vendredi 18 octobre 2019

Le programme de démonstrateur du futur avion de combat pour janvier 2020


La réunion franco-allemande de ce mercredi 16 octobre à Toulouse a permis de rassurer les industriels des deux pays sur l'avancée des grands programmes d'armement stratégiques pour l'avenir. Rendez-vous donc en janvier 2020 pour la signature d'un contrat de démonstrateur pour la pièce essentielle du SCAF, l'avion de combat de nouvelle génération.

Ci-dessus: le "NGF" devrait avoir son démonstrateur en 2026 - vue d'artiste Dassault Aviation


C'est un peu comme une danse dont les pas se répètent: un accord est annoncé, puis signé, un nouveau est pressenti puis bloqué au niveau politique (souvent à Berlin bien entendu !), puis les industriels s'en alarment publiquement... avant que finalement les choses n'avancent de nouveau grâce à une rencontre de très haut-niveau (sommet des exécutifs). 
Ainsi se profile la routine des grands programmes d'armement européens pour le futur, et principalement celle du SCAF (système de combat aérien futur), qui quoiqu'il en soit valide des étapes tous les 6 mois environ.

C'est ainsi qu'à Toulouse, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont annoncé que les divers points de blocage (sur la répartition industrielle principalement) avaient été outrepassés et que l'on prenait le chemin d'un contrat signé en janvier 2020 pour le développement d'un démonstrateur d'ici 2025/26.

Attention, on parle bien ici de la pièce maîtresse du SCAF, à savoir le "NGF" (next generation fifgter), dont le maître d'oeuvre est Dassault Aviation. Le successeur du Rafale donc.

Outre le dossier SCAF, deux autres sujets - même trois en fait - étaient au cœur des débats sur la défense.

En premier lieu le Main Ground Combat System (MGCS), soit le futur char lourd européen, programme sur lequel l'Allemagne a le rôle de leader. 
Un accord trouvé entre les trois industriels concernés Krauss-Maffei Wegmann, Nexter et Rheinmetall devrait permettre de lever les blocages politiques au Bundestag à Berlin. Une lettre d’intention devrait suivre prochainement, précédent les contrats de développement.

L'autre sujet, c'est celui des exports d'armement, sensible s'il en est, surtout lorsque l'on parle de coopération multilatérales... et avec les Allemands. A priori Berlin s'engage (sous certaines conditions) à ne pas bloquer les projets de vente français.

Enfin, un dernier sujet, et non des moindres, doit être ajouté à ce bilan: celui du spatial. Les deux dirigeants ont effet annoncé à Toulouse, coeur européen du spatial, leur volonté d'acter une préférence européenne en faveur d'Ariane 6. 
Autrement dit, le nouveau lanceur Européen pourra bénéficier des contrats institutionnels en Europe sans être contraints pour la législation sur la concurrence. Reste à savoir dans quelle mesure... alors que l'Allemagne par exemple, a déjà recours aux services de SpaceX.


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