mercredi 8 janvier 2025
Le groupe MBDA s'est emparé de la totalité de Roxel
lundi 9 septembre 2024
MBDA s'apprêterait à acquérir la totalité de Roxel auprès de Safran
Le journal La Tribune révèle ce lundi que l'industriel de l'armement MBDA serait en négociation depuis plus d'un an pour racheter l'autre moitié des parts de la société spécialiste de la propulsion des missiles, Roxel.
mercredi 19 juin 2024
#Eurosatory2024 - Retour en force des missiliers sur le segment terrestre
Force de frappe hypersonique terrestre ?
Reste la question des porteurs mobiles. Le célèbre M142 HIMARS américain assure sa haute mobilité (le "HIM"de l'acronyme HIMARS) grâce un camion porteur d'origine autrichienne. S'agissant des projets français, nous n'avons vu que des maquettes ou visuels, parfois pour montrer un camion, parfois un blindé chenillé semblable à l'actuel LRU de l'armée de Terre (comme c'est le cas sur le stand MBDA à Eurosatory). A ce stade, aucun choix ne semble avoir été fait, mais des constructeurs comme KNDS et Arquus se sont d'ores et déjà portés candidats depuis plus d'un an.
A Eurosatory, premières maquettes de la proposition MBDA-Safran sur le programme de “Himars français”, aka Frappe longue portée terrestre (FLP-T) pic.twitter.com/FLgQr27QLi
— Vincent Lamigeon (@VincentLamigeon) June 17, 2024
Il existe également la solution de la plateforme fixe, Boeing et Saab proposant par exemple un lanceur GLSDB installé dans un container DRY standard.
Enfin, et pour finir ce tour des industriels français, n'oublions pas la discrète Roxel, qui fournit les systèmes de propulsion d'un impressionnant catalogue des missiles (60% du marché en Europe). Elle, dont le chiffre d'affaires augmente avec la demande, et qui investit fortement ces derniers mois sur la R&T (x3), la modernisation de ses sites en France et en Angleterre, et le recrutement, aura nécessairement un rôle à jouer dans ce futur programme FLP-T.
vendredi 19 avril 2024
Signalement stratégique dans le Golfe de Gascogne
📸 Marine Nationale / DGA
vendredi 12 janvier 2024
L'Etat commande la 5ème tranche de production du Rafale
La Direction générale de l'armement a révélé ce 12 janvier par communiqué qu'elle avait notifié aux entreprises Dassault Aviation, Thales Group, Safran et MBDA la cinquième tranche de production du programme Rafale. Attendue de longue date, cette commande chiffrée à 5 milliards d'euros se traduira dès 2027 par l'arrivée dans l'armée de l'Air et de l'Espace de 42 nouveaux Rafale au standard F4.
Bonne année ! Enfin ! Que ce fut long, n'est ce pas ? La tranche 5 du Rafale, on en parle bien sur ce blog -comme ailleurs- depuis une décennie et trois ou quatre Lois de programmation militaire. Il aura donc fallu attendre janvier 2024, et un peu de retard puisque la signature est intervenue fin décembre 2023, pour que l'armée de l'Air soit enfin assurée de recevoir ses nouveaux appareils (des monoplaces). D'autant plus que cette tranche 5, au dernier standard F4, contribuera massivement à mener l'ADAE vers le "tout Rafale". Nous dirons en effet adieu à la famille Mirage au milieu de la décennie 2030.
Communiqué Dassault Aviation (cliquer pour agrandir):
Il n'y avait guère de doutes sur la révélation imminente de ce marché, puisque le 22 décembre, Nexter avait communiqué sur les 49 canons 30M91 commandés par la DGA.
A noter que sur les 42 Rafale de cette commande de 5 milliards d'euros (LPM 2024-30), 12 viennent combler le trou capacitaire laissé par les appareils de seconde main vendus à la Croatie.
Les appareils seront livrés aux forces aériennes françaises à partir de 2027 et jusqu'à 2032 (EAU, Indonésie et notamment Inde attendront aussi leurs appareils). Le plan de charge de la ligne d'assemblage de Mérignac est assuré pour une grosse décennie. En comptant les appareils de la Marine, cela portera la somme des Rafale commandés par la France pour ses forces armées à 234.
Deux mots enfin qui concernent l'export: l'Indonésie a bien validé début janvier la dernière tranche (18 appareils) de sa commande comprenant 42 Rafale.
