien, Mérignac bénéficie également de l’effet LGV.
L’aéroport de Bodeaux/Mérignac a enregistré un hausse de la fréquentation de 8,5% au premier semestre (l'international aide bien aussi) et compte même investir 25 à 30 millions d’euros sur fonds propres pour construire un nouveau terminal qui fera la jonction entre les terminaux A et B. Air France maintient l’intégralité de ses lignes, à savoir 248 vols par semaine (36 par jour) au départ de Bordeaux, dont 20 vols quotidiens vers Paris.


Le secteur aéronautique continue de planer

L'événement de l'année 2016 fut bien sûr l'ouverture du campus Thales et ses 2600 personnels, qui fait désormais face aux usines d'assemblage de Dassault Aviation. Les deux entreprises s'affirment comme les premier et troisième employeurs de la ville avec  4000 emplois, soit près de 10% de l’emploi privé et un tiers de l’emploi aéronautique.
Chez Dassault Aviation, la tendance est forte, notamment de par la volonté du PDG Eric Trappier, de rapprocher les cadres de la production. On s'attend donc à voir débarquer certains (si ce n'est pas la grande majorité) des bureaux d'études parisiens.

Et ce n'est pas tout, l'Aéroparc accueillera en 2019 le cluster Bordeaux Technowest dans nouveau building de 10 000 m².
En 2020, c'est une extension de l'aérocampus de Latresnes qui devrait s'installer sur la commune sur près de 40 000 m².  Centre de formation, espace consacré à la culture aéronautique avec des expositions des collections du conservatoire de l'air et de l'espace (enfin, croisons les doigts !), services d'hôtellerie et restauration. Une étude de faisabilité est actuellement en cours et le conseil municipal de Mérignac a récemment voté la participation de la ville à hauteur de 25 000 euros à son financement.


Le Ministère de la défense des Armées, premier employeur tout secteur confondu

Le Ministère de la défense, pardon des Armées, demeure le premier employeur à Mérignac avec plus de 3 000 civils et militaires.

Avec la principale implantation de la SIMMAD sur la BA106 depuis 2011 (et le CFA depuis 2013), la commune est devenu le centre de référence de la maintenance aéronautique militaire. Les élus rappellent qu'avec un budget de 2 milliards d’euros, la SIMMAD est le 4ème acheteur national.

Pour les industriels du secteur, client des armées françaises, s'installer sur l'aéroparc est donc logiquement une obligation. Les succès à l'export devraient renforcer cette tendance, et non la fragiliser, comme certains le redoutent (dès qu'ils entendent le terme "offset".)

En bref, l'agglomération bordelaise peut profiter sereinement de son "rapprochement géographique "avec la capitale, tout en assurant une avenir radieux à son pôle aéronautique de défense.

Un dernier mot: on regrettera cependant que la commune, et l'ensemble de la 6ème circonscription, ne soit plus représentée en Commission Défense à l'Assemblée Nationale, surtout maintenant que le budget, et notamment celui des équipements, est au coeur d'un débat plus que houleux...