Le 5ème Régiment d'hélicoptères de combat a reçu à Pau une équipe du GAMSTAT pour la réalisation de l’étude à l'aérotransport mixte d'un Tigre et d'une Gazelle en avion de transport lourd C-17. Ce sont les Canadiens qui ont généreusement mis à disposition leur appareil.
Images: 5e RHC & GAMSTAT
Nous nous étions habitués à voir monter les hélicoptères de l'ALAT à bord de transporteur A400M. Toutefois, tout couteau-suisse qu'il est, l'appareil d'Airbus en service dans notre armée de l'Air est loin de pouvoir offrir le confort de charge des transporteurs lourds comme le C-17.
Et nous le savons. Il y a une vraie dépendance en France vis à vis de ces moyens étrangers… surtout en ce temps où l'on ne parle plus que de haute intensité, ou de projection sur le théâtre Pacifique.
Déjà, en 2013 (puis ensuite), les partenaires occidentaux avaient largement contribué au déploiement de la force Serval.
Nous voici en 2022, et grâce à l'allié canadien, et au GAMSTAT (Groupement aéromobilité de la section technique de l’armée de Terre), l'Aviation légère de l'armée de Terre peut réaliser une expérimentation visant à préparer au transport aérien à la fois une Gazelle et un Tigre, ce qu'elle appelle "aérotransport mixte".
Grâce au C-17, on passe donc d'un seul hélicoptère de combat transporté, à deux. Cela permet également aux personnels des escadrilles de maintenance de s'exercer dans des manœuvres plus ambitieuses.
Plus généralement, cette étude peut s'imbriquer dans la globalité des travaux sur la haute intensité, dont le concept même nous amène à penser la projection de forces plus vite, et plus forte.
BONUS: une autre expérimentation, pour le grand froid.
Évaluation par le #GAMSTAT d'une tenue de vol grand froid destinée à équiper les équipages des Gazelle en configuration « intervention tireur d’élite (ITE) » et les membres opérationnels de soute (MOS)
Le théâtre irako-syrien a perdu de sa mise en lumière tant politique que médiatique, mais l'activité opérationnelle y reste déterminante. Avec à la fois l'opération Chammal et la Task Force Hydra, son volet forces spéciales, la France y demeure active, avec désormais un plot permanent de Caracal.
On peut lire dans le numéro 417 du magazine Raids (avril 2021), que les Caracal des forces spéciales ont été relevés au Levant, où la France lutte encore discrètement contre la résurgence du groupe terroriste Daesh.
C'est ainsi que cet hiver, en février, l'armée de l'Air, via son escadron d'hélicoptères 1/67 "Pyrénées", a relevé les deux Caracal du 4ème RHFS. Ces deux régiments font évidemment partie d'une même structure, le COS. Deux Caracal "Terre" pour deux Caracal "Air" donc (avec la précision que les appareils de l'armée de l'Air sont potentiellement ravitaillables en vol).
Le Pyrénées délaisse donc le Sahel, où le 4e RHFS gère actuellement toute la flotte du COS, pour se consacrer un temps à la zone irako-syrienne, théâtre éminemment différent.
Nous rappellerons que si les forces spéciales françaises sont présentes officiellement sur place depuis plusieurs années, la présence d'hélicoptères français a elle été révélée en 2020 lors d'une audition parlementaire (on ne trahit aucun secret ici).
Cela ferait en effet bientôt 3 ans que les Français ont fait le choix de disposer d'un plot d'hélicoptères sur ce théâtre, conséquence probable d'un besoin de s'émanciper des moyens américains... avec qui la coopération reste néanmoins structurante.
Des Caracal que l'on a pu apercevoir régulièrement sur des vidéos amateurs provenant du théâtre, il y a quelques semaines encore.
Un mot enfin pour signaler que dans le même numéro du magazine Raids, on trouve un dossier sur la 3D du COS, avec notamment des développements sur le futur du Caracal (tous à Cazaux, mais quand ? 2025 au mieux) et l'arrivée du NH90 Standard 2 au 4ème RHFS à Pau.
Le ministère des Armées a commandé 10 hélicoptères NH90 destinés aux forces spéciales. Il s'agit plus précisément de la mise à niveau de NH90 qui seront opérés par le 4ème Régiment d'hélicoptères des forces spéciales.Le standard des appareils a été précisé.
Images: le standard "opérations spéciales" du NH90 selon NH Industries
NH Industries, consortium réunissant Airbus Helicopters (les NH90 français sont assemblés à Marignane), l'italien Leonardo et le néerlandais Fokker, mais également les équipementiers Thales et Safran, ont pris note de la commande étatique concernant le fameux "standard 2" de l'hélicoptère de manoeuvre NH90 (Caïman dans l'armée de Terre), un standard qui doit adapter l'appareil aux missions des forces spéciales.
Ainsi, cette commande n'en est pas vraiment une puisqu'il s'agit de l'amendement d'un marché concernant 74 NH90. 10 d'entre eux feront l'objet d'une transformation au standard 2.
5 seront livrés en 2025, puis 5 autres l'année suivante. Basés à Pau, ces appareils devraient permettre le transferts des actuels Caracal du 4ème RHFS à Cazaux, où ils rejoindront la flotte Caracal - désormais unifiée - de l'armée de l'Air.
