Études en cours entre Turgis & Gaillard et EOS Technologie pour l'emport de 2 à 4 munitions télèoperées Veloce sous le drone Aarok : drone mère qui apporte de l'allonge aux drones filles, station relais coms, diversification des charges emportées...
— FdeStV (@Marsattaqueblog) June 11, 2024
A suivre sur Mars Attaque pic.twitter.com/Nt6jNM3cvY
vendredi 14 juin 2024
Eos Technologie: des drones et munitions rodeuses qui vont plus vite, et plus loin
vendredi 29 mars 2024
Les yeux de l'Europe sur Eurenco Bergerac
Après la visite annulée du 8 mars dernier, le ministre des Armées Sébastien Lecornu s'est finalement rendu sur les installations d'Eurenco Bergerac ce mardi 26 mars, où il a décoré des employés de l'entreprise. Pas ou peu connu il y encore quelques mois, Eurenco est aujourd'hui devenu l'un des fers de lance de la production française de munitions d'artillerie.
Images publiées par le compte X/Twitter du ministre des Armées, le 26 mars 2024.
lundi 14 novembre 2022
Les Tribunes de la presse 2022 du 23 au 26 novembre à Bordeaux
mercredi 25 mai 2022
lundi 9 mai 2022
L'armée française prête à sauter le pas des munitions rodeuses
- LARINAE porte sur la recherche d’un système bas coût de neutralisation et à « longue élongation », soit au-delà de 50km à partir de son point de mise en œuvre. La cible peut être blindée;
- COLIBRI porte sur la recherche d’un système bas coût de neutralisation de cibles, dans la zone de contact, soit au-delà de 5km à partir de son point de mise en œuvre.
vendredi 22 avril 2022
De l'artillerie Caesar pour l'Ukraine !
Evolution dans le dossier du soutien à l'Ukraine. Emmanuel Macron a confié au journal Ouest France que la France livrait (ou livrera) des canons Caesar. Il y a ici une véritable montée en gamme.
Ci-dessus: une batterie Caesar du 11e RAMa en Irak - ©ECPADLire sur le blog : La France est elle armée pour armer l'Ukraine ?
Aussi sur le blog: De nouveaux canons CAESAR pour l'armée de Terre
vendredi 15 avril 2022
mercredi 13 avril 2022
La France est elle armée pour armer l'Ukraine ?
La France a distribué des missiles à l'Ukraine, ainsi que de l'équipement individuel, du renseignement ou des prestations de formation militaire. Une participation critiquée pour son manque d'ampleur. Mais peut-elle vraiment faire mieux ?
Ci-dessus: d'antiques canons automoteurs de 155mm AMX AuF1.
Nous avons donc enfin appris, dans un article du journal L'Opinion ce 12 avril, ce que la France avait précisément fourni comme support militaire à l'Ukraine.
Il s'agit :
- de missiles antichar Milan (pas tout récents) et Javelin;
- de missiles anti-aérien Mistral;
- de formation militaire;
- de carburant et d'équipements individuels (tenues);
- d'imagerie satellitaire.
![]() |
En 2014, la France avait livré de nombreux canons de 20mm aux combattants kurdes irakiens - © Bernard Sidler |
A la suite des nouvelles demandes ukrainiennes, j'ai annoncé à mon homologue que la France fournira des capacités militaires additionnelles, en complément des 100 millions d'euros de dons de matériels déjà effectués.
— Florence Parly (@florence_parly) April 13, 2022
vendredi 8 avril 2022
mercredi 16 mars 2022
Florence Parly effectue une dernière visite sur la BA 118
500 millions d’euros ont été investis depuis 2017 sur la base. Équipements, bâtiments, vie quotidienne : la loi de programmation militaire se traduit concrètement en livraisons pour nos forces. pic.twitter.com/4iJpaE4moC— Florence Parly (@florence_parly) March 15, 2022
mercredi 9 mars 2022
La haute intensité : enseignements à J+15
Disclaimer: ne bénéficiant d'aucune légitimité militaire et ne m'autoproclamant pas stratège, je ne me base ici que sur mon expérience et mes connaissances en matière de doctrine et savoir-faire occidentaux afin de déterminer: qu'aurions nous fait ? Aurions pu faire ? Ferions ? Ferons dans un hypothétique futur…
- Terrestre : des pertes russes équivalentes à la moitié de la force blindée française
Mais alors que les grandes opérations de siège n'ont même pas commencé, tout est donc en place pour générer de l'usure chez l'occupant, qui reste au demeurant largement supérieur. Le flou informationnel persiste s'agissant des pertes dans les deux camps, même si les Ukrainiens ont acquis une maitrise impressionnante de la communication en temps de guerre (futur cas d'école ?). Des sites comme Oryx constituent la seule base de référence à ce stade.
