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mercredi 19 mai 2021

Le projet Tarmaq reçoit le soutien des forces armées et du monde industriel

 

Mardi 18 mai à Mérignac, le projet Tarmaq, future Cité des Savoirs Aéronautiques et Spatiaux, a fait un nouveau pas vers la concrétisation avec la signature d'une convention avec l'armée de l'Air et de l'Espace et le GIFAS. 

Ci-dessus: vue d'artiste, le projet final n'a pas encore été dévoilé.


Cette signature devait initialement avoir lieu le 22 mars, mais la situation sanitaire avait - une fois de plus - perturbé le planning. 

C'est donc ce 18 mai que la ville de Mérignac et son Maire Alain Anziani (également président de Bordeaux Métropole), Alain Rousset, président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et Jérôme Darsouze, directeur général de Tarmaq, ont enfin pu accueillir le général Philippe Lavigne, chef d'état-major de l'armée de l'Air et de l'Espace, pour la signature de la convention de partenariat avec le projet de Cité des Savoirs Aéronautiques et Spatiaux.

Cela sous le parrainage d'Eric Trappier, président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS), et PDG de Dassault Aviation


On avait évoqué Tarmaq la dernière fois sur ce blog en novembre, lorsque Bordeaux Métropole avait voté la validation du projet.

Avec ces deux soutiens de poids, concentrant tout aussi concrètement que symboliquement l'ensemble des forces et valeurs des filières aéronautiques et spatiales, Tarmaq passe là un véritable cap.

Malgré la crise et les retards engendrés (2 ans pour le projet)... malgré l'aéro-bashing (surtout politique) contre lequel la filière a rapidement dégainé la course aux énergies vertes... Tarmaq fédère à haut niveau, et en nombre. 


Pour l'armée de l'Air et de l'Espace, qui trouve dans Tarmaq et ses 4 piliers (formation, culture et diffusion des savoirs, patrimoine et valorisation) un ancrage supplémentaire en Aquitaine, où elle est historiquement implantée, ce soutien va de soi et constitue même directement un support institutionnel pour l'écosystème tout entier. 

Des mots du CEMAAE,  le général Lavigne, « l’armée de l’Air et de l’Espace est un partenaire naturel de ce projet, qui s’inscrit parfaitement dans la priorité que je porte de valoriser encore davantage notre patrimoine, mais aussi nos expertises et nos métiers. »

Car il est vrai que Tarmaq a pour ambition de devenir un véritable phare en la matière, associant étudiants, professionnels, grand public. On parle d'échelle régionale, mais le rayonnement pourrait bien être national, voire international tant l'aérospatiale française est source légitime de succès et de prestige. 

Note: je ne réitère pas mon paragraphe habituel sur la force et le rôle du territoire bordelais !



Pour le GIFAS, la Cité Tarmaq apparaît encore plus importante. Stratégique même. 

En effet, confrontée à une crise sans précédent, la filière doit préparer et encourager son rebond. Un rebond qui sera fait de ruptures, qu'elles soient conceptuelles ou technologiques. Dans l'aéronautique comme dans le spatial, les enjeux sont dantesques.

Un rebond qui devra également prendre en compte, tout aussi bien la formation (initiale ou continue) des recrues dans un secteur ou les RH étaient déjà à flux tendus, que la sensibilisation du grand public face à un patrimoine qui s'inscrit à la fois dans un passé glorieux... et un futur toujours plus ambitieux. 

Tarmaq c'est donc la réunion annoncée des forces publiques et privées, militaires ou civiles, au service d'un idéal aérospatial. Un idéal qui fait rêver certes (oui oui !), mais qui s'inscrit surtout dans le concret et la vie de tous les citoyens avec des centaines de milliers d'emplois en France, et des services aéronautiques et spatiaux, des technologies duales, qui irriguent notre quotidien. 

Cela, les partenaires en sont bien conscients. Ces derniers s'accumulent d'ailleurs à bon rythme. 

La pose de la première pierre devrait avoir lieu au tournant de 2023, pour le démarrage de l’activité un an plus tard, suivi d'une montée en puissance sur plusieurs années. Tarmaq s'étendra sur 20 000 m² au cœur de l'aéroparc de Mérignac et devrait générer 85 emplois directs. 

mercredi 2 décembre 2020

La Cité des Savoirs Aéronautiques & Spatiaux avance, sans le vote écologiste


Ce vendredi 27 novembre, les élus de Bordeaux Métropole ont validé le projet de création de Tarmaq,  Cité des savoirs aéronautiques et spatiaux à Mérignac. Cela s'est pourtant réalisé sans le vote des écologistes de la majorité, dont l'arrivée au pouvoir cet été a littéralement crispé le milieu aérospatial bordelais. 

