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mercredi 2 avril 2025

SOFINS 2025 - Le NH90 Standard 2 "FS" en star du salon

Airbus Helicopters exposait pour cette 7ème édition du salon des forces spéciales SOFINS le prototype du futur hélicoptère de manœuvre des forces spéciales françaises, le NH90 Standard 2. Ce modèle, ici en livrée noire, augure d'un appareil suréquipé qui arrivera au sein du COS dans un peu plus d'un an, venant remplacer Cougar et Caracal.  

Images: Pax Aquitania.


Parlons peu mais parlons bien, avec l'exclusivité du salon SOFINS 2025, à savoir le prototype de l'Airbus NH90 Standard 2 (ou autrement appelé standard FS). Malheureusement en statique, bien que l'appareil ait passé une bonne partie de l'année 2024 à Pau, au sein du Régiment (4ème RHFS) qui accueillera la flotte de 18 appareils à partir de l'été 2026 (un an de retard sur le dernier calendrier connu, si mes comptes sont bons). 
Son arrivée permettra, non pas de retirer, mais bien de transférer les anciens appareils vers d'autres régiments. C'est ainsi que -vieux dossier- les H225M Caracal des forces spéciales Terre, basés à Pau, rejoindront leurs semblables à Cazaux, dans l'armée de l'Air.  


Le NH90 FS, 10,5 tonnes maximum au décollage, présente des modifications structurelles de la cellule évidentes (son nez !), qui lui permettent d'emporter un nombre impressionnant de capteurs (en premier lieu la boule optronique Euroflir 410 de Safran), ainsi que du carburant supplémentaire, améliorant ses capacité d'élongation. 
Il sera doté d'une liaison satellite, et son équipage pourra opérer des drones déportés. 

Côté armement, on devrait se limiter pour le moment à deux mitrailleuses de sabord MAG 58 (pas de M134 ?) aux fenêtres arrières (qui sont là encore une nouveauté), et un potentiel plus gros calibre en position centrale (mais toujours de sabord), tel le canon SH 20.

Notez à sa droite, la maquette initiale du standard 2, "Cléo", qui conserve sa perche de ravitaillement, alors que l'on voit que le modèle final pour la France sera lui équipé de bidons, ce qui semble davantage coller avec l'esprit "nomade" des forces spéciales Terre.  










Bonus : le nouveau véhicule ravitailleur d'hélicoptères du 4ème RHFS, par Scania.


mardi 18 juin 2024

Première campagne de vols pour le NH90 des forces spéciales

Airbus Helicopters annonce ce 18 juin que la campagne d'essais en vol du nouveau Standard 2 de l'hélicoptère de manoeuvre NH90 Caïman, plus connu sous le nom de standard "forces spéciales", vient de débuter. L'appareil, commandé à 18 exemplaires, doit entrer en service en 2025. 

Images: Airbus Helicopters


Cette communication tombe la même semaine que le salon de l'armement terrestre Eurosatory 2024 (les hélicoptéristes ont cette chance de pouvoir exposer au Bourget comme à Eurosatory): le standard FS de l'hélicoptère de manœuvre NH90 destiné aux forces spéciales de l'armée de Terre a commencé ses campagnes de vol. 

Programme dont on parle depuis longtemps déjà, et lancé en 2020, le Standard 2 du NH90 fournira un remplaçant aux Cougar et Caracal du 4ème régiment d'hélicoptères des forces spéciales à Pau. 18 appareils ont été commandés, dont la dernière tranche fin 2023, et les premiers appareils devraient arriver en régiment en 2025. 

Après la longue phase de définition des capacités (on a vu plusieurs schémas ou même maquettes sur les salons SOFINS par exemple), Airbus Helicopters a donc lancé la campagne d'essais en vol du prototype du NH90 FS. Il s'agit d'un standard spécifiquement développé pour l'aviation de l'armée de Terre française (ALAT) et le COS (Commandement des opérations spéciales), ce qui est décidemment la maladie dont souffre le programme NH90, puisqu'il existe en effet en service plus d'une vingtaine de versions de l'appareil européen. 


La configuration Standard 2 comprend l'intégration du système électro-optique Safran Euroflir 410, un nouveau générateur de cartes numériques, l'installation d'un troisième membre d'équipage et de nouvelles fenêtres arrière coulissantes agrandies pouvant accueillir des canons d'autoprotection.
Airbus précise que les tests valideront la conception de la nouvelle configuration. Le prototype du NH90 Standard 2 a également été équipé de dispositions mécaniques et électriques dédiées au système d'ouverture distribuée (DAS) et d'un affichage numérique de visée monté sur casque (HMSD-DD) de nouvelle génération en vue d'une future intégration ultérieure.

