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vendredi 19 juillet 2024

Des mortiers embarqués pour les M-RZR des forces spéciales Terre


Les forces spéciales Terre sont en passe d'équiper leurs véhicules M-RZR d'une plateforme pour mortier de 81 ou 120mm embarqué. C'est l'entreprise espagnole NTGS qui fournira son système Alakran, déjà en service en Ukraine. Les mortiers proviendront de chez Thales. 

Ci-dessus: un Polaris M-RZR du COS - © Armée de Terre


Sur la dernière décennie, il s'agit de s'accrocher si l'on veut suivre le dossier des livraisons de véhicules au sein du Commandement des Opérations Spéciales (COS). Je me revois encore en 2015, peu après la naissance de ce blog, écrire sur le lancement du programme VFS (véhicules des forces spéciales), plus tard divisé en PLFS (poids lourds) et VLFS (véhicule léger). Ces deux programmes ont connu des retards considérables, puisque les premiers véhicules ne sont en fait attendus que pour la fin de cette année 2024. La faute peut-être -et selon quelques concernés- à un ménage à trois COS-DGA-Arquus qui n'aura jamais réellement fonctionné.  


Ajoutons que depuis, le portefeuille du COS s'est épaissi -dans tous les sens du terme- avec l'achat chez les forces spéciales Terre, entre autres, sur étagère de 180 fardiers chez UNAC, de 4x4 Technamm VPS2, ou encore de nouveaux quads MV850 chez l'américain Polaris

Or, c'est justement de Polaris que l'on va parler. Après avoir mis à l'essai le petit véhicule (qui se rappelle du SOFINS 2019 et de la mode des buggys ?) M-RZR en 2019 et 2020, le COS avait fait le choix de commander 6, puis 8 exemplaires en versions 2 et 4 places. Et ce serait en fait aujourd'hui une "grosse vingtaine" de ces machines qui seraient en service, principalement au 1er RPIMa de Bayonne.
Le M-RZR est un side by side vehicle (SSV) conçu pour les militaires par la PME française RPM sur la base civile du Polaris-RAZOR. D'une masse de 950 kg, ce 4x4 peut emporter 680 kg de charge utile, et atteindre les 100 km/h. L'armée de Terre insiste sur le fait que son faible gabarit en fait un véhicule discret et autorise une mise en place facile par la voie des airs.

Il est donc désormais question de pouvoir équiper ces véhicules d'un mortier lourd de 81 à 120mm, grâce au système espagnol Alakran de la société NTGS. C'est ce qu'a dévoilé l'Agence pour l'Innovation de Défense (AID) en prévision de présentations de matériels effectuées aux Invalides pour le 14 Juillet à Paris.
Le système Alakran, combat proven puisque déployé par l'Ukraine sur la ligne de front avec des tubes de 120mm, est un porte-mortier robotisé qui permet le tir sans recul.    

Le mortier choisi serait selon les diverses sources le LLR 81 mm de Thales Group

Ici en image à Eurosatory 2024, un système Alakran monté sur un M-RZR 4 places (© NTGS):



Tout comme les fardiers, les petits véhicules tout-terrain semblent avoir démontré leur pertinence sur les théâtres de guerre, comme en Ukraine, où ils permettent régulièrement aux unités de forces spéciales de s'infiltrer avec du matériel anti-char ou anti-aérien.
En ce qui concerne les forces françaises, doter ces 4x4 de matériel lourd comme un mortier nous signale d'une part que les unités se préparent pour des engagements plus intenses, mais aussi d'autre part que ces dernières s'attendent à devoir agir avec encore plus d'autonomie, sans forcément pouvoir bénéficier du soutien sur lequel elle pouvait compter par le passé (en Afrique par exemple, où la France perd ses bases).  

Prochain dossier: celui d'un nouveau 4x4 à "haute mobilité" ? C'est en effet le HUTP (Haulotte Ultralightweight Tactical Platform) du français Haulotte qui est désormais étudié par le COS, l'AID et la DGA. 

