vendredi 31 mai 2019

Réactivation d'un Commando Parachutiste de l'Air dans le sud-ouest ?


C'est quasiment officiel, l'Armée de l'air va intégrer le Commando Parachutiste de l'Air n°30 à ses forces spéciales. Dans le même temps, le CPA n°20 va lui être restructuré, et cela devrait passer par la création d'un CPA n°40, possiblement dans le sud-ouest.

Ci-dessus: un opérateur du célèbre Commando Parachutiste de l'Air n°10. Au second plan, les vecteurs aériens des forces spéciales Air.


C'est une info comme a pu lire ICI au début du mois, ou encore dans le dernier numéro du magasine RAIDS (#395/Juin 2019), l'augmentation du nombre de commandos parachutistes de l'air amène a diverses restructurations.

D'une part, le CPA 30 (les lecteurs de ce blog se rappelleront qu'il a déménagé de Mérignac il y a peu) va intégrer le COS, venant en soutient du CPA 10. 
Une information que le Chef d'Etat-Major de l'Armée de l'air a confirmé tout récemment en audition parlementaire.
La question se pose alors de savoir sous quel forme ces 170 personnels intégreront le COS, si par exemple le commandos sera "dissous" et intégré, ou viendra se juxtaposer au CPA 10. Ses missions devraient logiquement évoluer.

Actuellement, les missions du CPA 30 sont les suivantes (source officielle):
  • Assurer les missions de combat des groupes de récupération de personnel (recherche et sauvetage au combat d’un équipage d’aéronef en zone de menace-RESCO), d’appui aérien (guidage de tir d’aéronef) et d’appui à l’aéromobilité (Reconnaissance de terrain sommaire, marquage de zone de mise à terre…),
  • Effectuer des missions dans les domaines de la sureté aérienne et d’appui feu de troupe au sol (tireur d’élite sur hélicoptère …),
  • Mettre en œuvre diverses techniques de combat : emploi des armes (initiateur de tir de combat, tireur de précision, tireur d’élite, tireur mitrailleuse sur véhicule d’intervention blindé), techniques d’autodéfense, techniques commandos, technique de saut aéroporté à grande hauteur (chuteur opérationnel),
  • Participer à la protection de la force aérienne sur des théâtres d’opérations extérieurs.

Conséquence directe: est évoquée la (re)création d'un CPA n°40, qui serait lui basé en zone de défense sud-ouest. Le CPA 20, en surpopulation, va diviser ses effectifs via la création d'un nouveau commando. Ou plutôt la réactivation, puisque ce "CPA 40" a déjà existé par le passé, avant d'être dissous en 1994.
Rassemblant 200 commandos, sa spécialité devrait être l'appui-protection. 

A l'heure actuelle, les forces spéciales "Air" rassemblent environ 600 personnels via le CPA 10, l’escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées » de Cazaux, et l’escadron de transport 3/61 « Poitou ». Ce chiffre devrait augmenter d'environ 30% avec l'intégration des 170 personnels du CPA 30.
D'autres unités, comme les CPA 20 ou 30, les Rafale de la 30ème escadre de Mont-de-Marsan, ou l'escadron drone 1/33 Belfort à Cognac, interviennent en soutien des opérations spéciales.


mercredi 29 mai 2019

Meeting de l'air de Cazaux 2019 : le programme complet


Nous connaissons désormais le programme complet du Meeting de l'Air de Cazaux, qui se déroulera les 29 et 30 juin sur la base aérienne 120. Des plateaux statiques et dynamiques d'une grande variété. Il y en aura véritablement pour tous les goûts ! 

Ci-dessus: un Su-30 indien à côté d'un Rafale français lors d'un exercice en Inde. Les deux appareils seront visibles en vol lors du meeting de Cazaux - photo Livefist India


La liste est impressionnante, avec une grande partie des aéronefs récents en service dans les forces françaises. Comme d'habitude, le Rafale Solo Display et la Patrouille de France émerveilleront le public avec leur démonstration phare, tout comme l'escadron "Pyrénées" avec ses Caracal (sur sa propre base). Même si mon coup de cœur se porterait plutôt vers l'A400M Tactical Display.