Ci-dessus: Tarmaq se dote d'un nouveau logo, s'affranchissant de la "marque" Aérocampus.


Le projet de cité de l'aéronautique avait été présenté en 2018. Tarmaq, c'est son nom, pour ambition de devenir le lieu d’acquisition, de conservation, de diffusion et de valorisation de ces savoirs:
  • l'acquisition des savoirs, par une offre de formation complémentaire de celle existante sur le territoire néo-aquitain;
  • la conservation des savoirs, par la mise en valeur du patrimoine aéronautique et spatial régional;
  • la diffusion des savoirs, par l'accompagnement des vocations;
  • la valorisation des savoirs, par la mise en avant des innovations issues des TPE, PME, ETI régionales.

Sur l'aéroparc de Mérignac, Tarmaq devrait à l'horizon 2022 2023/24 constituer, sur un site de 10 hectares, un espace de 36 000 20 000 m² accueillant 250 000 200 000 visiteurs par an (chiffres mis à jour et revus à la baisse). Il devrait générer 85 emplois.
Il a le soutien des principales entités régionales (Aerocampus Aquitaine, la Région, la CCI, Aéroport de Bordeaux, la métropole, et la commune de Mérignac), et des grands industriels (Thalès, Dassault Aviation, Airbus, Sabena Technics).

Voilà pour le projet, qui semble bon gré mal gré suivre son cours, avec un nouvel épisode marquant vendredi dernier donc.

Vue d'artiste qui préfigure de ce que pourrait être Tarmaq, située sur l'Aéroparc de Mérignac


Dans un relatif silence, au cours de cette année si particulière et tragique pour le monde aéronautique, Tarmaq a avancé. La ville de Mérignac en est devenue membre de droit, au même titre que la Région Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux Métropole et Aérocampus Aquitaine, rééquilibrant  le projet en défaveur d'Aerocampus (Mérignac est le cœur battant du secteur aérospatial bordelais, et un poumon au niveau national) qui devra faire avec une entité qui risque de le concurrencer si les lignes ne sont pas clairement définies d'ici là.

Et Jérôme Darsouze, venant d'Aerocampus et responsable du projet Tarmaq depuis 2017, a lui été nommé Directeur Général. 

Dernier épisode vendredi 27 novembre donc, avec un vote du projet (pour l'attribution d'un financement de 300 000 euros) par les élus de Bordeaux Métropole, dont la gouvernance a changé après le raz de marée vert des Municipales du mois de  juin. 
Devant l'abstention des écologistes, qui persistent dans le refus de soutenir un secteur qui selon eux contribue à polluer la planète, le vote n'est passé que grâce à la jonction des suffrages du groupe PS mené par le Président de la Métropole et Maire de Mérignac Alain Anziani, et du groupe d'opposition Métropole Commune(s) de Patrick Bobet et de Nicolas Florian.

Simple péripétie, qui finalement n'entrave pas la conduite d'un projet de rayonnement réellement porteur pour la métropole, la région et toute la filière… mais l'occasion manquée d'adresser un message d'unité et d'espoir à un secteur porteur d'emplois et d'innovations duales.

Tarmaq devrait connaître un coup d'accélérateur significatif au cours des prochains mois. 

La roadmap présentée en 2018 semble aujourd'hui respectée


lundi 16 juillet 2018

Le projet "Tarmaq" de cité de l'aéronautique est lancé


Le projet "Tarmaq", autrement connu sous le nom de cité de l'aéronautique et du spatial, a été lancé officiellement ce 12 juillet. 
Tarmaq sera porté par la Région, la Métropole, la ville de Mérignac, Dassault, Thales, ou encore Sabena Technics. 250 000 visiteurs seront attendus dans ce musée... qui n'en sera pas vraiment un.  

Comme annoncé fin janvier, le projet Tarmaq s'implantera à partir de 2021 en plein coeur de l'aéroparc bordelais, à Mérignac. 

Sur le blog: Le projet Tarmaq se concrétise à Mérignac


Les grands élus de la Région Nouvelle Aquitaine, étaient réunis à la brasserie Chez Lulu à Mérignac jeudi 12 juillet, afin d'annoncer le lancement du projet de cité aéronautique. Alain Anziani, Maire de Mérignac et Vice Président de la métropole, Alain Rousset, Président de Région, ou encore Alain Juppé, Président de la métropole, ont donc signifié à la petite assemblée présente ce jour là, constituée d'acteurs importants de l'écosystème aéronautique, les contours du projet Tarmaq.
Grand de 36 000 m² et basé au plus près des entreprises de l'aéroparc, Tarmaq vise à donner à la métropole bordelaise le site grand public consacré à l'aéronautique et au spatial qu'elle mérite. Tout comme Toulouse.



