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lundi 13 janvier 2025

Toujours plus de Pilatus !

Avec l'attribution du marché MENTOR 2 prend fin le processus de modernisation de la formation des pilotes de l'armée de l'Air et de l'Espace et de la Marine Nationale. C'est Babcock France qui remporte ce contrat. L'entreprise déploiera 22 Pilatus PC-7 à Salon-de-Provence. 


Sans grande surprise (à mon sens), la DGA a notifié le marché “Mentor 2 ce 31 décembre 2024 à Babcock International France Aviation

Dans les faits, cette prestation de formation se matérialisera par le déploiement de 22 aéronefs Pilatus PC-7 MKX et 12 simulateurs de vol au sein de l'École de l’air et de l’espace, sur la base aérienne 701 de Salon-de-Provence. Ces Pilatus, d'origine suisse, viendront remplacer les flottes de Grob 120A de Cognac et de Cirrus SR20 de Salon.

Avec Mentor 2, l'idée était qu'outre la modernisation, l'effort soit porté via un unique aéronef pour la phase élémentaire de formation. Naturellement, le Pilatus PC-7 MKX permet une filiation directe en termes de performances et de caractéristiques avec les très appréciés -et très gracieux, pour le voir voler plusieurs fois par semaine-  PC-21 basés à Cognac depuis 2018, qui eux sont pilotés plus tard durant la formation des pilotes, au sein de l'École de l’aviation de chasse.

Si le PC-7 a pour moi toujours semblé favori, l'institution ne donne aucune indication sur les concurrents. On pense notamment au Grob TPX "Cobra" dévoilé en juin dernier lors d'un curieux exercice de communication centré autour du made in France, et qui ressemble plus à un pari politique qu'à un véritable programme. 

A noter que la Marine Nationale est aussi concernée par Mentor 2.


mercredi 1 janvier 2025

Des nouvelles des drones Reaper de l'armée de l'Air

Alors que la Syrie connait enfin, on l'espère, le dénouement de sa guerre civile, appelée désormais révolution, la France a rappelé le 31 décembre 2024 qu'elle maintenait la pression militaire sur le groupe Etat islamique. Des frappes aériennes ont en effet été réalisées par l'armée de l'Air à l'aide de Rafale et d'un drone Reaper. 


C'est le type d'exercice de communication auquel on s'était largement habitué durant ce premier quart de siècle, mais qui se faisait beaucoup plus rare dernièrement, notamment depuis le retrait partiel (et bientôt total) des forces françaises de leurs bases africaines. Le -toujours- ministre des Armées, Sebastien Lecornu, a annoncé mardi 31 décembre, vidéo à l'appui, que l'armée de l'Air et de l'Espace avait frappé deux positions du groupe Etat islamique (EI) en Syrie dans le cadre de la coalition anti-jihadiste internationale. Il s'agit de la première opération de ce type depuis deux ans.

Ce sont des Rafale et un (des) drone(s) Reaper qui ont participé à l'opération, depuis la Jordanie, où la France dispose d'une base aérienne projetée depuis une décennie. 600 hommes et femmes sont toujours impliqués sur Chammal, essentiellement depuis la Jordanie, les Emirats Arabes Unis, et plus confidentiellement, l'Irak. Le dispositif est aussi renforcé par la Marine lors des passages dans la région du groupe aéronaval. 

Malgré l'actualité brulante sur la zone (Syrie, Liban, Israël/Palestine, Iran… Yémen), il est vrai que l'on parle moins de l'activité aérienne française sur zone. Elle demeure importante et parfois intense, puisque même si la France n'avait pas frappé Daesh depuis deux ans, des appareils français avaient participé au printemps 2024 à la défense d'Israël face aux salves de missiles et drones tirées depuis l'Iran.  

Et voilà donc que l'on a enfin des nouvelles officielles de la flotte de drones MQ-9 Reaper en opérations. Après le départ -ou même l'expulsion- du Niger à l'été 2023, il se murmurait que l'activité opérationnelle des Reaper se concentrerait désormais sur le Moyen-Orient, avec comme base la Jordanie. Or, ayant personnellement tenté de me renseigner auprès de l'escadre concernée, ses représentants n'avaient à l'époque pas souhaité commenter l'actualité. La preuve est désormais établie qu'une partie des drones opèrent bien désormais depuis la Jordanie. 

A noter qu'en France, le standard Block 5 vient d'être qualifié pour les vols au dessus du territoire métropolitain. Les Reaper sont basés au sein de la 33ème escadre à Cognac, qui comptabilise 12 de ces appareils. 


Au fait, j'en profite pour vous souhaiter, chères lecteurs et lectrices, une excellente année 2025 ! En espérant que certaines situations très chaudes le soient nettement moins à la fin de l'année qui débute. 


lundi 8 juillet 2024

Exercice d'évacuation de ressortissants à Cognac pour l'armée de l'Air


L'armée française a participé à trois évacuations de ressortissants en trois ans: Afghanistan (2021), Soudan (2023), Haïti (2024). Cette donnée suffit pour comprendre que ces "RESEVAC" sont une capacité précieuse dont il faut entretenir les compétences qui les rendent possible. Une répétition vient justement de se dérouler sur la base 709 de Cognac. 

Images: armée de l'Air et de l'Espace


Les armées françaises se sont faites une spécialité des opérations d'évacuation de ressortissants, que ce soit en milieu terrestre, aérien ou amphibie. Cela a tel point qu'on les retrouve, malheureusement régulièrement tant les crises se renouvellent, en ouverture de théâtre au service des autres puissances, européennes mais pas seulement. 
Citons ici bien sûr l'opération Sagittaire en mai 2023 au Soudan, où l'armée de l'Air et le COS avaient ouvert la voie, dans un contexte très tendu, aux forces européennes, arabes, asiatiques ou africaines…


Et le contexte sécuritaire global n'encourage pas à l'optimisme, tant les différents facteurs de crises, qui comprennent désormais aussi le changement climatique, s'accroissent et nous amènent à penser que les forces françaises continueront d'intervenir régulièrement, et probablement de plus en plus loin. 

Sur ce point d'ailleurs, la perte des points d'appui en Afrique posera assurément des difficultés, car si le nombre de ressortissants expatriés français ne cesse de diminuer sur le continent africain, il en est de même des bases et effectifs militaires tricolores (cela est acté politiquement depuis peu: la seule grande implantation française en Afrique sera Djibouti). 


Exercice de RESEVAC à Cognac

C'est face à ces perspectives -et au sortir d'une crise de sécurité intérieure en Nouvelle Calédonie qui a fortement mobilisé ses appareils- que l'armée de l'Air et de L'Espace répète ses gammes. Un exercice de RESEVAC s'est en effet déroulé la semaine dernière sur la base aérienne 709 de Cognac.

Plusieurs moyens de différents régiments ont été mobilisés: drone Reaper de l’Escadron de drones 1/33 « Belfort »; A400M de l’Escadron de Transport 1/64 « Béarn »; ALSR de l’Escadron de reconnaissance 4/33; Commandos CPA30 de la base aérienne 123 d’Orléans.

