mercredi 14 novembre 2018

La DGA confie à Dassault Aviation l'étude de définition du programme AVSIMAR


La Direction Générale de l’Armement a notifié à Dassault Aviation l’étude de définition détaillée du futur avion de surveillance maritime de la Marine Nationale. Le programme AVSIMAR vise au remplacement des Falcon 50 et 200 actuellement en service en métropole et outre-mer.

Ci-dessus: illustration du Falcon 2000 LXS - Dassault Aviation


Le programme AVISMAR, pour Avion de Surveillance et d’Intervention Maritime, doit mener dans la décennie 2020 au remplacement des (8) Falcon 50M et (5) Falcon 200 Gardian de la Marine Nationale.

Une première phase du programme a déjà permis d’identifier la meilleure solution technique, sur la base de l’avion d’affaires civil Falcon 2000 LXS, plus rapide et plus endurant que les avions actuellement en service. L’étude qui vient d’être notifiée, d’une durée d’un an, prépare le marché d’acquisition programmé en 2020 ; elle doit notamment définir les adaptations nécessaires pour remplir les missions opérationnelles de surveillance et d’intervention maritime, par essence très variées.


Le Falcon 2000 LXS de surveillance maritime, devenu Falcon "MSA" est équipé de toute la gamme de matériels convenant à ces missions qui vont de la surveillance maritime, le contrôle de la piraterie, l'interdiction des drogues, la surveillance de la pêche, l’application de la loi, la recherche et le sauvetage (SAR), jusqu'à, pourquoi pas, le renseignement. 
Si l'avion est régulièrement montré en maquette sur les salons doté d'armements, on ne sait pas à ce stade si la Marine a exprimé ce besoin, la capacité étant absente des avions en service actuellement.

Maquette du Falcon 2000 armé au salon du Bourget 2017 - Pax Aquitania

Le Falcon 2000 LXS offre pour cela une capacité de charge utile de près d’une tonne, pour un rayon d'action de 4000 nautiques, soit plus de 7000 kilomètres.

En 2015, les Gardes-côtes du Japon ont d'ailleurs choisi le Falcon MSA, dont une première image a été révélée par Dassault en octobre dernier. Le pays avait commandé quatre appareils, avant d'en ajouter un cinquième au printemps dernier.
Ces Falcon sont d'abord assemblés à Mérignac avant de rejoindre les installations américaines du groupe, où ils reçoivent leurs équipements de mission par L3 Communications et le radar Searchmaster de Thales.

Falcon 2000 "MSA" japonais - Dassault Aviation - 2018 

En attendant de savoir si la surveillance maritime française aura aussi recours aux drones MALE (idée plutôt judicieuse, non ?), le marché d'acquisition des Falcon 2000 interviendra en 2020, pour théoriquement 13 appareils. La loi de programmation militaire 2019-2025 prévoit la livraison des trois premiers avions d’ici à 2025. Le remplacement des Falcon à l'Outre-mer est prioritaire.

Pour la France, qui doit-on le rappeler, possède une Zone économique exclusive de 11 millions de Km² (soit quasiment la plus grande du monde, rivalisant avec celle des USA), l'enjeu est important d'autant plus que la Marine devra également à partir de 2030 remplacer ses ATL2, très probablement avec des Airbus A320néo issus d'un programme européen.

Lire sur le blog: Airbus dévoile un peu de son A320néo de patrouille maritime



Pour Dassault Aviation, c'est bien sûr la chance de confirmer le rôle stratégique de sa gamme Falcon, particulièrement adaptée aux déploiements à l'Outre-mer. 
Rappelons enfin que le ministère des Armées a prévu de se doter entre 2025 et 2027 de trois Falcon EPICURE pour son programme CUGE, pour Capacité universelle de guerre électronique (voir lien plus haut).


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