Le standard 2 du NH90 Caïman transportera jusqu'à 20 commandos ou 2,5 tonnes de matériel, pour l'ensemble du panel des missions des forces spéciales.
Réfléchie depuis maintenant 18 mois avec d'autres pays utilisateurs de l'appareil, cette version bénéficiera d’un nouveau système optronique d’observation avec la boule Euroflir 410 de Safran, une suite de pilotage Euroflir permettant le vol tactique en environnement nocturne ou dégradé, un affichage tête haute grâce au casque TopOwl de Thalès, un affichage 3D inédit pour les opérateurs à l'arrière, mais également d'une capacité d'aérocordage ("fast roping"), un aménagement de la trappe et de l'issue arrière...
L'armement de sabord pourra être de différent calibre comme sur Caracal, et concernant l'endurance, vitale pour les opérations spéciales, il semble que la solution de l'emport de bidons externes de carburant ait toujours été préférée à celle de la perche de ravitaillement, une technologie plus complexe.
Le NH90 FS est annoncé comme "non exclusif" aux forces spéciales, et pourra bénéficier à toutes les missions de l'ALAT.
Son arrivée préparera celle après 2026 du HIL (hélicoptère interarmées léger) "Guépard", version militaire du nouvel H160 d'Airbus.
En audition parlementaire, deux députés ont révélé que les forces spéciales françaises déployaient deux hélicoptères au Levant depuis deux ans. Un dispositif qui a probablement dû être mis en place après les différentes phases de retrait américain ?
Image: un Caracal du 4e RHFS à l'entraînement - Gilles Gesquière/armée de Terre
Ce 15 juillet, la commission défense et forces armées de l'Assemblée Nationale se voyait présenter les conclusions de la « mission flash » des députés Jean-Pierre Cubertafon et Jean-Jacques Ferrara. Ce rapport doit faire l'état de la flotte d'hélicoptères des armées. Il met par exemple l'accent sur les - toujours tenaces - problèmes de MCO (le coût à l'heure de vol du NH90 estimé à 23 000 euros !), ou le fait d'imaginer d'autres solutions que celle des hélicoptères lourds, solution qui passera par les coopérations opérationnelles européennes (Espagne, Italie, Royaume-Uni...), plutôt que par l'achat d'une micro-flotte onéreuse.
C'est donc via ces conclusions que l'on apprend que le 4ème Régiment d’hélicoptères des forces spéciales a engagé des appareils au Levant (Irak ?), dans le cadre de l’opération Hydra.
Sans plus de précisions, on pourra établir comme conclusion que ce déploiement a été rendu nécessaire par les divers retraits et menaces de retrait des forces américaines. La question s'était alors posée dès le départ: quid des moyens d'extractions des forces spéciales, que l'on a essentiellement vu évoluer sur routes avec des blindés Aravis, si les américains se retirent ?
Concernant les appareils, Cougar, Caracal ? On ne sait pas.
A notre époque où les images - y compris celles prouvant la présence d'unités spéciales sur des théâtres de guerre - fuitent sans cesse sur les réseaux, autant dire qu'il est miraculeux que cette information ne soit rendue publique qu'au bout de 2 ans de mission. La SECOPS a encore de beaux restes...
Chammal et Hydra, bien que moins actives, se poursuivent encore aujourd'hui, avec même un net regain d'activités ces dernières semaines, preuve que Daesh n'est pas anéanti.
Une nouvelle dramatique ce jour avec l'accident d'un hélicoptère de manœuvre du 5ème RHC qui coûte la vie à 2 militaires.
Un hélicoptère militaire s'est écrasé vers 16h30 au nord de Tarbes (commune de Bouilh-Devant) dans les Hautes-Pyrénées, mercredi 15 avril, durant une mission d'entrainement à l'hélitreuillage du 5ème Régiment d'hélicoptères de Combat.
L'appareil transportait 7 personnes. La Préfecture fait état de 2 morts, et 5 blessés. L'armée de Terre a donné l'identité des victimes, il s'agit l’adjudant-chef Olivier MICHEL et du brigadier Vincent MONGUILLON du 5e RHC.
Une enquête du BEA a été ouverte.
Le 25 novembre 2019, le régiment basé à Pau avait été lourdement endeuillé lors de la collision nocturne au Mali de deux de ses appareils, un Cougar et un Tigre. Le crash avait couté la vie de 13 militaires français
Ces derniers jours, le 5ème RHC avait mis à disposition de l’opération "Résilience" l'un de ses Cougar afin de transporter des patients atteints du COVID-19.
Nous rendons hommage aux victimes et nous associons à la douleur de la famille et des proches.
Les opérations de transfert s'intensifient chaque jour pour désengorger les hôpitaux de la région Grand-Est, de la Corse, et désormais de l’île de France. Outre les TGV médicalisés, les porte-hélicoptères de la Marine, les hélicoptères du SAMU, de la Sécurité civile et de l'armée de Terre, c'est l'Armée de l'air qui annonce engager de nouveaux appareils pour le transport de patients.
Ci-dessus: l'armée de l'Air annonce ce soir l'engagement de ses hélicoptères. Ici deux Caracal.
