mercredi 16 octobre 2019

Le drone (français) Condor refait parler de lui !


Via le quotidien Sud Ouest, des nouvelles d'un projet qu'on avait découvert lors du séminaire SOFINS 2015 : le drone Condor de la PME Demonfort Airborne Engineering, basée au Pays Basque et fondée par un ancien des forces spéciales.

Illustrations: DAE pour Sud Ouest


Apres le Fly Board de Francky Zapata, une nouvelle innovation française stupéfiante qui pourrait un jour changer la façon de mener les opérations spéciales ?

Le drone Condor, 3 mètres de long pour 3 mètres d’envergure, est un appareil aérolargué destiné à améliorer le rayon d’action des forces spéciales dans le domaine de l'infiltration d'espace aérien.
Autrement dit, là où un parachutiste largué à haute altitude peut s'infiltrer sur 30 km, grâce à ce drone, la distance parcourue à grande vitesse atteint les 170 km ! 

Véritable prolongement de l'avion de transport militaire, le Condor peut accueillir un opérateur des forces spéciales, qui sera largué en parachute une fois la zone visée atteinte. Mais les images ci-dessous parlent d'elles mêmes.
Si nous n'avions plus de nouvelles du concept depuis près de 4 ans (on parlait alors de tests à réaliser en soufflerie en France, et avec une maquette à l'étranger), voici donc avec cette simulation vidéo une démonstration de ce que pourrait réaliser concrètement le drone.

Vidéo. © DAE - Demonfort Airborne Engineering pour Sud Ouest :



Pour l'homme à l'intérieur (qui même si l'appareil suit un trajet prédéfini, peut en prendre le contrôle pour des manœuvres d'évitement), le trajet s'avère toutefois assez "remuant" puisque le Condor peut en théorie atteindre les 600 km/h grâce à ses deux moteurs !

La conception de l'appareil est une prouesse technologique. Le retournement du drone notamment, phase délicate, a fait l'objet de brevets industriels très spécifiques et protégés.

On imagine donc le largage d'une petite équipe des forces spéciales, avec plusieurs de ces engins embarqués dans un C-130 Hercules ou un A400M Atlas. Les Condor "transportent" les parachutistes sur zone à grande vitesse, avant de revenir en zone sûre, vides, et être récupérés.

Le projet est à l'étude depuis 2010, avec l'appui de la DGA, et après la parution de cette vidéo de démonstration, on devrait donc en apprendre d'avantage très vite. 
Et même si le vol habité s'impose comme un défi immense à surmonter, des applications sont déjà prévues avec des charges utiles de 300 kg, comme par exemple du matériel de sauvetage en mer. On pense ici aux embarcations et éléments de survie largués par la trappe des Falcon de la Marine Nationale.

Mais ne serait-ce que pour des applications de transports de matériel d'urgence (civil et/ou militaire), un marché qui risque d'exploser, notamment en zones de crise, la vitesse et la charge utile toutes deux conséquentes pourraient offrir bien des perspectives au Condor. C'est tout le bien que l'on souhaite à la société DAE.

A suivre de près donc...




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