mercredi 22 mars 2023

Le Chef d'Etat-major serbe à Mont-de-Marsan pour découvrir le Rafale

Le général Mojsilovic, Chef d'Etat-major des forces armées de la république de Serbie, s'est vu présenter le chasseur Rafale sur la base aérienne de Mont-de-Marsan en ce mois de mars. Belgrade est en effet très intéressé par la possibilité de se procurer 12 exemplaires de l'avion de combat français. Un marché évalué à un peu plus de trois milliards d'euros.

Images: armée de l'Air et de l'Espace.


Pas de secret défense ici, c'est l'armée de l'Air et de l'Espace qui rend public cette visite du Chef d'Etat-major des armées serbe sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, à la mi-mars. Une implantation maitresse de l'armée de l'Air française (puisqu'on y trouve d'ailleurs le CEAM) sur laquelle le général Mojsilovic s'est vu présenter le Rafale. Non seulement l'appareil, mais aussi très probablement, son système d'armes au complet.

Pour rappel, on sait depuis un an environ que la Serbie est très intéressée par le Rafale, et que des négociations ont été entamées avec Dassault Aviation.
De plus, en février dernier, lors du salon IDEX aux Emirats Arabes Unis, le Président Aleksander Vucic a même évoqué le budget espéré pour ce marché, qui se situerait aux alentours de 3 milliards d'euros.

Sur le plan stratégique, ou surtout diplomatique, cette possibilité de voir la Serbie se doter du fleuron de l'aéronautique française peut surprendre (elle qui se fournit notamment en Russie et en Chine). Il s'agit cependant de voir cette initiative dans le cadre d'un plan plus large comprenant le rapprochement de Belgrade du camp occidental, Union Européenne comprise. Et par conséquent s'éloigner de son partenaire historique qu'est la Russie.

Une Russie qui, de l'aveu même du Président serbe, ne peut plus être un fournisseur de défense fiable en raison des sanctions qui la touchent depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. La Serbie ne serait en effet plus en mesure de pouvoir se procurer des pièces de rechange pour ses MIG. Une problématique qui explique en partie cette prise de partie en faveur d'un appareil occidental.

Mais attention, tout n'est pas fait, le dossier restant complexe. Et ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'un chef militaire étranger -d'un pays d'Europe centrale ou orientale- vient voir le Rafale sur la base 118. Par le passé, cela ne s'était pas traduit par un achat.

 

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