France 2030, grand plan d'investissement public mis en œuvre après la crise du COVID-19, aura été un formidable marchepied pour les entreprises du "new space" français, attisant même jalousies et appétits dans le reste de l'Europe. Et justement, une nouvelle vague de lauréats vient d'être annoncée, poussant la somme totale allouée au spatial à près de 930 millions d'euros. Aujourd'hui, intéressons nous donc au volet qui concerne les services en orbite.
Au cœur de l'été, l'info passe un peu inaperçue, mais une nouvelle vague de lauréats a été annoncée pour le plan d'investissement France 2030. Et plus précisément sur son volet spatial avec 7 nouveaux projets et 3 achats de services. Les projets concernent le monde des lanceurs et du satellitaire (plus précisément les constellations), s'inscrivant dans la continuité des autres annonces (article en lien ci-dessous) avec déjà pas mal de têtes connues et bien ancrées dans le paysage, tandis que l'on s'aventure sur un domaine plus inédit -et particulièrement dual- avec les achats de services. Ceux-ci concernent en effet ce que l'on appelle les services en orbite, segment qui peut aller de l'extension de vie au convoyage de satellites, en passant par l'interception d'un objet dangereux ou même hostile".
Sur le blog: [France 2030] Le spatial français est en ordre de bataille
Et alors que j'attendais peut-être d'autres noms, en voilà un qui a retenu mon attention: Nimbl'Bot.
Celle-ci, jeune start-up girondine, s'était faite notamment connaitre en 2022 pour sa technologie de bras robotisé dédié à la maintenance en milieu "exigeant" (typiquement, l'industrie SEVESO ou nucléaire). Or, le secteur spatial est à la recherche de roboticiens capables de rendre possible les opérations complexes en orbite pour de la maintenance, de la construction, voire de la capture.
Et c'est ainsi que dans ce lot n°2 « Inspection rapprochée puis amarrage » de l’appel d’offres « Services en orbite Inspection » du Plan France 2030, révélé le 12 juillet, on découvre comme lauréat un tandem constitué de Thales Alenia Space et Magellium (Toulouse), qui propose de démontrer l’approche puis la capture directe, par un bras robotisé, d’un objet représentatif d’un satellite désactivé en orbite basse. Cette démonstration s’intègre dans le cadre de la mission EROSS (European Robotic Orbital Support Services) actuellement en cours de financement par l’Union Européenne. Elle impliquera un acteur européen, le DLR (l'Agence spatiale allemande), la start-up bordelaise Nimbl’Bot pour le développement d’un bras robotique hyper-agile pour l’inspection de la cible après sa capture ainsi que Telespazio, société conjointe entre Leonardo (67 %) et Thales (33 %).
Bravo à Nimbl'Bot !
RépondreSupprimerLa rareté permet de fixer le prix: l'espace s'annonce comme un marché des plus juteux.
RépondreSupprimerhttps://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/lespace-nouvel-el-dorado-commercial-30941/