Le projet ne se définit pas comme un musée, qualificatif qui semble devenir un repoussoir de nos jours... On parlera donc de "Cité des savoirs aéronautiques et spatiaux".

Aussi le but clairement affiché est d'attirer la jeunesse vers les métiers de l'aéronautique (plus d'offre que de demande, un comble). C'est pourquoi 13 000 m² seront consacrés à la formation, soit plus d'un tiers du site.
Dans ce cadre, le rôle joué par les industriels partenaires du projet est amené à être très important. Là encore, on comprend que Tarmaq n'est pas un musée, mais en fait une vitrine pour le secteur.




Outre cette section formation où Aerocampus plantera sa graine, on évoque aussi un parc à thème et un espace patrimoine. Mais quid alors de l'avenir du conservatoire de l'air et de l'espace de la base aérienne 106 et de ses pièces de collection, toujours en perdition ? 

Avec des travaux qui doivent commencer dans 3 ans, Tarmaq est estimé à 80 millions d’euros. Il faudra plus de 200 000 visiteurs par an pour rentabiliser le projet. Il s'agit bien d'un pari. En comparaison, la cité du vin en accueille 450 000.


vendredi 26 janvier 2018

Cité de l'aéronautique: le projet Tarmaq se concrétise à Mérignac


Le projet Tarmaq se concrétise. L'étude de faisabilité de ce qui fut appelé jadis "Cité de l'aéronautique" a été réalisée ces derniers mois par Aérocampus Aquitaine, la ville de Mérignac, et d'autres partenaires. On évoque désormais un véritable parc à thèmes dédié au monde de l'aéronautique. 

On l'attendait pour la fin de l'année dernière, mais c'est ce 25 janvier qu'Aérocampus et la commune de Mérignac ont rendu compte de l'étude de faisabilité réalisée sur le second semestre 2017. 
Et comme annoncé déjà cet été, le projet ne sera pas un musée* au sens strict, mais une véritable "cité" consacrée à l'aéronautique, son histoire, ses métiers: réalité augmentée, simulation, jeux d’arcade, cinéma vertical, pilotage de drones loisirs... sont tant d'activités qui permettront aux visiteurs de pénétrer la "culture aéronautique". Mais c'est aussi ça le musée du 21ème siècle, toujours plus d'interactivité.



Les ambitions et les chiffres restent les mêmes, à savoir un projet évalué à 70 millions d'euros, bâti sur un terrain de 35 000 m² à Mérignac, en plein aéroparc, directement voisin des installations vitrines de Thalès (Campus) et Dassault Aviation (assemblage Rafale..), et surtout conçu pour accueillir 200 000 visiteurs à l'année, soit pour illustrer, deux fois moins que la Cité du vin à Bordeaux.
Sur ce dernier point bien sûr, il s'agira d'améliorer très largement les conditions de circulation au sein de l'aéroparc.

Les entités engagées sur ce projet sont Aérocampus donc, Mérignac, mais aussi la Métropole et la Région. Des industriels sont aussi de la partie (Dassault, Sabena Technics, Thalès), conscients du merveilleux relais d'influence qu'un tel centre constituerait.

Presque une surprise, un business model a même été annoncé ce 25 janvier par Alain Anziani, maire de Mérignac, Jérôme Verschave, directeur d'Aérocampus Aquitaine et Jérôme Darsouze, responsable du projet Tarmaq: 10 euros la visite simple, 20 euros avec une partie loisirs, et un pack complet à 25 euros incluant du "tourisme industriel" via la présentation des produits de haute technologie des partenaires industriels. Plutôt une très bonne idée quand on sait que - et c'est surprenant - ce monde demeure très mal connu du grand public. 

Le but est évidemment d'être autofinancé très rapidement, et non dépendre de l'argent public. 

A suivre désormais en 2018, la recherche du financement ainsi que l'appel d’offres qui désignera l’opérateur privé en charge l’exploitation. Tarmaq devrait si tout va bien voir le jour en 2021.



