lundi 4 février 2019

Le Rafale à l'heure suisse


La Suisse prévoit avec son plan Air 2030 de remplacer ses F-5 Tiger II et les F/A-18 Hornet. Comme prévu, les grands avionneurs occidentaux ont répondu à l'appel d'offres ce 25 janvier 2019. Dassault Aviation y présente bien entendu son Rafale.

Ce 25 janvier, sur la base des exigences publiées par le DDPS le 23 mars 2018, les cinq candidats ont transmis à Armasuisse (l'Office fédéral des marchés publics de la défense) leurs offres relatives aux prochains avions de combat. Le Rafale de Dassault Aviation, l’Eurofighter Typhoon, le Gripen E/F de Saab, le F-35A de Lockheed-Martin et le F/A-18 Super Hornet de Boeing sont donc tous en lice.
« La soumission de ces premières offres marque le début de la phase d’analyse et d’essais », annonce le département fédéral de la Défense

De février à juillet, des évaluations en simulateurs puis en vol seront effectués sur les appareils, permettant de constituer une base de la comparaison systématique et complète entre les candidats qui sera réalisée au deuxième semestre 2020.
Chose interessante, cette comparaison permettra de « déterminer pour chaque modèle d’avion la taille nécessaire de la flotte »

Fin 2020, un deuxième appel d’offres sera transmis aux candidats. À partir des connaissances acquises avec la deuxième offre, Armasuisse comparera les candidats entre eux sur la base des rapports spécialisés et déterminera l’utilité globale pour chaque candidat. Le rapport d’évaluation mettant en parallèle l’utilité globale avec les coûts d’acquisition et d’utilisation pour une période de 30 ans sera alors élaboré.

Et ce n'est pas fini, il faudra ensuite très probablement passer par une votation, un référendum. Cette par cette voie-ci que le Gripen, initialement choisi, avait été recalé en 2014, suite à des suspicions de corruption.

La livraison des appareils débutera en 2025. Les chances françaises y sont sérieuses, la Suisse ayant besoin d'un appareil polyvalent, et surtout fiable.

Les offres pourraient porter sur 30 à 40 appareils, maintenance et armement compris. Surtout, les compensations économiques sont demandées à hauteur de 100%, soit la valeur de ce contrat estimé à (maximum) 8 milliards de francs suisses, soit 6,8 milliards d'euros. Un budget qui paraît juste, sachant que le marché comprendra aussi un système de défense sol/air.

Sur le plan opérationnel, la Suisse regardera les coopérations militaires proposées. Le Département de la défense évaluera les offres selon quatre critères: efficacité opérationnelle, assistance produit, compensations directes et coopération.


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