Une batterie russe laissée à la merci d'un tir de contre-batterie ukrainien. |
A partir ce premier bilan, on constate qu'un tel niveau d'attrition décimerait l'armée française en quelques semaines, mais réfléchir en terme de masse n'a pas grande valeur selon moi ici, pour deux raisons: premièrement, les opérations majeures de l'Occident ont été menées depuis 1990 dans un esprit libérateur (Irak, Afghanistan, Mali, ou même Libye), avant que la situation sécuritaire ne se détériore durant la phase de "nation building". Aussi, l'armée américaine en Irak ou française au Mali n'a jamais eu affaire à un tel niveau de résistance militaire ou civile. Il s'agit là d'une terrible erreur d'appréciation de la part des Russes, qui d'une certaine façon se sont auto-intoxiqués à l'écoute de leur propre discours. A titre de comparaison, la France n'aurait jamais pu mener une opération éclair comme Serval - modèle du genre - sur un territoire hautement hostile rempli de missiles portatifs.
Deuxièmement, les Occidentaux, Américains compris, cherchent toujours à légitimer politiquement leur intervention par la constitution d'une coalition. De facto, un conflit de haute intensité impliquant la France aurait peu de chances de se dérouler hors de ce cadre. C'est là bien entendu tout l'intérêt d'une alliance à haut degré d'interopérabilité comme l'OTAN.
- Aéro et aéroterrestre: un bilan qui pose problème
De ce que l'on peut confirmer, la Russie a perdu au moins 11 appareils depuis l'entrée dans le conflit. La pire catastrophe ne concerne pas la chasse, mais la destruction d'un transporteur IL-76 avec 150 parachutistes à bord.
Ces pertes sont dramatiques (notamment le samedi 5 mars), et le seraient encore plus si elles continuaient sur ce rythme. Il est néanmoins concevable que l'on soit dans la fourchette comptable inhérente à ce type d'engagement.
Là où le bât blesse, c'est sur l'absence de soutien aérien. Les Russes semblent combiner plusieurs handicaps: manque de munitions guidées et pods de désignation (même les images officielles venant de Russie montrent des appareils munis de bombes lisses et pod roquettes), ce qui implique de voler à basse altitude à portée des missiles Stinger. Surtout, l'absence quasi totale de soutien aérien rapproché montre une absence de coordination interarmées, et probablement pire encore, de confiance mutuelle: les troupes au sol ne comptent pas sur leur aviation, l'aviation ne compte pas sur les troupes au sol pour la destruction des moyens anti-aériens qui la menace.
A titre de comparaison, les troupes occidentales ont réussi - en partie grâce à la qualité de leurs JTAC - en Afghanistan et au Levant à réduire le temps d'intervention du close air support à 10 minutes seulement. Une capacité dont ont d'ailleurs fait les frais les mercenaires de Wagner en février 2018 à Deir Ezzor (à leur grande stupéfaction selon les témoignages).
La problématique est bien entendu la suivante: la France pourrait-elle le faire seule ? Ma réponse pourra surprendre: "oui, et mieux". Mais pas plus de quelques jours, et pas à l'échelle de l'Ukraine. Nous manquons pour cela d'appareils (et de pilotes, la rotation serait épuisante), et surtout de munitions. La puissance aérienne de l'Occident relève à 90% de l'US Air Force.
Sur le volet aérien, le retard russe sur l'OTAN est donc considérable. La Russie semble dans ce conflit moins capable que l'armée de l'Air française ou la Royal Air Force britannique, même prises en dehors d'une coalition.
Concernant les hélicoptères, le bilan est aussi important (au moins 11 pertes en 14 jours), ce qui n'a rien de surprenant dans un environnement saturé de MANPADS. Très présents dans les premiers jours, on les voit beaucoup moins depuis. On les voit surtout désormais évoluer tout seuls.
De nombreux appareils auraient également été détruits au sol. Attention à ne pas connaître un destin à l'afghane.
Les occidentaux sont eux passés maîtres dans l'usage des hélicoptères, mais, depuis le Vietnam, et à quelques moments spécifiques en Irak, cela s'est déroulé dans un ciel totalement dépourvu de menaces. Prenons plutôt l'exemple de la Libye en 2011, où l'ALAT française a mené des raids depuis la mer (PHA de classe Mistral) contre les forces loyalistes pourtant équipées en défense AA. Ces raids ont été menés par nuit noire, ce qui demande une expertise absolument exceptionnelle. Et rare.
Cela semble pourtant être la condition absolue de la survivabilité des hélicoptères sur un théâtre de haute intensité.
- Point maritime
La seul frégate de la marine ukrainienne a été sabordée. |
En conclusion, quels enseignements préliminaires tirer de ces deux semaines de conflit ?
A l'ère industrielle, l'invasion d'un pays représente manifestement un coût faramineux, même pour la Russie, qui a selon toute vraisemblance sous-estimé la tâche. Une nouvelle phase semble débuter tandis qu'une guerre d'usure s'installe. Sous le coup de sanctions économiques sans précédent dans l'Histoire, combien de temps la Russie pourra t-elle tenir face à des Ukrainiens taillés pour causer des micro coupures au quotidien ?