Les essais en vol se poursuivront jusqu'à la fin de l'année selon le calendrier convenu avec la Direction Générale de l'Armement.

Le constructeur précise que d’ici la fin de la décennie, l’ALAT exploitera 81 NH90 TTH. Depuis 2011, l'appareil n'a connu qu'une OPEX, Barkhane, et a effectué 50 000 heures de vol au total.


lundi 15 janvier 2024

Huit hélicoptères NH90 "Caiman" supplémentaires pour les forces spéciales à Pau


Aboutissement ou presque d'un long dossier, la DGA a commandé, dans le cadre de la Loi de programmation militaire 2019-25, huit hélicoptères NH90 auprès du consortium NH Industries. Les appareils sont destinés au 4ème Régiment d'hélicoptères des forces spéciales. 

Ci-dessus: le NH90 au standard 2 "FS", vue d'artiste. NH Industries. 


Après le Rafale, c'est une autre commande qui a été passée in extremis par l'Etat dans les derniers jours de 2023. Elle concerne les fameux nouveaux hélicoptères des forces spéciales, des NH90 au "standard 2". Pour rappel, il y déjà eu un épisode sur ce dossier en 2020, à savoir l'amendement d'un marché concernant 74 NH90 pour l'aviation légère de l'armée de Terre, qui devait voir 10 d'entre eux faire l'objet d'une transformation au standard 2. Les choses ont évolué depuis, puisqu'il est maintenant question de 18 appareils réservés aux forces spéciales. Huit de plus, donc. 

Pour consulter la liste des évolutions et équipements retenus (suite optronique, armement, aérocordage,  bidons…), un petit tour chez FOB

Conséquence directe, l'arrivée du NH90 au 4ème RHFS à partir de l'année prochaine permettra in fine de transférer les 8 Caracal "Terre"  aux forces spéciales "Air", en l'occurrence à l'escadron "Pyrénées" de Cazaux, qui concentrera la quasi totalité de la flotte de Caracal.

A noter que le commandement des forces spéciales Terre change de nom, pour adopter celui de "Commandement des actions spéciales", formule plus adaptée à la guerre hybride et autres formes de conflictualités. Dans l'ère du temps… 


vendredi 20 mai 2022

En images, l'exercice Athena a rassemblé les forces spéciales Air à Cazaux


Du 2 au 13 mai, le traditionnel exercice Athena 2022 a sonné le rappel des forces spéciales Air sur la base aérienne 120 de Cazaux. Cette année plus que jamais, les militaires ont poursuivi la préparation au combat de haute intensité.

Images : © Armée de l'Air et de l'Espace


Pendant deux semaines, les commandos, équipages et le poste de commandement de la Task Force constituée pour cette itération d'Athena se sont entraînés jour et nuit pour se préparer à affronter un ennemi à armes égales. 

Un objectif majeur notamment pour La TF Athena : l’entrée en premier par la prise d’un aérodrome aux mains de l’ennemi.

A noter que les Américains et Espagnols participaient à l'exercice. 






















vendredi 4 mars 2022

Le Tigre au standard Mk3 pour 2029



La France et l'Espagne lancent avec Airbus Helicopters le programme d'hélicoptère de combat Tigre MkIII, pour 4 milliards d'euros. L'Allemagne devrait suivre  dans le courant de cette année. La France possède 67 Tigre.

Ci-dessus: un Tigre du 4ème Régiment d'hélicoptères des forces spéciales.


Après l'Eurodrone - et avant le SCAF ? - voici qu'une nouvelle signature vient lancer un autre programme très attendu chez Airbus: celui du Tigre "MkIII".

La DGA et la DGAM (Dirección General de Armamento y Material) ont notifié à Airbus Helicopters par l'OCCAR (Organisation Conjointe de Coopération en matière d'Armement) un contrat de 4 milliards d'euros pour le développement, de production et de soutien initial du programme Tigre MkIII. Celui doit permettre une large modernisation de l'hélicoptère de combat européen.

60 appareils sont concernés, 42 pour la France et 18 pour l'Espagne. La France dispose d'une option pour 25 appareils supplémentaires, elle qui dispose d'une flotte de 67 Tigre.
Cela a longtemps été incertain, mais l'Allemagne rejoindra bien le programme dans les prochains mois, elle qui va connaitre une hausse historique de ses investissements de défense, en raison de la guerre en Ukraine. 

