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vendredi 7 février 2020

Le H-160 entame sa militarisation


La Direction générale de l’armement (DGA) a notifié le 30 décembre 2019 à Airbus Helicopters et Safran Helicopter Engines, le marché de pré-développement de la militarisation de l’hélicoptère H160.
Pour assurer la continuité des missions de la Marine nationale entre le retrait de service des Alouette III et l’arrivée des Guépard, le ministère des Armées vient de commander une flotte intérimaire d’hélicoptères composée de 12 Dauphin et de 4 H160.

Sources: MINARM


Avec un mois de décalage, le ministère des Armées communique sur le lancement des premiers développements militaires de l'hélicoptère H-160 d'Airbus. Le H-160 est en effet destiné à devenir dans les armées le "Guépard". Le programme "HIL", pour hélicoptère interarmées léger, doit voir arriver les premiers appareils dans les forces en 2026.

Ce marché notifié à Airbus Helicopters et Safran Helicopter Engines (ex-Turbomeca qui produit à Pau les moteurs Arrano du H-160) concerne notamment l’adaptation des instruments de bord, des capteurs et de la cabine pour permettre la réalisation de missions militaires, y compris à partir de bateaux de la Marine Nationale (soit donc militarisation de l’avionique, intégration de capteurs, aménagement de la cabine et navalisation).


Le ministère annonce également qu'en liaison avec l’état-major des armées, la DGA poursuit la définition des performances et des caractéristiques attendues du Guépard et de son système de soutien. Le lancement en réalisation du programme est prévu en 2021. 
En parallèle, les acteurs du programme travaillent ensemble sur les perspectives de maintenance en condition opérationnelle de l'appareil. L’existence d’une flotte d’hélicoptères unique pour les trois armées doit effectivement permettre une organisation du soutien plus performante et optimisée.

Le Guépard équipera les trois armées et remplacera les Gazelle de l’Armée de Terre, les Alouette III, Dauphin et Panther de la Marine Nationale, et les Fennec de l’Armée de l’Air. Il lui reviendra donc d'assurer l'ensemble des missions aujourd'hui confiées à ces flottes.


De plus, afin de faire la transition entre sa très ancienne flotte (Alouette III !) et la future, la Marine Nationale va acquérir une flotte intérimaire d’hélicoptères.

La Direction de la maintenance aéronautique (DMAé) a ainsi commandé le 31 décembre 2019, la location et le soutien de 12 Dauphin au groupement formé par Heli-Union et DCI; après modification des hélicoptères pour leur permettre d’opérer à partir de navires de la Marine nationale, ils entreront en service dès la fin de l’année pour une durée de dix ans.

La DGA a elle notifié le 31 janvier 2020 un marché pour quatre H-160 neufs en location-vente auprès du groupement formé par Airbus Helicopters, Babcock et Safran Helicopters Engines. Utilisés pour des missions de recherche et sauvetage en Atlantique et en Manche, ils seront opérationnels dès 2022 pour une période de 10 ans. Le soutien sera assuré par les industriels avec un engagement de disponibilité élevé. Cette flotte de H160 permettra ainsi d’acquérir, au profit du Guépard, un retour d’expérience en utilisation des hélicoptères et de leur soutien.


mercredi 10 avril 2019

Helidax passe sous le giron complet de DCI


On apprend chez Air&Cosmos que le groupe DCI a exercé son droit de préemption statutaire sur la société Helidax, en devenant le seul actionnaire. Il s'agit d'une conséquence directe... du Brexit.

Le Brexit - dur ? - approchant tant bien que mal, Babcock UK, leader mondial de services d’urgence par hélicoptère et de maintenance d’aéronefs, a tenté de transférer ses actions dans Hélidax à Babcock France.

Défense Conseil International (DCI) actionnaire d'Hélidax à 50%, et dont l'Etat français est l'actionnaire de référence avec 49 % du capital, a exercé son droit de préemption statutaire et a acquis la totalité des actions Hélidax.