Prédire les prochaines semaines relève toujours de l'exercice dangereux. Il ne faut pas de plus, oublier la part d'irrationnel qui peut encore jouer son rôle. Il paraît que le renseignement français comptait sur la rationalité de Vladimir Poutine pour ne jamais déclencher ce conflit.
Côté français, on peut toujours débattre de qui de la roue ou de la chenille est la plus appropriée dans l'arme blindée (la boue semble toujours gagner à la fin), du nombre de frégates, ou de notre retard en matière de drones. Une chose est certaine, nos sociétés comme nos armées ne sont pas préparées à supporter un tel coût humain et matériel. Il y a peu de chances qu'elles le soient d'avantage dans 10 ans. Mais l'épreuve que traverse l'Europe aujourd'hui nous sert autant d'avertissement que d'apprentissage.
mercredi 2 mars 2022
Vers une flotte de 20 ravitailleurs pour l'armée de l'Air
#Europe | Poursuite du déploiement du bataillon d’alerte en 🇷🇴. Projection de véhicules blindés dont des chars AMX 10 RCR depuis les bases de Miramas et d’Istres. @NATO #SolidaritéStratégique @Armees_Gouv @armeedeterre @Armee_de_lair @FranceRomania @FranceOTAN pic.twitter.com/EymeAGuz0q
— Armée française - Opérations militaires (@EtatMajorFR) March 2, 2022
vendredi 25 février 2022
Réveil stratégique
La guerre fait donc une fois de plus son retour en Europe. Et la sidération a fait son temps. La situation est extrêmement préoccupante et les premières mesures d'ordre militaire sont annoncées par les alliés de l'OTAN. Elles concernent bien entendu la France, actuellement nation-cadre de la Force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation, autrement surnommée VJTF.
En raison de l'évolution très rapide, et surtout très incertaine des combats en Ukraine, il sera difficile de suivre les évènements sur ce blog. Cependant, pour tous ceux que cela intéresse, tout se passe sur Twitter où la communauté défense - francophone ou non - réalise un travail remarquable de recoupement de l'information, minute par minute.
Nous n'allons évoquer ici que les mesures de réassurance OTAN, alliance qui va devoir montrer les muscles comme jamais cela n'a été fait depuis 1990.
D'ici deux semaines donc, la France enverra un sous-groupement de 200 hommes en Estonie (a priori des "troupes de montagne"), qui iront renforcer les Danois et Britanniques. Ces derniers ont d'ailleurs réceptionné aujourd'hui plusieurs de leurs chars Challenger 2.
Pour rappel, la France s'entrainait encore il y a quelques semaines en Estonie dans le cadre de la mission Lynx, avec des moyens lourds comme le Leclerc et des VBCI.
Surtout, en Estonie toujours, 100 hommes supplémentaires viendront constituer un plot chasse, avec 4 Mirage 2000-5.
L'armée de l'Air et de l'Espace déploie en fait déjà des Rafale pour des patrouilles au dessus de la Pologne depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine. Ces appareils opèrent depuis la France.
Roumanie. C'était l'un des grands sujets français de la réassurance, un déploiement assez important prévu cette année en Europe de l'est, en même temps que la pression se desserre en Afrique. Attention cependant à l'Afrique, où plus aucune marge de manœuvre ne doit être laissée à la Russie (même si dans la précipitation, Wagner semble ces dernières heures se dégarnir en Afrique pour se renforcer en Ukraine).
Un GTIA français constitué de 500 hommes de l'armée de Terre va donc se déployer en Roumanie avec des moyens blindés, dans le cadre d'un calendrier largement accéléré qui risque de mettre en exergue nos lacunes en matière de projection. On parle même de 1 000 hommes à terme. Nous ne devrions pas y aller seuls (Italiens ?) puisque tout cela se déroule dans le cadre du bataillon de l'OTAN "Sparhead", dont la France est leader. La France commande en effet depuis le 1er janvier la VJTF, force opérationnelle interarmées à très haut niveau de réactivité.
Concernant l'Ukraine enfin, elle est militairement livrée à elle-même, même si l'OTAN livre encore à l'heure qu'il est des équipements individuels performants. Il faut aussi noter que la France dispose d'une grosse douzaine de membres du GIGN à son ambassade de Kiev. Des hommes qui pourraient jouer un rôle tout à fait décisif s'il fallait protéger ou extraire le président Zelenski. C'est ce qu'ont très judicieusement laissé entendre des officiels français.
Un dernier mot: surprise stratégique ? Non, le discours sur la haute intensité, tout comme celui sur les puissances révisionnistes, ont été rabâchés encore et encore ces dernières années. Ils ont même justifié les hausses en cours du budget de la défense. Il faudra toutefois aller encore plus loin, probablement à un budget autour de 60 milliards d'euros d'ici 10 ans (consensus autour de ce palier), pour un format opérationnel largement réévalué.
Dans l'immédiat, nous, européens, sommes clairement pris de cours, et un nouveau processus s'entame à tous les niveaux, à commencer par les mentalités.
C'est désormais notre grand défi pour la décennie. Un défi existentiel.