Mi novrembre, deux chasseurs Rafale C sont arrivés sur la base aérienne projetée "H5", en Jordanie. Ces deux aéronefs en provenance de la base aérienne de Mont-de-Marsan sont venus relever deux Rafale B et participent à l'opération Chammal de lutte contre le groupe état islamique au Levant.
Infos et images: Ministères des Armées
L'Armée de l'air dispose donc actuellement de 4 chasseurs Rafale en Jordanie. Deux biplaces (Rafale B), et deux monoplaces (C).
L'Etat-Major des Armées précise que "Dorénavant, le volet « appui » est structuré autour de deux avions de chasse de type RAFALE B biplaces et deux avions de chasse de type RAFALE C monoplaces de l'armée de l'Air."
On sait également que les deux Rafale B encore présent seront relevés dans les prochaines semaines par deux nouveaux Rafale C, ce qui achèvera cette transition vers le chasseur monoplace.
Si l'attention s'est - pour des raisons malheureusement funestes - retournée vers le Sahel et Barkhane, l'opération Chammal compte encore près de 1 000 militaires au Levant, engagés sur les volet "appui" (en Jordanie) et "formation" (auprès des Irakiens). S'ajoute à cela plus d’une centaine de militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes, ainsi que des forces spéciales.
Une présence encore nécessaire en Jordanie
Avec l’effondrement territorial de l'EEI, la question s'est posée récemment en France de savoir quand mettre fin à l'opération Chammal.
Nous l'avons vu, la situation est loin, très loin d'être stabilisée et des efforts seront donc poursuivis en 2020 par les membres de la coalition. Pour l'Armée de l'air, si les sorties sont peu fréquentes, et les frappes encore moins, l'activité persiste. Avec la relève des Rafale citée plus haut, le dispositif s'adapte.
Quant à la base aérienne projetée, un rapport parlementaire de la commission des affaires étrangères, de la défense, et des forces armées du Sénat, préconise de la maintenir. En effet, la proximité avec le théâtre permet des économies en temps d'action, ainsi qu'en maintenance (sans H5, les Rafale devraient intervenir depuis les Emirats, à 3h de vol).
La présence française sur H5, dont le loyer serait "peu élevé", bénéficie de surcroît à la coopération bilatérale avec la Jordanie, avec qui des exercices sont très régulièrement organisés.
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