Et je mettrai même personnellement une pièce sur un véhicule entièrement couvert et blindé comme le Scarabee chez Arquus. On se rappelle en effet qu'en Irak & Syrie, il avait fallu réquisitionner les quelques blindés Aravis de l'armée de Terre (12 tonnes !) afin de permettre aux FS de mener leurs missions contre Daesh. L'Ukraine n'a fait que confirmer cette tendance, il faut être mobile, mais aussi protégé face à une artillerie omniprésente. Sans parler des drones… 


mercredi 18 janvier 2023

Les forces spéciales Terre prennent leurs marques sur A400M à Bordeaux

Quelques images diffusées par l'armée de l'Air et de l'Espace sur les réseaux sociaux. On y découvre qu'ont été réalisés sur la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac les premiers entraînements des forces spéciales Terre sur transporteur A400M de l'escadron 3/61 « Poitou » (Orléans).

C'était la semaine dernière. C'était avant la neige ! Des membres du 13ème RDP et du 1er RPIMa ont pu prendre leurs marques sur Airbus A400M. Les régiments ont ainsi pu tester le largage de parachutistes, ainsi que de matériels, de jour comme de nuit. 

Pour qui a déjà vu une démo du Commandement des opérations spéciales (dans le temps, sur Transall), on devine également que des posés d'assaut ont dû être réalisés. Les opérateurs ont d'ailleurs pu profiter d'une soute autrement plus spacieuse que celle des vénérables C-160. 

L'A400M a démontré ces derniers mois, en Afrique notamment, qu'il était apte à réaliser plusieurs types de missions tactiques (l'appareil, en tant que principal cargo de l'armée de l'Air, a aussi une vocation stratégique). Avec le retrait des Transall en 2022, puis à moyen terme des C-130 Hercules, il deviendra un des outils principaux des forces spéciales. 







jeudi 1 septembre 2022

Des bombardiers B-52 s'entraînent avec l'armée de l'Air au dessus des Landes


C'est la rentrée. Et quelle rentrée ! L'armée de l'Air et l'OTAN ont communiqué ce jeudi sur la tenue hier, mercredi 31 août, d'un exercice d'appui aérien mené en coopération entre la France et l'US Air Force. Fait rare pour être souligné, l'entrainement à impliqué des bombardiers stratégiques B-52. 

Images: OTAN


La sphère défense s'était émue, hier en milieu de journée, du transit depuis le Royaume-Uni de mythiques bombardiers stratégiques B-52 de l'US Air Force. Les appareils ont en effet survolé Bordeaux vers 12h30 ce 31 août. Il était d'ailleurs parfaitement possible de les "tracker" sur les applications de suivi du trafic aérien.

Nous pouvions par la suite voir les appareils effectuer des cercles au dessus des Landes, pendant plusieurs heures (3 en tout).

Des précisions nous sont donc apportées ce matin, sur Twitter, par les comptes affiliés à la Brigade des Forces Spéciales Air et au NATO Air Command. Nous y apprenons qu'un entraînement a bien été mené hier au dessus du champ de tir de Captieux, dans les Landes.

L'exercice a impliqué les forces spéciales françaises (JTAC du CPA 20, et 1er RPIMA), des Rafale du Régiment de chasse 2/30 "Normandie-Niemen" venus de Mont-de-Marsan, 1 drone MQ-9 Reaper en provenance de Cognac, un ravitailleur KC-135 des Forces Aériennes Stratégiques… et bien entendu les deux B-52 de l'USAF.

L'OTAN précise que l'intégration entre les alliés s'est faite depuis l'Italie.

 

lundi 28 juin 2021

5ème édition du SOFINS, salon des forces spéciales


Le salon des forces spéciales, le SOFINS, se tient cette semaine sur le camp de Souge près de Bordeaux. Décalé en ce début d'été après un report de la date initiale (mars 2021), il marque le grand retour du monde de la défense sur la scène événementielle. On l'aborde donc avec une certaine excitation !


Eurosatory, Euronaval, Farnborough, le Bourget... rares sont les salons qui ont maintenu leur organisation, et ce même alors que l'étreinte de la pandémie se desserre largement.  
L'édition 2021 du SOFINS (Special Operations Forces Innovation Network Seminar) devait se tenir du 23 au 25 mars, mais fort logiquement (nouveau confinement), le salon est finalement décalé à l'été, et se tient du 29 juin au 1er juillet, toujours à Martignas (33) près de Bordeaux, dans l'antre des "Dragons du 13".