Déjà fortement mobilisée, de l'A330 "Phénix" et son kit Morphée jusqu'à l'Airbus présidentiel (qui convoie du matériel pour Mayotte), l'armée de l'air annonce ce mercredi qu'elle s'apprête à engager dans l'opération Résilience 5 hélicoptères de manœuvre.
L'escadron 1/67 Pyrénées de la base aérienne 120 de Cazaux est ainsi engagé avec deux Caracal, déjà à Villacoublay depuis ce jour. L'autre appareil est un Puma de l'escadron 1/44 Solenzara de la base aérienne 126 de Ventiseri-Solenzara.
Ces appareils sont, comme les 3 Caïman de l'ALAT déjà engagés dans l'est, capables de transporter deux patients à la fois. Ils évolueront visiblement en soutien de la région parisienne, vers la province et les zones moins touchées du grand ouest.
De plus, Sud Ouest signalait aujourd'hui que mardi matin, les équipes médicales du SAMU de Pau et les militaires du 5e RHC ont réalisé un vol d’essai pour préparer les futurs transports de malades du Covid-19.
Il s'agissait d'un hélicoptère Cougar avec à son bord une équipe médicale du SAMU de Pau et un médecin militaire du Service de santé des armées basé au 5e RHC.
En ce moment critique, les hélicoptères de manœuvre des armées révèlent tout leur intérêt. Le problème, bien connu, est que ces derniers sont relativement peu disponibles, et sont de surcroît dans le même temps vitaux pour les opérations extérieures au Sahel (mais également d'autres missions comme le sauvetage en mer). En bref, il y a surchauffe.
Le GAMSTAT a publié sur les réseaux une série de photos illustrant la campagne de tir effectuée en janvier 2020 à l'aide du canon M3M de FN Hersthal sur Cougar de l'armée de Terre. Des images qui confirment le retour de l'armement lourd sur les hélicoptères de manœuvre français.
Images: Armée de Terre / GAMSTAT
Annoncé en 2016, l'armement des Cougar de l'armée de Terre par une mitrailleuse de 12,7 mm de sabord pourrait bientôt se concrétiser. Le Groupement Aéromobilité de la Section Technique de l’Armée de Terre, en charge des expérimentations sur les hélicoptères de l'ALAT, a en effet publié les images de sa campagne de tir "M3M Cougar", réalisée en janvier 2020.
Le M3M est un canon de calibre 12,7 mm du fabricant belge FN Herstal, d'une masse de 180 kg et destiné à être utilisé comme armement de sabord sur différents types d'hélicoptères. Le système possède une cadence fixe de 11 000 coups par minute, et est entièrement rétractable dans l'habitacle.
Les photos nous montrent le tir sur cibles blindées, grâce notamment à un organe de visée holographique et des balles traçantes.
D'ailleurs, tout comme l'intégration des armements de sabord sur Caracal, la tâche n'a semble t-il pas été de tout repos, comme le précise le GAMSTAT évoquant "un long parcours industriel et une préparation semée d'embûches que l'équipe de marque et l'escadrille de maintenance ont su franchir avec une ténacité exemplaire". Toutefois la campagne est qualifiéede "vrai succès."
Après le canon de 20 mm SH20 de Nexter sur Caracal de l'armée de l'Air et Cougar Terre, la M3M (qui n'a vraisemblablement pas trouvé ses marques sur Caracal) semble réussir son intégration sur Cougar. L'annonce de 2016 faisait état de 18 kits commandés.
Ces hélicoptères (Cougar et Caracal) qui œuvrent en particulier sur les opérations spéciales ont longtemps dû se contenter de leurs MAG-58 de 7,62 mm.
Pour l'anecdote, lors de l'exercice Salamandre à Cazaux en 2017, un haut gradé de l'US Air Force avait déclaré que l'ajout de mitrailleuses lourdes en ferait des appareils redoutables.
Ces "upgrades" ont été rendus possible par les phases de rétrofit subis par ces flottes. Et si certains se posent légitiment la question, l'intégration de M134 Gatling n'est pas prévue, contrairement à ce qui devrait se faire pour les Gazelle (lien ci-dessous). En revanche, la porte n'est pas fermée pour l'ajout de paniers de roquettes guidées.
Le Cougar rénové est opéré par les 4ème RHFS et 5ème RHC, tous deux basés à Pau. Particulièrement engagé, un appareil a été perdu fin 2019 au Sahel dans une terrible collision avec un Tigre, crash qui fit 13 victimes parmi les forces françaises.
Le Ministère des Armées a publié un avis de marché public le 15 février dernier, portant sur la réalisation de grandes visites, de visites périodiques et de modifications sur hélicoptères Gazelle. Un avis qui nous apprend qu'un nombre assez significatif d'hélicoptères de l'ALAT pourraient être équipés de mitrailleuses M-134 "Gatling" d'ici à 2025.
Ci-dessus: une Gazelle "Gatling" du 4ème RHFS lors du salon SOFINS en avril 2019 - photo Alexandre Alati
Comme l'hélicoptère lourd ou l'armement des drones Reaper, l'armement des bonnes vieilles Gazelle de l'Aviation légère de l'armée de Terre (ALAT) par des mitrailleuses Gatling fut un dossier marquant des années 2010. Longtemps en effet, les forces spéciales notamment, avaient demandé à ce que la Gazelle gagne en force de frappe.