Les étrangers sont là également, avec notamment les patrouilles suisses, italiennes et jordaniennes. Mais c'est surtout la présence "exclusive" d'un Sukhoï SU-30 des forces aériennes indiennes qui devrait faire sensation.

Côté historique, c'est aussi du grand plaisir en perspective, avec certains modèles, parfois centenaires, qui sont entrés dans la légende.

Vous pouvez retrouver ci-dessous la liste des démonstrations, ainsi que quelques illustrations. Outre la partie "aéro", de nombreuses animations sont prévues.

Pour rappel, le meeting de l'air de Cazaux se tiendra les 29 et 30 juin 2019. L'entrée est de 20 euros pour un adulte, à prix réduit si places prises en pré-ventes internet. Le programme est le même pour les deux journées.




Présentations dynamiques:


Les programmes du samedi 29 juin et du dimanche 30 juin sont identiques. ILS SONT DONNÉS SOUS TOUTES RÉSERVES EN FONCTION DES CONTRAINTES MÉTÉO, TECHNIQUES OU OPÉRATIONNELLES.
  • Patrouille de France
  • Rafale solo display
  • Alphajet solo display
  • Caracal Tactical Display
  • École de Voltige de l'Armée de l'Air
  • F16 solo display de la Belgian AirForce
  • Frecce Tricolori Patrol
  • Patrouille Suisse
  • Fouga Magister
  • A400M Tactical Display
  • Royal Jordanian Falcons
  • Nieuport XVII
  • Royal aircraft factory s.e.5a
  • Stampe
  • AD4 Skyraider
  • Yako Team
  • MD312 - Flamant
  • TMK1 Bulldog
  • YAK 3
  • EC135 Gendarmerie
  • Equipe de Présentation Hélicoptère Terre Airbus H120 Calliopé
  • KANGAROO TEAM
  • L17
  • ZLIN256
  • CAP21
  • Patrouille BUSARDS
  • F86 SABRE
  • LC126
  • SE5A
  • PITT - EXTRA 260
  • YAK 50
  • Équipe parachutiste de l’Armée de l’Air
  • Dauphin service public
  • YAK 11
  • MS317
  • NORTH AMERICAN T-6
  • AIRBUS 0G
  • SAAB 105
  • SU 30MKI INDIEN

Et en statique:
  • H225
  • TB 30
  • YAK 52
  • SEABEE
  • PEGASE
  • ZLIN 326
  • PIPER J-3
  • TORNADO
  • XINGU E-121
  • NH90 CAIMAN
  • RAFALE MARINE
  • MIRAGE 2000D et 2000-5
  • CESSNA F337G
  • GROB120
  • NC 858S
  • PZL TS-8
  • D 140R
  • HAWK
  • HK36
  • FK12
  • PILATUS PC21
  • NORALPHA 1101
  • WA 22 SUPER JAVELOT
  • FUJI FA-200 AERO SUBARU

Le Rafale Solo Display, une démonstration époustouffralnte ! 

La PAF, un rendez-vous à ne pas manquer !

L'impressionnant Tactical Display de l'Airbus A400M

Le SU-30 indien, présent en exclusivité, sera l'une des stars du meeting !

F-16 Solo Display Belge

Sur sa base, l'escadron "Pyrénées" de l'Armée de l'air montrera ses savoirs-faire

Pour les amoureux d'histoire (et du Normandie Niemen), plusieurs Yak soviétiques seront présents à Cazaux

Le Sabre, premier chasseur à réaction de l'US Air Force

En statique, l'ALAT montrera son magnifique NH90 Caïman. En revanche, le Tigre semble absent.

Dauphin de la Marine, qui envoie également un Rafale M.

L'Airbus Zero-G de Novespace permet des expérimentations sans gravité grâce au vol parabolique.

Le PC-21 vient d'entrer en service dans l'Armée de l'air pour la formation des pilotes à Cognac

Tornado allemand.