Basée à Dax, Helidax assure depuis 2008 une partie de la formation des pilotes de l'ALAT, ainsi que de militaires étrangers, grâce à ses simulateurs et ses 36 hélicoptères Colibri EC 120.
La PME vient d'ailleurs début 2019 de remporter auprès de la DMAé un marché pour assurer la maintenance des 18 hélicoptères Fennec de l'Armée de terre, avec à la clé, 26 emplois supplémentaires, faisant passer les effectifs d'Helidax de 72 à 98 personnes.


mercredi 30 janvier 2019

Hélidax récupère la maintenance des Fennec de l'Armée de terre


La DMAé confie pour 10 ans à Helidax la maintenance des 18 Fennec de l'Armée de terre. Ce marché faisant partie de la nouvelle stratégie du ministère en matière de MCO doit permettre une réduction du coût de l'heure de vol de 50%.

Images: Ministère des Armées


La société Helidax, appartenant pour moitié à l'anglais Backcok et au français DCI s'est vue confier le contrat de maintenance des 18 Airbus Fennec de l'ALAT. Elle avait déjà la charge de la fourniture et le MCO des 36 Airbus H120 employés pour la formation des pilotes militaires.

La ministre des Armées Florence Parly a annoncé lors de ses vœux 2019 que le contrat avait été passé par la nouvelle Direction de la maintenance aéronautique (DMAé) pour une durée de 10 ans. 
Si on ne connaît pas le montant du marché, on sait cependant qu'il permet d’abaisser le coût à l’heure de vol, de près de 3.500€ à 1.800€.
Selon le MinArm, les intenses négociations menées par la DMAé attestent du bien fondé de la nouvelle stratégie du MCO aéronautique voulue par la ministre des Armées. Ce contrat ouvre la voie à la notification d’autres contrats globaux et de longues durées avec un seul et unique maître d’œuvre industriel, responsabilisé sur un périmètre élargi.

Helidax annonce par la même la création de 26 emplois: 8  au siège de la société à Dax, 3 dans un régiment de l'ALAT dans le nord-est de la France et 15 au Cannet des Maures, au sein de l'Ecole de l'ALAT. 


jeudi 1 mars 2018

Helidax opte pour le service de maintenance "Health Monitoring" de Safran


Helidax choisit le service "Health Monitoring" de Safran pour la maintenance de ses hélicoptères, et son offre premium permettant de recevoir des recommandations de maintenance de la part des équipes d'experts Safran, personnalisées en fonction de la flotte, des missions et des usages.

Image ci-dessus: le parc Helidax et ses appareils dans les Landes - Helidax/EALAT


Helidax, filiale du groupe DCI consacrée à la formation des pilotes de l'EALAT (école d'aviation légère de l'Armée de terre) a opté pour la solution "Health Monitoring" de Safran, indique ce dernier par communiqué. La société française, qui a participé à l'élaboration de ce service, a opté pour le niveau Premium.

Le service Health Monitoring permet aux clients de suivre les paramètres de santé de leurs moteurs et de mettre en place des actions de maintenance préventive afin de limiter l'occurrence d'événements non programmés. Avec l'offre Essential, Safran met à disposition des clients une plateforme en ligne qui leur permet de collecter et d'analyser eux-mêmes leurs données. Avec l'offre Premium (choisie par Helidax), les clients reçoivent des recommandations de maintenance de la part des équipes d'experts Safran, personnalisées en fonction de leur flotte, de leurs missions et de leurs usages.

Le service de Health Monitoring choisi par HeliDax intègre une nouvelle fonctionnalité permettant la réalisation automatique du contrôle de santé moteur (ou EPC pour Engine Power Check). Cette option permet d'éviter la réalisation de vols destinés aux EPC. HeliDax utilisera ce service pour l'ensemble de sa flotte, qui totalise 22 000 heures de vol par an. 

HeliDax dispose d'une flotte de 36 hélicoptères H120, motorisés par des Arrius 2F et adaptés de manière unique aux besoins militaires. Le contrat de partenariat entre HeliDax et le Ministère de la Défense français est basé sur la sécurité des vols et l'excellence opérationnelle. 



