Un avis de pré-information publié par le Ministère des Armées nous apprend que l'Armée de l'air cherche à louer entre 12 et 20 hélicoptères de type H225, et destinés à diverses missions dont notamment le sauvetage en mer.
Externalisation sous Nicolas Sarkozy, "sociétés de projet" sous François Hollande... aujoud'hui location ou "location-vente". Les idées n'ont jamais manqué pour trouver des solutions aux carences de disponibilités des flottes d'aéronefs dans les Armées.
La location est elle une pratique plutôt récente. Retour en 2016. L'Armée de l'air cherche alors pour la formation de ses équipages un H225 à louer. C'est la société Icare Aéronautique, spécialisée dans le transport aérien et VIP, qui s'est vue notifier le contrat en décembre 2016. Elle fournit depuis des H225 au profit de l'entraînement de l'escadron 1/67 « Pyrénées » et réalise même des opérations de sauvetage en mer. Un appareil était d'ailleurs exposé au grand public lors du meeting de Cazaux en juin 2019.
Evalué à 60 millions d'euros HT au 31 décembre 2018, avec une reconduction possible pour une à quatre années supplémentaires, ce recours au privé est censé pallier au manque d'heures de vol provoqué par l'engagement (combiné à la faible disponibilité endémique des hélicos) des voilures tournantes en OPEX.
A Pau, au sein de l'ALAT, les régiments du 4e RHFS et du 5e RHC ont également eu recours à ce procédé avec la location d'un Super Puma de la compagnie Starlite.
Le recours à la location d'appareil pourrait prendre une toute autre ampleur aujourd'hui. En effet, le Ministère des Armées et la Direction générale de l'armement ont publié un avis de pré-information dans le cadre de la « location-vente et le soutien d'hélicoptères EC225 (désormais appelés H225) d'occasion à modifier sous agrément au profit de l'armée de l'air et prestations associées ».
Ici pas de société de services, mais un marché directement passé avec l'industriel, Airbus. Les appareils seraient conservés par l'Armée de l'air à la fin de cette location de plusieurs années.
Publié le 30 septembre 2019, la date de clôture du marché est estimée au 25 septembre 2020. A ce stade, pas d'indication sur le coût de l'opération, qui doit en théorie s'avérer gagnante pour l'Etat.
Ces hélicoptères, dont le standard tactique n'atteindra pas celui du Caracal, et le nombre se situerait entre 12 et 20, opéreraient depuis les bases aériennes en France métropolitaine et Outre-mer ainsi qu'à l'étranger (Djibouti).
Leurs missions consiteraient dans le SAR (Search and Rescue) et les FSI (Forces de Sécurité et d'intervention, autrement dit la protection de sites sécurisés). Mais pas le combat.
L'Armée de l'air ne cache pas que le futur HIL "Guépard", incarné par le nouveau H160 d'Airbus Helicopter ne pourra satisfaire toutes les missions, autrefois assurées par les Puma. Mais jusqu'à ce jour, le remplacement des Puma n'est pas pris en compte par la LPM, et les Caracal sont trop peu nombreux pour assurer à la fois les missions spéciales du COS, et le sauvetage en mer (les interventions sont encore été régulières cette année sur la côte atlantique).
Même problème dans la Marine, qui en attendant le HIL (entrée en service en 2026), a passé un avis en juin derneir pour la location d'une flotte intérimaire qui comprendra, en 2023, 5 H160 et 12 à 17 Dauphin.
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