"L’opération visait l’évacuation sécurisée de cinquante personnes depuis une plateforme aéronautique contestée. Grâce à la surveillance des drones Reaper et des avions ALSR, et à la coordination précise du CPA30, l’extraction rapide à bord de l’A400M a été un succès", précise l'armée de l'Air dans son compte rendu.




lundi 25 septembre 2023

La France quitte le Niger, fin de la mission des drones Reaper en Afrique

Emmanuel Macron a annoncé dimanche 24 septembre lors d'une interview à la télévision que la France retirerait ses troupes du Niger avant la fin de l'année 2023. Niamey était une base aérienne stratégique pour l'armée de l'Air, qui y déployait notamment ses seuls drones Reaper opérant à l'étranger. 

Ci-dessus: une vieille photo déjà, datant de 2015 lors de l'arrivée du 3ème Reaper à Niamey - EMA.

C'est donc terminé. De façon assez prévisible, l'un des derniers grands dominos de la présence armée française au Sahel est tombé, à l'issue d'un bras de fer qui aura duré près de deux mois après le coup d'Etat qui a frappé le Niger. Après le Mali, après le Burkina… le Niger donc.

Emmanuel Macron a finalement tranché dans le sens du retrait total (ambassadeur + les 1 500 militaires français présents au Niger), la situation étant de toute manière devenue intenable, et surtout précaire. Les représentants de l'Etat n'étaient en effet plus ravitaillés. Ce retrait militaire des éléments de coopération -qui cesse de facto- français au Niger, reliquat de l'opération Barkhane se fera "en bon ordre" d'ici la fin de l'année. 

L'armée de l'Air  perd là une base aérienne très importante en Afrique, le cœur de ses opérations aériennes au Sahel, le lieu d'où elle faisait notamment décoller ses drones Reaper. Il faudra voir dans quelle mesure nos alliés, allemands notamment, qui s'appuient sur cette structure pour le retrait du Mali, bénéficieront de marges de manœuvre suffisantes.
Les Américains eux - qui ont pu compter sur le support de l'aviation française dans des moments tragiques au Niger-  décident de rester. Pour le moment. Il faut dire qu'ils ne subissent pas la pression anti-française mise en place par le régime putschiste et ses alliés… 

Certains diront que ce retrait français, un de plus en Afrique, va dans le sens de l'histoire, car nos préoccupations stratégiques, ou plutôt militaires, sont désormais ailleurs: en Europe, en Méditerranée, en IndoPacifique...
Surtout, l'Afrique dispose aujourd'hui d'un embryon d'architecture de sécurité qui doit lui permettre de régler ses crises par elle-même, avec un rôle (si rôle il doit y avoir) français/européen largement rénové. Cela, nous aurons l'occasion de l'apprécier à relativement court terme, le contexte sécuritaire n'étant pas vraiment appelé à s'améliorer au Sahel. Il faudra aussi voir qui vient combler le vide laissé par les Français sur le terrain. Là encore, peu de doutes sur le devenir de la situation, même si la présence américaine est un facteur à prendre en compte. 


Retour en France pour les drones Reaper ?

Si la chasse (sur Mirage 2000D) garde un plot opérationnel sur la base aérienne de N'Djaména, il y a fort à parier que l'on ne fasse pas peser d'avantage de poids sur le Tchad après le retrait du Niger. Le démantèlement du HUB de Niamey signerait donc la fin de la mission des drones MQ-9 Reaper de l'armée de l'Air en Afrique. Là où tout a commencé il y a bientôt 10 ans quand le ministère faisait enfin le choix de se doter de ces drones MALE américains.
Quoiqu'on en dise, ces appareils, finalement peu nombreux (12 commandés, jamais plus de 6 déployés) auront constitué un vrai game changer pour les Français, qui, disposant d'une doctrine propre (ah les débats de l'époque 2013-2017 sur l'armement des drones), ont pu profiter d'un bond phénoménal en matière de renseignement et de soutien aux opérations. 

Or, l'armée de l'Air a semble-t-il déjà des projets pour la flotte de Reaper, qui rappelons le, doit être entièrement rétrofitée au Block 5, standard qui n'est pas encore certifié pour voler en France (ils sont basés au sein de l'escadron Belfort, à Cognac). 
Déjà cet été, le Chef d'Etat-Major de l'armée de l'Air et de l'Espace évoquait des réflexions sur un éventuel déploiement de drones Reaper en zone IndoPacifique pour soutenir les missions de la… Marine Nationale. Une idée réitérée en commission parlementaire ces derniers jours. Il est question de "déploiements ponctuels" cette fois.   

Sur le blog: Les ALSR "VADOR" avec les Reaper à Cognac, avant l'IndoPacifique



Mais plutôt que l'IndoPacifique, certains médias (lire le dernier numéro de Raids Aviation) évoquent un basculement des Reaper vers la base arienne projetée en Jordanie, d'où la France mène ses opérations de soutien à l'Irak contre Daesh. Le transfert des drones serait déjà en cours. 
Un théâtre adapté au drone MQ-9, et une option qui semble valider le solide soutien politique et technique apporté par Paris à Bagdad. Trois soldats français sont morts en Irak il y a un mois. 


lundi 28 août 2023

Les ALSR "VADOR" avec les Reaper à Cognac, avant l'IndoPacifique ?


L'arrivée sur la base aérienne 709 de Cognac des deux Avions légers de surveillance et de renseignement VADOR permet la réactivation de l’escadron 4/33 « Périgord », 78 ans après sa mise en sommeil ! Cognac se renforce comme pôle majeur du renseignement français d'origine aérienne, d'autant plus que le Vador comme le drone Reaper pourraient jouer un rôle en zone Indopacifique à relativement court terme. 

Images: armée de l'Air et de l'Espace.


Le programme "ALSR" (Avions légers de surveillance et de renseignement) est un dossier qui n'aura pas connu un développement des plus harmonieux. Commandé à initialement deux, puis deux +1 exemplaires, les premiers appareils ont été livrés en 2020 à Evreux, où ils étaient basés au sein de l'escadron 1/54 « Dunkerque ».
Ces petits avions discrets, des Beechcraft 350, transformés par les industriels Thalès et Sabena pour les missions de renseignement -et donc désormais bardés de capteurs IMINT & ROEM- ont ensuite pris le nom de code « VADOR » : Vecteur aéroporté de désignation, d’observation et de reconnaissance.

Tout ne s'est pas exactement passé comme prévu cependant, avec en 2021 la constatation que les performances du système, et notamment de sa boule optronique FLIR Systems, ne donnaient pas les résultats attendus, et ce notamment en comparaison de ceux obtenus grâce aux sociétés privées avec lequel le ministère avait l'habitude de collaborer jusque là dans ce domaine. Résultat: une mise en service opérationnelle retardée pour les Vador, qui attendent toujours leur nouvelle boule optronique fournie par Safran cette fois-ci (une EUROFLIR 410D). 

Aussi, signalons que si un 3ème appareil arrivera bien dans les forces en 2026, la Loi de programmation militaire 2024-2030 a fait l'impasse sur l'achat des 5 autres avions un temps prévus (la flotte Vador aurait donc été de 8). Une conséquence directe des mésaventures du programme, l'opérateur final préférant visiblement avoir directement recours à des services externalisés, et menaçant même de reléguer l'ALSR à des missions de formation…
Pour ce qui est des autres appareils de renseignement aérien attendu, le programme des Falcon Archange (sur base 8X) semble avoir pris du retard puisque les 3 appareils ne sont plus attendus qu'en 2028, 2029 et 2030. Ils viendront remplacer les 2 Transall C-160G « Gabriel » retirés du service au printemps 2022. En attendant, la solution intérimaire viendra là encore du secteur privé, avec la location chez CAE Aviation d'un Saab 340 équipé pour le renseignement. 


