Airbus Defence & Space a mené un essai en vol fondamental dans le
cadre du programme de système de combat aérien futur. Un A400M a largué un
drone avec succès, préfigurant de l'avenir du combat
collaboratif.
Source: Airbus Defence & Space
Les équipes d'Airbus DS en Allemagne viennent de mener un test déterminant
pour les futurs capacités du FCAS (Future Combat Air System, ou SCAF
chez nous). En effet, après plusieurs mois de préparation,
un gros porteur militaire A400M a déployé un drone depuis sa rampe de
chargement arrière. Tout cela bien sûr, en vol.
Sur le papier, il n'existe pas de moyens infinis de lancer un effecteur
déporté (ou remote carrier dans le jargon): soit l'aéronef dispose des
éléments nécessaires pour être autonome sur piste - voire catapulte - tant pour le décollage que
pour l'atterrissage, soit il peut être déployé directement en vol par un
chasseur, à condition bien sûr que son gabarit n'excède pas celui d'un missile de
croisière comme le SCALP. Dernière solution, le larguer, possiblement en
essaim, depuis un plus gros avion, comme le C-130 ou l'A400M, qui deviendrait
littéralement un "porte-drones".
Lire sur le blog: Le « Remote Carrier » est-il l'avenir du drone de combat ?
Pour cette démonstration depuis l'A400M, Airbus DS a collaboré avec la Luftwaffe. Le nouveau Modular
Airborne Combat Cloud Services (MACCS), également un produit d'Airbus, a
permis une connectivité complète entre l'avion de transport et le drone. Tout
au long du test, le drone était connecté et transmettait des données à «
l'avion mère ».
Ce transfert de données illustre comment les effecteurs déportés peuvent être connectés à un cloud de combat, jouant le rôle de senseurs/capteurs sur le champ de
bataille, tout en leur permettant d'être commandés par les opérateurs des
avions pilotés pendant leurs missions. Il faudra voir quel niveau d'autonomie attribuer à ces appareils, mais le champ est large.
L'essai en vol réalisé par l'avionneur européen impliquait un drone Airbus
Do-DT25. Le drone a fini son vol en parachute, et n'a pas subi de dommage à
l'atterrissage. Nous avions déjà pu voir ces démonstrateurs lors de précédents
essais, notamment en 2018 pour un vol en essaim de 5 drones (voir lien ci-dessous). Ils ont également
volé aux cotés d'un Eurofighter des forces allemandes.
Aussi sur le blog (2018): Airbus réalise avec succès une expérience de coopération homme/machines
Airbus, qui est responsable des remote carriers dans le cadre du
programme FCAS, a désormais de grands projets pour l'A400M dans ce domaine,
expliquant que la soute pourrait emporter jusqu'à 40 drones (!) largables
en essaims. Les années qui viennent seront le cadre de diverses
expérimentations.
De surcroit, l'A400M ne joue pas ici le simple rôle de "mule", mais collectant un grand nombre de données, il s'intègre à part entière dans le dispositif de combat.
Les prochain essais en vol sont prévus pour cette année.
Vidéos précédentes sur les préparatifs de l'essai en vol :
Il y a des conséquences mondiales avec la guerre en Ukraine, qui vont nous impacter:
RépondreSupprimerhttp://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/guerre-en-ukraine-l-usine-aeronautique-antonov-a-kiev-touchee-par-des-tirs-de-l-armee-russe-2496729.html
Déjà qu'Antonov (ukrainien) n'a plus que 5 AN-124 sur les 7 qu'ils avaient et plus d'AN 225...
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/03/02/an-124-22861.html
Cela en plus de la guerre et des sanctions entre autres joyeusetés.
https://echoradar.eu/2022/02/26/laspect-mineralogique-du-conflit-russie-ukraine/