Par ailleurs, on retrouve Helidax cet hiver chez le 1er RHC à Phalsbourg en Moselle, où trois hélicoptères EC 120 CALLIOPE ont été prêtés. Durant cette période, plus de 200 heures seront consommées par les équipages du 1er RHC. L'opération a été mise en place l'année dernière et permet d'assurer l’entraînement et la formation des pilotes quand les machines militaires sont indisponibles. Du statut d'exception, la pratique semble devenir une solution courante.


Résultats très satisfaisants pour Safran

Et pour continuer sur le groupe Safran, celui-ci publiait ce 27 février son bilan financier, tablant sur une croissance de 7% à 10% de son résultat opérationnel cette année, après des chiffres 2017 meilleurs que prévu, la vigueur de l'activité d'équipements aéronautiques, comme les trains d'atterrissage et les nacelles, permettant de compenser la diminution prévue de la contribution des moteurs aux résultats.
Dans un communiqué, le groupe a annoncé le renouvellement pour deux ans de son directeur général Philippe Petitcolin, jusqu'au printemps 2020, qui devra ainsi gérer l'intégration de Zodiac Aerospace, dont il détient 88% du capital à l'issue de son offre, et l'augmentation de la production des nouveaux moteurs LEAP.

En 2017, le chiffre d'affaires ajusté du groupe a progressé de 4,7% à 16.521 millions de $, et la prévision de croissance de son chiffre d'affaires a été réajusté à plus de 3% contre 2-3% auparavant.

On apprend de plus qu'Airbus a choisi le dernier né de la gamme Safran Helicopter Engines (ex Turbomeca), le moteur "Aneto", pour son hélicoptère hybride "Racer". L'Aneto avait été dévoilé lors du dernier salon Helitech en octobre 2017.
Deux moteurs Aneto-1X équiperont le Racer, lui permettant d’atteindre une vitesse de croisière de plus de 400 km/h. Dévoilé en juin 2017 au Salon du Bourget, le Racer est un démonstrateur technologique financé par le programme de recherche H2020 de la Commission européenne, dans le cadre de Clean Sky 2.

Le Racer, ex projet "X3" - Airbus Helicopters

Toujours chez Safran Helicopters Engines, nomination d'un nouveau président. Franck Saudo  succède à Bruno Even qui quitte le Groupe. Il entrera en fonction le 2 avril prochain. 
Ce diplômé de l'Ecole Polytechnique (2000), de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées (2003) et de la London School of Economics (2003) fut notamment chez Safran Directeur Support & Services de Turbomeca en 2013, puis Président de Safran Transmission Systems depuis décembre 2017.


lundi 29 janvier 2018

Le secteur ASD toujours en bonne place dans les classements des entreprises


Divers classements placent les entreprises de l'aéronautique et de la défense en très bonne position parmi les meilleurs employeurs de France en 2018. Un comble quand on sait que le secteur peine à recruter.. et à se féminiser.

Illustration: le salon aéronautique du Bourget en 2015 - Airbus Group


Comme chaque début d'année, les classements économiques fleurissent sur les réseaux. En voici un généraliste, publié par Statista.
Il s'agit des meilleurs employeurs de France, tout secteurs confondus, selon un panel de 20 000 salariés.

On y retrouve le géant Airbus à la première place. Dassault Aviation et Thales s'y classent 4ème et 5ème, tandis que Safran ne suit pas loin, à la 7ème place. Vous avez ici les pierres angulaires de l'aérospatial tricolore. Europe comprise pourrait-on même dire.




Thalès leader dans de nombreuses catégories

On trouve également d'autre exemples de classement, plus spécifiques chez Capital... comme la formation continue. 
Thales et Airbus sont respectivement 1er et 2ème du classement des employeurs les plus appréciés pour leur politique de formation continue.

Logiquement, Airbus (1er) et Thales (5ème) restent bien placés sur l'accompagnement de carrière, tout comme Safran (7ème).

S'agissant des conditions de travail, nos 4 champions s'en sortent bien, avec notamment Thales (décidément) à la 2ème place et Airbus à la 8ème. 