Chez nous, Safran, Thales, et MBDA sont bien sûr impliqués. 

Le Tigre MkIII est prévu pour effectuer son premier vol en 2025, mais la France recevra les siens à partir de 2029, l'Espagne 2030.

Même si les évolutions sont différentes selon le pays, le Tigre, formidable machine de combat (on l'a vu en Libye, ou au Sahel), va connaitre des upgrades à plusieurs niveaux, à commencer par sa connectivité. Un peu à la manière du Rafale F4, si l'on devait faire un parallèle. 
L'hélicoptère sera pleinement intégré à la numérisation du champ de bataille, avec partage de données tactiques en temps réel, et prise de commande sur des effecteurs déportés (drones). L'armement va également être revu, avec notamment un nouveau missile Mistral, un nouveau missile Air-Sol "MHT", des roquettes guidées… 


Mais tout ou presque est détaillé dans le schéma ci-dessous communiqué par le constructeur: 

Cliquer pour Agrandir.

lundi 28 juin 2021

5ème édition du SOFINS, salon des forces spéciales


Le salon des forces spéciales, le SOFINS, se tient cette semaine sur le camp de Souge près de Bordeaux. Décalé en ce début d'été après un report de la date initiale (mars 2021), il marque le grand retour du monde de la défense sur la scène événementielle. On l'aborde donc avec une certaine excitation !


Eurosatory, Euronaval, Farnborough, le Bourget... rares sont les salons qui ont maintenu leur organisation, et ce même alors que l'étreinte de la pandémie se desserre largement.  
L'édition 2021 du SOFINS (Special Operations Forces Innovation Network Seminar) devait se tenir du 23 au 25 mars, mais fort logiquement (nouveau confinement), le salon est finalement décalé à l'été, et se tient du 29 juin au 1er juillet, toujours à Martignas (33) près de Bordeaux, dans l'antre des "Dragons du 13".

D'ampleur bien moindre qu'un Paris Air Show, le SOFINS (autour de 3500 visiteurs essentiellement professionnels) s'adapte donc aux mesures sanitaires, pouvant s'appuyer par exemple sur ses expérimentations et zones de test, en extérieur et groupes réduits.

La partie "salon couvert" est adaptée, se divisant cette année en deux chapiteaux distincts, qui se partageront les thèmes suivants: C2 (command & control), combat terrestre, action à la mer, aéronautique, équipements. 

La situation sanitaire s'éclaircit, la météo aussi 

Le salon est essentiellement dédié à l'innovation et aux petites structures, mais dans ce contexte de reprise, les industriels devraient se faire une belle place. On découvrira notamment chez Airbus la maquette 1:1 du Standard 2 du NH90, autrement dit sa version dédiée aux opérations spéciales, attendue au 4ème RHFS prochainement. 

Derrière un beau panel de PME, il y aura aussi 34 startups (le "SOFLAB" de 2019 en comptait moitié moins), dont les domaines de recherche sont les suivants: intelligence artificielle, data, robotique, équipement de l’opérateur, environnement de l’opérateur.

L'organisateur, le Cercle de l'Arbalète, annonce plus de 250 exposants et plus de 40 délégations étrangères, soit des chiffres quasiment identiques à la dernière édition. Le nombre de délégations étrangères était, ne nous le cachons pas, l'une des inquiétudes majeures pour des exposants dont le chiffre d'affaires dépend en grande partie de l'export, sur un marché de niche. 

La ministre visitera le salon jeudi 1er juillet, et aura l'occasion de découvrir la toujours très attendue démo des unités du COS. 


Nous débrieferons tout ça sur le blog dans les prochains jours !


lundi 7 juin 2021

Nouvelles -et rares- images des Caracal du COS en action au Levant


De nouvelles images circulent sur les réseaux sociaux et viennent nous rappeler que les forces spéciales françaises sont encore très actives sur le front irako-syrien, contre Daesh. Plus encore, elles nous montrent une vraie synergie entre forces occidentales et kurdes.

Ci-dessus: opération menée par un Caracal français - images diffusées le 2 juin par Kurdistan24


Alors que les opérations au Sahel ont actuellement toute notre attention en raison de divers tumultes politiques et sécuritaires, loin des caméras, au Levant, les opérations se poursuivent. Discrètement.

En effet, la traque des cellules du groupe Etat Islamique continue, comme en témoignent de nouvelles images révélées par un média kurde le 2 juin. On y distingue clairement un hélicoptère français opéré par les forces spéciales (les Français sont les seuls à déployer des Caracal dans la région).