Cognac centre névralgique de la mission renseignement en temps réel de l’armée de l’Air

Voilà donc nos 2 Vador, puis bientôt 3, à Cognac où ils ont été accueillis le 21 août. Ce mouvement est la concrétisation d'une volonté ancienne de concentrer les appareils légers de surveillance sur la BA 709. L'implantation devient ainsi, selon l'armée de l'Air et de l'Espace, « un pôle ‘renseignement’ en temps réel, favorisant ainsi la synergie et le partage d’expérience avec les équipages de drone Reaper de la 33ème ESRA » (escadre de surveillance, de reconnaissance et d'attaque).

Pour l'occasion, l’escadron 4/33 « Périgord », mis en sommeil depuis 1945 (!) est réactivé, et côtoiera donc sur place le « Belfort » et ses drones Reaper. Il aura pour mission de « recueillir, intercepter, analyser et fusionner des informations multi-capteurs afin d’éclairer les décideurs du niveau tactique au niveau stratégique », nous dit le communiqué de l'armée de l'Air.


Des drones Reaper en zone IndoPacifique ?

Et maintenant ? Quelles missions pour le Périgord, le Belfort, et la 33ème ESRA ? On sait déjà que les Vador peuvent aller renifler du côté du flanc est de l'Europe, et de la Mer Noire, mais un théâtre encore plus éloigné pourrait leur être confié.
Et il ne s'agit pas de l'Afrique… d'autant plus que la base de Niamey au Niger, où sont basés les drones Reaper au Sahel, n'est pas promise à un grand avenir si l'on en croît les récentes évolutions politique et géopolitiques dans cette région. 

Dans un riche entretien mené par le journaliste Jean-Marc Tanguy auprès du Chef d'Etat-Major de l'armée de l'Air et de l'Espace,  et publié par Air&Cosmos le 14 août dernier, le général Stéphane Mille a indiqué sa volonté de voir le déploiement d'ALSR, et pourquoi pas de drones Reaper, sur le théâtre IndoPacifique, et cela dès 2025 ! 
On le sait, la zone, qui s'étend côté français de Mayotte jusqu'en Polynésie, manque de moyens à même de renforcer la crédibilité de nos forces armées, et par la même de toute notre diplomatie/stratégie pour la région. La mise à disposition rapide de moyens Air -plus légers qu'un plot chasse pas forcément utile dans l'immédiat- pourrait en effet tenter les décideurs politiques.

Lire sur le blog: La France, puissance européenne dans l'IndoPacifique ?


L'idée serait donc selon le CEMAAE de disposer à l'Outre-Mer de vecteurs de renseignement pour « orienter le travail de la Marine Nationale », elle qui attend avec impatience de nouveaux moyens (POM, Falcon Albatros...). Des propos assez mal reçus au sein de l'écosystème marin. La Marine qui se verrait bien, d'ailleurs, plutôt recevoir ses propres drones MALE, mieux adaptés à l'environnement maritime (ce qui n'est pas forcément le cas du MQ-9 Reaper, adepte du temps sec, par rapport à ses évolutions plus récentes). Joute d'influence en vue entre Etats-Majors ? 


vendredi 24 mars 2023

A Cognac, première Croix de la valeur militaire pour les pilotes de drones Reaper


Pour la première fois, une Croix de la valeur militaire a été remise au sein d'un escadron de drones de l'armée de l'Air et de l'Espace. La cérémonie s'est tenue ce 21 mars sur la base aérienne 709 de Cognac, qui abrite la 33ème Escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque et ses drones Reaper.

Image ci-dessus: un drone Reaper des forces françaises - Armée de l'Air et de l'Espace.


Comme un symbole, près de 10 ans après que le pas ait enfin été franchi (la décision politique de commander sur étagère, le plus célèbre des drones MALE américains) par l'armée française, le régiment qui opère les Reaper dans l'armée de l'Air et de l'Espace est décoré de la Croix de la valeur militaire pour son action au Sahel durant l'opération Barkhane. 

La flotte de Reaper française est active depuis seulement deux bases: Cognac pour la formation et les expérimentations essentiellement, ainsi que quelques missions (surveillance d'événements, surveillance en Méditerranée). Et Niamey au Niger, pour les opérations. 
Théoriquement, les équipages peuvent opérer les drones au Niger depuis la France, grâce à la liaison satellite permise par ces appareils, mais l'armée française a toujours voulu privilégier la mise en condition des pilotes en les déployant sur le théâtre. Un parti pris que nous défendions sur ce blog en 2015, déjà. 

Donnée supplémentaire, et importante, ce n'est qu'en 2017 que le politique décide de faire du Reaper un drone armé, et non plus seulement un vecteur de renseignement. La flotte recevra ses premières munitions (d'abord des bombes guidées, avant bien plus tard, des missiles) en 2019... pour des résultats très vite obtenus sur le terrain.

Devenu indispensables, les Reaper français ont ainsi volé près de 55 000 heures au Sahel, pour des gains opérationnels considérables, d'autant plus que les systèmes n'ont jamais cessé d'être upgradés depuis. Ils continuent d'y œuvrer malgré la fin des opérations au Mali. 

Ils sont opérés par la 33ème Escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque, unité de l'armée de l'Air qui est également référente auprès du Commandement des opérations spéciales. Chaque équipage contient quatre membre: pilote, opérateur capteur, coordinateur tactique, et opérateur images.

Ce 21 mars 2023 donc, sur la base aérienne 709 de Cognac, trois membres d’équipages de Reaper se sont enfin vus remettre la Croix de la valeur militaire par le général Stéphane Mille, chef d’état-major de l’AAE, au titre de leurs actions durant l’opération Barkhane.

Une belle reconnaissance pour un métier qui a assurément de l'avenir, et dont la France aura mis un certain temps à admettre le besoin.  


La France dispose actuellement de 10 MQ-9 Reaper opérationnels. Sur les 12 reçus, elle en a effectivement perdu 2 dans les opérations au Sahel. Ils seront en service au moins jusqu'à 2030.

vendredi 14 octobre 2022

Premier tir d'un drone Reaper sur le sol français


Les drones MQ-9 Reaper de l'armée de l'Air et de l'Espace basés sur la base aérienne 709 de Cognac-Châteaubernard ont conduit avec succès leurs premiers tirs d’expérimentation sur le territoire national les 5 et 7 octobre 2022. Ils se sont déroulés à Cazaux.


Ce blog fut il y a bien longtemps, presque 10 ans maintenant, partisan de l'armement des drones de l'armée de l'Air. La flotte de Reaper français opérant au Sahel ne reçut finalement des armements qu'à compter de la fin de l'année 2019. Or, plus à l'aise en OPEX (pour des raisons essentiellement administratives), le Reaper doit depuis valider, une après une, l'ensemble de ses qualifications sur le territoire métropolitain. 

Nous voici donc à l'automne 2022: les drones MQ-9, qui peuvent emporter jusqu’à quatre bombes guidées laser GBU-12 de 250 kg (et/ou des missiles Hellfire), ont effectué début octobre sur le champ de tir de Calamar rattaché à la base aérienne 120 de Cazaux, des tirs d’expérimentation permettant de valider la capacité d’emport et de tir d’armement guidé laser depuis un Reaper, sur un champ de tir français. 