Du côté de l'Arabie Saoudite, l'Allemagne débloque l'export -britannique- de l'Eurofighter Typhoon, qui reprend donc la tête sur ce marché équivalent à une cinquantaine de chasseurs. Pour rappel, en réaction à ce blocage allemand, Ryad s'était tourné vers la France en 2023 comme solution "de repli". Nul doute que ce coup de pression aura fait son effet, même s'il faut certainement voir plus loin que cela, et se féliciter que l'Allemagne, enfin, ose faire sauter certains verrous. Un dénouement qui devrait donc nuire au Rafale (nous épargnant peut-être aussi d'atterrir sur un marché source de… déficit d'image) mais qui fait les affaires de la coopération européenne à long terme, sur SCAF par exemple.
Communiqué de presse du Ministère des Armées (cliquer sur l'image pour agrandir):
vendredi 25 mars 2022
Tir d'un missile nucléaire ASMP-A rénové à Cazaux
Après celui de décembre 2020, un Rafale a procédé pour la deuxième fois au test d'un missile ASMP-A Rénové sur la côte Atlantique. Un succès qui renforce la posture de dissuasion nucléaire française, dans un contexte international ultra sensible.
Il y aurait beaucoup de choses à dire sur l'actualité de cette fin de semaine, que ce soit sur le conflit en Ukraine, les réunions OTAN/UE/CE, ou les accords industriels puisqu'Airbus a d'une part choisi le motoriste Avio associé à General Electrics pour son Eurodrone, et d'autre part s'est allié à Boeing sur le marché allemand des hélicoptères lourds, ouvrant la voix à une européanisation du CH-47 Chinook (on risque d'en reparler).
Sur le blog (2007): Un Rafale Marine réalise un tir de missile stratégique ASMP-A
Lire aussi (2019): Frappe nucléaire dans les Landes
vendredi 4 mars 2022
Le Tigre au standard Mk3 pour 2029
La France et l'Espagne lancent avec Airbus Helicopters le programme d'hélicoptère de combat Tigre MkIII, pour 4 milliards d'euros. L'Allemagne devrait suivre dans le courant de cette année. La France possède 67 Tigre.
Ci-dessus: un Tigre du 4ème Régiment d'hélicoptères des forces spéciales.
vendredi 18 février 2022
Une semaine charnière
Mali
Lire sur le blog: Une rentrée tête basse
Mais changeons de domaine, pour aborder le spatial. J'attendais, comme bien d'autres, beaucoup du discours d'Emmanuel Macron au CNES mercredi. Mais les annonces à Toulouse n'ont finalement fait que reporter à l'automne toute discussion sur l'avenir du vol habité européen. Le Président a tout de même posé quelques bases de réflexions pour les prochaines échéances (robotique spatiale, station orbitale européenne pour l'après ISS...).
En matière militaire, on reste dans le cadre de la stratégie spatiale de défense 2019, avec d'ailleurs, l'annonce par l'armée de l'Air et de l'Espace de l'exercice AsterX 2022 pour le mois de mars. Il s'agit de la seconde édition de cet exercice du Commandement de l'Espace, qui est donc annuel.
Au final, l'Europe a avancé cette semaine, concrétisant sa volonté de mettre un place une constellation "souveraine" pour l'internet par satellite. Une offre de connexion qu'elle entend partager avec l'hémisphère sud, et notamment l'Afrique.
BITD
Un point armement avec la validation par le Parlement grec de la commande des frégates Belharra auprès de Naval Group, mais aussi de 6 Rafale supplémentaires, comme annoncé en septembre dernier (total de Rafale donc porté à 24: 12 neufs, 12 de seconde main).
On termine enfin avec une nouvelle qu'on n'attendait plus ! Elle est pourtant importantissime: il s'agit de la remise en marche des accords franco-britanniques de Lancaster House, ce qui se traduit concrètement par une avancée dans les travaux communs chez MBDA.
Le Délégué général pour l’armement Joël Barre, le directeur 🇬🇧 @DefenceES & le PDG @byMBDA, ont lancé les travaux de préparation du futur missile antinavire et futur missile de croisière (FMAN-FMC) après signature d’un accord étatique et notification de contrats #NotreDéfense pic.twitter.com/Xbs1j6OO3u
— Direction générale de l'armement (@DGA) February 17, 2022
lundi 14 février 2022
Le Rafale, miroir de la stratégie française
Les ventes à l'export du Rafale viennent avec le dernier contrat indonésien, annoncé le 10 février, de quasiment égaler celles du précédent chasseur de Dassault Aviation, le Mirage 2000. Elles le dépasseront assurément dans les mois qui viennent. Avec le Rafale, la France dispose aujourd'hui d'un formidable outil stratégique, au service de sa géopolitique.
