Avec des profits divisés par deux en 2020, Dassault Aviation maintient un carnet de commandes honorable, et reste bénéficiaire. 25 Rafale et 25 Falcon seront livrés en 2021, niveau record pour le premier, et historiquement faible pour les seconds. Sur le SCAF, il est confirmé que les négociations sont âpres.
Comme l'ensemble du monde aéronautique, Dassault Aviation n'échappe pas aux mauvais résultats en 2020.
Avec un résultat net en chute de 51% l'an passé (396 millions d'euros tout de même), en partie expliqué par une fonte de l'activité de Thalès, dont le groupe est un important actionnaire, Dassault Aviation présente un chiffre d'affaires 2020 de 5 489 milliards d'euros contre 7 341 milliard d'euros en 2019. A noter que le chiffre export en constitue 89% !
Avec un résultat net en chute de 51% l'an passé (396 millions d'euros tout de même), en partie expliqué par une fonte de l'activité de Thalès, dont le groupe est un important actionnaire, Dassault Aviation présente un chiffre d'affaires 2020 de 5 489 milliards d'euros contre 7 341 milliard d'euros en 2019. A noter que le chiffre export en constitue 89% !
Côté livraisons, 2021 devrait marquer une reprise douce, tout en restant une année faible pour la gamme Falcon avec 25 appareils sortis d'usine (des perspectives régulièrement en baisse).
Pour le Rafale en revanche, ce sont 25 appareils qui seront livrés. Un chiffre remarquable, tandis que que des victoires pourraient marquer cette année 2021. En Suisse, Croatie, en Indonésie... en Finlande ?
A ce jour, le carnet de commandes de DA comprend 62 Rafale et 34 Falcon. Si l'optimisme est de mise concernant le Rafale, les chiffres de la gamme Falcon ont amené le groupe à prendre une décision drastique: la mise en pause (ou arrêt ?) du programme 8X.
Un nouveau Falcon devrait toutefois être présenté dans les mois qui viennent.
Mise en garde sur les programmes militaires
Coup d'œil évidemment sur les avancées - ou reculs - du programme européen SCAF (système de combat aérien futur), au centre de l'attention ces dernières semaines en raison des négociations tendues autour du programme.
En théorie, nous attendions au premier semestre 2021 le contrat du (/des) démonstrateur(s), mais on le sait, ça bloque avec l'Allemagne et Airbus Defence & Space, qui auraient réclamé leur propre démonstrateur issus des ROI sur l'Eurofightrer. Pour Dassault Aviation, maître d'œuvre sur le "NGF" (futur chasseur du programme SCAF), il est pour le moment hors de question de céder une part non-négligeable de propriété intellectuelle, notamment s'agissant des commandes de vol.
Le PDG Eric Trappier en profite donc pour rappeler qu'afin d'éviter les déboires du passé, il convient de respecter la règle du leader légitime (Dassault revendique ici 70 ans d'expérience dans les avions de combat), d'autant plus qu'avec l'entrée de l'Espagne dans le programme, Airbus y a pris du poids et en sort donc gagnant selon Dassault, pour qui le partage de la charge de travail est aujourd'hui prévu de façon tout à fait équitable.
Une phrase aura marqué la présentation: « Je ne crois pas que le processus vital soit encore engagé mais le malade est dans un état difficile. Les discussions sont compliquées mais nous y croyons encore. » (...) « Comme tout chef d’entreprise, nous avons un plan B pour le cas où le plan A ne marche pas ». Un plan B qui ne rime apparemment pas avec Tempest (le projet britannique concurrent): « Pas à l'ordre du jour ».
Si rien ne se débloque dans les prochaines semaines, il faudra probablement se caler sur le calendrier électoral allemand et attendre les élections en fin d'année, puis la mise en place d'une nouvelle administration qui pourrait avoir d'autres ambitions.
Sur les autres programmes, Dassault Aviation aura une place plus secondaire, s'occupant des commandes de vol et des communications pour l'Eurodrone, programme qui s'il se concrétise pourrait voir signer son contrat de série dès cette année.
Sur le futur de la patrouille maritime européenne, Dassault se montre en revanche surpris d'être écarté du programme MAWS (Maritime Airbone Warfare System) qui devra être lancé vers 2025. L'avionneur rappelle son expérience sur la gamme Atlantique (une nouvelle fois en cours de modernisation). Airbus semble à ce jour garder la main sur ce programme MAWS.
Décès d'Olivier Dassault dans un crash d'hélicoptère
Un hommage enfin. Olivier Dassault, 69 ans et aîné des quatre enfants de Serge Dassault, était Député LR de l’Oise. L'hélicoptère dans lequel il se trouvait ce dimanche 7 mars s'est écrasé pour des raisons encore inconnues près de Deauville. Il y a deux victimes, le pilote et Olivier Dassault, son passager.
Olivier Dassault avait embrassé une carrière politique en 2002, mais était également connu pour sa qualité de pilote, de Falcon notamment. Il était officier réserviste dans l'armée de l'Air.
Il a exercé de 2011 à 2018 la fonction de président du conseil de surveillance du groupe Dassault. Très apprécié, sa disparition brutale a laissé place à une grande émotion.
L'Allemagne ne peut plus se cacher derrière le Royaume-Uni, les cartes sont dévoilées:
RépondreSupprimerhttp://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2021/03/13/5-avions-de-patrouille-maritime-poseidon-p-8a-pour-l-allemag-21958.html
https://www.air-cosmos.com/article/le-poseidon-exhibe-ses-missiles-harpoon-24392
Les ventes d'armes françaises doivent beaucoup à Dassault et à son Rafale:
RépondreSupprimerhttps://www.la-croix.com/Economie/Rafales-fait-decoller-ventes-darmes-francaises-2021-03-15-1201145767