Depuis, et même si en faible nombre, plusieurs appareils ont été dotés, soit d'une Gatling de sabord (pas plus d'une douzaine d'exemplaires), soit d'un bras articulé destiné aux fusils de précisions. Ces configurations ont pu être déployées en OPEX au Sahel, ou montrées lors de démonstrations en France, par le 4ème RHFS, qui opère ces machines.
Avec cet avis de marché du 15 février, on peut découvrir que pour la période 2020-2022, puis 2023-2025, ce sont respectivement "de 7 à 11", puis "de 10 à 15" (tranche additionnelle) Gazelle qui devraient être équipées de Gatling de sabord.
Cela nous apprend également qu'après les forces spéciales, d'autres RHC (régiments d'hélicoptères de combat) seront donc dotés de cette version.
En outre, deux Gazelle Sa342M seront transformées en version Sa342 L1 grâce à l'ajout d'un canon 20 mm. Une information surprenante, tant on voit moins de sorties de cette traditionnelle Gazelle canon depuis l'arrivée du Tigre et de sa tourelle télé-opérée de 30mm.
Et pour preuve que le canon axial n'est plus à la mode, son remplacement par des M-134 Gatling justement, un temps envisagé, a été abandonné.
Le remplacement des Gazelle n'interviendra pas, au mieux, avant 2026 et l'arrivée - toute progressive - du H-160 Guépard, dont on ne connait pas aujourd'hui avec précisions les armements (canon télé-opéré comme le Tigre ?).
L'appareil aura alors passé plus d'un demi-siècle en service dans les forces, mais reste paradoxalement l'un des aéronefs les moins onéreux à faire voler.
Deux Gazelle de l'ALAT s’entraînent avec un MV-22 américain sur le BPC Tonnerre de la Marine Nationale en 2019.
Les treize militaires français qui ont perdu la vie lundi 25 novembre au Mali dans une terrible collision aérienne ont été honorés lors d'un hommage national ce 2 décembre dans la cour d'honneur des Invalides, à Paris. Treize cercueils couverts du drapeau tricolore, au centre d'une cérémonie remarquable. Ces hommes, nous ne les oublierons pas.
Images: Présidence de la République, Ministère des Armées, AFP.
En présence des familles, des militaires, du gouvernement et des élus de la République, ainsi que de plusieurs centaines de citoyens anonymes, Emmanuel Macron a présidé cette cérémonie d’hommage, tenant un discours qui visait deux objectifs: saluer, longuement, la mémoire de chacun des hommes tombé le 25 novembre. Et rappeler à la Nation les enjeux et le prix du sang versé.
« La liberté a souvent, hélas, le goût du sang versé. »
Le Président a ensuite élevé les soldats au rang supérieur, et au grade de chevalier de la Légion d’honneur.
La cérémonie, d'une grande dignité, s'est achevée par le lent défilement des cercueils, portés par les frères d'armes issus des régiments meurtris.
En fin de matinée, comme c'est désormais la tradition, le convoi funéraire à parcouru les avenues parisiennes et franchi le pont Alexandre III, où le public avait rendez-vous. Une telle foule ne s'y était pas rassemblée depuis la tragique embuscade d'Uzbeen en août 2008 (Afghanistan, 10 victimes parmi les troupes françaises).
Dans cet accident gravissime, quatre régiments payent un lourd tribut au service de la France. Le 5e RHC perd 7 hommes: les capitaines Nicolas Mégard, Benjamin Gireud et Clément Frisonroche, les lieutenant Alex Morisse et Pierre Bockel, ainsi que l’adjudant-chef Julien Carette et le brigadier-chef Romain Salles de Saint Paul. Le 4e Régiment de chasseurs 4 hommes: capitaine Romain Chomelde Jarnieu, maréchal des logis-chef Alexandre Proton, Antoine Serre et Valentin Duval.Le 93e Régiment d'artillerie de montagne perd un opérateur GCM : maréchal des logis-chef Jérémy Leusie. Le 2e Régiment étranger du génie perd le sergent-chef Andreï Jouk.
Vol d'adieu pour le célèbre hélicoptère Puma au 5ème Régiment d'Hélicoptères de Combat de Pau. Après 50 ans dans les armées, les Puma sont progressivement retirés au profit du NH90 Caïman.
Après cinquante ans de service, l'hélicoptère Puma quitte peu à peu les régiments de l'Aviation légère de l'Armée de terre, remplacé par les plus modernes et plus puissants NH90.
Au 5ème RHC à Pau, le Puma a justement fait ses adieux ce mercredi 29 mai, en volant notamment aux côtés du NH90, et de son cousin le Cougar.
Le journal Sud Ouest y a consacré plusieurs articles, ICI et ICI, et a recueilli les témoignages élogieux et émouvants des équipages qui ont servi sur cette machine au cours de sa longue carrière opérationnelle.
Désormais, c'est le NH90 TTH qui prend la relève dans l'ALAT, avec, modernisation oblige, des performances tout autres (et une disponibilité qui on l'espère, supportera la comparaison).