Ci-dessus: un Rafale de l'armée de l'Air et de l'Espace à Hawaï, en 2021 - AdAE
Quasiment pas un mot (ou si peu) dans les JT du soir, jeudi 10 février, sur la vente annoncée d'avions de combat Rafale en Indonésie. Presque comme si cela était devenu si normal, banal, que ça ne méritait plus les gros titres.
A partir de là, on va soudain cesser de compter fébrilement les mois d'activité restants sur la chaîne d'assemblage de Mérignac, pour désormais évoquer des plans de doublement, voire triplement de la production. Pour rappel, Dassault sortait 11 avions par an avant les commandes export. Et essentiellement pour les forces françaises. Aujourd'hui avec un carnet de commande rempli pour une bonne décennie -alors que la France doit elle-même encore s'en procurer dans les années qui viennent- c'est plutôt de conflit social touchant à la hausse des salaires dont on se préoccupe chez l'avionneur. Pas vraiment un mauvais signe.
Après une année 2021 exceptionnelle qui a vu s'enchainer des commandes grecque, croate, égyptienne (une nouvelle fois), émiratie (contrat géant de 80 appareils), puis donc indonésienne en ce début 2022, le Rafale peut revendiquer son titre de fleuron de l'industrie nationale. D'autant plus que chacun de ces contrats s'inscrit dans un cadre stratégique absolument favorable aux intérêts français.
Le "combat proven" ne fait pas tout
Il est de bon ton de rappeler deux choses. Premièrement, on peut considérer que dans le secteur stratégique des ventes d'armes, quelques grands domaines portent en eux un enjeu tant militaire que diplomatique. On pourrait les résumer à la sous-marinade, aux navires de premier rang, et donc, à l'aviation de combat. Ajoutons y également les systèmes de défense anti-aérien ou anti-missile, voire les satellites militaires. Sur tous ces segments, peu de pays rivalisent. Et la France, puissance auto-revendiquée comme "moyenne", en fait partie. Sur chacun. Des challengers comme Israël, les pays du Golfe, ou même la Turquie choisissent eux des stratégies différentes, plus ciblées (les blindés, les drones, les équipements…), mais la France reste en pointe tout en haut du spectre.
Deuxièmement, il y a cette nécessité bien française - car elle découle directement du premier point - d'exporter les fruits de sa BITD. En effet, le modèle industriel de défense qu'a choisi notre pays repose sur l'indépendance et l'exhaustivité de son catalogue. Or, pour financer et entretenir un tel modèle, et contrairement aux Etats-Unis, la commande nationale ne suffit pas, loin de là. Pire, cette dernière est directement impactée en cas d'échec(s) à l'export, puisque d'économie d'échelle il n'y a point.
Enfin, le contexte. Il faut peut-être bien considérer que nous bénéficions d'une fenêtre historique sur le marché. Les concurrents du Rafale sont dans l'ensemble sur le déclin, tandis que des évolutions technologiques de l'avion français sont déjà planifiées pour deux décennies. Un message que perçoivent assurément les potentiels clients. Le seul vrai duel semble bel et bien se jouer contre le F-35, avion dit de "5ème génération".
Des marchés clés pour la stratégie globale de la France
Justement, la question du F-35 nous amène au cœur du sujet. Puisque la France a besoin de placer ses matériels, elle se doit de jouer la carte de l'indépendance stratégique - à moins que l'on préfère employer le terme autonomie - quand bien même cela l'opposerait à ses alliés. Mais comme nous l'avons tous découvert ou redécouvert avec l'affaire AUKUS en zone indopacifique, être allié n'est pas un gage total de confiance.
Eh bien, au moment de faire le bilan, en 2022, avec 7 clients export, nous pouvons affirmer que la "Team Rafale" s'en tire avec les honneurs. L'Egypte est la maitresse du canal de Suez, Qatar et EAU forment un très étonnant duo d'utilisateurs dans le Golfe, et surtout, l'Inde et maintenant l'Indonésie , acteurs régionaux absolument majeurs, revitalisent totalement l'axe indopacifique tracé par Paris. D'autant plus qu'un coup énorme reste à réaliser: placer le Rafale dans l'aéronavale indienne. Largement de quoi effacer le revers australien.