Ces expérimentations participent à la préparation opérationnelle et à la qualification des équipages de la 33e escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque (ESRA). 
Pour les futurs entraînements des drones Reaper, les procédures et le type d’itinéraire validés par cette campagne de tests seront utilisés sur le champ de tir de Captieux (Gironde).

Sous la responsabilité des essais en vol de la Direction générale de l’armement (DGA) et de l’équipe de marque ISR (Intelligence, Surveillance and Recognizing) du Centre d’expertise aérienne militaire (CEAM) qui mène les expérimentations au profit de DGA, la 33e ESRA met à disposition ses avions, mécaniciens et pilotes pour assurer ces missions dédiées aux qualifications de tir des équipages.

L'armée de l'Air et de l'Espace rappelle que les Reaper sont pilotés par un équipage composé de quatre Aviateurs (pilote, opérateur capteur, coordinateur tactique et opérateur images) garants de l’utilisation du système, qu’il s’agisse du travail de surveillance, de renseignement, de caractérisation des cibles, ou encore de la prise de décision d’engagement. 


lundi 23 mai 2022

Drame évité de justesse entre deux Rafale au meeting de Cognac


Lors du meeting de l'Air de Cognac ce week-end, deux avions de combat Rafale sont entrés en collision lors d'une démonstration. La catastrophe a été évitée, même si des dégâts matériels sont à déplorer sur les appareils comme au sol, sur une habitation.

Ci-dessus: le Rafale "Rogue Spartan" de l'escadron 3/30 Lorraine. 


Plus de peur que de mal ce dimanche 22 mai certes, mais une frayeur dont on se rappellera longtemps. Deux Rafale C, dont l'appareil destiné à la campagne de démonstration du Solo Display, se sont "légèrement" percutés lors du meeting de Cognac, sur la base aérienne 709. Cela a immédiatement entraîné une arrêt de la démo et une mise sous cloche des avions pour enquête auprès du BEA.

On sait au moins que l'appareil du Solo Display, reconnaissable à sa livrée spéciale (et qui venait d'ailleurs de remporter le NATO Tiger Meet), a perdu un morceau de sa dérive avec le senseur principal de son système Spectra, qui a lui atterri sur le toit d'une habitation. Là encore, des dégâts seulement matériel, par chance. 

Les appareils semblent hors de combat pour quelques semaines. Ce qui est dommage pour le Solo Display et son public, et l'est encore plus pour la flotte de l'armée de l'Air et de l'Espace déjà fortement sous tension.

Bien des médias ont déjà relayé le sujet mais je ne saurai que vous conseiller la vidéo de "ATE" sur cet incident et les enseignements que l'on peut en tirer à ce stade:


vendredi 29 avril 2022

Plateaux du Meeting de l'Air de Cognac (21 & 22 mai)

 

La pandémie desserrant son étau, c'est le retour des grands évènements aéronautiques estivaux, et donc des meetings de l'Air ! Le prochain, organisé par la FOSA, se déroule à Cognac les 21 & 22 mai prochains. Bienvenue dans l'antre du Reaper !


Plateau aérien Dynamique


ARMEE DE L’AIR ET DE L’ESPACE
  • La patrouille de France
  • La démonstration tactique des « MUSTANG X Ray » PC-21
  • La démonstration des capacités techniques du Caracal / Forces Spéciales
  • La présentation du Rafale Solo Display
  • La démonstration de l’A400M Atlas
  • La démonstration tactique de 2 Rafale de la 30ème escadre de chasse
  • L’équipe des parachutistes de l’AAE
  • L’équipe de voltige de l’AAE
  • MQ-9 REAPER
  • Passage vertical de l’A330 MRTT

ALAT
  • Hélicoptère EC-120 Colibri


CIVILS
  • F86 Sabre
  • Spitfire
  • Fouga Magister
  • Curtiss P-40 Warhawk
  • Douglas AD-4NA Skyraider
  • Yakovlev Yak-11
  • OV-10 Bronco
  • Yako Team (2 Yak-52 + Yak-18)
  • Morane-Saulnier MS.317
  • 2 T6 Texan + Mitsubishi Zero
  • Boeing-Stearman Model 75
  • Nord 1101
  • Nanchang CJ-6A
  • UTVA Aero 3
  • Patrouille Stamp & Starck
  • ULM Shark

MILITAIRES ETRANGERS
  • Patrouille Belge « Red Devils » sur SF.260
  • Royal Air Force Falcons (équipe de parachutistes de la RAF)
  • Patrouille Croate « Wings of Storm » sur PC-9
  • F-16 Solo Display Belge
  • Typhoon Solo display Espagnol
  • F-16 Solo display Grec « Zeus demo team »
  • Agusta A.109 Belge

Plateau aérien Statique


ARMEE DE L’AIR ET DE L’ESPACE
  • A400 M visitable
  • Mirage 2000- 5
  • 2xMirage 2000-RDI dont la livrée « Gusto »
  • Mirage 2000 D
  • Rafale de la 4ème escadre
  • PC-21
  • Grob 120
  • EMB-121 Xingu
  • Cirrus SR22
  • Alphajet de la 8ème Escadre
  • Jodel D-140 et son planeur DG-1000
  • Moto planeur Diamond HK36 Super Dimona
  • MQ-9 Reaper

ALAT
  • Hélicoptère Gazelle
  • Hélicoptère EC120 Colibri


MARINE NATIONALE
  • Rafale Marine
  • Hélicoptère SA365 Dauphin

AUTRES MINISTERES
  • Canadair CL-415 (visitable)
  • Hélicoptère Gendarmerie H125 Ecureuil
  • TBM-850 DGA – Essai en Vol

CIVILS
  • MH-1521 Broussard
  • Morane-Saulnier MS-733
  • Nord 1203 Norécrin
  • Pitts

MILITAIRES ETRANGERS
  • Panavia Tornado Allemand
  • Aermacchi M-346 Singapourien
  • Hélicoptère Mil Mi-17 Croate


mercredi 12 janvier 2022

Un Reaper de Cognac s'insère dans le trafic aérien entre la France et l'Espagne

L'armée de l'Air et de l'Espace nous apprend que la France et l’Espagne ont mené une opération commune de contrôle d'un drone MQ-9 Reaper dans l'espace aérien commercial entre les deux pays. La circulation des drones MALE au cœur du trafic aérien est un enjeu européen. 

Image: armée de l'Air et de l'Espace


Devenu la pierre angulaire des opérations au Sahel, le drone Reaper continue de se faire au ciel français. Le 13 décembre 2021, il a même participé à une grande première bilatérale. 

En effet, les autorités françaises et espagnoles (l'Ejército del Aire est aussi utilisatrice du Reaper) ont mené une grande d'expérience d'insertion dans le trafic aérien commercial. Un MQ-9 a réalisé, depuis sa base aérienne 709 de Cognac, une boucle qui l'a mené jusqu'en Espagne. 

Il s'agit là de l'aboutissement d'expériementation menées en France depuis maintenant 5 ans (alors que le drone est lui arrivé sur le terrain en Afrique en 2013). 