Le "Caïman" qui renforce progressivement depuis l'automne 2018 le 5ème RHC à Pau, est également attendu au 4ème RHFS (forces spéciales) dans une version plus spécifique. La loi de programmation militaire 2019-2025 prévoit la commande de dix NH90 en variante « Forces Spéciales », avec la totalité des livraisons espérée avant 2025. Le 5ème RHC lui, attend 17 NH90.
Une cérémonie marquant la fin d'exploitation du #PUMA au sein du #5RHC à été organisée à Pau. Un événement empreint de nostalgie pour ses pilotes, chefs de bord, ou encore mécaniciens... Cet hélicoptère a fait ses preuves partout où il a été engagé. Il est remplacé par le #Caimanpic.twitter.com/a0vDYivg91
La première maquette 1/1 du HIL, l'hélicoptère interarmées léger qui équipera les trois armées sur la base du Airbus H160, a été dévoilée ce 27 mai. La ministre des Armées Florence Parly a même eu le privilège de dévoiler sur les réseaux sociaux le nom choisi pour la bête. H160M devient donc le « Guépard ». Mais la vraie bonne nouvelle du jour est bien l'avancement de deux ans, de 2028 à 2026, des premières livraisons aux forces armées.
Ci-dessus: première image du H160 dans sa version militarisée. Il prendra le nom de "Guépard" dans les forces françaises - photos MINARM/Airbus
A un mois du salon du Bourget, le HIL (hélicoptère interarmées léger) se dévoile. On avait pu voir diverses maquettes en salon au cours de l'année écoulée, mais c'est cette fois-ci à l'échelle réelle que le H160M est dévoilé.
Rien à redire, la maquette, qui ressemble à une version Marine de l'appareil, est magnifique. On y distingue capteurs et boule optronique, une mitrailleuse de sabord, ainsi qu'un pod canon latéral et un bras de treuillage. Une autre image montre un missile anti-navire.
On apprend aussi via la ministre Florence Parly que cette version militaire du véloce H160 sera, de façon très appropriée finalement, dénommée "Guépard" dans les forces françaises.
Mais la vraie bonne nouvelle, c'est bien sûr l'avancement du programme: le HIL arrivera en 2026 plutôt que 2028 (le programme avait initialement glissé de 2025 à 2028). Face au vieillissement des flottes, notamment de Gazelle dans l'Armée de terre et des Dauphin dans la Marine (qui va louer des appareils civils pour faire la jonction), et surtout du coût considérable que la maintenance de ces flottes âgées demande, cet effort demandé par l'Etat à Airbus était... nécessaire.
Cet avancement surprise coûtera "à peu près" 150 millions d'euros sur la Loi de programmation militaire, mais une grande partie de cette somme pourrait être économisée "en même temps" sur le retrait des appareils âgés chers à maintenir. 10% seront autofinancés par Airbus, le reste de la somme étant du pré-financement avec intérêts estimés à "6 ou 7 millions d'euros", qui sera compensé sur la LPM suivante. Le programme HIL sera officiellement lancé en 2021 par le Ministère des Armées.
En terme de performances, H160 va démultiplier les capacités. Ce biturbine sera en effet capable de voler à plus de 330 km/h. Largement alourdi (6 tonnes) par rapport aux machines en dotation depuis des décennies (Gazelle, Fennec, Dauphin/Panther..), le Guépard se voudra en revanche bien plus agressif, et pourra compter sur toute une gamme d'armements.
On imagine d'ores et déjà qu'il sera apte à suppléer un hélicoptère de combat sur certaines missions, ce qui fera souffler le Tigre. A condition de disposer d'une tourelle canon téléopérée à l'avant...
Un chiffre précis enfin: 169 Guépard seront commandés (nous sommes dans la fourchette initialement annoncée en 2017), dont 80 pour l'Armée de Terre qui sera la première à les recevoir, 49 pour la Marine (la version, de loin, la plus compliquée à concevoir), et 40 pour l'Armée de l'air (qui elle devra aussi se procurer des hélicoptères de manœuvre plus lourds, probablement des H225M).
Le marché à l'export est évalué lui à 400 appareils par Airbus, dépendant, comme souvent dans la BITD française, du succès du programme en France.
Le Guépard est motorisé par Safran Helicopter Engines (ex-Turbomeca)
Le dossier de l'hélicoptère lourd, une capacité qui manque grandement à l'armée française, pourrait arriver sur la table lors de la prochaine loi de programmation militaire, en 2025. Le besoin pourrait être estimé à 40 appareils, à parts égales entre l'Armée de terre et les forces spéciales.
Ci-dessus: un hélicoptère Chinook dans sa version MH-47G pour l'US SOCOM / DoD
En "digérant" mes lectures du mois dernier, notamment accumulées lors du salon des forces spéciales SOFINS, j'ai pu remarquer que la question de l’hélicoptère lourd revenait de plus en plus régulièrement dans les débats.
Si l'on tente de se resituer chronologiquement, des voix se font entendre dans le petit monde de la défense depuis le déclenchement de l'opération Serval en 2013 (transformée en Barkhane l'année suivante). La France intervenant (quasiment) seule sur un espace grand comme l'Europe, avec selon les périodes, entre 4 et 5000 "seulement", la voilà grandement dépendante de ses moyens aéromobiles.
