vendredi 20 octobre 2023

Premier salon Bordeaux Défense Aéronautique sur la base aérienne 106

Mercredi 18 octobre s'est déroulé sur la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac le premier salon BDA: Bordeaux Défense Aéronautique. Plus de 600 personnes, professionnels ou scolaires, jeunes et moins jeunes, étaient réunis afin de fédérer l'écosystème ASD territorial.

Images: communication de la BA 106 et du CTAAE.


On termine à Bordeaux un marathon événementiel débuté en septembre et qui aura vu se dérouler un nombre assez important de manifestations touchant à l'aéronautique (drones compris), à l'espace, et à la Défense (ce n'est d'ailleurs pas tout à fait fini, puisque vous pourrez aborder quelques sujets géopolitiques ou sociétaux aux Tribunes de la Presse du 15 au 18 novembre).

Mercredi 18 octobre se tenait donc sur la base aérienne 106 la première édition du salon "Bordeaux Défense Aéronautique". Près de 650 entrepreneurs, élèves ou membres du ministère des Armées étaient attendus pour cet événement coorganisé par l’armée de l’Air et de l’Espace et le secrétariat général pour l’administration (SGA), dont l'objectif est de fédérer les multiples acteurs de l’aéronautique en Nouvelle-Aquitaine. L'institution entend ainsi montrer son soutien aux PME et start up tout en immergeant les visiteurs dans l'atmosphère d'une enceinte militaire. 

A noter que le CFA (commandement des forces aériennes) est récemment devenu le CTAEE (commandement territorial de l'armée de l'Air et de l'Espace). Toujours basé à Bordeaux, il gagne un nouveau logo !


Fait remarquable, sous ses airs de mini salon professionnel -à taille humaine pourrait on dire, mais tout de même 280 entreprises représentées- le salon BDA laissait une large part de lumière à la jeunesse, un bon tiers des personnes présentes sur la base 106 ce jour là étant constitué de collégiens, lycéens, et étudiants (écoles d'ingénieurs). 


C'est la colonel Nathalie Picot (commandant de la base aérienne 106), accompagnée du général Michel Rouat (commandant en second du commandement territorial de l’armée de l’Air et de l’Espace - CTAAE), qui a accueilli exposants et visiteurs, en plus de quelques personnalités comme Mme Geneviève Darrieussecq, ministre (2012-2017), députée des Landes et membre de la commission de la défense nationale et des forces armées, M. Eric Giraud (directeur général d’Aerospace Valley), ou encore M. Eric Pouillat, député de la 6ème circonscription de la Gironde.

Sur le salon nous pouvions donc voir et interroger des opérationnels de la DGA essais en vol (avec la présence du superbe Mirage 2000 banc d'essais Rafale venu de Cazaux), de l'escadron 1/67 "Pyrénées" (avec un Caracal, de Cazaux également), de la 33ème escadre de renseignement (sur drones Reaper) venue de Cognac, le Commandement de l'Espace, ou encore les locaux de l'EAAO, formidable escadre aérienne d'appui aux opérations.

Et du côté des exposants extérieurs aux Armées, les institutionnels, pôles de compétitivité, incubateurs, associations, étaient présents dans leur grande majorité.
Les diverses entreprises présentaient elles un panel très varié de solutions, souvent numériques, à grands renfort parfois d'algorithmes ou de robotique. Mais qui y échappe désormais ?   

On notera la présence de nombreux dronistes, certains "anciens" comme Delair ou Reflets du Monde, dont les machines ne cessent de gagner en performances (désormais plusieurs dizaines de kilogrammes de charge utile ou de transport, pour le traitement précoce de départ de feu par exemple), mais aussi d'acteurs plus récents tel qu'EOS Technologie, vainqueur récent de l'appel à projets LARINAE de la DGA et de l'AID. 
La PME, qui est implantée à Mérignac, y présentait, entre autres, son imposant drone "Endurance 1200" (photo ci dessous), que l'on avait pu découvrir en juin dernier au salon du Bourget. Nous devrions pouvoir en reparler plus en détails d'ici la fin de l'année. 


Une autre start-up a également attiré mon attention (elle mérite d'ailleurs que l'on en reparle plus longuement sur le blog). Il s'agit de SYLPHAERO.  

Hébergée chez l'incubateur Bordeaux Technowest, Sylphaéro entend "électrifier" les moteurs à réaction qui sont déjà sur le marché, en chauffant l'air dans les moteurs de façon électrique, en lieu et place de la combustion classique. Alors que le travail de R&D est mené depuis maintenant 2 ans, cette solution pourrait en théorie permettre d'atteindre des performances en terme de rendement dignes de la rupture technologique. D'envergure stratégique donc. 
La cible commerciale est d'abord l'aviation d'affaire à horizon 2030 (pour des raisons détaillées dans vidéo ci-dessous), avant possiblement d'envisager le marché de l'aviation de ligne. Parallèlement, un record de vitesse sera tenté sur drone électrique en 2026.  Un projet extrêmement prometteur.  

Pour une meilleure compréhension je vous invite à visionner le court pitch du jeune PDG de l'entreprise, Damien Engemann, dispensé cette semaine même, le 17 octobre, lors du Sommet Aéronautique et Spatial de Bordeaux organisé par le média La Tribune :

Quelques images du salon BDA :





1 commentaire:

  1. Vu le retard pris dans les drones dans l'armée française et les délais incroyablement longs pour se faire livrer un matériel militaire, l'innovation est de se simplifier la vie:
    https://www.opex360.com/2024/04/16/le-ministere-des-armees-a-lance-une-procedure-inhabituelle-pour-acquerir-des-drones-de-renseignement/

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