Le communiqué nous détaille donc la procédure mise en œuvre le 13 décembre:

Après des mois de préparation entre les armées de l’air espagnole et française, et les contrôleurs civils de ces deux nations, le Reaper a pris son envol depuis la base aérienne (BA) 709 de Cognac-Châteaubernard à 12h30, le 13 décembre dernier. Lors de la première phase, l’aéronef a été pris en compte par les contrôleurs aériens civils du centre de contrôle de Bordeaux pour rejoindre les frontières espagnoles.

L'aéronef a ensuite survolé les Pyrénées. À l’issue, les contrôleurs aériens espagnols ont pris le relais. Depuis Madrid, les opérateurs civils et militaires ont appuyé le vol en prenant en compte les avions commerciaux. Une première, puisqu’en temps normal, les drones opèrent dans des zones séparées du trafic civil.

Le Reaper en vol a ensuite atteint un nouvel espace aérien placé sous la responsabilité du centre de contrôle de Barcelone, avant de passer sous celle du centre de Marseille. Lors de la dernière partie du vol, le contrôle du Reaper a été transféré aux centres de Bordeaux puis de Cognac, avant d’atterrir sur la BA 709 à 16h00.

L'expérience s'est donc déroulée de façon nominale, et devra permettre d'orienter les travaux de l’Agence européenne de défense afin d’établir une future réglementation adaptée. D'abord pour les militaires, puis plus tard potentiellement, pour les drones civils.

On rappelle que dans un autre dossier, celui de l'Eurodrone, c'est principalement cette exigence (allemande) de sécurité  qui a amené à faire du MALE européen un appareil bimoteur, et ce pour offrir une sorte d'assurance en cas de panne moteur dans le ciel du continent. C'est aussi cette exigence qui a fait du programme un projet qui parait aujourd'hui surdimensionné… et qui voit son existence même remise en cause.


mercredi 28 juillet 2021

Evolution(s) de la flotte de Reaper dans l'armée de l'Air


Alors que l'armée de l'Air et de l'Espace voit ses premiers MQ-9A Reaper au Block 5 entrer en action au Sahel, on en apprend plus sur les évolutions que vont connaitre la flotte. Début juillet, un contrat pour 6 drones et le rétrofit de 6 autres a été notifié aux Américains.

Ci-dessus: un des six Reaper block 1 de la 33ème escadre à Cognac.


L'armée de l'Air et de l'Espace dispose au sein de la 33ème escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque de la base aérienne 709 de Cognac de 4 systèmes de drone MALE Reaper, soit 12 appareils. Et plus exactement 6 block 1, et 6 block 5, un standard largement plus adapté aux missions menées pour l'opération Barkane et au profit des forces spéciales.


Début juillet, via procédure FMS (foreign military sales), la France a passé commande - en catimini - à General Atomics Aeronautical Systems Inc (GA-ASI) pour 4 nouveaux systèmes, ce qui comprendrait en réalité le rétrofit des 6 Reaper Block 1 actuellement en flotte vers le standard Block 5 (une décision qu'on savait prise).

Les deux autres systèmes seraient des MQ-9 Block 5 dont la livraison serait prévue en 2024. Il pourrait de plus s'agir de "Long Range" dont l'endurance s'étend à 40h.


12 ou 18 ?

Si nous faisons les comptes, l'armée de l'air disposerait donc de 18 Reaper en 2024 ? Afin de mieux attendre la toujours hypothétique arrivée de l'Eurodrone en 2028. Ce n'est pas clair, puisque le chiffre de 12 aéronefs est encore et toujours cité par les sources publiques. Il s'agirait que l'institution communique plus clairement à ce sujet. 

On se rappelle que l'an passé, à la veille du 14 juillet, une erreur de communication avait fait croire au doublement de la flotte qui serait passée de 12 à 24.


Le Reaper et ses limites

Avec ces évolutions, n'atteint-on pas les limites de ce que peut espérer l'armée de l'Air avec le Reaper ? 

Un Reaper Block 5 qui n’est toujours pas qualifié pour voler en France, et qui aux dernières nouvelles n'a l'autorisation américaine que pour mener des opérations extérieures en BSS (grand inconvénient du fait de ne pouvoir disposer d'un système non-souverain même si les Français ont désormais la main sur la maintenance et la totalité du cycle opératif). 

Pour d'autres missions, sur d'autres théâtres, comme la PATMAR, il faut noter que le Reaper n'aime pas du tout l'humidité (et donc les nuages), lui qui est habitué aux climats arides. General Atomics, son fabricant, prépare sur ce point, et à destination des Européens, une grande opération séduction pour la version maritime du système.


vendredi 11 juin 2021

Première mission pour les Reaper de Cognac au profit de l'UE en Méditerranée

Un drone MQ-9 Reaper de l’armée de l’Air et de l’Espace a été déployé pour la première fois le 5 juin depuis Cognac au profit de l’opération IRINI, opération de l’Union européenne visant à faire respecter l’embargo sur les armes à destination de la Libye.

Ci-dessus: un MQ-9 Reaper équipé de bidon - EMA


De la surveillance maritime en Méditerranée depuis Cognac ! On savait que le drone Reaper avait été opéré depuis la France, d'une part pour des tests cabine sur Barkhane au Sahel (les drones étant au Niger, la cabine à Cognac), et d'autre part avec les drones de Cognac pour des missions de surveillance d'évènements sur le Territoire National... mais le ministère des Armées annonce ce jeudi que le Reaper a été déployé en ce mois de juin pour une nouvelle mission militaire: l'opération IRINI.

En effet, un vol de drone Reaper a été réalisé au départ de la base aérienne 709 de Cognac, au profit de la mission européenne IRINI. Télépiloté depuis la France et commandé en temps réel depuis le CDAOA (Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes) à Lyon, ce drone a évolué dans des corridors aériens dédiés, jusqu’en Méditerranée centrale. 

Le MINARM annonce que cette mission permet d’envisager un haut niveau de surveillance notamment en cas de vol combiné du Reaper avec un AWACS, "deux vecteurs parfaitement complémentaires". Les données ainsi recueillies sur les trafics maritimes et aériens dans la zone sont transmises aux responsables de l’opération, qu’ils soient nationaux ou alliés.
Mais également que "ce vol permet de répondre à de nombreuses questions tant techniques qu’opérationnelles pour envisager, si nécessaire, ce type de mission dans d’autres cadres d’engagement". 


IRINI 
Lancée le 31 mars 2020, IRINI vise à mettre en œuvre l’embargo des Nations unies sur les armes à destination de la Libye avec des moyens aériens, satellites et maritimes. L’opération est reconduite jusqu’au 31 mars 2023 et a pour l’instant permis de réaliser plus de 2300 contrôles en mer et d’adresser plus de 22 rapports sur des violations au comité des sanctions des Nations unies.

Sur la question des drones, un mot pour réagir à l'annonce présidentielle de la transformation radicale de l'opération Barkhane, qui d'ici 2023 va littéralement fondre en effectifs pour se concentrer sur l'activité antiterroriste des forces spéciales. Dans ce cadre, les Reaper (armés) continueront de jouer un rôle central depuis la base de Niamey au Niger. Et cela encore fort longtemps, on peut le parier.
Toutefois, la participation de la 33e Escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque de Cognac et de ses Reaper sur des missions en Méditerranée, depuis la métropole, laisse augurer des besoins à court terme en la matière. 