Sortant de surcroît d'une décennie d’engagement en Afghanistan, où elle bénéficiait grâce à ses alliés de l'OTAN, USA en tête, de moyens de support considérables, comme les hélicoptères lourds, l'armée française se retrouve face à ses carences (comme les drones, qu'on évoquait dans la publication précédente sur ce blog), et ce dès le début de Serval lorsqu'elle doit faire appel aux avions de transport lourds britanniques, américains ou canadiens.
S'agissant des hélicoptères lourds, l'ALAT (aviation légère de l'Armée de terre) ou l'EMAT (Etat-Major Terre), ne cache plus son besoin lors des diverses auditions parlementaires. Et au Commandement des Opérations Spéciales, le sujet devient carrément un leitmotiv.
En effet, dans le cadre des diverses interviews données autour du salon SOFINS, qui se tenait début avril chez les dragons du 13, près de Bordeaux (d'ailleurs, la zone sud-ouest concentre entre Cazaux et Pau l'essentiel des hélicoptères des forces spéciales), on découvre que la problématique de l'achat d'hélicoptères lourds est clairement devenue centrale.
Trop tard pour cette LPM
Afin d'étayer le propos, basons nous sur les informations publiées par le magasine RAIDS (un peu de publicité bien méritée !) dans les tout derniers numéros de ce printemps/été 2019.
De gauche à droite: RAIDS hors-série n°70 / RAIDS Aviation n°42 / RAIDS n°394 - Printemps 2019
Premièrement, dans le hors-série publié en parallèle du salon SOFINS, le vice-amiral Isnard, général commandant des forces spéciales (GCOS) rappelle au cours d'une interview que des réflexions sont actuellement en cours, notamment sur le rôle des drones, l'impact prochain de l'A400M sur les opérations spéciales (mettant à portée directe de la métropole nos principales "zones d'intérêt"), et donc, l'hélicoptère de transport lourd, ou "programme HTL". Le besoin est réel et le COS réfléchit avec l'EMA et l'EMAA sur la façon d'acquérir de l'expérience en la matière. Mais l'amiral Isnard le rappelle, il est trop tôt pour un achat, ou plutôt trop tard pour cette Loi de programmation militaire. Ici, c'est une flotte avoisinant la vingtaine d'appareils qui est évoquée.
Deuxièmement, dans le RAIDS n°394, qui fait le bilan du SOFINS, la ministre Florence Parly déclare, toujours en interview, que si l'apport de ces hélicoptères lourds britanniques, et prochainement danois (en mettant vraiment l'accent sur l'importance de ces coopérations), est grandement apprécié, la LPM n'a rien prévu en la matière. Point.
Et d'ajouter en revanche que la LPM a acté l'arrivée du NH90 dans les forces spéciales, ce constituera déjà une plus-value certaine. Ce qui n'est pas faux: le GCOS l'admet volontiers, le "Caïman", c'est plus d'emport et plus d'allonge.
Troisièmement et enfin, j'invite à consulter le dossier publié par Marc Chassilian dans RAIDS Aviation de cet été 2019, intitulé: "Il manque 250 aéronefs à la France".
Ce sujet devient malheureusement récurrent, les armées manquent de moyens dans tous les domaines pour non seulement tenir leur contrat opérationnel, mais aussi faire face à l'environnement stratégique qui se présente droit devant nous. Une problématique qui concerne en premier lieu les aéronefs, dont 1/3 des flottes est déjà clouée au sol de façon systémique pour maintenance programmée ou rétrofit.
Dans ce dossier, le parc "objectif" en HTL est estimé à 40 machines : 15 à 20 dans les forces spéciales, et l'autre moitié pour les forces conventionnelles.
BILAN: s'il n'existe pas de programme "HTL" officiel, les décideurs politiques s'en tenant au strict programme d'une LPM 2018-2025 déjà très ambitieuse en matière de montée des crédits, du côté des états-major militaires, les réflexions semblent bien entamées.
D'un presque-fantasme il y a peu, on passe ici à un projet ambitieux, où dans la tranche haute, la France choisirait en 2025 de se doter de 40 appareils, l'idée de fond étant que pour une remontée en puissance capacitaire cohérente, cette carence presque endémique doit être comblée, d'autant plus qu'une grande partie de nos partenaires européens est dotée d'hélicoptères lourds, alors qu'ils sont remarquablement moins engagés en OPEX...
Des soldats français le 24 mars à Gossi, au Mali, devant un Chinook britannique - Daphné Benoit / AFP
Alors quel appareil ? Et combien ?
Évacuons tout de suite la question des hybrides comme le V-22 Osprey, trop cher et peut-être pas tout à fait mature (avouons pourtant que sur nos portes-hélicoptères Mistral, l'image serait belle !).
Reste le Merlin (AgustaWestland), le CH-53 (Sikorski) dont il a pu être un temps imaginé une location auprès des Allemands... et bien entendu, le CH-47 "chinook" (Boeing), assurément la solution la plus logique, et probablement la seule véritablement envisagée après les différents et fructueux retours d'expérience.
