Ça bouge à Cognac ! La base aérienne 709, qui aura un nouveau commandant à la rentrée, devient une place centrale pour l'avenir des forces ariennes. D'une part, les avions de formation Pilatus PC-21 arrivent cet été. D'autre part, l’escadron de drones 1/33 "Belfort" se prépare à recevoir 6 nouveaux drones Reaper, et à intégrer la « 33e Escadre de reconnaissance et de surveillance ».
Ci-dessus: les nouveaux PC-21 de formation de l'Armée de l'air. Photo Pilatus.
Le programme FOMEDEC (Formation Modernisée et Différenciée des Equipages de Chasse) va vivre une été décisif avec l'arrivée à Cognac dès la rentrée des 17 turbopropulseurs Pilatus PC-21 qui vont remplacer les Epsilon et Alphajet de formation des futurs pilotes de chasse.
Outre les capacités exceptionnelles de ces appareils, qui permettent de récréer les conditions de vol à bord d'un jet à réacteur, les PC-21 sont accompagnés de simulateurs installés dans un nouveau hangar de 2200 m².
Une grande partie de la formation sera externalisée via le groupe industriel britannique Babcock , qui emploiera 85 personnels sur la base de Cognac-Châteaubernard.
La première promotion de l'école de pilotage sera accueillie en Mai 2019.
Autour du programme FOMEDEC, c'est toute la base qui a été engagée dans des travaux de rénovation. Des pistes jusqu'aux bâtiments de logement et au mess.
Un des 6 Reaper français est déjà à Cognac, les 6 prochains auront la capacité d'être armés. |
Dans le même temps, la base aérienne 709 va accueillir la 12 ème escadre de l'Armée de l'air, qui ne sera autre que la renaissante « 33e Escadre de reconnaissance et de surveillance ». Elle regroupera l'escadron de drones 1/33 Belfort, qui opère les MQ-9 Reaper achetés en 2013 aux américains.
Outre l'escadron opérationnel, la 33ème escadre intégrera un escadron dédié à la formation des pilotes de drone Reaper.
Actuellement 1 ou 2 drones sont à Cognac, les autres étant tous basés au Niger, en support de l'opération Barkhane. Mais 6 nouveaux Reaper sont attendus à partir de l'année prochaine. Des appareils qui seront cette fois au standard "Block-5", capable de recevoir de l'armement - puisque la France a pris cette décision en septembre 2017 - et d'une charge utile ROEM (Renseignement d’origine électomagnétique).
Techniquement, et même si ce n'est pas le process opérationnel favorisé par l'EMA (qui préfère avoir des pilotes immergés sur le théâtre d'opérations), les drones de l'Armée de l'air pourront être pilotés partout dans le monde depuis Cognac.
Au cœur de cette montée en puissance, un nouveau commandant. Le colonel Arnaud Gary succédera en effet en septembre au colonel Vincent Coste au commandement de la BA 709. La passation de commandement aura lieu le 6 septembre prochain.
Le colonel Gary est Officier de l’Ordre de la légion d’honneur, il totalise 2500 heures de vol sur Jaguar et Mirage 2000D, et 124 missions de guerre en Ex-Yougoslavie, en Afghanistan et en Libye.
Il revient notamment d'un séjour de deux ans en qualité d’officier d’échange français au Strategic Studies Group du chef d’état-major de l’US Air Force au Pentagone.
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