On notera d'ailleurs sur la seule image transmise par le MINARM que l'on voit pour la première fois un Reaper équipé d'un bidon (MAJ: il ne s'agirait pas d'un Reaper français !), augmentant son endurance déjà très importante de quelques heures supplémentaires. Un atout certain pour la surveillance maritime.


mercredi 2 juin 2021

Le drone Reaper passe au block 5 dans l'armée de l'Air


Le vendredi 14 mai 2021, un Reaper block 5 de l'armée de l'Air et de l'Espace a enfin été utilisé en mission. Le drone a décollé de la base aérienne projetée de Niamey pour son premier vol opérationnel. Le "block 5" étend largement les capacités du "block 1". 

Sources: Etat Major des Armées


Bientôt 8 ans après leur arrivée dans l'armée de l'Air, les drones Reaper passent enfin au standard "Block 5". 
Ce 14 mai en effet, après une phase d'expérimentation et de transformation au profit des équipages, menée par des personnels du CEAM de Cognac au Niger, l'armée de l'Air a mené sa première mission avec le drone de General Atomics porté au standard "block 5".

Sa toute première mission a été d’appuyer les militaires du Groupement tactique désert (GTD) Bison, engagés dans une opération majeure de lutte contre les groupes armés terroristes dans la région de Nokara dans le Gourma.

Les aviateurs de la 33e Escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque (basée sur la BA 709 de Cognac) avaient reçu 6 Reaper block 5 en 2020, mais le drone n'avait pas encore été employé. Les Reaper déjà en flotte seront tous rétrofités. 

Le Reaper block 5 dispose d’une qualité vidéo et de connectivités améliorées, ainsi que d’une capacité d’armement plus conséquente, puisqu’il pourra, à terme, à la fois être équipé de bombes guidées laser GBU 49 et de missiles Hellfire. 

A noter que les Français sont enfin indépendants pour opérer le système, MCO compris. Par le passé, décollage, atterrissage, et maintenance étaient réalisés par des personnels privés américains.

L'an passé, une erreur de communication de l'armée de l'Air lors des festivités du 14 juillet nous avait fait penser que la flotte actuelle allait être doublée, passant de 12 à 24. La commande de nouveaux Reaper n'est toutefois pas impossible à l'avenir, en attendant l'Eurodrone qui ne sera pas là, au mieux, avant 2028.  


mercredi 26 mai 2021

Jusqu'à 13 nouveaux PC-21 pour la formation des pilotes français


Aerobuzz révèle que ce sont Dassault Aviation et Babcock France qui remportent l’appel d’offres du projet Mentor. Cette fois-ci, il s'agit de remplacer les Alphajet de l’Ecole de transition opérationnelle de Cazaux par, encore une fois, des Pilatus PC-21. Ces derniers seront en revanche basés à Cognac.


Le PC-21, du fabricant suisse Pilatus, est arrivé dans l'armée de l'Air à l'été 2018, et donne depuis entièrement satisfaction, si ce n'est plus ! Cela à tel point que ce turboprop' va désormais commencer à remplacer, après ceux de Tours, les Alphajet de Cazaux... 
Des Alphajet qui de façon générale ne serviront bientôt plus qu'à jouer le rôle de plastron (escadron Côte d'Or, à Cazaux toujours). Et avec la création récente d'un service privatisé d' "agressors" en France (la société ARES), sur Mirage 2000, même ce rôle de Red Air pourrait finalement un jour être externalisé. Qui en doute même ? Restera la Patrouille de France. 


Du Pilatus au Rafale

Les 17 appareils du programme FOMEDEC (dont l'exécution est déjà assurée par Babcock France et Dassault Aviation) basés sur la BA 709 de Cognac pourraient ainsi être rejoints par 13 appareils supplémentaires. Avec la suppression de ce que l'on appelle la "phase 4", les pilotes passeront ainsi directement d'une formation sur PC-21 à un escadron de transformation sur Rafale. Cela est rendu possible par les progrès considérables qu'apporte la formation sur PC-21, en simulation comme en vol, ce que j'ai personnellement pu apprécier lors d'une présentation à Cognac.

Mentor 1 (sur 2) est la phase suivant directement FOMEDEC, mais qui concerne cette fois l'Ecole de transition opérationnelle (ETO) de Cazaux. Ce sont donc les mêmes prestataires, Babcock allié à Dassault pour constituer F-Air 21, avec le même avion, qui remportent la mise. Et comme pour FOMEDEC, les appareils sont en leasing, ce qui simplifie énormément de choses en réalité.

La cible concerne directement 9 nouveaux PC-21 avec deux options (2+2), ce qui devrait assez logiquement faire monter la flotte à 30 appareils sur la base aérienne charentaise.


Babcock aussi à bord des premiers H160 de la Marine

On apprend également ces derniers jours que la France confirme une option pour deux hélicoptères Airbus H160 supplémentaires, qui iront à la Marine Nationale pour ses missions de sauvetage en mer. Ces deux H160 issus du marché civil (pas tout à fait encore le Guépard du programme HIL) seront proposés en leasing et viennent s'ajouter aux quatre déjà prévus pour anticiper le retrait des Panther ou Dauphin les plus anciens. 

C'est Babcock qui assurera le service de location, mais également la militarisation "légère" de ces appareils, avec l'intégration d'une boule optronique Safran Euroflir 410, d'un treuil, et de technologies de comptabilité avec les instruments de vision nocturne. 

mercredi 16 septembre 2020

Remise de brevet pour la première promotion chasse formée sur PC-21

A Cognac, ce 16 septembre marquait la première remise de brevet d'une promotion de l'école de chasse formée sur Pilatus PC-21. 

Ci-dessus: les Pilatus PC-21 sont arrivés à Cognac il y tout juste deux ans - Armée de l'Air & de l'Espace.

Sur la base aérienne 709, leur formation théorique avait commencé en avril 2019. La voilà qui s'achève en cette rentrée 2020.
Il s'agit véritablement d'une nouvelle ère initiée en 2016 par le programme de modernisation de la formation des pilotes.


Doté de nombreuses qualités aéronautiques et d’un cockpit moderne, le PC-21 est très proche d’un avion de chasse de dernière génération au niveau avionique. L'appareil comme son simulateur à Cognac sont de plus spécifiquement paramétrables pour imiter le comportement d'un Rafale (jusqu'au facteur de charge), et disposent d'outils pour l'apprentissage (simulation de pannes par exemple).

La formation sur PC-21 comprend une phase "Basic" dont la priorité  reste l’apprentissage des fondamentaux du pilotage (gestion des pannes, voltige, vol en formation, navigation, vol de nuit), puis une phase "Advanced", qui comporte elle quelques thèmes tactiques de base comme l’interception simple ou la délivrance de l’armement.

Argument ultime, la gamme d'outils PC-21 permettrait de réaliser des économies substantielles, divisant presque le coût de la formation d'un pilote de moitié.

Un dernier mot: félicitations aux brevetés !


mercredi 8 juillet 2020

La Rochelle tête de pont des forces armées américaines en Europe cet été


Dans le cadre de ses relèves aux forces stationnées en Europe, l'US Army mène cet été l'opération "Mousquetaires". Un impressionnant transfert d'hommes et de véhicules vers l'Allemagne et la Pologne. Et pour la première fois au 21ème siècle, ce transit est effectué par les ports français de Bordeaux et surtout La Rochelle. Le navire de transport Endurance est arrivé à La Rochelle ce mardi 7 juillet.