Sur ces images (il y a plusieurs vidéos), largement dégradées, on peut apercevoir des opérations appuyées par un hélicoptère H225M "Caracal" des forces spéciales françaises. Une analyse plus fine peut nous amener à conclure que cette action date de quelques mois, le Caracal ne disposant pas de perche de ravitaillement. Or, des Caracal Air, dotés de perche, ont relevé en février dernier les Caracal Terre présents sur place.

Lire aussi: Les Caracal du «Pyrénées» relèvent ceux du 4ème RHFS au Levant


Cela fait environ 3 ans que les Français ont fait le choix de disposer d'un plot d'hélicoptères du COS sur ce théâtre, chose révélée l'année dernière en audition parlementaire. Et l'on sait désormais que les opérateurs français agissent de concert avec les forces spéciales kurdes, à qui elles apportent formation et soutien direct au combat.

Ce qui justifie aussi le maintien d'une flotte conséquente de Rafale sur la base aérienne projetée H5 de Jordanie. 

De telles images, aussi rares soient elles, sont extrêmement précieuses, nous rappelant l'engagement, la plupart du temps dans l'ombre, de ces unités d'exception. Un engagement que nous n'oublions pas.

 

mercredi 14 avril 2021

Les forces spéciales Terre retrouvent le milieu équatorial


Les forces spéciales Terre se sont entraînées en Côte d'Ivoire, avec un contingent plutôt inédit pour la période. L'occasion de retrouver un climat équatorial, peu pratiqué ces dernières années.

Images: Mathieu Houadec pour la Rep des Pyrénées/ COM CFST - Articles à découvrir ICI & ICI


Quelques médias ont pu suivre un exercice de tir important en Côte d'Ivoire. Ce dernier impliquait notamment trois hélicoptères du 4ème RHFS: un Tigre, une Gazelle (M134), et un Cougar. Ainsi que des opérateurs SAS du 1er RPIMa.

Nous nous étions habitués au même décor: du sable, du sable, encore du sable. Aussi ces images en milieu équatorial donnent un sentiment de... moiteur n'est ce pas ? Milieu africain peu entrevu depuis Sangaris en RCA (2013-2016), parmi les opérations successives d'Afghanistan, Sahel, Libye, Levant... mais milieu qui a largement marqué les OPEX françaises jusqu'au début des années 2000, et la Côte d'Ivoire justement.

Ce déploiement relativement conséquent - dans une période de fort engagement - montre un réel effort de la part du COS. L'entraînement vient précisément répondre aux besoins futurs de projection dans un court préavis.
Il a impliqué 60 personnels en tout. Le 4ème RHFS avec 3 hélicoptères donc, une patrouille SAS de la 3e compagnie du 1er RPIMa, et la compagnie de commandement et de transmissions des forces spéciales. 

Il s'agissait, outre l'action de déploiement rapide (à peine plus de 24h depuis le départ de France des hélicoptères par Antonov), de démontrer la capacité à aller au feu sur cet immense champ de tir de Lomo Nord en RCI.

Retour en France et dans le sud-ouest ces jours-ci, où 3 régiments du CSFT (4e RHFS + 1er RPIMa + 13e RDP) participent au grand exercice Athena. On en reparle.



mercredi 31 mars 2021

Les Caracal du « Pyrénées » relèvent ceux du 4ème RHFS au Levant


Le théâtre irako-syrien a perdu de sa mise en lumière tant politique que médiatique, mais l'activité opérationnelle y reste déterminante. Avec à la fois l'opération Chammal et la Task Force Hydra, son volet forces spéciales, la France y demeure active, avec désormais un plot permanent de Caracal.


On peut lire dans le numéro 417 du magazine Raids (avril 2021), que les Caracal des forces spéciales ont été relevés au Levant, où la France lutte encore discrètement contre la résurgence du groupe terroriste Daesh.

C'est ainsi que cet hiver, en février, l'armée de l'Air, via son escadron d'hélicoptères 1/67 "Pyrénées", a relevé les deux Caracal du 4ème RHFS. Ces deux régiments font évidemment partie d'une même structure, le COS. Deux Caracal "Terre" pour deux Caracal "Air" donc (avec la précision que les appareils de l'armée de l'Air sont potentiellement ravitaillables en vol).

Le Pyrénées délaisse donc le Sahel, où le 4e RHFS gère actuellement toute la flotte du COS, pour se consacrer un temps à la zone irako-syrienne, théâtre éminemment différent. 

