lundi 27 mai 2019

Le HIL « Guépard » arrivera finalement dans les armées dès 2026


La première maquette 1/1 du HIL, l'hélicoptère interarmées léger qui équipera les trois armées sur la base du Airbus H160, a été dévoilée ce 27 mai. La ministre des Armées Florence Parly a même eu le privilège de dévoiler sur les réseaux sociaux le nom choisi pour la bête. H160M devient donc le « Guépard ». Mais la vraie bonne nouvelle du jour est bien l'avancement de deux ans, de 2028 à 2026, des premières livraisons aux forces armées. 

Ci-dessus: première image du H160 dans sa version militarisée. Il prendra le nom de "Guépard" dans les forces françaises - photos MINARM/Airbus


A un mois du salon du Bourget, le HIL (hélicoptère interarmées léger) se dévoile. On avait pu voir diverses maquettes en salon au cours de l'année écoulée, mais c'est cette fois-ci à l'échelle réelle que le H160M est dévoilé.
Rien à redire, la maquette, qui ressemble à une version Marine de l'appareil, est magnifique. On y distingue capteurs et boule optronique, une mitrailleuse de sabord, ainsi qu'un pod canon latéral et un bras de treuillage. Une autre image montre un missile anti-navire.

On apprend aussi via la ministre Florence Parly que cette version militaire du véloce H160 sera, de façon très appropriée finalement, dénommée "Guépard" dans les forces françaises. 

Mais la vraie bonne nouvelle, c'est bien sûr l'avancement du programme: le HIL arrivera en 2026 plutôt que 2028 (le programme avait initialement glissé de 2025 à 2028). Face au vieillissement des flottes, notamment de Gazelle dans l'Armée de terre et des Dauphin dans la Marine (qui va louer des appareils civils pour faire la jonction), et surtout du coût considérable que la maintenance de ces flottes âgées demande, cet effort demandé par l'Etat à Airbus était... nécessaire. 
Cet avancement surprise coûtera "à peu près" 150 millions d'euros sur la Loi de programmation militaire, mais une grande partie de cette somme pourrait être économisée "en même temps" sur le retrait des appareils âgés chers à maintenir. 10% seront autofinancés par Airbus, le  reste de la somme étant du pré-financement avec intérêts estimés à "6 ou 7 millions d'euros", qui sera compensé sur la LPM suivante. Le programme HIL sera officiellement lancé en 2021 par le Ministère des Armées.


En terme de performances, H160 va démultiplier les capacités. Ce biturbine  sera en effet capable de voler à plus de 330 km/h. Largement alourdi (6 tonnes) par rapport aux machines en dotation depuis des décennies (Gazelle, Fennec, Dauphin/Panther..), le Guépard se voudra en revanche bien plus agressif, et pourra compter sur toute une gamme d'armements. 
On imagine d'ores et déjà qu'il sera apte à suppléer un hélicoptère de combat sur certaines missions, ce qui fera souffler le Tigre. A condition de disposer d'une tourelle canon téléopérée à l'avant... 

Un chiffre précis enfin: 169 Guépard seront commandés (nous sommes dans la fourchette initialement annoncée en 2017), dont 80 pour l'Armée de Terre qui sera la première à les recevoir, 49 pour la Marine (la version, de loin, la plus compliquée à concevoir), et 40 pour l'Armée de l'air (qui elle devra aussi se procurer des hélicoptères de manœuvre plus lourds, probablement des H225M). 

Le marché à l'export est évalué lui à 400 appareils par Airbus, dépendant, comme souvent dans la BITD française, du succès du programme en France.




Le Guépard est motorisé par Safran Helicopter Engines (ex-Turbomeca)

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