Images: quelques illustrations de la cargaison de l'Endurance, le 27 juin à  Jacksonville en Floride.


Des chiffres à faire pâlir notre armée de Terre, et surtout l'ALAT. Par bateau, ce sont près d'une soixantaine d'hélicoptères, 500 véhicules, et 25 containers de l'US Army qui vont être débarqués ces prochains jours à La Rochelle, avant de rejoindre les bases américaines en Allemagne et en Pologne. 

Le personnel arrivera lui par avion, à Bordeaux, avec une partie du matériel moins lourd.

Ce véritable débarquement de la 101st Combat Aviation Brigade de l’US Army contribue, comme tous les 9 mois, à la relève des forces américaines en Europe. Mais aussi de  tester la capacité d’accueil des ports européens. C'est régulièrement le cas aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne, et plus rare pour d’autres pays, comme la Grèce. Avec ce retour en France pas vu depuis plus de 20 ans, l'OTAN évalue les infrastructures françaises. 

Les armées françaises (mais aussi les autorités en général) sont bien entendu associées à cette opération, baptisée "Mousquetaire" par l'OTAN. Elle mobilise les ministères de l’Europe et des Affaires étrangères, des Armées, de la Transition écologique et solidaire, chargé des Transports, de l’Intérieur, des Solidarités et de la Santé et, enfin, de l’Action et des Comptes publics.

Depuis La Rochelle et Bordeaux, le personnel et le matériel seront acheminés par voie ferroviaire et routière vers l’Allemagne puis la Pologne. 
Les nombreux hélicoptères eux (de type Blackhawk, Chinook, Apache), s'envoleront, ce qui devrait assurer le spectacle à travers toute la France. Ils bénéficieront du support des bases aériennes de Rochefort et Cognac. 

Navigation limitée et voie d'exclusion aérienne font évidemment partie du lourd dispositif de sécurité mis en place. Dispositif où même les éventuelles contamination au COVID ont été prises en compte. 

Participant plus globalement à la mission de réassurance de l'OTAN "Atlantic Resolve", qui vise à renforcer le "front" oriental européen dans l'éventualité - désormais non exclue - d'un conflit futur de haute intensité, Mousquetaire s'inscrit dans un contexte géostratégique qui semble se durcir. 
Comme le communique l'Etat Major des Armées, ces transits logistiques « participent directement au renforcement des capacités européennes à conduire le transfert ordonné et simultané de nombreuses unités militaires et à organiser leur sécurité en cas de crise majeure »

Tout cela a bien sûr été rendu plus urgent depuis l'annexion de la Crimée en 2014, qui a véritablement réveillé la classe politique et militaire en Europe. Aussi devrait-on voir revenir et se multiplier à court terme les grandes manœuvres terrestres, notamment de blindés, sur le continent. 

L'opération dure officiellement un mois. Nous en reparlerons donc ici dans les prochains jours !



mercredi 1 juillet 2020

La France désire doubler sa flotte de Reaper


Le journaliste Jean-Marc Tanguy faisait remarquer ce matin qu'un nouveau plan d'acquisition a fait l'apparition dans un document officiel des armées. Il est en effet question de doubler la flotte de drones MQ-9 Reaper dans l'armée de l'Air, passant de 12 à 24 appareils.

Ci-dessus: un Reaper de l'armée de l'Air, à Niamey au Niger - EMA


Tandis que l'Eurodrone patine toujours, principalement pour une question de prix exorbitant, la France affiche officiellement sa volonté de commander de nouveaux systèmes Reaper. L'information n'est pas si surprenante, tant le drone, désormais équipé de bombes GBU dans l'armée de l'Air, semble avoir conquis les opérationnels. 

Les impératifs de la mission laissent pour l'instant peu de places aux atermoiements sur la souveraineté.

Un document officiel concernant le 14 juillet fait donc état d'une commande future (sans plus de précision) de 4 nouveaux systèmes MQ-9 Reaper, un système étant égal à 3 drones. La flotte passerait ainsi de 12 à 24 Reaper.

Pour rappel, le drone Reaper est dans les forces depuis une décision de 2013. Il opère uniquement sur l'opération Barkhane depuis le Niger où sont basés la plupart des drones, tandis que le reste se trouve sur la base du Régiment 1/33 Belfort à Cognac, pour la formation.
Il est armé depuis décembre 2019, et totalise déjà un nombre de frappes tout à fait conséquent (plusieurs dizaines) contre les groupes armés au Sahel, dans une période qui coïncide avec une série d'actions offensives majeures des militaires français et locaux. 

Sur le sujet, je recommande de lire le très complet dossier paru dans Ouest France (et en accès libre) le 20 juin dernier. 

Alors est-ce mauvais présage pour la concrétisation du programme européen de drone (Airbus, Dassault, Leonardo) ? Pas forcément quand on regarde le calendrier. L'EuroMale sera un bimoteur qui entrera au mieux en service en 2025, mais plus probablement 2 à 3 ans plus tard, s'il se fait. On a pu parler d'une cible avoisinant la cinquantaine d'appareils, dont une partie pour la Marine, qui agiraient en synergie avec les avions de patrouille maritime.
Le Reaper lui, vient surtout répondre à un besoin vital et immédiat dans les opérations extérieures. 

L'industriel américain General Atomics propose justement une version "européanisée" du Reaper, avec des équipements d'industriels du continent, mais on ne sait pas à ce stade si cela concerne les projets français. Cela reste aujourd'hui peu probable, tant que le programme EuroMale vit encore... mais pour combien de temps ?


vendredi 15 mai 2020

Cognac et ses drones Reaper mis à l'honneur

Madame la ministre des Armées Florence Parly a enfin pu réaliser sa visite sur la base aérienne 709 de Cognac de jeudi 14 mai. Dans le même temps, la flotte de drones Reaper prend désormais une importance considérable dans les opérations au Sahel

Ci-dessus: un MQ-9 Reaper armé des forces françaises à Niamey au Niger - Armée de l'Air


Florence Parly était à Cognac ce jeudi 14 mai - une visite de multiples fois reportée - pour y rencontrer les personnels de la base aérienne 709 de Cognac Chateaubernard.
On retrouve sur cette enceinte, qui prend de l'importance,  l'école de pilotage de l'armée de l'Air et la 33ème escadre de surveillance, de reconnaissance et d'attaque, reformé tout dernièrement. Cette escadre comprend l'escadron de surveillance 1/33 Belfort et ses fameux MQ-9 Reaper, l'escadron de transformation opérationnelle drones 3/33 Moselle et l'escadron de soutien technique aéronautique 15/33.

Dans le respect des nouvelles normes de distanciation, la ministre a fait le tour des installations, alors que la base doit recevoir entre 2 et 400 nouveaux personnels, accueillant en effet une partie des effectifs de Tours.
Nous avions d'ailleurs vu sur ce blog l'an passé que la base a subi d'important travaux de rénovation. Avec ses Reaper et ses Pilatus PC-21, elle est désormais tout à fait stratégique pour les forces aériennes françaises. 


