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lundi 19 septembre 2022

A Bordeaux, le premier Hercules C-130H modernisé de l'armée de l'Air


La semaine dernière, une cérémonie était organisée dans les locaux de Sabena Technics à Mérignac, afin de célébrer la certification par Collins Aerospace du premier C-130H rénové pour l'armée de l'Air et de l'Espace. 


Voilà près de 6 ans que la DGA a confié à Collins Aerospace la modernisation -pour 164 millions d'euros- des 14 C-130H de l'armée de l'Air (escadron "Poitou" à Orléans). Une modernisation réalisée par des équipes toulousaines de Collins, en collaboration avec Sabena Technics à Bordeaux, et le constructeur américain de l'appareil, Lockheed Martin

En cette rentrée 2022, le premier avion du programme de rénovation de la flotte a donc été certifié, avant de bientôt retourner en service opérationnel. Il sera suivi d'un second appareil, mais à terme c'est bien toute la flotte qui est concernée.

La modernisation des C-130H de l'armée de l'Air et de l'Espace, qui concerne principalement leur avionique (solution FLIGHT 2), a été menée avec des moyens dernier cri, dont l'impression 3D, ou la réalité augmenté…
Elle concerne en particulier le cockpit avec l'ajout d'écrans en couleur, et de HUD "tête haute" (voir la vidéo ci-dessous). La maintenance des appareils sera aussi simplifiée, elle qui a connu de nombreux problèmes au cours de la décennie 2010.

Aperçu de l'avionique modernisée des C-130H de l'armée de l'Air - Collins Aerospace.

Si Sabena accueille à Bordeaux-Mérignac les deux premiers "prototypes" du C-130H modernisé, cette certification va permettre d'accélérer la cadence, la mise en place des kits de modification des 12 appareils suivants se faisant à l'AIA de Clermont-Ferrand. Ils seront au moins en service jusqu'en 2035.


Pour une visite guidée, je ne saurais trop que vous conseiller le reportage réalisé par Xavier Tytelman, disponible sur sa chaîne YouTube : 



mercredi 4 novembre 2020

Dans la tourmente de l'aéronautique, Sabena se renforce dans le militaire


Malgré la crise, Sabena Technics, spécialiste français de la maintenance et des modifications aéronautiques notamment installé à Mérignac, acquiert la société de MCO militaire Aerotech Pro, renforçant ainsi son segment militaire.

Ci-dessus: A400M "Atlas" et A330 MRTT "Phénix" constituent le coeur de cible de l'activité MCO de Sabena avec l'acquisition de AeroTech Pro - Airbus


Acteur majeur du MCO (maintien en condition opérationnel) des forces aériennes françaises, Aujourd’hui, Sabena Technics doit affronter cette année la terrible crise qui frappe l'aéronautique civile en raison de la pandémie.
Toutefois, le spécialiste français se montre proactif en annonçant l'acquisition de la société AeroTech Pro.

Avec ce rachat, Sabena se renforce sur le marché militaire en allant chercher l’expertise technique sur les avions militaires d’Airbus A400M et A330 MRTT, deux appareils qui forment la colonne vertébrale logistique de l'armée de l'Air et de l'Espace.

Basé à Aix-en-Provence et Istres, AeroTech Pro dispose d'un hangar de 10 000 m² sur le site de la base aérienne d’Istres.



Cette acquisition représente une donnée supplémentaire venant appuyer le fait que la défense demeure un secteur solide au cœur de la tempête. Car si les vols commerciaux sont aujourd'hui bien rares ... ce n'est pas le cas des missions de l'armée de l'Air.

vendredi 16 octobre 2020

A Mérignac, Sabena termine la modernisation des Falcon 50 pour la Marine

En remettant le 8ème appareil à la Marine Nationale, Sabena Technics Bordeaux en a terminé avec la transformation des Falcon 50 de l'armée de l'Air. 

Images: Sabena Technics.


C'est un dossier suivi à chaque livraison sur ce blog: le voilà clos ! Sabena Technics a en effet livré à la Marine Nationale son dernier Falcon 50. L'industriel aura transformé à Mérignac 4 Falcon 50 de l'armée de l'Air depuis deux ans.

Les appareils ont été modifiés pour la mission SURMAR (surveillance maritime) et dotés d'une trappe de largage ventrale permettant le largage d'un kit de secours. 

Cela porte la flotte de Falcon 50 renovés dans la Marine à 8 appareils. Ils sont basés en Lann Bihoué.