D'ampleur bien moindre qu'un Paris Air Show, le SOFINS (autour de 3500 visiteurs essentiellement professionnels) s'adapte donc aux mesures sanitaires, pouvant s'appuyer par exemple sur ses expérimentations et zones de test, en extérieur et groupes réduits.

La partie "salon couvert" est adaptée, se divisant cette année en deux chapiteaux distincts, qui se partageront les thèmes suivants: C2 (command & control), combat terrestre, action à la mer, aéronautique, équipements. 

La situation sanitaire s'éclaircit, la météo aussi 

Le salon est essentiellement dédié à l'innovation et aux petites structures, mais dans ce contexte de reprise, les industriels devraient se faire une belle place. On découvrira notamment chez Airbus la maquette 1:1 du Standard 2 du NH90, autrement dit sa version dédiée aux opérations spéciales, attendue au 4ème RHFS prochainement. 

Derrière un beau panel de PME, il y aura aussi 34 startups (le "SOFLAB" de 2019 en comptait moitié moins), dont les domaines de recherche sont les suivants: intelligence artificielle, data, robotique, équipement de l’opérateur, environnement de l’opérateur.

L'organisateur, le Cercle de l'Arbalète, annonce plus de 250 exposants et plus de 40 délégations étrangères, soit des chiffres quasiment identiques à la dernière édition. Le nombre de délégations étrangères était, ne nous le cachons pas, l'une des inquiétudes majeures pour des exposants dont le chiffre d'affaires dépend en grande partie de l'export, sur un marché de niche. 

La ministre visitera le salon jeudi 1er juillet, et aura l'occasion de découvrir la toujours très attendue démo des unités du COS. 


Nous débrieferons tout ça sur le blog dans les prochains jours !


mercredi 14 avril 2021

Les forces spéciales Terre retrouvent le milieu équatorial


Les forces spéciales Terre se sont entraînées en Côte d'Ivoire, avec un contingent plutôt inédit pour la période. L'occasion de retrouver un climat équatorial, peu pratiqué ces dernières années.

Images: Mathieu Houadec pour la Rep des Pyrénées/ COM CFST - Articles à découvrir ICI & ICI


Quelques médias ont pu suivre un exercice de tir important en Côte d'Ivoire. Ce dernier impliquait notamment trois hélicoptères du 4ème RHFS: un Tigre, une Gazelle (M134), et un Cougar. Ainsi que des opérateurs SAS du 1er RPIMa.

Nous nous étions habitués au même décor: du sable, du sable, encore du sable. Aussi ces images en milieu équatorial donnent un sentiment de... moiteur n'est ce pas ? Milieu africain peu entrevu depuis Sangaris en RCA (2013-2016), parmi les opérations successives d'Afghanistan, Sahel, Libye, Levant... mais milieu qui a largement marqué les OPEX françaises jusqu'au début des années 2000, et la Côte d'Ivoire justement.

Ce déploiement relativement conséquent - dans une période de fort engagement - montre un réel effort de la part du COS. L'entraînement vient précisément répondre aux besoins futurs de projection dans un court préavis.
Il a impliqué 60 personnels en tout. Le 4ème RHFS avec 3 hélicoptères donc, une patrouille SAS de la 3e compagnie du 1er RPIMa, et la compagnie de commandement et de transmissions des forces spéciales. 

Il s'agissait, outre l'action de déploiement rapide (à peine plus de 24h depuis le départ de France des hélicoptères par Antonov), de démontrer la capacité à aller au feu sur cet immense champ de tir de Lomo Nord en RCI.

Retour en France et dans le sud-ouest ces jours-ci, où 3 régiments du CSFT (4e RHFS + 1er RPIMa + 13e RDP) participent au grand exercice Athena. On en reparle.



mercredi 12 juin 2019

Athéna fait son retour à Mont-de-Marsan pour les forces spéciales Air


Le grand exercice annuel des forces spéciales Air revient une nouvelle fois à Mont-de-Marsan. Baptisé Athéna, il concentre de nombreux moyens et unités d'élite ayant pour objectif la préparation opérationnelle. Avec pour nouveauté cette année, l'accueil d'aéronefs américains et espagnols, notamment des CV-22 Osprey de l'Air Force Special Command.

