La société bordelaise Icarus Swarm a testé aux côtés de l'armée de Terre la mise en oeuvre d'essaims de drones depuis des véhicules blindés.
Images : armée de Terre / Icarus Swarm.
Icarus Swarm est une PME bordelaise à la notoriété plutôt confidentielle, mais vous les connaissez peut-être sous le nom de leur société sœur -ou plutôt mère- Dronisos, spécialiste des spectacles géants impliquant des milliers de drones. Depuis la déclenchement de la guerre en Ukraine en effet, et l'impact que constitue la révolution des drones sur le champ de bataille, Dronisos a fondé Icarus pour mettre à profit son expérience des essaims de drones dans une collaboration avec le monde de la défense.
Présente en Californie pour l'exercice multinational "Capstone 5" (Etats-Unis, Royaume-Uni, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande), consacré à la robotique et à ses ruptures, Icarus Swarm et la 13e DBLE (demi-brigade de blindés légers) ont mené des essais grandeur nature en installant des "ruches" directement sur le toit d'un blindé Griffon de l'armée de Terre. Le test incluait aussi un 4x4 Masstech.
Ouverte, planifiée, participative … Zoom en vidéo sur quelques innovations de l’Armée de Terre.Aujourd’hui les essaims de drones en expérimentation à la 13e DBLE.@armeedeterre @Cdc_13eDBLE #Innovation pic.twitter.com/lXPxXN1ucS— Commandement du combat futur (@CombatsFuturs) March 19, 2025
Même si l'exercice impliquait une zone plutôt réduite (quoique, les opérations drones vs drones en Ukraine se limitent à une bande de quelques kilomètres d'épaisseur), on comprend ici tout l'intérêt de s'exercer au déploiement et à l'action rapide (environ 20 minutes tout compris) pour une équipe d'opérateurs à bord de deux véhicules seulement.
La campagne touchait au domaine du C2, le Command & Control. Dans cas d'espèce en effet, pas de drone suicide, ou du moins pas encore, mais un essaim qui durant le survol d'une zone, permet sa modélisation en trois dimensions, au service des planificateurs.
Plus généralement, la maîtrise de cette capacité à déployer des essaims, qui va bien au delà de l'utilisation faite aujourd'hui (1 opérateur pour 1 drone), est évidemment urgente.
Très intéressant article qui illustre que nous avons, sans contesté, changé d’époque. Reste à convaincre les nostalgiques de la 2eme guerre mondiale que les chars et les porte avions, même hypersophistiques, n’ont d’autre effet que de gaspiller l’argent nécessaire à une défense nationale de époque. Tâche quasiment insurmontable !
RépondreSupprimerQue ce soit sur les drones ou sur la LAD, le confrère de Mars attaque fait aussi de beaux articles (faut reconnaître):
RépondreSupprimerhttps://mars-attaque.blogspot.com/2024/11/17-groupe-artillerie-biscarosse-lutte-anti-drones-impression3d-transformation.html