Pour Sabena, qui est engagé sur divers programmes de transformation au service des Armées, comme l'avion "espion" ALSR (avion léger de surveillance et de reconnaissance), c'est une fois de plus l'occasion de rappeler son expertise en la matière, dans une période où ses activités civiles sont mises en danger par le contexte de crise que connait le monde aéronautique. 



vendredi 3 juillet 2020

Avec la suppression de la navette, Dassault va t'il revoir ses plans à Mérignac ?


Avec la fermeture de la ligne quotidienne Air France Bordeaux-Paris, c'est toute une clientèle business qui pourrait disparaître en Aquitaine. La CCI sonne l'alarme et indique même que de grandes entreprises pourraient revoir leurs plans sur l'agglomération.

Ci-dessus: le nouveau bâtiment de Dassault en construction à Mérignac, destiné aux équipes d'étude, de développement et de soutien après-vente pour les activités civiles et militaires de l'avionneur - Dassault Aviation


C'est une conséquence indirecte de la crise - certains l'appellent "tempête du siècle - provoquée par la pandémie dans l'aéronautique. 

Déjà dans le viseur des écologistes, qui ont désormais pris le pouvoir à Bordeaux (et donc énormément de poids à la Métropole), la navette Air France Bordeaux-Paris (ou plutôt Mérignac-Orly) va disparaître, sur décision gouvernementale, suite au plan d'aide de 7 milliards d'euros pour Air France. Elle n'aura donc pas survécu au printemps. 

La "navette" était fréquentée par plus de 560 000 voyageurs chaque année, en grande partie des clients business, notamment dans le secteur de l'aéronautique.

Privilège désormais à la LGV. La problématique est cependant que le poumon économique de la Région ne se trouve pas en centre ville de Bordeaux près de la gare Saint Jean (sauf bien entendu si vous êtes un touriste arrivant de Montparnasse... ou Disneyland), mais bien dans l'agglomération, notamment autour de l'aéroparc. 

Or, jeudi 2 juillet, dans un reportage traitant du sujet et diffusé durant le 20H de TF1 (vidéo avec timecode ci-dessous), les journalistes suivaient Philippe Rochet, président de Sabena Technics, constatant ses difficultés à circuler entre Paris et Mérignac, via le TGV plutôt que l'avion. 
Mais dans le même reportage, nous pouvons également voir Patrick Seguin, président de la CCI Bordeaux Gironde, y évoquer le fait que la Direction de Dassault Aviation pourrait revoir ses plans quant au rapatriement de bureaux d'études sur Mérignac.


Car Dassault comptait bien investir sur le territoire, dans une logique de rapprochement de ses cadres vers les sites de production. A compter de 2021, un bâtiment tertiaire accueillera sur le site de Dassault Aviation à Mérignac les équipes d'étude, de développement et de soutien après-vente pour les activités civiles et militaires de l'avionneur. Cela doit se traduire par un nombre non-négligeable de transferts de postes parisiens vers l'agglomération bordelaise, mais aussi des recrutements.

Eric Trappier, PDG, déclarait il y a un an lors de la pose de la première pierre: « Cette réalisation ambitieuse marque notre volonté de rapprocher une partie des équipes qui conçoivent et soutiennent nos avions de celles chargées d’en assurer la production finale. Elle favorisera le travail collaboratif, avec la mise en œuvre du bureau d’études étendu. Le principe est d’intégrer encore davantage, quand cela est nécessaire, et ce dès la phase de conception, tous les métiers qui interviennent dans le cycle de vie du produit. Plus qu’une nouvelle construction, ce bâtiment est donc l’un des moyens de repenser le fonctionnement des activités de Mérignac et de Saint-Cloud. Nous en attendons une meilleure interaction entre les compétences techniques, la connaissance des produits et le service des clients ».

La capacité totale sera de 1 500 postes de travail avec 24 espaces collaboratifs modulaires et neuf plateaux projets. Sont également prévus des espaces VIP pour les clients civils et militaires, un centre de commandement Falcon, des salles pour bancs systèmes avions, un centre de réalité virtuelle, un centre de réalité immersive et un auditorium.

Lire sur le blog: Dassault Aviation s'étend à Mérignac



Tout cela est il désormais remis en cause ? Probablement pas (la construction du bâtiment est déjà avancée), mais il est certain qu'il s’avérera encore plus difficile de faire venir des cadres sur Bordeaux. Cela l'était déjà, contrairement aux idées reçues.