Ci-dessus: Comme en 2018, Athéna devrait nous offrir de forts belles images.


Changement de saison (le dernier exercice Athéna s'était tenu en janvier 2018) ! L’Armée de l’air organise un entraînement majeur de préparation opérationnelle des forces spéciales du 17 au 28 juin 2019, conduit depuis la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan. Cet exercice annuel verra pour la première fois la participation de forces spéciales étrangères, avec la venue de détachements américains de l’Air Force Special Operations Command (CV-22, MC-130J et leurs équipages) et espagnols (C295 et commandos parachutistes).

L’exercice « Athena » est conçu pour préparer de la façon la plus réaliste possible les aviateurs susceptibles de participer à des opérations spéciales dans le courant du deuxième semestre 2019. Sont concernées en premier lieu les forces spéciales de l’Armée de l’air, à savoir les équipages de l’escadron de transport 3/61 « Poitou » et de l’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées » ainsi que les commandos parachutistes de l’air du CPA n°10.
Est concerné également le personnel des modules d’appui aux opérations spéciales (MAOS), tels que les aviateurs du groupement d’appui aux opérations, du centre air de saut en vol, de l’escadre aérienne de commandement et de conduite projetable, ou la Section d’intervention NRBC. Les MAOS proviennent d’unités conventionnelles qui possèdent des savoir-faire particuliers fort utiles aux opérations spéciales.

Le régiment de chasse 2/30 « Normandie-Niemen » et l’escadron drones 1/33 « Belfort » participent à l’exercice, en tant que représentants de deux composantes aériennes indispensables aux opérations spéciales actuelles : l’aviation de chasse et les drones endurants. 
470 aviateurs et de nombreux appareils de l’armée de l’air sont engagés dans cet exercice (Rafale, C160 C3ISTAR, drone Reaper, Caracal, C160 Gabriel, etc.). 

À noter également, la participation de certaines unités des forces spéciales de l’Armée de terre (13e RDP, 1er RPIMa) et de la Marine nationale (commandos marine).

vendredi 5 avril 2019

Succès pour le SOFINS 2019, qui donne déjà rendez-vous pour 2021


Le 4ème édition du SOFINS est terminée. Le salon professionnel consacré aux forces spéciales fut une nouvelle fois l'occasion de réunir la communauté internationale des opérations spéciales près de Bordeaux, afin de partager et surtout découvrir les innovations issues des coopérations entre le COS français et les entreprises. Un événement dont tout le monde ressort gagnant.

Images: Organisation / Albane Photographe


Quelle semaine ! Du 2 au 4 avril, le séminaire professionnel consacré aux forces spéciales, le "SOFINS" (Special Operations Forces Innovation Network Seminar) a tenu toutes ses promesses. Avec 4200 visiteurs accrédités, un peu plus de 250 exposants (maximum autorisé), et une quarantaine de délégations étrangères, le camp de Souge près de Bordeaux, antre des Dragons du 13ème RDP, régiment de forces spéciales réputé pour sa discrétion, a connu une activité peu habituelle !

Pour l'occasion les forces spéciales Terre nous laisse un superbe clip:


Le Cercle de l'Arbalète, initiateur du SOFINS et chargé de l'organisation, a mis les bouchées doubles afin de garantir un maximum d’interactions entre le monde très "intimiste" des opérations spéciales - pas seulement militaires puisque les forces de sécurité sont aussi concernées - et les fabricants de matériels innovants.

L'une des forces du SOFINS, comme on l'a déjà rappelé ici, c'est l'interaction. Et en particulier la possibilité de tester les matériels "dans la nature", une opportunité qui brise l'effet supermarché d'un Eurosatory, ou même "musée" d'un salon public comme celui du Bourget.
Avec un plateau technique et une piste sable, les véhicules étaient à la fête, mais le SOFINS propose aussi un plan d'eau, et divers stands de tir (indoor & outdoor pour la longue distance). Autant dire que les créneaux horaires pour assister et surtout participer aux tests furent très demandés.