Hawk britanniques.

lundi 27 mai 2019

Le HIL « Guépard » arrivera finalement dans les armées dès 2026


La première maquette 1/1 du HIL, l'hélicoptère interarmées léger qui équipera les trois armées sur la base du Airbus H160, a été dévoilée ce 27 mai. La ministre des Armées Florence Parly a même eu le privilège de dévoiler sur les réseaux sociaux le nom choisi pour la bête. H160M devient donc le « Guépard ». Mais la vraie bonne nouvelle du jour est bien l'avancement de deux ans, de 2028 à 2026, des premières livraisons aux forces armées. 

Ci-dessus: première image du H160 dans sa version militarisée. Il prendra le nom de "Guépard" dans les forces françaises - photos MINARM/Airbus


A un mois du salon du Bourget, le HIL (hélicoptère interarmées léger) se dévoile. On avait pu voir diverses maquettes en salon au cours de l'année écoulée, mais c'est cette fois-ci à l'échelle réelle que le H160M est dévoilé.
Rien à redire, la maquette, qui ressemble à une version Marine de l'appareil, est magnifique. On y distingue capteurs et boule optronique, une mitrailleuse de sabord, ainsi qu'un pod canon latéral et un bras de treuillage. Une autre image montre un missile anti-navire.

On apprend aussi via la ministre Florence Parly que cette version militaire du véloce H160 sera, de façon très appropriée finalement, dénommée "Guépard" dans les forces françaises. 

Mais la vraie bonne nouvelle, c'est bien sûr l'avancement du programme: le HIL arrivera en 2026 plutôt que 2028 (le programme avait initialement glissé de 2025 à 2028). Face au vieillissement des flottes, notamment de Gazelle dans l'Armée de terre et des Dauphin dans la Marine (qui va louer des appareils civils pour faire la jonction), et surtout du coût considérable que la maintenance de ces flottes âgées demande, cet effort demandé par l'Etat à Airbus était... nécessaire. 
Cet avancement surprise coûtera "à peu près" 150 millions d'euros sur la Loi de programmation militaire, mais une grande partie de cette somme pourrait être économisée "en même temps" sur le retrait des appareils âgés chers à maintenir. 10% seront autofinancés par Airbus, le  reste de la somme étant du pré-financement avec intérêts estimés à "6 ou 7 millions d'euros", qui sera compensé sur la LPM suivante. Le programme HIL sera officiellement lancé en 2021 par le Ministère des Armées.


En terme de performances, H160 va démultiplier les capacités. Ce biturbine  sera en effet capable de voler à plus de 330 km/h. Largement alourdi (6 tonnes) par rapport aux machines en dotation depuis des décennies (Gazelle, Fennec, Dauphin/Panther..), le Guépard se voudra en revanche bien plus agressif, et pourra compter sur toute une gamme d'armements. 
On imagine d'ores et déjà qu'il sera apte à suppléer un hélicoptère de combat sur certaines missions, ce qui fera souffler le Tigre. A condition de disposer d'une tourelle canon téléopérée à l'avant... 

Un chiffre précis enfin: 169 Guépard seront commandés (nous sommes dans la fourchette initialement annoncée en 2017), dont 80 pour l'Armée de Terre qui sera la première à les recevoir, 49 pour la Marine (la version, de loin, la plus compliquée à concevoir), et 40 pour l'Armée de l'air (qui elle devra aussi se procurer des hélicoptères de manœuvre plus lourds, probablement des H225M). 

Le marché à l'export est évalué lui à 400 appareils par Airbus, dépendant, comme souvent dans la BITD française, du succès du programme en France.




Le Guépard est motorisé par Safran Helicopter Engines (ex-Turbomeca)

vendredi 24 mai 2019

Un concert «Tous solidaires» en soutien des blessés le 13 juin à Bordeaux


L’opération « Tous solidaires » est un événement dédié au soutien des soldats blessés en opération et des familles de militaires morts pour la France. Rendez-vous est fixé ce 13 juin dans le superbe auditorium de Bordeaux

Avec le contexte actuel et le durcissement des opérations qui en découle, des soldats de tous grades sont blessés ou meurent au combat.