*la genèse du projet était bien de faire revivre le conservatoire de l'air et de l'espace de la base aérienne 106, aujourd'hui interdit au public pour raison de sécurité. Le projet a depuis pris une ampleur sans commune mesure.


vendredi 17 novembre 2017

Nouveau Président et projets en cascade pour Aerocampus


Le 14 novembre avait lieu l’assemblée générale d'Aerocampus, modèle de la formation aux métiers de l'aérospatial qui s'est imposé comme référence mondiale. Après 6 ans à son poste, le général Denis Guignot cède sa place de Président à Jean-Luc Engerand, directeur des programmes du groupe Safran. Au programme, des projets plus ambitieux que jamais.

Photo: l'assemblée générale d'Aerocampus, ce 14 novembre. Photo Aerocamps Aquitaine


Il n'est plus un secret aujourd'hui que le pari tenté par la Région Aquitaine en 2011, lorsqu'elle repris le site DGA de Latresne sur la rive droite bordelaise, s'est transformé en success story. Aerocampus Aquitaine forme désormais 270 élèves par an et a obtenu en 2016 100 % de réussite aux bac et BTS, dont plus de 82 % de mentions. Plus de 300 salariés travaillent sur le site, dont 70 personnes directement pour Aerocampus. Grâce à la diversification, le budget annuel atteint aujourd'hui les 10,5 millions d’euros, avec 25% de financement public, chiffre en baisse.

Aerocampus s'est de plus largement internationalisé. Nous en avons déjà parlé sur ce blog, la structure travaille sur la formation des mécaniciens qataris dans le cadre du contrat Rafale avec ce pays.
On trouve aussi des antennes Aerocampus en Suisse (Swiss Aerocampus), et bientôt en Inde à Hyderabad.

Sur le blog: L'écosystème du Rafale s'engage pour le « Make in India »



Si le très actif Jérôme Verschave demeure Directeur, un nouveau Président entre donc en fonction.  Polytechnicien, diplômé de l’Ecole nationale supérieure de l’aéronautique et de l’espace, Jean-Luc Engerand est investi dans le projet Aerocampus Aquitaine depuis ses débuts. Il a également été président de BAAS (Bordeaux Aquitaine Aéronautique & Spatial).
Entré en 1986, comme chef du département "calculs" à Messier-Bugatti, il est PDG de Snecma Propulsion Solide de 2007 à 2012, puis directeur général délégué d’Herakles de 2012 à 2013. Jean-Luc Engerand assure depuis la direction  des programmes du groupe Safran, poste qu'il quittera tout prochainement.


Des investissements à la chaîne 

Après avoir investi 26 millions d'euros pour la rénovation de son site historique de Latresne, Aerocampus lance une nouvelle tranche d'investissement d'un montant de 18 millions d'euros sur 4 ans.
250 000 euros vont d'ores et déjà vers le lycée Dupérier à Saint-Médard en Jalles, où 630 m² servent depuis la rentrée à former 15 stagiaires de l'Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes) dans le cadre d'un CQPM (certificat de qualification professionnelle) câbleur intégrateur.
C'est cet espace que vous voyez sur la photo illustrant cet article, avec l'avant d'un Airbus A320 et bientôt apprend t-on, un fuselage de Falcon 900.

Ces 18 millions serviront également à raser puis reconstruire de vieux bâtiments à Latresne, dont un pôle avionique de 2000 m²; ou à développer le "Drone Campus" avec la création de volières à drones, d'un banc d'essai, et d'ateliers équipés notamment d'une imprimante 3D.

Un projet qui attire l'attention, est ce partenariat avec Dassault Aviation pour le développement de l'inspection des avions par des micro-drones autonomes. C'est aussi le rôle du campus, outre la formation, favoriser l'innovation dans le monde de la maintenance.


La future cité de l'aéronautique devient le projet "Tarmaq"

L'investissement sur le lycée de Saint-Médard n'est que la partie embryonnaire d'une plus large implantation sur la rive gauche, et principalement, sur l'aéroparc de Mérignac.
La pierre angulaire de cette ambition, c'est "Tarmaq", ou autrement dit la cité de l'aéronautique, dont on parle de plus en plus comme le grand projet de l'agglomération pour l'année 2020. Aérocampus a été mandaté dans le cadre de l'Opération d'intérêt métropolitain.

On ne parle plus ici seulement d'un musée, mais quasiment d'un parc d'attraction (et hôtelier) capable d’attirer 200 000 visiteurs par an. Le modèle à Bordeaux, c'est bien sûr désormais la cité du vin et ses 425 000 visiteurs annuels.
Il faudra mobiliser entre 80 et 90 M€ pour pouvoir faire sortir de terre cette cité qui occupera 60 000 m² sur un terrain de 12 Ha en plein cœur de l'aéroparc de Mérignac.