Parmi les personnalités, on a pu durant quelques heures croiser la ministre des Armées Florence Parly, présente mardi pour rappeler l'importance du COS dans la stratégie française, mais aussi bien évidemment le Chef d'Etat-Major des Armées venu féliciter ses forces spéciales et se voir présenter quelques matériels innovants... ou encore le très impliqué directeur de l'Agence d'Innovation de Défense Emmanuel Chiva, qui a lui consacré beaucoup de temps cette semaine à arpenter les allées du salon.


Le Vice-Amiral Isnard, Commandant du COS, se montrait particulièrement satisfait lors de la clôture du salon, preuve que ce type d'événement permet de satisfaire les aspirations de tout le monde. Des opérationnels d'abord, des entreprises (la plupart PME françaises, voire TPE) ensuite. Le rendez-vous est déjà pris pour 2021, avec déjà des nouveautés au programme.

De nombreuses choses, dans différents domaines, étaient présentées par les exposants du salon, et votre serviteur ayant eu la chance exceptionnelle de vivre le SOFINS de l'intérieur, ce blog prendra le temps dans les prochaines semaines de revenir en détails sur quelques innovations particulièrement intéressantes pour l'avenir.


Ci-dessous quelques images de la toujours spectaculaire démonstration du COS mélangeant infiltrations de chuteurs opérationnels, posé d'assaut avec un Transall Gabriel, assaut héliporté avec Cougar, Gazelle et Tigre du 4ème RHFS, extraction par nacelle sous un Caracal du Pyrénées, et même simulation d'une frappe par un Rafale de la 30ème escadre... mais nous en reparlerons ! - Photos Albane Photographe.









mercredi 12 décembre 2018

SOFINS, séminaire de l'innovation pour les forces spéciales, revient en 2019


En Nouvelle-Aquitaine, le premier grand rendez-vous de l'année 2019 (car le printemps est chargé !) sera d'envergure stratégique, et nationale. C'est en effet le salon SOFINS qui revient sur le camp de Souge à Martignas-sur-Jalle près de Bordeaux, pour sa 4ème édition. Ce séminaire initié par l'idée de mettre en relations les innovateurs avec les opérationnels est devenu un rendez incontournable dans ce milieu d'élite.


La 4ème édition du salon SOFINS se tiendra du 2 au 4 avril 2019 sur le camp de Souge (33) en Gironde.

Unique en Europe, ce séminaire est le rendez-vous de l’industrie et des Forces Spéciales. La mission du Cercle de l’Arbalète est de promouvoir le rayonnement des Opérations Spéciales grâce à l’esprit d’innovation des TPE, PME et grands groupes industriels. Ce séminaire est l’aboutissement des travaux entrepris tout au long de l’année par les membres du Cercle au travers de rencontres et d’ateliers thématiques R&D.

Sur le camp de Souge, rencontres, ateliers R&D, tests dynamiques de matériels d’équipements en conditions réelles et proches des conditions d’opérations permettent aux Forces Spéciales de tester de nouvelles technologies proposées par le monde de l’industrie afin de répondre aux besoins des Opérations Spéciales.

Le Sofins est le lieu de réflexion sur les défis techniques de demain. L’Arbalete Lab est un espace réservé aux Starts-ups sélectionnés par le Cercle de l’Arbalète, pour présenter leurs innovations aux Forces Spéciales.

« Le succès des 3 dernières éditions du SOFINS montre à quel point l’évolution des menaces nécessite la recherche de nouvelles solutions technologiques pour répondre aux problématiques que rencontrent les forces spéciales sur le terrain. Nous comptons sur vous et sur votre présence pour démontrer à la communauté internationale des forces spéciales la pertinence des solutions de l’industrie française. Soyons à la hauteur de l’audace des forces spéciales !» 
Benoit de Saint Sernin, Président du Cercle de l’Arbalète 
«Il est intéressant de constater que le partenariat civil militaire permet d’atteindre un même objectif : être fort et remporter la victoire militaire. Ce partenariat est important car face à nous il y a un ennemi qui sait s’adapter. Il existe beaucoup de technologies duales qui peuvent se trouver sur le marché public et dont il faut se préserver. Je suis content que le Cercle de l’Arbalète joue le rôle d’éclaireur : aller nous rechercher et nous trouver la bonne réponse à nos besoins ». 
Amiral Laurent Isnard, Commandant du COS 



BONUS: des images du 1er RPIMa en tenues NRBC

mardi 10 avril 2018

Le Missile Moyenne Portée (MMP) arrive dans les forces spéciales Terre


Les nouveaux Missiles Moyenne Portée (MMP), produits par l'industriel MBDA, sont déployés dans les forces terrestres depuis la fin d'année 2017. Janes.com nous apprend maintenant que les premiers exemplaires seront déployés en opérations extérieures cet été. Les forces spéciales terre seront équipées. 

