Avec des contrats qui permettent à Dassault Aviation de prévoir un plan de charge jusqu'à 2032, au minimum, le Rafale constitue aujourd'hui le fer de lance du groupe. Alors qu'une nouvelle commande, française cette fois, devrait être officialisée avant le 31 décembre, l'avionneur français se tourne vers des marchés… plus exotiques. Au service de la diplomatie française.
Ci-dessus: l'assemblage Rafale à Mérignac (33) - photo Dassault Aviation
Alors même que ce billet était encore au stade d'ébauche, Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation, rencontrait hier -et à huis clos- les journalistes de défense de la presse française. Une rencontre d'où sont sorties des déclarations "efficaces" (sur la participation et le statut autoproclamé des belges dans le SCAF par exemple), comme souvent avec le personnage, mais aussi et surtout un air d'optimisme comme rarement il en fut affiché.
Il faut dire que le Rafale, fleuron de l'aéronautique française autrefois décrié, est une affaire qui marche. L'avion de combat, aujourd'hui dans son standard F4, est mature, parfaitement opérationnel ("combat proven"), profite d'une disponibilité tout à fait honorable, et d'un coût d'utilisation défiant -largement- la concurrence. Des performances qui se ressentent directement sur le marché, d'autant plus que la concurrence patine complétement (russe, mais aussi l'Eurofighter et pire encore, le F-18 de Boeing). A ce stade, le Rafale n'a qu'un principal adversaire sur le marché premium: le F-35, un avion dit de "cinquième génération" vendu avec le parapluie américain. Mais le Rafale F5, presque annoncé comme le chef d'œuvre du groupe, se présente pour les années 2030 avec un potentiel de rattrapage technologique qui a de quoi faire frissonner certains compétiteurs, y compris Américains.
Mais revenons au marché. Eric Trappier lui-même annonce que la barre des 500 appareils -commandés, puis produits- sera franchie sous peu. Les 600 commandes de la famille Mirage 2000 sont en ligne de mire. Cet objectif sera raisonnablement atteint dans les toutes prochaines années, peut-être même suite à ce surprenant intérêt saoudien, les négociations avec Ryad étant confirmées par Dassault.
Sur le blog: Potentiel marché de 54 Dassault Rafale en Arabie Saoudite
En terme de production, les chaînes d'assemblage de Mérignac, d'où sortiront trois appareils par mois à partir de la fin 2024 (il aura donc fallu trois ans pour préparer cette montée en cadence avec les sous-traitants), sont occupées pour les 10 ans qui viennent. Un segment production tournant à plein pot qui permet de facto à l'avion de continuer à évoluer en bureaux d'études. Un vrai cercle vertueux.
Ne ssoyez pas euphorique mais joyeux n´oubliez pas pas le retour du balancier . A quand une fête à Versailles ? Si vous n´êtes pas superstitieux
RépondreSupprimer????
RépondreSupprimer