mercredi 12 juillet 2017

Le 14 juillet à Paris, le Reaper mènera sa première mission dans le ciel français


Le drone MQ-9 Reaper débarque dans le ciel français, et compte bien s'y imposer. A peine une semaine après avoir volé pour la première fois à Cognac, il sera employé en conditions réelles sur le Territoire Nationale au dessus de Paris, ce 14 juillet.

Photo: le vol de certification du drone MQ-9 Reaper, début juillet, autour de sa base de Cognac.


Depuis son achat sur étagères aux USA, et son arrivée dans les forces aériennes françaises (6 exemplaires ont été reçus sur 12), c'est un véritable coup de foudre qui a eu lieu entre l'Armée de l'air et le drone MALE (moyenne altitude longue endurance) MQ-9 Reaper.
Le sujet était d'ailleurs au programme du point presse du Ministère des Armées cette semaine à Balard. L'Armée de l'air, qui exploite cinq Reaper depuis Niamey au Niger, a fait voler ses oiseaux pilotés à distance par trois équipages eux aussi basés au Niger - car un drone n'est pas "sans pilote" - durant 16 200 heures de vols exactement, au cours de 1100 missions depuis leur entrée en service en janvier 2014. 
Les appareils, pourtant en faible nombre, sont utilisés au maximum de leur potentiel, volant entre 16 et 19 heures par jour ! Au maximum de leur potentiel oui, en l'état, mais pas de leurs capacités, puisque l'Armée de l'air réclame des armes et des équipements de renseignement electro-magnétiques supplémentaires pour ses Reaper. Chose qui devrait arriver à moyen terme, n'en doutons pas, possiblement sur les six appareils de standard supérieur (block 5) encore à réceptionner et attendus pour 2019.

Mais c'est un autre débat que nous avons déjà abordé sur ce blog. Et que nous aborderons à nouveau.


Première mission de "sentinelle" en France

En attendant donc, les Reaper font de la surveillance, du renseignement, et plus aucune opération au sol n'est réalisée dans la BSS sans leur présence bienveillante. 

Mais prenons la direction de Paris, où se tiennent vendredi les cérémonies du 14 juillet, avec en guest star le président américain Donald Trump et la chancelière allemande Angela Merkel. La sécurité sera extrêmement renforcée dans, autour,et au dessus de la capitale, avec 11 000 membres des forces de sécurité déployés, et une couverture aérienne fournie par l'Armée de l'air, qui ne fera pas que défiler sur les Champs Elysées donc.

Son contre la montre administratif (qui aura quand même duré 6 mois) enfin terminé, ce sera l'occasion pour le seul des six Reaper basé en France, d'effectuer sa première véritable mission de surveillance. La première du genre pour un drone d'origine américaine sur le territoire national français. 

Le drone décollera et sera piloté depuis la base aérienne 709 de Cognac, probablement durant toute cette journée de fête nationale. Ce ne sont pas les heures de vol qui effraient le Reaper. Moins visible que la Patrouille de France ou les très attendus Thunderbirds de l'US Air Force, le Reaper aura droit en quelque sorte à un défilé parisien des plus discrets.

A noter que sur le même sujet, mais plus près du public, un système de détection et de neutralisation des drones malveillants sera mis en place, précise t-on à la Préfecture de police de Paris.


Remarque: fin de carrière pour les drones Harfang ?
Le contrat de soutien attaché à l'emploi des drones Harfang, prédécesseurs dans l'Armée de l'air du Reaper, ne sera pas renouvelé après son achèvement à l'été 2018. Cela semble bien signifier la fin de carrière opérationnelle entamée en 2008... sur le TN, à Lourdes pour la venue du Pape.


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