Le 28 mars s'est achevée l'édition 2024 de l'exercice multinational VOLFA de l'armée de l'Air et de l'Espace. Réunis à Mont-de-Marsan pendant presque tout le mois de mars, Français, Espagnol, Grecs ou encore Britanniques se sont entrainés à la haute intensité avec, cette année, une attention toute particulière portée au soutien des opérations terrestres.
Source & images: Commandement territorial de l'armée de l'Air et de l'Espace.
Alors que les forces aériennes stratégiques enchaînent les exercices "Poker" (avec fort parfum de guerre électronique), les forces dites conventionnelles se rassemblaient elles au mois de mars à Mont-de-Marsan, durant trois semaines, pour le grand exercice annuel VOLFA.
1 000 participants et 50 aéronefs, tout de même, issus de plusieurs pays alliés (Royaume-Uni, Canada, Grèce, Italie, Espagne), ainsi que des trois armées françaises, puisque la Marine et l'armée de Terre venaient manœuvrer aux côtés de l'armée de l'Air et de l'Espace, dont le Commandement territorial (CTAAE) dirigeait l'ensemble depuis la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan.
Au bilan, VOLFA "24" aura donné lieu à une vingtaine de raids aériens complexes (soit 500 sorties), en interalliés, répartis sur un théâtre couvrant la France, l'Espagne, et toute la façade Atlantique. Une grande partie des missions couvrant des opérations terrestres, ce sont notamment des hélicoptères du 1er RHC qui ont mené une attaque dans le nord-est de la France, "par une combinaison chasse/hélicos, sur objectif à haute valeur ajoutée".
A peu près tout ce qui vole dans l'armée de l'Air participait à l'exercice (même les Mirage, que l'on ne voit plus beaucoup dans le ciel du sud ouest, sauf durant ce mois d'avril à Cazaux !), ainsi que des Rafale de l'aéronavale. Marine qui ajoutait d'ailleurs également aux moyens de défense aérienne multicouche les capacités d'une FREMM.
L'une des spécificités de VOLFA était également de faire s'affronter deux équipes, les « bleus » contre les « rouges », dans un univers alternatif inspiré de Star Wars. Cette symétrie entre ces adversaires d'un temps a permis d'élever le challenge.
Pendant trois semaines, les participants ont ainsi investi les salles de briefing de la 30e escadre de chasse et de son célèbre régiment 2/30 «Normandie-Niemen», afin de planifier les missions -pouvant rassembler jusqu'à 20 chasseurs par équipe- qui les amenaient au dessus du Massif Central ou de l’océan Atlantique, traditionnels lieux d'entrainement au combat aérien en France.
S'agissant des conditions de l'exercice, tout fut visiblement mis en avant cette année pour faire écho au conflit ukrainien, car forcément la presse n'a pas manqué de questionner l'armée de l'Air sur un potentiel déploiement en Ukraine, après les mots ambigus du Président de la République sur un possible engagement français.
Mais dans les faits, il était précisément question de théâtre très contesté (tirs ennemis), d'environnement tactique dense avec troupes au sol, soumis à des brouillages (guerre électronique), des attaques cyber (systèmes rendus inopérants) et des contraintes spatiales (positionnement des satellites, activité solaire, etc.), le tout suivi en salle de contrôle grâce aux partages de données via liaison 16, et débriefé au retour des équipages grâce au logiciel TacView.
Au final, et plus que jamais, VOLFA aura permis en 2024 d'entrainer les équipages à un impressionnant panel de missions, allant de la supériorité aérienne à la projection de forces, en passant par la recherche et sauvetage au combat, le commandement et la conduite des opérations, la reconnaissance et surveillance, ou encore bien sûr la défense sol-air...
Parmi tous les clips diffusés, celui-ci est probablement le plus intéressant:
Et comme le veut la tradition, place aux images avec, en particulier, les invités remarqués que sont les Grecs -sur Rafale !- et les Espagnols -sur Super Hornet :
N'est ce pas ! L'armée communique mieux en effet, et surtout à destination de ses potentielles recrues (les réseaux). Mais au final ça fait moins d'actualités opérations & exercices sur les blogs. Il est plus facile de suivre l'industrie... mais je continue tant que je peux ! Merci de me lire !
RépondreSupprimerVu l'actualité, vous n'aurez pas le temps pour Des photos sur l'exercice ATHENA 2024, mais cela est bien monté par des communicants rodés:
Supprimerhttps://youtu.be/8Ll1lFIkTuA
ça m'était complétement sorti de la tête en effet ! merci
SupprimerAvec un petit plaisir qui montre que tout le monde ne peut pas être un FS:
Supprimer" Thomas Gassilloud, jusque-là député Renaissance du Rhône et président de la commission de la défense de l’Assemblée nationale, se retrouve en outre à devoir faire campagne alors qu’il s’est fracturé les deux chevilles lors d’un saut en parachute avec les forces spéciales air, fin mai."
https://www.lemonde.fr/international/article/2024/06/13/apres-la-dissolution-les-acteurs-de-la-defense-suspendus-en-plein-vol_6239345_3210.html
C'est l'intention qui compte... ^^
"Se faire un petit plaisir" qui tourne moyen.
SupprimerSe faire mal en parachute peut arriver, voire pire si la malchance s'en mêle.
C'est pas le blog de monsieur tout le monde.
RépondreSupprimerLe prix s'oublie, mais la qualité reste. ;-)
Je vous suis depuis des années et essaie de faire connaître ce site depuis...
Bonne continuation !
merci beaucoup !!
SupprimerTacView, une innovation développée sur le "temps gris", une sacrée histoire développée ici:
RépondreSupprimerhttp://mars-attaque.blogspot.com/2018/12/forum-innovationdefense-2018-du-cote.html
Personnellement, je n'ai pas compris pourquoi les forces spéciales françaises ne participent pas toutes aux gros exercices de chaque armées (au moins avec des pax qui regardent de quoi sont capables ceux du domaine Air/Terre/Mer).
RépondreSupprimerIl faut des spécialistes dans chaque domaine, personne ne peut être bon dans tout, mais cela permettrait peut être aussi des passerelles et même le service actions de la DGSE pourrait s'inviter...
Mais non !
Pas pour se pousser du col même si se sont des compétiteurs, la preuve depuis les attentats de 2015, ils aimeraient beaucoup agir sur le territoire national alors que les unités spécialisées du ministère de l'intérieur suffisent ...
https://lemamouth.blogspot.com/2020/10/les-fs-terre-en-conclave.html
Faire des exercices militaires en dehors de son armée d'origine et ensemble leur donnerait une réelle expérience des capacités d'un ennemi "à parité ".
Pourquoi cela ne se fait pas ?
Pour causer "interarmées", il y a du monde, mais dans les fait, il n'y a même pas un exercice de "forces spéciales" en commun en dehors de chaque armée d'origine.