L'armée française a participé à trois évacuations de ressortissants en trois ans: Afghanistan (2021), Soudan (2023), Haïti (2024). Cette donnée suffit pour comprendre que ces "RESEVAC" sont une capacité précieuse dont il faut entretenir les compétences qui les rendent possible. Une répétition vient justement de se dérouler sur la base 709 de Cognac.
Images: armée de l'Air et de l'Espace
Les armées françaises se sont faites une spécialité des opérations d'évacuation de ressortissants, que ce soit en milieu terrestre, aérien ou amphibie. Cela a tel point qu'on les retrouve, malheureusement régulièrement tant les crises se renouvellent, en ouverture de théâtre au service des autres puissances, européennes mais pas seulement.
Citons ici bien sûr l'opération Sagittaire en mai 2023 au Soudan, où l'armée de l'Air et le COS avaient ouvert la voie, dans un contexte très tendu, aux forces européennes, arabes, asiatiques ou africaines…
Et le contexte sécuritaire global n'encourage pas à l'optimisme, tant les différents facteurs de crises, qui comprennent désormais aussi le changement climatique, s'accroissent et nous amènent à penser que les forces françaises continueront d'intervenir régulièrement, et probablement de plus en plus loin.
Sur ce point d'ailleurs, la perte des points d'appui en Afrique posera assurément des difficultés, car si le nombre de ressortissants expatriés français ne cesse de diminuer sur le continent africain, il en est de même des bases et effectifs militaires tricolores (cela est acté politiquement depuis peu: la seule grande implantation française en Afrique sera Djibouti).
Exercice de RESEVAC à Cognac
C'est face à ces perspectives -et au sortir d'une crise de sécurité intérieure en Nouvelle Calédonie qui a fortement mobilisé ses appareils- que l'armée de l'Air et de L'Espace répète ses gammes. Un exercice de RESEVAC s'est en effet déroulé la semaine dernière sur la base aérienne 709 de Cognac.
Plusieurs moyens de différents régiments ont été mobilisés: drone Reaper de l’Escadron de drones 1/33 « Belfort »; A400M de l’Escadron de Transport 1/64 « Béarn »; ALSR de l’Escadron de reconnaissance 4/33; Commandos CPA30 de la base aérienne 123 d’Orléans.
"L’opération visait l’évacuation sécurisée de cinquante personnes depuis une plateforme aéronautique contestée. Grâce à la surveillance des drones Reaper et des avions ALSR, et à la coordination précise du CPA30, l’extraction rapide à bord de l’A400M a été un succès", précise l'armée de l'Air dans son compte rendu.
Cela a été testé et approuvé !
RépondreSupprimerhttps://ainsi-va-le-monde.blogspot.com/2024/05/un-pont-aerien-militaire-exceptionnel.html
Mais il a aussi fallu faire appel aux An 124.
La suite des déploiements logistiques, hors urgence, se fait grâce aux bateaux.
Espérons que nous n'en ayons pas besoin, mais vu ce qui menace...
RépondreSupprimerhttps://www.lefigaro.fr/international/crainte-d-une-escalade-militaire-au-moyen-orient-la-france-et-plusieurs-autres-pays-appellent-leurs-ressortissants-a-quitter-le-liban-20240804
Les para-commandos belges se sont entraînés sur l'aéroport de Chalons-Vatry:
RépondreSupprimerhttps://defencebelgium.com/2024/05/27/le-special-operations-regiment-a-tenu-son-traditionnel-exercice-devacuation-de-civils-avec-un-accent-europeen/
Dans deux ans, on s'entraînera ensemble ?