On parle ici d'une version forces spéciales, à la façon du MH-47G (appareil interdit à l'export par le Congrès), ravitaillable en vol et doté de capteurs supplémentaires, et de la version "standard". Mais par standard, il faut comprendre la dernière version d'un appareil qui vole depuis la Guerre du Vietnam, et que Boeing voit déjà devenir centenaire.
Avec le CH-47F Block II, Boeing a lancé en mars 2019 (vol inaugural) le Chinook qui devait lancer la modernisation de la flotte de l'US Army. Cependant, le programme semble aujourd'hui menacé par "Future Vertical Lift", le grand programme de remplacement des hélicoptères de manœuvre et de reconnaissance (Blackhawk et Kiowa) qui pourrait se traduire par de véritables ruptures technologiques.
En tout état de cause, ces choix de modèles paraissent crédibles pour une puissance comme la France, tant les gains capacitaires sont spectaculaires: transport logistique de matériels, véhicules compris, emport de personnels sans commune mesure, et même opérations amphibies... le Chinook est le genre de couteau suisse que les opérationnels savent apprécier.
Se doter de 40 appareils donc: pourquoi "doubler" la flotte ? Tout simplement par soucis de cohérence, en ne créant pas de micro-flotte (le cauchemar de tout bon gestionnaire MCO), tout en évitant au passage l'écueil d'un phénomène de "force-spécialisation" des armées, une logique bien souvent primée aujourd'hui par de nombreux pays aux faibles moyens, qui préfèrent doter quelques unités d'élites de matériels dernier cri (et donc onéreux), au détriment de leurs forces conventionnelles qui auront alors tendance à manquer... de tout.
Dans ce format, que nous jugerons crédible ici, la facture monterait très vite à 2 milliards de dollars, rien que pour la flotte "forces spéciales" (le COS qui, rappelons le ne dispose pas de budget acquisitions propre). Probablement 4 milliards de $ au total des deux flottes combinées.
Conséquent, très conséquent même. Mais cela semble bien être ici le prix à payer pour une véritable révolution.
D'autant plus que la barrière fondamentale ne serait pas tant le prix, mais bien qu'un tel programme majeur soit tourné vers l'industrie américaine. Pour bien des analystes, opérationnels ou industriels, la seule raison qui a fait que la France ne s'est jamais dotée de tels appareils, est que sa BITD n'en proposait aucun. Autrement dit, la doctrine française a comme souvent subi les choix industriels capacitaires.
Si Airbus a un temps envisagé un programme dérivé du Chinook, le projet fut abandonné, faute de marché. Quant au successeur du Super Puma/Cougar, le X6 (présenté en 2015 comme un hélicoptère lourd), le projet est reporté sine die, pour des raisons économiques là encore.
Le CH-47F Block II, lors de son vol inaugural en mars 2019 - Boeing
L'ALAT de 2030 est lourde !
Pour terminer, un peu de prospective, car l'addition totale d'un tel scénario s'annonce salée. Avant le programme HTL, il faudra d'abord évaluer le programme HIL (hélicoptère interarmée léger), qui sera ua coeur de la prochaine LPM. Si aucune décision politique ne devrait être prise sous ce mandat présidentiel (mais plutôt au départ du suivant ?) le développement industriel du H160M, appareil choisi pour incarner le HIL dans ses versions Terre, Air et Marine, continue. Les premières livraisons des "160 à 190" appareils ne sont pas attendues avant 2028.
La flotte de H225M/Caracal devrait aussi grossir, car l'armée de l'air devra remplacer ses Puma. Quand on vous dit que le note pourrait vite grimper !
Entre temps, les NH90 Caïman continueront de remplacer les Puma dans les RHC de l'ALAT.
Allant d'un hélicoptère léger H160 de déjà 6 tonnes (!!), à un hélicoptère de manœuvre d'environ 10 tonnes (capacité d'emport du Caïman et du Cougar), jusqu'à cet hypothétique hélicoptère lourd qui va chercher jusqu'à 18 tonnes... nous avons donc là une aviation légère qui se sera largement alourdie.
En passant, rien ne dit que les hélico lourds iraient de façon systématique dans l'ALAT, et que l'Armée de l'air ne réclamerait pas un escadron propre.
Est ce problématique ? La France y perdrait-elle sa fameuse agilité tactique en disposant de moyens aéromobiles considérablement plus lourds ? Dans le contexte stratégique actuel, non, en aucun cas.
Les opérations militaires contemporaines nous ont montré le besoin de disposer d'appareils à la fois dotés d'une allonge/endurance remarquable, et d'une capacité d'emport (très) conséquente, tout en bénéficiant de blindage et d'armements défensifs comme offensifs.
Aussi un H160M de 2028 sera bien plus véloce, endurant et "agressif" qu'une Gazelle aujourd’hui, à tel point qu'il devrait remplacer le Tigre dans des missions où l'emploi d'un hélicoptère de combat "natif" est disproportionné.
En réalité, selon ce scénario, nous entrerions dans une nouvelle dimension, grâce au HIL d'une part, mais surtout grâce à cet hélicoptère lourd. Oserons nous seulement nous le permettre ? Rien n'est moins sûr. 40 appareils, d'origine américaine qui plus est, cela semble encore largement au dessus de nos moyens, et surtout de notre volonté politique...