Si le projet est validé en cette fin d'année, l'inauguration sera espérée en 2021.


jeudi 21 septembre 2017

Cité de l'aéronautique en Aquitaine, ça se précise...


Après la cité du vin, et bientôt une cité du numérique, et même un musée de la mer et de la marine prévu l'an prochain... l'agglomération bordelaise, forte de son histoire industrielle, se devait de projeter la construction d'une cité de l'aéronautique. Le projet se concrétise désormais, et devrait voir le jour en 2020.

Illustration: le CAEA sur la BA 106 - ville de Mérignac


Le journal Sud-Ouest précise dans son édition du 15 septembre que le grand projet de cité de l'Aéronautique est désormais sur les rails. Si l'on sait à peu près à quoi cette dernière va ressembler, l'incertitude demeure encore sur sa localisation. 

Peut-être le savez-vous déjà, mais la superbe collection d'aéronefs (une cinquantaine d'appareils tout de même, dont notamment la plupart des chasseurs Dassault Aviation) du Conservatoire de l’air et de l’espace d’Aquitaine n'est plus accessible au public depuis 2011. Situé dans un hangar de la base aérienne 106 à Mérignac, l'installation est devenue trop dangereuse en terme de normes de sécurité pour accueillir les amateurs. Ou en de très rares occasions comme lors de ces journées européennes du patrimoine.

Il était donc, vraiment, temps de reprendre en main cette collection afin que ce formidable patrimoine ne risque pas de finir sous une couche de poussière.

C'est pourquoi une étude de faisabilité a été confiée à Aérocampus Aquitaine, que son Directeur Jérôme Verschave devrait remettre avant la fin de l'année. Mérignac, avec son projet d'optimisation de l'aéroparc, apparaît à ce jour comme grande favorite pour accueillir la cité.
En effet, l'aéroparc, qui a vu l'inauguration fin 2016 du nouveau campus de Thalès, accueillera en 2019 le cluster Bordeaux Technowest dans un nouveau building de 10 000 m². En 2020, c'est une extension de l'Aérocampus de Latresne qui devrait s'installer sur la commune sur près de 40 000 m². Centre de formation, espace consacré à la culture aéronautique avec des expositions des collections du conservatoire de l'air et de l'espace, services d'hôtellerie et restauration, de séminaires professionnels.

C'est dans ce cadre que devrait naître la cité de l'aéronautique, dont le modèle s'inspirerait de la cité du vin. Plus précisément, on parle donc non seulement d'un musée, mais aussi de réalité virtuelle et autres expositions interactives. Pour Jérôme Verschave, il faut penser la cité comme une attraction, et non comme un musée, peut-on lire dans Sud-Ouest.
Il est vrai que l'exemple de la cité du vin (ou même de cap Sciences), avec sa formule ultra moderne, rencontre un succès certain auprès du grand public, avec 450 000 visiteurs/an.

Attention, cette cité de l'aéronautique demandera un investissement de 70 millions d'euros. Selon les porteurs du projet dans Sud-Ouest, les grands industriels du privé pourraient largement aider à réunir ce capital. C'est une somme qui permet de nourrir des ambitions certaines. En comparaison, la cité du vin a demandé un investissement de 81 millions d'euros.



Une bataille entre Mérignac et Saint-Jean d'Illac

Mérignac veut donc posséder cet écrin sur son aéroparc. Une vitrine de l'aéro à deux pas du Campus Thalès, des usines d'assemblage du Rafale... rien de plus logique me direz-vous.
Sauf que l'incertitude demeure encore sur la future localisation de la cité. La raison, c'est que la commune de Saint-Jean d'Illac (sur la même circonscription c'est à noter), par le biais de son maire Hervé Seyve, s'était dès le départ positionnée pour accueillir l'installation, il y a deux ans. Un terrain de 14 hectares est même déjà réservé.

Mais depuis, Mérignac et son statut de "capitale aéronautique" sont entrés dans la danse.

De plus, dans le journal Sud-Ouest, Jérôme Huret, président du CAEA, semble mettre en avant l'ampleur de l'étude réalisée par Aérocampus, dont le coût est "considérable": 180 000 euros, dont 70 000 financés par Mérignac.
En lisant entre les lignes, on comprend vite que le train est lancé à grande vitesse, destination l'aéroparc de Mérignac.

Le Conservatoire de l'aéronautique et de l'espace d'Aquitaine se prononcera après les conclusions de l'étude de faisabilité.

Nous en reparlerons ici très vite.