Profitons en justement pour faire un point sur la flotte de Reaper, qui peuvent désormais être armés de bombes guidées (depuis fin 2019). 
L'escadron 1/33 Belfort mène désormais sur l'opération Barkhane des opérations de frappes régulièrement. 40% des tirs de bombes depuis le début de l'année lui seraient imputés, selon le blog Le Mamouth. Soit plusieurs dizaines de bombes GBU (les missiles sont attendus à court terme).

Un chiffre assez impressionnant au regard de la "jeunesse" de cette capacité dans l'armée de l'Air, mais qui s'explique assez simplement, par deux raisons:
  • la permanence en vol de ces drones, qui permet la frappe au moment le plus opportun.
  • le fait que frapper depuis un drone n'a rien de bouleversant en soi, cela s'apparentant à une frappe aérienne tout à fait classique (ce à quoi les aviateurs sont longuement formés).
Le "33" possède aujourd'hui 5 drones Reaper Block 1, qui seront modernisés (le 6ème a été perdu dans un crash fin 2018, mais sera remplacé pour 1$ symbolique), et 2 Reaper Block 5 depuis cet hiver 2020. 4 autres Block 5 sont attendus tout prochainement.
Sont basés à Cognac 2 Reaper Block 1 de 2 Reaper Block 5. Tandis que 3 Block 1 œuvrent sur Barkhane depuis Niamey.

L'arrivée du Block 5 et de sa suite de capteurs ROEM est attendue avec enthousiasme au Sahel.

La prochaine étape, normalement, sera celle de l'Eurodrone, mais avec le véritable cafouillage qui entoure ce dernier, il est envisageable que la flotte de Reaper soit encore amenée à s'agrandir au cours de la décennie qui vient...

© Sgt Midreuil


mercredi 19 février 2020

La formation des pilotes de chasse bientôt intégralement sur PC-21 ?


La planètes s'alignent doucement pour un remplacement progressif des Alpha Jet dans l'armée de l'Air. En effet, un récent avis de la DGA ouvre la voie à la commande de nouveaux avions d’entraînement PC-21. Après la migration des escadrons de formation de Tours vers Cognac, ce serait à terme également le cas des effectifs de Cazaux.

Ci-dessus: un PC-21 de Cognac, volant aux côtés d'un Rafale - Jean Luc Brunet/armée de l'Air.


Un an et demi après l'arrivée (rentrée 2018) d'une flotte de 17 avions d'entraînement Pilatus PC-21 dans l'armée de l'Air sur la base aérienne 709 de Cognac, la Direction générale de l’armement (DGA) a publié le 15 février un avis de marché public pour des prestations de mise à disposition et de soutien d’aéronefs PC-21, de leurs matériels d’environnement, travaux d’infrastructure et prestations associés, pour la formation des pilotes de chasse en phase de transition opérationnelle. 

Ce marché qui concerne la maintenance, les infrastructures (à Cognac) et la simulation autour de l'environnement du PC-21, évoque la "phase 4" de la formation des pilotes de chasse, qui se déroule actuellement à Cazaux sur Alpha Jet. 
« Le titulaire mettra à disposition au titre du présent marché : avions PC-21, leurs systèmes d’environnement [systèmes de préparation et de restitution de mission] et certains matériels spécifiques. Il mettra en oeuvre l’ensemble de ces moyens ».
S'il n'est pas précisé combien d'appareils sont requis, un segment compris entre 8 et 10 appareils a été évoqué lors de travaux parlementaires, la cible permettant d'assurer 5 à 8 000 heures de vol annuellement. Ce qui porterait la flotte à Cognac de 17 à 25 ou 27 appareils. L'acquisition concerne aussi un simulateur supplémentaire.

La phase 4 de la formation des pilotes fait l'objet d'un projet "MENTOR" qui vise à fusionner cette dernière avec l'enseignement dispensé à Cognac, tout comme l'ex-programme FOMEDEC (devenu par la suite "Cognac 2016" qui avait mené à l'acquisition des Pilatus) a permis de dissoudre la formation sur TB-30 Epsilon avec la phase suivante sur Alpha Jet... puis Pilatus. Ramenant des effectifs de Tours sur Cognac.


La fin de l'Alpha Jet  ?

Avec cette dernière transition, l'Alpha Jet disparaîtra donc de la formation des pilotes de chasse, mais restera en service dans les escadrons d’entraînement... et bien sûr la Patrouille de France, qui devra évidemment à terme réfléchir à la succession.
Ici c'est principalement l’implantation de Cazaux qui est concernée, et sa 8eme escadre de chasse qui réunit :
  • l'Escadron de transition opérationnelle 1/8 Saintonge
  • l'Escadron de transition opérationnelle 2/8 Nice 
  • l'Escadron d'entraînement 3/8 Côte d'Or.
  • l'Escadron de Soutien Technique Aéronautique 15.008 "Pilat", chargé de la mise en œuvre et la maintenance des Alpha Jet au profit des escadrons 1/8 "Saintonge", 2/8 "Nice" et 3/8 "Côte d'Or"
Attention aux éléments de langage. Quand on parle de "fermer Cazaux", comme depuis un an environ, il s'agit donc bien de la formation. Cela ne concerne pas les multiples autres entités du sites, comme la DGA EV ou les hélicoptères du "Pyrénées". A ce titre, il est toujours d'actualité que l'armée de l'Air récupère à Cazaux les Caracal des forces spéciales Terre basés à Pau au 4ème RHFS. Ce qui sera rendu possible avec l'arrivée à Pau du NH90 destiné aux forces spéciales, avant 2025 normalement.

En revanche pour Cazaux, quid de l'escadron singapourien et de ses Aermacchi M-346 si la 8eme escadre de chasse est réorganisée/déménage à Cognac ?

Enfin, certains se demanderont - légitimement - comment un turbopropulseur comme le Pilatus PC-21 peut remplacer un chasseur à réaction pour la formation de pilotes qui seront pour la plupart directement amener à voler sur Rafale.
Il faut cependant savoir que le PC-21 affiche non seulement des performances exceptionnelles (qui font véritablement l'unanimité chez nous comme dans le monde), mais aussi une avionique qui se rapproche de celle d'un chasseur moderne. L'appareil comme son simulateur à Cognac sont de plus spécifiquement paramétrables pour imiter le comportement d'un Rafale, et disposent d'outils pour l'apprentissage (simulation de pannes par exemple).

Argument ultime, son emploi permet de réaliser des économies substantielles, divisant presque le coût de la formation d'un pilote de moitié. 

Et pour avoir eu la chance récemment de voir sur place une présentation du cockpit comme du simulateur, il s'agit là effectivement d'instruments de tout premier ordre.

lundi 27 janvier 2020

Cognac aura son grand meeting aérien les 13 et 14 juin 2020 [Annulé !]


Après Mérignac en 2017, et Cazaux en 2019, la Fondation des œuvres sociales de l’armée de l’Air (Fosa) organisera de nouveau son meeting national dans la région. En effet, la Charente accueillera une grande fête de l'aéronautique les samedi 13 et dimanche 14 juin 2020 sur la base aérienne 709 de Cognac-Châteaubernard.

Pax Aquitania rendra compte des programmes et diverses informations lorsque celles-ci seront communiquées par l'organisation, dans le courant du printemps. 

En attendant, on note ces dates dans son agenda ! 


COVID-19 ÉVÉNEMENT ANNULE