Thalès (3ème), et Airbus (9ème) sont de retour au sein du classement des entreprises les plus "bienveillantes" (par exemple la qualité d'écoute des managers mais aussi leur capacité à encourager et reconnaître les bonnes performances de chacun ou encore expliquer leurs décisions tout en prenant en compte l'avis des équipes). On y voit l'apparition de DCI à la 25ème place. Dassault y est 34ème, Safran 46ème.

Dans le même genre, Thalès se retrouve champion de l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Airbus est 4ème, Safran 7ème, Stelia 30ème. Dassault Aviation en est absent.

Thalès, toujours (!), arrive en tête sur la créativité des salariés. Pas étonnant quand on connaît le désir d'innovation du groupe. Largement devant le reste du secteur, avec Dassault 16ème, Airbus 24ème, et Safran 46ème de ce classement.

Enfin, le gros point noir (vraiment très gros), on le trouve du côté de la parité hommes/femmes, ou le secteur ASD est très mal classé. Hormis Airbus, à la 22ème place, plus personne dans le TOP 50 de Capital. 


mardi 17 octobre 2017

Désormais trop à l'étroit à Dax, DCI étend l'activité du CIFH dans les Landes


DCI est à l'étroit à Dax ! Le groupe de conseil en défense et sécurité a signé un protocole de mise à disposition de plate-forme aérienne avec l’EAR (association Entente aéronautique rionnaise ) et la commune de Rion des Landes. Une partie des activités de formation des pilotes d'hélicoptères militaires y sera délocalisée.

Illustration: les EC120 Colibri (ou "radis", ça marche aussi) de la société Helidax, branche de DCI, à Dax dans les Landes - Helidax


Vu sur Sud Ouest, jeudi 12 octobre, en mairie de Rion des Landes, a eu lieu la signature tripartite du protocole de mise à disposition de plate-forme aérienne de la commune. Le bénéficiaire sera DCI, et plus précisément le CIFH, le centre international de formation hélicoptères.
On apprend également dans le journal que sont prévus à Rion trois stages de neuf semaines par an pour deux à six stagiaires, qui apprendront à réaliser des tours de piste en double commande ou en solo élève.

Comme vous le savez si vous suivez ce blog, la société DCI (Défense Conseil International), via sa filiale d'HéliDax, possède une base école pour la formation des pilotes d'hélicoptères de l'EALAT (école d'aviation légère de l'Armée de Terre) depuis 2010, à Dax.
Plus tard, en 2015, fort de son succès, le modèle était étendu à l'international avec l'ouverture du CIFH, qui joue pleinement depuis son rôle au "soutex", le soutien aux exportations (DCI est également impliquée sur la formation des opérationnels clients du Rafale).


Aussi sur le blog: La première promotion koweïtienne brevetée au CIF-H de Dax



Cette véritable externalisation et l'utilisation d'appareils civils ont permis de réduire le coût de l'heure de vol de 2300 à 1100 euros. En cause, la consommation de carburant et surtout la maintenance. Aussi, là où l'EALAT utilisait 53 hélicoptères Gazelle et 175 personnels, Helidax semble faire mieux avec moins de machines et 50 employés. Selon l'Armée de Terre elle-même, 100% du besoin exprimé est rempli par 36 hélicoptères, et ce notamment grâce à un taux de disponibilité record de 90% !  (données datées de 2015) 
De plus, Hélidax est maintenant sollicité pour des heures de substitution, c'est à dire que les régiments entretiennent directement leurs compétences via l'école de Dax, économisant ainsi des appareils militaires bien peu disponibles.



Lors de la signature à Rion les Landes, Antoine Beorchia (sécurité et qualité hélicoptères) et Fabrice Revel (formation hélicos et avions) du CIFH ont confié que l’aérodrome de Dax était désormais trop chargé, peut-on lire dans l'article de Sud Ouest. Le nouveau terrain « nous permet, aussi, de nous ouvrir sur le massif forestier, très prisé et bien moins encombré. »

Dernier détail, qui a son importance: la mise à disposition du site a été conclue et signée à titre gracieux pour une durée de deux ans, renouvelable une fois. En contrepartie, DCI assure la sécurité de l'enceinte (notamment contre les dégradations de... sangliers !) en s’acquittant de la pose d’une clôture de protection d’un coût de 3 404,30 €, très précisément.