Les acteurs économiques réclament donc le maintien d'une liaison quotidien minimale, avec vols le matin, et le soir.
De plus, même sans la navette Air France, et comme la nature a horreur du vide, le créneau pourrait vite être comblé par la concurrence européenne. 

C'est bien là un grand défi pour les territoires: se battre pour exister économiquement tout en respectant les engagements écologiques. 
Le tourisme, dont Bordeaux est devenue largement dépendante (trop ?), étant réduit à néant pour une période de court ou moyen terme, il s'agirait de ne pas torpiller le développement économique dans l'industrie, en particulier de l'aérospatial, pourvoyeuse d'emplois et de retombées financières non-négligeables.


jeudi 6 février 2020

L'avion léger de surveillance et de reconnaissance bientôt livré à l'Armée de l'air ?


Un premier "ALSR" de l'Armée de l'air a été aperçu début février au départ de Bordeaux. Cet avion espion à l’apparence civile est un King Air 350 équipé de capteurs pour les besoins des services de renseignement français. Le contrat avait été passé en 2016 auprès de Thales et Sabena Technics, pour deux appareils.

Ci-dessus: le premier ALSR de l'Armée de l'air vu le 3 février 2020 à Mérignac ? - Crédits photo Cédric Guere / Bordeaux Mérignac Spotters


On avait pu apercevoir un de ces modèles en mai 2017 lors de son arrivée à Bordeaux-Mérignac, encore "nu", c'est à dire non équipé de ses moyens de renseignement militaires intégrés par Thalès et Sabena Technics à Mérignac.
Avec plus d'un an de retard (livraison initiale prévue en 2018, puis fin 2019), voilà qu'un premier ALSR - pour avion léger de surveillance et de reconnaissance - a été aperçu décollant de Mérignac ce 3 février. Le signe d'une livraison prochaine aux forces aériennes ?

Arborant une livrée civile, discrétion oblige, il porte néanmoins la cocarde de l'Armée de l'air.

Au printemps 2016, un contrat de 50 millions d'euros avait été passé par la DGA concernant l'achat de deux avions légers de surveillance et de reconnaissance. Une option était incluse pour un troisième appareil. Les appareils en question sont de très polyvalents King Air 350 du fabricant américain Beechcraft.

C'est l'Armée de l'air qui doit réceptionner les ALSR, mais les avions serviront les missions de la DRM et possiblement d'autres services, des entités qui en utilisent déjà, mais loués dans le privé.

Disposant d'une suite de capteurs allant de la boule optronique capable d'observer dans tous les spectres, de jour comme de nuit, aux équipements d’écoute, les ALSR sont prévus pour un équipage de 4 personnes. 
Bien moins endurant qu'un drone MALE, un avion léger a néanmoins pour principale qualité sa facilité d'emploi. Il est parfaitement adapté à des théâtres comme celui du Sahel.

Ces deux appareils (l'option pour un 3ème n'ayant jamais été levée) sont loin de pouvoir répondre aux nécessités de la réalité opérationnelle. c'est pourquoi l'Armée de l'air a exprimé un besoin allant jusqu'à 8 appareils à l'horizon 2030.

Dans le même temps, le programme Archange est lui lancé, programme d' « Avions de Renseignement à CHArge utile de Nouvelle GEnération » qui verra le remplacement des 2 Transall Gabriel par 3 Falcon 8X "Epicure". Dassault Aviation fournira les Falcon, et Thalès les équipera pour le renseignement. 

Enfin, et surtout, les armées verront d'un bon œil la dotation prochaine de la flotte de drones MQ-9 Reaper d'une charge ROEM (renseignement d'origine electro-magnétique).


lundi 16 juillet 2018

Le projet "Tarmaq" de cité de l'aéronautique est lancé


Le projet "Tarmaq", autrement connu sous le nom de cité de l'aéronautique et du spatial, a été lancé officiellement ce 12 juillet. 
Tarmaq sera porté par la Région, la Métropole, la ville de Mérignac, Dassault, Thales, ou encore Sabena Technics. 250 000 visiteurs seront attendus dans ce musée... qui n'en sera pas vraiment un.  

Comme annoncé fin janvier, le projet Tarmaq s'implantera à partir de 2021 en plein coeur de l'aéroparc bordelais, à Mérignac. 