Illustration: MBDA


Le major Jean-Luc Dietler, de la Section technique de l’armée de Terre (STAT), annonce dans un article du site Janes.com (également repris en français ICI) que le MMP sera normalement déployé entre juin et septembre au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane.

Quatre unités "conventionnelles" (quoique) de l'Armée de Terre en seront dotées, à savoir le 2ème Régiment Étranger d’Infanterie (REI), le 2ème Régiment Étranger de Parachutistes (REP), le 1er Régiment de Hussards Parachutistes (RHP) et le 3ème Régiment de Hussards. 

Aussi, on apprend qu’un régiment des forces spéciales sera également concerné. Par déduction, deux régiments sont susceptibles d'être déployés avec des MMP, tous les deux basés en Aquitaine, le commandement des forces spéciales terre y étant concentré géographiquement. Il s'agit du 1er RPIMa et du 13e RDP. On penchera pour le premier, même si encore une fois, rien n'a été précisé. 

Le programme MMP a été lancé en 2011 avec comme maître d'oeuvre MBDA. Ce missile de type "tir et oubli" comme le célèbre Javelin américain (dont on se rappellera l'emploi par les français en Afghanistan, et surtout contre Daesh en Irak) doit remplacer les missiles français Milan et Eryx. Ce nouveau système devrait grandement améliorer l'efficacité des troupes françaises grâce à sa portée, sa précision, ou encore sa légèreté. 

1950 exemplaires sont attendus dans l'Armée de Terre d'ici 2025, selon la loi de programmation militaire. En plus des fantassins, le missile équipera également, le futur blindé Jaguar, et très probablement les drones tactiques Patroller.



vendredi 15 décembre 2017

Les forces spéciales de la Task Force Sabre se dévoilent au Sahel


C'est assez rare pour le souligner, le Commandement des Opérations spéciales a ouvert pour la première fois la bulle de ses missions au Sahel à la presse publique. Ce sont France 24 et RFI qui ont pu assister à un entraînement au Burkina, ainsi qu'à un déploiement au Mali.

Alors qu'Emmanuel Macron recevait ce mercredi à Paris les membres du G5 Sahel (les pays de la zone concernée par la lutte anti-terroriste), et que l'Italie annonçait un "pivot" avec redéploiement de ses forces de l'Irak vers la zone Barkhane, au Niger plus précisément, voilà que le COS communique sur ses missions dans la BSS.

Sans trop révéler le contenu des courts reportages ci-dessous, que je vous invite donc à regarder/écouter, on y découvre une bonne partie des moyens des forces spéciales françaises dans cette région: avions de reconnaissance "banalisés", hélicoptères Caracal (air), Gazelle et Cougar (terre), PATSAS... 

Contrairement à Barkhane, nous sommes ici dans le cadre pur et simple de la traque anti-terroriste, qui débute systématiquement par du renseignement. La TF Sabre, sur 4 ans, c'est 15 HVT (cible de haute valeur) neutralisées. 
Et le Vice-amiral Laurent Isnard, commandant du COS, de rappeler que comme pour toute opération militaire, le "droit de la guerre" est appliqué.






mardi 7 novembre 2017

[Replay] Trois documentaires pour revivre de grandes opérations spéciales


A voir ou revoir, la série de documentaires exceptionnels "Opérations spéciales", retraçant avec précision trois opérations spéciales menées ces dernières années par le COS (Commandement des Opérations Spéciales). L'occasion de découvrir le témoignage des décideurs et acteurs. Des instants et des paroles rares, ponctués par des images réelles inédites.

"Opérations Spéciales",  série produite par Mémento (3x70'), était diffusé sur Planète+.