La Musique de la Légion étrangère et la Jeune Académie Vocale d’Aquitaine (JAVA) animeront un concert caritatif. Les personnes qui le souhaitent pourront faire un don au profit de l’association TERRE FRATERNITÉ.
Chaque année, les dons récoltés par l’association permettent de progresser dans la prise en charge et l’accompagnement des soldats blessés en opération, et d’aider les veuves et orphelins.

Ce concert est aussi l’occasion de passer un moment agréable tout en manifestant sa solidarité.

Entrée gratuite sur réservation :
- Téléphone : 05.57.85.24.29
- Mail : tous-solidaires@orange.fr


mercredi 22 mai 2019

40 hélicoptères lourds dans la prochaine Loi de programmation militaire ?


Le dossier de l'hélicoptère lourd, une capacité qui manque grandement à l'armée française, pourrait arriver sur la table lors de la prochaine loi de programmation militaire, en 2025. Le besoin pourrait être estimé à 40 appareils, à parts égales entre l'Armée de terre et les forces spéciales.

Ci-dessus: un hélicoptère Chinook dans sa version MH-47G pour l'US SOCOM / DoD


En "digérant" mes lectures du mois dernier, notamment accumulées lors du salon des forces spéciales SOFINS, j'ai pu remarquer que la question de l’hélicoptère lourd revenait de plus en plus régulièrement dans les débats.

Si l'on tente de se resituer chronologiquement, des voix se font entendre dans le petit monde de la défense depuis le déclenchement de l'opération Serval en 2013 (transformée en Barkhane l'année suivante). La France intervenant (quasiment) seule sur un espace grand comme l'Europe, avec selon les périodes, entre 4 et 5000 "seulement", la voilà grandement dépendante de ses moyens aéromobiles. 

Sortant de surcroît d'une décennie d’engagement en Afghanistan, où elle bénéficiait grâce à ses alliés de l'OTAN, USA en tête, de moyens de support considérables, comme les hélicoptères lourds, l'armée française se retrouve face à ses carences (comme les drones, qu'on évoquait dans la publication précédente sur ce blog), et ce dès le début de Serval lorsqu'elle doit faire appel aux avions de transport lourds britanniques, américains ou canadiens.
S'agissant des hélicoptères lourds, l'ALAT (aviation légère de l'Armée de terre) ou l'EMAT (Etat-Major Terre), ne cache plus son besoin lors des diverses auditions parlementaires. Et au Commandement des Opérations Spéciales, le sujet devient carrément un leitmotiv.

En effet, dans le cadre des diverses interviews données autour du salon SOFINS, qui se tenait début avril chez les dragons du 13, près de Bordeaux (d'ailleurs, la zone sud-ouest concentre entre Cazaux et Pau l'essentiel des hélicoptères des forces spéciales), on découvre que la problématique de l'achat d'hélicoptères lourds est clairement devenue centrale.


Trop tard pour cette LPM

Afin d'étayer le propos, basons nous sur les informations publiées par le magasine RAIDS (un peu de publicité bien méritée !) dans les tout derniers numéros de ce printemps/été 2019.

De gauche à droite: RAIDS hors-série n°70 / RAIDS Aviation n°42 / RAIDS n°394 -  Printemps 2019

Premièrement, dans le hors-série publié en parallèle du salon SOFINS, le vice-amiral Isnard, général commandant des forces spéciales (GCOS) rappelle au cours d'une interview que des réflexions sont actuellement en cours, notamment sur le rôle des drones, l'impact prochain de l'A400M sur les opérations spéciales (mettant à portée directe de la métropole nos principales "zones d'intérêt"), et donc, l'hélicoptère de transport lourd, ou "programme HTL". Le besoin est réel et le COS réfléchit avec l'EMA et l'EMAA sur la façon d'acquérir de l'expérience en la matière. Mais l'amiral Isnard le rappelle, il est trop tôt pour un achat, ou plutôt trop tard pour cette Loi de programmation militaire. Ici, c'est une flotte avoisinant la vingtaine d'appareils qui est évoquée.