Sur le blog: Le projet Tarmaq se concrétise à Mérignac


Les grands élus de la Région Nouvelle Aquitaine, étaient réunis à la brasserie Chez Lulu à Mérignac jeudi 12 juillet, afin d'annoncer le lancement du projet de cité aéronautique. Alain Anziani, Maire de Mérignac et Vice Président de la métropole, Alain Rousset, Président de Région, ou encore Alain Juppé, Président de la métropole, ont donc signifié à la petite assemblée présente ce jour là, constituée d'acteurs importants de l'écosystème aéronautique, les contours du projet Tarmaq.
Grand de 36 000 m² et basé au plus près des entreprises de l'aéroparc, Tarmaq vise à donner à la métropole bordelaise le site grand public consacré à l'aéronautique et au spatial qu'elle mérite. Tout comme Toulouse.



Le projet ne se définit pas comme un musée, qualificatif qui semble devenir un repoussoir de nos jours... On parlera donc de "Cité des savoirs aéronautiques et spatiaux".

Aussi le but clairement affiché est d'attirer la jeunesse vers les métiers de l'aéronautique (plus d'offre que de demande, un comble). C'est pourquoi 13 000 m² seront consacrés à la formation, soit plus d'un tiers du site.
Dans ce cadre, le rôle joué par les industriels partenaires du projet est amené à être très important. Là encore, on comprend que Tarmaq n'est pas un musée, mais en fait une vitrine pour le secteur.




Outre cette section formation où Aerocampus plantera sa graine, on évoque aussi un parc à thème et un espace patrimoine. Mais quid alors de l'avenir du conservatoire de l'air et de l'espace de la base aérienne 106 et de ses pièces de collection, toujours en perdition ? 

Avec des travaux qui doivent commencer dans 3 ans, Tarmaq est estimé à 80 millions d’euros. Il faudra plus de 200 000 visiteurs par an pour rentabiliser le projet. Il s'agit bien d'un pari. En comparaison, la cité du vin en accueille 450 000.


mercredi 11 juillet 2018

Sabena prendra en charge à Bordeaux les C-130H de l'Armée de l'air


Sabena Technics assurera à Mérignac une partie du maintien en condition opérationnelle des 14 C-130 Hercules de l'Armée de l'air, a annoncé hier l'industriel spécialiste du MRO.

Ci-dessus: un C-130H de l'Armée de l'air - photo SIRPA AIR


Sabena technics a annoncé hier dans un communiqué avoir été sélectionné par le Service de maintenance du ministère de la Défense (SIAé) pour effectuer une partie des contrôles de maintenance de sa flotte de 14 avions C-130H. 
Pendant quatre ans, Sabena technics effectuera sur son site de Bordeaux une partie des contrôles de type A et B en tant que sous-traitant de l'AIA de Clermont-Ferrand. Le premier avion est attendu cet automne. 

Sabena Technics, modèle d'entreprise aéronautique à plus d'un titre, avait déjà obtenu l'année dernière un contrat pour la formation des techniciens C130H "B1" et "B2" du SIAé ainsi que, en janvier dernier, un autre contrat pour la fourniture du stock initial, ainsi que la fourniture de pièces détachées et de consommables dans le cadre du soutien logistique de la flotte d'Hercules (sur le site de Clermont-Ferrand et sur la base d'Orléans-Bricy). 

Dans le communiqué, Gilles Foultier, vice-président exécutif aux affaires militaires chez Sabena, exprime toute sa fierté: "Nous sommes très fiers d'avoir gagné la confiance du SIAé sur ce marché ! Ce nouveau contrat nous donne l'opportunité de maîtriser tous les aspects d'un tel programme de support complet et d'obtenir, grâce au dévouement de tous les acteurs militaires et civils impliqués, les plus hauts niveaux de disponibilité des avions ".

Si la France attend 4 C-130J de dernière génération (elle en déjà reçu deux), elle doit faire avec la disponibilité chancelante de ses 14 C-130 Hercules entrés en service à partir de 1987. Leur MCO confié ces dernières années au portugais OGMA ne donnant pas satisfaction, le Ministère avait annoncé en 2015 la reprise de cette gestion par le SIAé et un industriel partenaire pour 2018.


vendredi 26 janvier 2018

Cité de l'aéronautique: le projet Tarmaq se concrétise à Mérignac


Le projet Tarmaq se concrétise. L'étude de faisabilité de ce qui fut appelé jadis "Cité de l'aéronautique" a été réalisée ces derniers mois par Aérocampus Aquitaine, la ville de Mérignac, et d'autres partenaires. On évoque désormais un véritable parc à thèmes dédié au monde de l'aéronautique. 