  • Opération HK35 - Afghanistan - 17 décembre 2010 : le premier épisode de la série vous emmène à Nijrab dans la province de Kapissa en Afghanistan, où s’est déroulée le 17 décembre 2010 l'opération HK35. Le commando Trepel de la Marine (mais pas seulement) y a mené une opération de très haute intensité, qui passera de l'extraction d'un "facilitateur", à la neutralisation de deux chefs talibans de premier ordre. En infériorité numérique, la bataille durera 7 heures et coûtera la vie d'un homme côté français, second maître Jonathan Lefort. Les témoignages sont ici exceptionnels.


  • Opération Carré d'as - Golfe d’Aden - Septembre 2008 : le second épisode vous emmène dans le Golfe d'Aden en 2008, lorsque la zone était en proie à la piraterie maritime d'origine somalienne. Un couple de retraités français convoyant un voilier vers l’Europe est pris en otages, et c'est au Commando Hubert de la Marine Nationale d'être projeté dans l'océan indien sur la frégate furtive Le Courbet. Au delà de la ligne d’horizon, pour ne jamais être repérés, et pendant plusieurs jours, va se dérouler en pleine mer un jeu du chat et de la souris qui se conclura par un assaut nocturne en pleine tempête.


  • Opération Licorne : Cocody - Côte d’Ivoire - 6 avril 2011 : rendez-vous enfin à Abidjan, Côte d’Ivoire, début 2011. Le pays est alors en crise et pendant plusieurs jours, les ressortissants étrangers, menacés, sont évacués par les soldats des Forces Spéciales de l’Armée de terre. Quelques jours après la fin des évacuations, l’ambassade du Japon est envahie par des miliciens qui tuent plusieurs employés et séquestrent l’ambassadeur, enfermé dans la panic room du bâtiment. Moins de trois heures après le début des évènements, les plus hautes autorités japonaises autorisent la France à intervenir. Les hommes du 1er RPIMa et du 4ème RHFS, épaulés par les pilotes du 1er RHC vont alors mener une opération d’une audace extraordinaire et libérer l’Ambassadeur du Japon. 48 heures après, c'est le chargé d’Affaires de l’Ambassade de Grande-Bretagne qu'il faudra sauver. Vous découvrirez ici que ces opérations héliportées en zone urbaine auraient pu se terminer de façon catastrophique sans la maîtrise des pilotes français. Cela tient parfois du miracle...



vendredi 15 septembre 2017

Les forces spéciales, modèle pour l'innovation de défense


Le dernier Journal de la Défense s'attarde sur la formidable capacité d'innovation des régiments de forces spéciales. A l'honneur ici, le 13ème RDP, le 1er RPIMa, et le 4ème RHFS (additionnés, voilà la force de frappe du CFST, le commandement des forces spéciales terre).

Vous y découvrirez notamment l'atelier d'innovation du "13", ou encore des équipements pour hélicoptère Gazelle, comme un désignateur laser infra-rouge, ou le fameux bras stabilisateur de tir pour les snipers embarqués.
Enfin, un petit tour par le dernier salon SOFINS (mars 2017 près de Bordeaux), lieu de rencontre de prédilection entre les régiments de forces spéciales et les PME/start up innovantes.

Evidemment, et même si les cycles d'innovation sont de plus en plus courts, la défense reste un monde de temps longs, de programmes planifiés sur des décennies. L'avantage de petites unités comme c'est le cas chez les FS, c'est, vous l'aurez compris, de pouvoir (et c'est surtout encouragé par les institutions) évoluer, grâce à l'innovation donc, avec les nouvelles contraintes opérationnelle. 

Bon visionnage !