On apprend chez Air&Cosmos que le groupe DCI a exercé son droit de préemption statutaire sur la société Helidax, en devenant le seul actionnaire. Il s'agit d'une conséquence directe... du Brexit.
Le Brexit - dur ? - approchant tant bien que mal, Babcock UK, leader mondial de services d’urgence par hélicoptère et de maintenance d’aéronefs, a tenté de transférer ses actions dans Hélidax à Babcock France.
Défense Conseil International (DCI) actionnaire d'Hélidax à 50%, et dont l'Etat français est l'actionnaire de référence avec 49 % du capital, a exercé son droit de préemption statutaire et a acquis la totalité des actions Hélidax.
Basée à Dax, Helidax assure depuis 2008 une partie de la formation des pilotes de l'ALAT, ainsi que de militaires étrangers, grâce à ses simulateurs et ses 36 hélicoptères Colibri EC 120.
La PME vient d'ailleurs début 2019 de remporter auprès de la DMAé un marché pour assurer la maintenance des 18 hélicoptères Fennec de l'Armée de terre, avec à la clé, 26 emplois supplémentaires, faisant passer les effectifs d'Helidax de 72 à 98 personnes.
La DMAé confie pour 10 ans à Helidax la maintenance des 18 Fennec de l'Armée de terre. Ce marché faisant partie de la nouvelle stratégie du ministère en matière de MCO doit permettre une réduction du coût de l'heure de vol de 50%.
Images: Ministère des Armées
La société Helidax, appartenant pour moitié à l'anglais Backcok et au français DCI s'est vue confier le contrat de maintenance des 18 Airbus Fennec de l'ALAT. Elle avait déjà la charge de la fourniture et le MCO des 36 Airbus H120 employés pour la formation des pilotes militaires.
La ministre des Armées Florence Parly a annoncé lors de ses vœux 2019 que le contrat avait été passé par la nouvelle Direction de la maintenance aéronautique (DMAé) pour une durée de 10 ans.
Si on ne connaît pas le montant du marché, on sait cependant qu'il permet d’abaisser le coût à l’heure de vol, de près de 3.500€ à 1.800€.
Selon le MinArm, les intenses négociations menées par la DMAé attestent du bien fondé de la nouvelle stratégie du MCO aéronautique voulue par la ministre des Armées. Ce contrat ouvre la voie à la notification d’autres contrats globaux et de longues durées avec un seul et unique maître d’œuvre industriel, responsabilisé sur un périmètre élargi.
Helidax annonce par la même la création de 26 emplois: 8 au siège de la société à Dax, 3 dans un régiment de l'ALAT dans le nord-est de la France et 15 au Cannet des Maures, au sein de l'Ecole de l'ALAT.
Un hélicoptère NH90 de l'Armée de terre a connu un grave incident lors d'un exercice nocturne à bord du BPC Dixmude, bâtiment de la Marine Nationale. Si l'équipage est sorti indemne de l'appareil, 4 marins ont été blessés, dont un grièvement.
En image: des Caïman de l'ALAT appontant sur un BPC de la Marine Nationale
C'est une semaine noire dans les armées. Alors qu'au Mali, le caporal Abdelatif Rafik, du 14e Régiment d’infanterie et de soutien logistique parachutiste, trouvait la mort dans un accident de maintenance, l'Etat-major des armées publiait jeudi 18 octobre dans la soirée l'annonce d'un accident rarissime s'étant déroulé la veille au large de Dunkerque.
Un hélicoptère NH-90 TTH « Caïman » de l’Aviation légère de l’armée de Terre a en effet fait un posé dur sur le pont du Bâtiment de projection et de commandement Dixmude alors qu’il venait de décoller pour un vol d’entraînement. Le BPC se trouvait à 70 nautiques au large de Dunkerque et les conditions météorologiques étaient bonnes.
L'EMA indique que si « l’équipage a pu sortir indemne de l’hélicoptère. Quatre marins travaillant sur le pont d’envol ont été blessés, dont un grièvement ».
Ce dernier après avoir été pris en charge par l’équipe médicale du navire (qui dispose d'un bloc opératoire), a été évacué par l’hélicoptère NH-90 NFH de la Marine Nationale basé à Maupertus dans la Manche vers l’hôpital d’instruction des armées Percy de Clamart, en région parisienne, où il serait arrivé très tôt le matin du 18.
L'hélicoptère du 1er RHC comme le Dixmude ont subi des dégâts matériels importants. La force est rentrée vers Brest. Plusieurs enquêtes ont été diligentées annonce l'EMA.
Le navire comme les hélicoptères se rendaient en Norvège pour l’exercice de l’Otan « Trident Juncture 18 ». Sa participation n'est pour l'instant pas remise en cause.
L'ALAT s'entraîne régulièrement à opérer ses hélicoptères depuis les BPC de la Marine. Le NH90 est l'hélicoptère le plus moderne de l'Armée de terre, nous évoquions justement son arrivée au 5ème RHC de Pau il y a quelques semaines (images France 3 ci-dessous).