On l'attendait pour la fin de l'année dernière, mais c'est ce 25 janvier qu'Aérocampus et la commune de Mérignac ont rendu compte de l'étude de faisabilité réalisée sur le second semestre 2017. 
Et comme annoncé déjà cet été, le projet ne sera pas un musée* au sens strict, mais une véritable "cité" consacrée à l'aéronautique, son histoire, ses métiers: réalité augmentée, simulation, jeux d’arcade, cinéma vertical, pilotage de drones loisirs... sont tant d'activités qui permettront aux visiteurs de pénétrer la "culture aéronautique". Mais c'est aussi ça le musée du 21ème siècle, toujours plus d'interactivité.



Les ambitions et les chiffres restent les mêmes, à savoir un projet évalué à 70 millions d'euros, bâti sur un terrain de 35 000 m² à Mérignac, en plein aéroparc, directement voisin des installations vitrines de Thalès (Campus) et Dassault Aviation (assemblage Rafale..), et surtout conçu pour accueillir 200 000 visiteurs à l'année, soit pour illustrer, deux fois moins que la Cité du vin à Bordeaux.
Sur ce dernier point bien sûr, il s'agira d'améliorer très largement les conditions de circulation au sein de l'aéroparc.

Les entités engagées sur ce projet sont Aérocampus donc, Mérignac, mais aussi la Métropole et la Région. Des industriels sont aussi de la partie (Dassault, Sabena Technics, Thalès), conscients du merveilleux relais d'influence qu'un tel centre constituerait.

Presque une surprise, un business model a même été annoncé ce 25 janvier par Alain Anziani, maire de Mérignac, Jérôme Verschave, directeur d'Aérocampus Aquitaine et Jérôme Darsouze, responsable du projet Tarmaq: 10 euros la visite simple, 20 euros avec une partie loisirs, et un pack complet à 25 euros incluant du "tourisme industriel" via la présentation des produits de haute technologie des partenaires industriels. Plutôt une très bonne idée quand on sait que - et c'est surprenant - ce monde demeure très mal connu du grand public. 

Le but est évidemment d'être autofinancé très rapidement, et non dépendre de l'argent public. 

A suivre désormais en 2018, la recherche du financement ainsi que l'appel d’offres qui désignera l’opérateur privé en charge l’exploitation. Tarmaq devrait si tout va bien voir le jour en 2021.



*la genèse du projet était bien de faire revivre le conservatoire de l'air et de l'espace de la base aérienne 106, aujourd'hui interdit au public pour raison de sécurité. Le projet a depuis pris une ampleur sans commune mesure.


mercredi 24 mai 2017

Le premier ALSR est arrivé à Mérignac


Grâce à plusieurs témoins présents dans les environs de l'aéroport de Bordeaux - Mérignac, le public a pu apercevoir il y a une dizaine de jours un appareil singulier. En effet, il s'agit ni plus ni moins du premier ALSR français commandé pour le renseignement militaire il y a un an.



Une info qui en a surpris plus d'un ! En effet, le premier Beechcraft "King Air 350" commandé par la France en 2016 est apparu sur le tarmac de Mérignac vendredi 12 mai. Pourquoi surprenante ? Car cet avion léger de surveillance et de reconnaissance (ALSR) - autrement dit un avion espion - est arrivé en région bordelaise alors que toute la communauté des spotters aéro s'y rassemblait dans le cadre du meeting aérien de la BA 106 ! Pas l'idéal en matière de discrétion.

Lire sur le blog: La France se paye deux avions espions Beechcraft "King Air"



Mais point de scandale, que l'on se rassure, l'appareil est encore "nu", dans sa version civile, et n'est guère porteur de secrets à ce jour. Car en effet, le contrat de 50 millions d'euros avait été notifié l'an dernier avec Thales Group, qui se chargera avec Sabena Technics à Mérignac d'équiper les appareils en moyens ISR (Intelligence, surveillance et renseignement).

L'Armée de l'air réceptionnera en 2018 deux King Air équipés,puis éventuellement un troisième comme l'option du marché le précisait. Ces appareils seront mis au service de la DRM et possiblement de la DGSE, des entités qui en utilisent déjà, mais loués dans le privé.

Et puisque je publie en retard, je vous invite pour en apprendre plus à aller faire un tour chez mon confrère de Défens'Aéro qui avait révélé l'info en premier la semaine dernière.