Journal de la défense du 11 septembre 2017, présentation:

Au Sahel ou au Proche Orient, face à un ennemi toujours plus insaisissable et doté de capacités de plus en plus sophistiquées, les forces spéciales françaises doivent s’adapter et innover constamment.
Grâce à des pôles d’expertise adaptés à la recherche et au développement de nouveaux matériels, elles gardent toujours une longueur d’avance.
Dans ce reportage, vous découvrirez, pour la première fois, le travail de ces hommes discrets et créatifs au sein de deux unités emblématiques : le 13e régiment de dragons parachutistes et le 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales qui nous ont exceptionnellement ouvert leur porte.



mercredi 28 juin 2017

Le Commandement des Opérations Spéciales a 25 ans

Forces spéciales françaises pendant la Guerre du Golfe en 1991

Le Commandement des Opérations Spéciales (COS) fêtait mardi 27 juin dans la cour d'honneur des Invalides à Paris les 25 ans de sa création. Entièrement refondées en 1992, les forces spéciales françaises sont aujourd'hui en pointe de l'engagement militaire du pays sur tous les théâtres.

Retour en 1991: une coalition internationale impressionnante se réunit derrière les USA afin de libérer le Koweït, envahi durant l'été 1990 par l'armée irakienne de Saddam Hussein. La France, à travers l'opération Daguet, envoie dans le Golfe un contingent assez important qui montrera toutes les limites de son format stratégique. Les forces spéciales notamment (1er RPIMa, 13e RDP), apparaissent disposer de moyens tout à fait sous-dimensionnés. 

Selon le colonel Rosier, qui commandait alors le 1er RPIMa de Bayonne, et pendant l'opération Daguet le 1er groupement commando parachutiste (1° GCP), un groupement de 120 hommes formé autour d'un noyau dur du 1er RPIMa complété de 6 équipes CRAP (1er RHP, 2e REP, 3e et 6e RPIMa, 35e RAP), « l'expérience a prouvé que les moyens n'étaient pas à la hauteur de l'intention, en termes de capacité, d'autonomie et d'homogénéité ; le groupement engagé dans le Golfe n'a pu remplir que des missions de circonstance... »
Face à la démonstration américaine, la France réalise l'étendue de son retard en matière d'action spéciale et de renseignement (y compris satellitaire).

La création du COS en 1992 en est une conséquence directe. Dès la fin du conflit, le grand chantier des forces spéciales françaises est lancé.
Le COS, ou commandement des opérations spéciales, est ainsi créé par l'arrêté du 24 juin 1992, qui précise ses missions: « planifier, coordonner et conduire les actions menées par les unités spécialement organisées, entraînées et équipées pour atteindre des objectifs militaires ou paramilitaires définis par le chef d'État-Major des armées. »

Bâti sur le modèle américain interarmées de l'USSOCOM, il n'a cessé de grandir et d'être choyé depuis, au fil de l'évolution des opérations contemporaines, dont l'Afghanistan a été un tournant à partir de 2001.
La France peut aujourd'hui se targuer d'être l'une des seules nations a disposer d'un tel outil de forces spéciales, probablement même le plus performant au monde après les USA (on n'oubliera pas de citer dans ce club les russes et surtout les britanniques). 

Le COS dans la BSS en 2017.

Ce 27 juin aux Invalides, le COS célébrait donc son quart de siècle. Jean-Marc Tanguy vous propose d'ailleurs sur son blog Le Mamouth un résumé des cérémonies qui ont vu de nombreux opérateurs être décorés.



Des Balkans à l'Afrique, en passant par l'action de l'Etat en mer où bien sûr aujourd'hui le Levant (Irak, Syrie), le COS est de tous les combats. En première ligne. Officiellement, ce sont plus de 25 grandes opérations qui ont été menées depuis 1992, dans presque autant de pays. Officieusement, on devine que ce nombre est autrement plus important.
Ses moyens en hommes et matériels sont en voie de renforcement, cela vous le savez si vous lisez régulièrement ce blog. Il devrait approcher à court terme les 4000 hommes.



Le COS attend des drones, des C-130 ravitailleurs (pour les hélicoptères Caracal), de nouveaux véhicules VLFS et PLFS, de nouvelles embarcations, des M134 sur ses vénérables Gazelle, etc... la liste est longue.
Dans ce cadre, des initiatives originales sont prises en France, comme c'est le cas avec le salon professionnel SOFINS, qui permet tous les deux ans à Bordeaux de rassembler la communauté des forces spéciales autour d'innovations dont les applications serviront au plus vite en mission.

Pour approfondir, je conseille la lecture du hors-série N°53 de la revue DSI, paru en avril dernier, qui revient notamment sur l'évolution du COS et son fonctionnement aujourd'hui.