Nous rappellerons que si les forces spéciales françaises sont présentes officiellement sur place depuis plusieurs années, la présence d'hélicoptères français a elle été révélée en 2020 lors d'une audition parlementaire (on ne trahit aucun secret ici). 

Lire sur le blog: Le 4ème RHFS serait présent depuis 2 ans au Levant



Cela ferait en effet bientôt 3 ans que les Français ont fait le choix de disposer d'un plot d'hélicoptères sur ce théâtre, conséquence probable d'un besoin de s'émanciper des moyens américains... avec qui la coopération reste néanmoins structurante.

Des Caracal que l'on a pu apercevoir régulièrement sur des vidéos amateurs provenant du théâtre, il y a quelques semaines encore. 

Un mot enfin pour signaler que dans le même numéro du magazine Raids, on trouve un dossier sur la 3D du COS, avec notamment des développements sur le futur du Caracal (tous à Cazaux, mais quand ? 2025 au mieux) et l'arrivée du NH90 Standard 2 au 4ème RHFS à Pau.


mercredi 14 octobre 2020

L'Etat commande les NH90 des forces spéciales


Le ministère des Armées a commandé 10 hélicoptères NH90 destinés aux forces spéciales. Il s'agit plus précisément de la mise à niveau de NH90 qui seront opérés par le 4ème Régiment d'hélicoptères des forces spéciales. Le standard des appareils a été précisé.

Images: le standard "opérations spéciales" du NH90 selon NH Industries


NH Industries, consortium réunissant Airbus Helicopters (les NH90 français sont assemblés à Marignane), l'italien Leonardo et le néerlandais Fokker, mais également les équipementiers Thales et Safran, ont pris note de la commande étatique concernant le fameux "standard 2" de l'hélicoptère de manoeuvre NH90 (Caïman dans l'armée de Terre), un standard qui doit adapter l'appareil aux missions des forces spéciales.

Ainsi, cette commande n'en est pas vraiment une puisqu'il s'agit de l'amendement d'un marché concernant 74 NH90. 10 d'entre eux feront l'objet d'une transformation au standard 2.

5 seront livrés en 2025, puis 5 autres l'année suivante. Basés à Pau, ces appareils devraient permettre le transferts des actuels Caracal du 4ème RHFS à Cazaux, où ils rejoindront la flotte Caracal - désormais unifiée - de l'armée de l'Air.

Le standard 2 du NH90 Caïman transportera jusqu'à 20 commandos ou 2,5 tonnes de matériel, pour l'ensemble du panel des missions des forces spéciales. 
Réfléchie depuis maintenant 18 mois avec d'autres pays utilisateurs de l'appareil, cette version bénéficiera d’un nouveau système optronique d’observation avec la boule Euroflir 410 de Safran, une suite de pilotage Euroflir permettant le vol tactique en environnement nocturne ou dégradé, un affichage tête haute grâce au casque TopOwl de Thalès, un affichage 3D inédit pour les opérateurs à l'arrière, mais également d'une capacité d'aérocordage ("fast roping"), un aménagement de la trappe et de l'issue arrière...

L'armement de sabord pourra être de différent calibre comme sur Caracal, et concernant l'endurance, vitale pour les opérations spéciales, il semble que la solution de l'emport de bidons externes de carburant ait toujours été préférée à celle de la perche de ravitaillement, une technologie plus complexe.

Le NH90 FS est annoncé comme "non exclusif" aux forces spéciales, et pourra bénéficier à toutes les missions de l'ALAT. 
Son arrivée préparera celle après 2026 du HIL (hélicoptère interarmées léger) "Guépard", version militaire du nouvel H160 d'Airbus.


vendredi 17 juillet 2020

Le 4ème RHFS serait présent depuis 2 ans au Levant


En audition parlementaire, deux députés ont révélé que les forces spéciales françaises déployaient deux hélicoptères au Levant depuis deux ans. Un dispositif qui a probablement dû être mis en place après les différentes phases de retrait américain ?

Image: un  Caracal du 4e RHFS à l'entraînement - Gilles Gesquière/armée de Terre


Ce 15 juillet, la commission défense et forces armées de l'Assemblée Nationale se voyait présenter les conclusions de la « mission flash » des députés Jean-Pierre Cubertafon et Jean-Jacques Ferrara. Ce rapport doit faire l'état de la flotte d'hélicoptères des armées. Il met par exemple l'accent sur les - toujours tenaces - problèmes de MCO (le coût à l'heure de vol du NH90 estimé à 23 000 euros !), ou le fait d'imaginer d'autres solutions que celle des hélicoptères lourds, solution qui passera par les coopérations opérationnelles européennes (Espagne, Italie, Royaume-Uni...), plutôt que par l'achat d'une micro-flotte onéreuse.