Autres beaux succès, la Grèce et la Croatie l'an passé. Ces victoires sont moins flamboyantes (une partie ou la totalité des avions sont de seconde main) mais elles ont l'immense mérite, d'une part d'enfin placer l'avion en Europe et dans l'OTAN, et d'autre part de permettre l'établissement de liens privilégiés en Méditerranée, où la France a connu quelques frictions récemment.
L'enjeu européen
Malgré cela, le paradoxe, c'est bien sûr l'Europe. On ne versera point de larmes concernant l'échec du Rafale en Finlande, même si à titre personnel, je reste étonné qu'un pays neutre - puisqu'on aime à parler du sens du mot "finlandisation" ces derniers jours - comme la Finlande s'engage sur le choix quasiment otanien qu'est celui du F-35. Mais Helsinki représentait pour la France comme pour Dassault Aviation un marché difficile. Un peu à la manière du Canada où Dassault a préféré ne pas jouer les lièvres en 2018.
Derrière la success story du Rafale, il y a quelques 7 000 personnes qui y contribuent en France, dans 400 entreprises. Elles évoluent chez Dassault Aviation, Thales, Safran ou MBDA, mais aussi chez une multitude d'ETI et surtout PME sous-traitantes. Mais le Rafale c'est aussi désormais toute une génération d'aviateurs, bientôt dans 8 pays, et probablement plus encore.
Tous contribuent de différente manière au déploiement de la stratégie nationale, et à sa garantie.
Le plus vertigineux dans l'histoire, est qu'il reste probablement plus de 40 ans de service opérationnel à l'appareil. Quand il aura dépassé le Mirage 2000 (un peu plus de 600 produits), le Rafale (450 commandes environ à ce jour) aura peut-être bien le temps d'aller chercher un autre record de production: celui du Mirage III (870).
C'était d'ailleurs le rêve non-dissimulé de ses concepteurs.
*système de combat aérien futur.
mercredi 29 septembre 2021
Pari méditerranéen réussi pour la France
Illustrations: vues d'artiste des frégates Belharra - Naval Group
Ce partenariat méditerranéen (qui évite bien de citer le Turquie) vient de surcroît renforcer la défense européenne, sur le plan stratégique comme industriel, au moment même où le flou règne sur l'avenir du gouvernement allemand, dont les décisions seront - dans un sens ou dans l'autre - structurantes.

mercredi 5 mai 2021
30 Rafale supplémentaires pour l'Egypte (officiel)
mercredi 17 mars 2021
Mise en service opérationnelle du Rafale F3-R. Le F4 pour 2022
Lire sur le blog: Le missile METEOR est en service dans l'armée de l'Air
vendredi 5 mars 2021
Le missile METEOR est en service dans l'armée de l'Air
lundi 25 janvier 2021
La Grèce s'offre 18 chasseurs Rafale pour 2,5 milliards d'euros
Signature à #Athènes 🇬🇷du contrat de vente de 18 #Rafale à la Grèce entre @HellenicGDDIA - @Hellenic_MOD et les entreprises françaises 🇫🇷 @Dassault_OnAir @byMBDA @SAFRAN @thalesgroup @Armees_Gouv pic.twitter.com/7ZPHvmiWud
— La France en Grèce (@FranceenGrece) January 25, 2021
Pour piloter les avions français - Ανταλλαγή δώρων για καλές πτήσεις! @florence_parly & @npanagioto pic.twitter.com/sVzkESsevG
— La France en Grèce (@FranceenGrece) January 25, 2021
lundi 16 novembre 2020
La FREMM Bretagne frappe avec succès depuis le large
mercredi 21 octobre 2020
Missile de croisière, futur porte-avions, nouvelles frégates de surveillance...
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Les Patrouilleurs Outre-Mer, autre programme de modernisation, arriveront dès 2022 |
Le Suffren vient de réussir un tir d’essai de missile de croisière naval (MdCN). Une véritable rupture stratégique. Fière de nos marins, de la DGA et de notre industrie.
— Florence Parly (@florence_parly) October 20, 2020
lundi 14 septembre 2020
En Grèce, premier succès historique pour le Rafale en Europe
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Certains artistes se sont déjà amusés à imaginer une livrée grecque pour le Rafale |