Les experts de la stratégie ou des technologies semblent unanimes. Nous sommes à l'aube de ruptures qui pourraient bien influer sur la géopolitique mondiale. C'est pourquoi, comme d'autres, le Secrétariat Général de la Défense et de la Sécurité Nationale a planché sur ces sujets. Il rend désormais public son rapport « Chocs Futurs - Étude prospective à l’horizon 2030 :
impacts des transformations
et ruptures technologiques
sur notre environnement
stratégique et de sécurité ».
« Chocs Futurs », rapport d'environ 200 pages, est paru il y a quelques semaines (le 21 avril 2017), et est consultable ou téléchargeable librement. Pour rappel, le SGDSN service du Premier Ministre qui, bien que largement inconnu du grand public; est chargé d'assister le chef du Gouvernement dans l'exercice de ses responsabilités en matière de Défense nationale et de Sécurité nationale.
La réalisation d'un tel document gouvernemental en matière de prospective technologique est une nouveauté pour le SGDSN.
La première partie du document se concentre sur les tendances "probables". Il prend en effet le parti de parier sur la consolidation de certains courants actuels que sont:
- la défense antimissile balistique;
- la démocratisation de l’accès à l’espace;
- paix et guerre dans le cyberespace;
- la dissuasion, atout de puissance et facteur de paix;
- un terrorisme de plus en plus technologique;
- des frontières "passoires" ou intelligentes ?
Sa deuxième partie en revanche, met véritablement l'accent sur les ruptures, technologiques notamment, qui de facto pourraient initier des ruptures stratégiques (à grande échelle donc). On y retrouve un éventail de sujets de plus en plus familiers comme:
- les missiles et vecteurs hypervéloces;
- la militarisation de l’espace;
- la révolution de l’impression 3D;
- la biologie de synthèse;
- les neurosciences;
- la cryptographie quantique;
- ou bien évidemment le champ de bataille « 3.0 » (impliquant l'intelligence artificielle, les robots, nanotechnologies et armes à énergie dirigée).
Le document présente comme avantage d'être relativement accessible (certains le verront peut être au contraire comme un manque d’approfondissement), sa lecture est claire et plutôt facile. Sans parler de vulgarisation, nous pouvons conclure qu'il s'agit d'un rapport institutionnel à la portée de tous, pas seulement des spécialistes.
De plus, et comme souvent ces dernier temps, nous sommes à la limite entre la notion très française (académique en fait) de prospective, et celle plus en vogue dans le monde anglo-saxon, la futurologie.
Afin d'accéder au document, cliquer sur l'image ci-dessous
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