Le Rapport ICI.

C'est donc via ces conclusions que l'on apprend que le 4ème Régiment d’hélicoptères des forces spéciales a engagé des appareils au Levant (Irak ?), dans le cadre de l’opération Hydra. 
Sans plus de précisions, on pourra établir comme conclusion que ce déploiement a été rendu nécessaire par les divers retraits et menaces de retrait des forces américaines. La question s'était alors posée dès le départ: quid des moyens d'extractions des forces spéciales, que l'on a essentiellement vu évoluer sur routes avec des blindés Aravis, si les américains se retirent ?

Concernant les appareils, Cougar, Caracal ? On ne sait pas. 

A notre époque où les images - y compris celles prouvant la présence d'unités spéciales sur des théâtres de guerre - fuitent sans cesse sur les réseaux, autant dire qu'il est miraculeux que cette information ne soit rendue publique qu'au bout de 2 ans de mission. La SECOPS a encore de beaux restes... 

Chammal et Hydra, bien que moins actives, se poursuivent encore aujourd'hui, avec même un net regain d'activités ces dernières semaines, preuve que Daesh n'est pas anéanti. 


mercredi 11 mars 2020

Campagne de tir pour la mitrailleuse M3M sur Cougar


Le GAMSTAT a publié sur les réseaux une série de photos illustrant la campagne de tir effectuée en janvier 2020 à l'aide du canon M3M de FN Hersthal sur Cougar de l'armée de Terre. Des images qui confirment le retour de l'armement lourd sur les hélicoptères de manœuvre français. 

Images: Armée de Terre / GAMSTAT


Annoncé en 2016, l'armement des Cougar de l'armée de Terre par une mitrailleuse de 12,7 mm de sabord pourrait bientôt se concrétiser. Le Groupement Aéromobilité de la Section Technique de l’Armée de Terre, en charge des expérimentations sur les hélicoptères de l'ALAT, a en effet publié les images de sa campagne de tir "M3M Cougar", réalisée en janvier 2020.

Le M3M est un canon de calibre 12,7 mm du fabricant belge FN Herstal, d'une masse de 180 kg et destiné à être utilisé comme armement de sabord sur différents types d'hélicoptères. Le système possède une cadence  fixe de 11 000 coups par minute, et est entièrement rétractable dans l'habitacle.

Les photos nous montrent le tir sur cibles blindées, grâce notamment à un organe de visée holographique et des balles traçantes. 

D'ailleurs, tout comme l'intégration des armements de sabord sur Caracal, la tâche n'a semble t-il pas été de tout repos, comme le précise le GAMSTAT évoquant "un long parcours industriel et une préparation semée d'embûches que l'équipe de marque et l'escadrille de maintenance ont su franchir avec une ténacité exemplaire". Toutefois la campagne est qualifiée de "vrai succès."

Après le canon de 20 mm SH20 de Nexter sur Caracal de l'armée de l'Air et Cougar Terre, la M3M (qui n'a vraisemblablement pas trouvé ses marques sur Caracal) semble réussir son intégration sur Cougar. L'annonce de 2016 faisait état de 18 kits commandés. 

Ces hélicoptères (Cougar et Caracal) qui œuvrent en particulier sur les opérations spéciales ont longtemps dû se contenter de leurs MAG-58 de 7,62 mm.
Pour l'anecdote, lors de l'exercice Salamandre à Cazaux en 2017, un haut gradé de l'US Air Force avait déclaré que l'ajout de mitrailleuses lourdes en ferait des appareils redoutables.
Ces "upgrades" ont été rendus possible par les phases de rétrofit subis par ces flottes. Et si certains se posent légitiment la question, l'intégration de M134 Gatling n'est pas prévue, contrairement à ce qui devrait se faire pour les Gazelle (lien ci-dessous). En revanche, la porte n'est pas fermée pour l'ajout de paniers de roquettes guidées.



Le Cougar rénové est opéré par les 4ème RHFS et 5ème RHC, tous deux basés à Pau. Particulièrement engagé, un appareil a été perdu fin 2019 au Sahel dans une terrible collision avec un Tigre, crash qui fit 13 victimes parmi les forces françaises.