Dassault Aviation a annoncé ce 7 octobre que le cap des 300 Rafale produits venait d'être franchi il y a quelques jours. Critiqué à ses débuts, le fleuron de l'aéronautique de défense française se dirige doucement mais sûrement vers une carrière opérationnelle et commerciale qui placera sa réussite au dessus de son prédécesseur, le Mirage 2000. Car les perspectives sont encore prometteuses !
Issu d'un programme lancé il y a maintenant près de 40 ans, le Rafale a entamé sa carrière opérationnelle dans les forces françaises en 2004 dans la Marine Nationale (puis 2006 dans l'armée de l'Air). Son premier contrat export est lui remporté en 2015, en Egypte. Les tous derniers appareils livrés pourraient justement l'avoir été à l'Egypte, si l'on en croit les images qui nous arrivent aujourd'hui de Mérignac. Les premiers appareils destinés à l'Indonésie ont également été aperçus il y a quelques jours.
A ce jour, 533 Rafale ont été commandés fermes par la France et huit pays clients export. 233 exemplaires restent donc à assembler à Mérignac et à livrer, avec des cadences de production qui sont prévues pour augmenter jusqu’à quatre appareils par mois.
Tout ou presque a déjà été dit sur ce blog depuis 2013 sur la success story du Rafale, mais notons comme Dassault Aviation le rappelle dans son communiqué que le programme fédère 400 entreprises françaises, et qu'il demeure donc un des programmes absolument majeurs à l'échelle de l'industrie nationale, tous secteurs confondus.
L'avenir concerne désormais le standard F-5 prévu pour le milieu de la décennie 2030. Il s'agira d'une évolution très importante pour l'avion en tant que système d'armes avec notamment une possible remotorisation (M-88 T-Rex), et l'arrivée de drones accompagnateurs (programme UCAS... et autres ?).
Concernant l'export, si quelques marchés sont à surveiller (Grèce de nouveau ? Portugal ?), ce n'est visiblement toujours pas en Europe que les choses vont s'emballer. Le dantesque marché indien à venir pour 116 appareils fera bien sûr l'objet d'une attention particulière dans les prochains mois.
Et pour ce qui est de son successeur, le "NGF" (Next Generation Fighter), pierre angulaire du SCAF (système de combat aérien futur), la situation semble aujourd'hui totalement paralysée entre les partenaires français, allemands (surtout) et espagnols, au point que l'on évoque publiquement l'éventualité de faire un chasseur de nouvelle génération en solo.
Quoiqu'il en soit, il s'agira de ne pas perdre trop de temps, car Américains et Chinois ont déjà pris une véritable avance. Quant aux autres "challengers", ceux-ci semblent tout de même moins avancés qu'ils ne le laissent croire dans les opérations marketing.
Enfin, et puisque l'on oublie trop souvent le Falcon (là, il y une sacrée différence avec les débuts de ce blog, puisque la gamme représentait il y a 10/15 une grosse majorité du chiffre d'affaires de l'avionneur. C'est aujourd'hui l'inverse, en faveur du Rafale), sachez que la Direction Générale de l’Armement a notifié le 26 septembre dernier la commande de cinq Falcon 2000 Albatros à Dassault Aviation, dans le cadre du programme d'Avions de Surveillance et d’Intervention Maritimes (AVSIMAR), programme qui vise à se doter dans un premier temps de 12 de ces appareils.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire