vendredi 15 mai 2020

Cognac et ses drones Reaper mis à l'honneur

Madame la ministre des Armées Florence Parly a enfin pu réaliser sa visite sur la base aérienne 709 de Cognac de jeudi 14 mai. Dans le même temps, la flotte de drones Reaper prend désormais une importance considérable dans les opérations au Sahel

Ci-dessus: un MQ-9 Reaper armé des forces françaises à Niamey au Niger - Armée de l'Air


Florence Parly était à Cognac ce jeudi 14 mai - une visite de multiples fois reportée - pour y rencontrer les personnels de la base aérienne 709 de Cognac Chateaubernard.
On retrouve sur cette enceinte, qui prend de l'importance,  l'école de pilotage de l'armée de l'Air et la 33ème escadre de surveillance, de reconnaissance et d'attaque, reformé tout dernièrement. Cette escadre comprend l'escadron de surveillance 1/33 Belfort et ses fameux MQ-9 Reaper, l'escadron de transformation opérationnelle drones 3/33 Moselle et l'escadron de soutien technique aéronautique 15/33.

Dans le respect des nouvelles normes de distanciation, la ministre a fait le tour des installations, alors que la base doit recevoir entre 2 et 400 nouveaux personnels, accueillant en effet une partie des effectifs de Tours.
Nous avions d'ailleurs vu sur ce blog l'an passé que la base a subi d'important travaux de rénovation. Avec ses Reaper et ses Pilatus PC-21, elle est désormais tout à fait stratégique pour les forces aériennes françaises. 


Profitons en justement pour faire un point sur la flotte de Reaper, qui peuvent désormais être armés de bombes guidées (depuis fin 2019). 
L'escadron 1/33 Belfort mène désormais sur l'opération Barkhane des opérations de frappes régulièrement. 40% des tirs de bombes depuis le début de l'année lui seraient imputés, selon le blog Le Mamouth. Soit plusieurs dizaines de bombes GBU (les missiles sont attendus à court terme).

Un chiffre assez impressionnant au regard de la "jeunesse" de cette capacité dans l'armée de l'Air, mais qui s'explique assez simplement, par deux raisons:
  • la permanence en vol de ces drones, qui permet la frappe au moment le plus opportun.
  • le fait que frapper depuis un drone n'a rien de bouleversant en soi, cela s'apparentant à une frappe aérienne tout à fait classique (ce à quoi les aviateurs sont longuement formés).
Le "33" possède aujourd'hui 5 drones Reaper Block 1, qui seront modernisés (le 6ème a été perdu dans un crash fin 2018, mais sera remplacé pour 1$ symbolique), et 2 Reaper Block 5 depuis cet hiver 2020. 4 autres Block 5 sont attendus tout prochainement.
Sont basés à Cognac 2 Reaper Block 1 de 2 Reaper Block 5. Tandis que 3 Block 1 œuvrent sur Barkhane depuis Niamey.

L'arrivée du Block 5 et de sa suite de capteurs ROEM est attendue avec enthousiasme au Sahel.

La prochaine étape, normalement, sera celle de l'Eurodrone, mais avec le véritable cafouillage qui entoure ce dernier, il est envisageable que la flotte de Reaper soit encore amenée à s'agrandir au cours de la décennie qui vient...

© Sgt Midreuil


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