Deuxièmement, dans le RAIDS n°394, qui fait le bilan du SOFINS, la ministre Florence Parly déclare, toujours en interview, que si l'apport de ces hélicoptères lourds britanniques, et prochainement danois (en mettant vraiment l'accent sur l'importance de ces coopérations), est grandement apprécié, la LPM n'a rien prévu en la matière. Point.
Et d'ajouter en revanche que la LPM a acté l'arrivée du NH90 dans les forces spéciales, ce constituera déjà une plus-value certaine. Ce qui n'est pas faux: le GCOS l'admet volontiers, le "Caïman", c'est plus d'emport et plus d'allonge.

Troisièmement et enfin, j'invite à consulter le dossier publié par Marc Chassilian dans RAIDS Aviation de cet été 2019, intitulé: "Il manque 250 aéronefs à la France"
Ce sujet devient malheureusement récurrent, les armées manquent de moyens dans tous les domaines pour non seulement tenir leur contrat opérationnel, mais aussi faire face à l'environnement stratégique qui se présente droit devant nous. Une problématique qui concerne en premier lieu les aéronefs, dont 1/3 des flottes est déjà clouée au sol de façon systémique pour maintenance programmée ou rétrofit.
Dans ce dossier, le parc "objectif" en HTL est estimé à 40 machines : 15 à 20 dans les forces spéciales, et l'autre moitié pour les forces conventionnelles.

BILAN: s'il n'existe pas de programme "HTL" officiel, les décideurs politiques s'en tenant au strict programme d'une LPM 2018-2025 déjà très ambitieuse en matière de montée des crédits, du côté des états-major militaires, les réflexions semblent bien entamées.
D'un presque-fantasme il y a peu, on passe ici à un projet ambitieux, où dans la tranche haute, la France choisirait en 2025 de se doter de 40 appareils, l'idée de fond étant que pour une remontée en puissance capacitaire cohérente, cette carence presque endémique doit être comblée, d'autant plus qu'une grande partie de nos partenaires européens est dotée d'hélicoptères lourds, alors qu'ils sont remarquablement moins engagés en OPEX...

Des soldats français le 24 mars à Gossi, au Mali, devant un Chinook britannique - Daphné Benoit / AFP

Alors quel appareil ? Et combien ?

Évacuons tout de suite la question des hybrides comme le V-22 Osprey, trop cher et peut-être pas tout à fait mature (avouons pourtant que sur nos portes-hélicoptères Mistral, l'image serait belle !). 

Reste le Merlin (AgustaWestland), le CH-53 (Sikorski) dont il a pu être un temps imaginé une location auprès des Allemands... et bien entendu, le CH-47 "chinook" (Boeing), assurément la solution la plus logique, et probablement la seule véritablement envisagée après les différents et fructueux retours d'expérience.

On parle ici d'une version forces spéciales, à la façon du MH-47G (appareil interdit à l'export par le Congrès), ravitaillable en vol et doté de capteurs supplémentaires, et de la version "standard". Mais par standard, il faut comprendre la dernière version d'un appareil qui vole depuis la Guerre du Vietnam, et que Boeing voit déjà devenir centenaire.
Avec le CH-47F Block II, Boeing a lancé en mars 2019 (vol inaugural) le Chinook qui devait lancer la modernisation de la flotte de l'US Army. Cependant, le programme semble aujourd'hui menacé par "Future Vertical Lift", le grand programme de remplacement des hélicoptères de manœuvre et de reconnaissance (Blackhawk et Kiowa) qui pourrait se traduire par de véritables ruptures technologiques.

En tout état de cause, ces choix de modèles paraissent crédibles pour une puissance comme la France, tant les gains capacitaires sont spectaculaires: transport logistique de matériels, véhicules compris, emport de personnels sans commune mesure, et même opérations amphibies... le Chinook est le genre de couteau suisse que les opérationnels savent apprécier.


Se doter de 40 appareils donc: pourquoi "doubler" la flotte ? Tout simplement par soucis de cohérence, en ne créant pas de micro-flotte (le cauchemar de tout bon gestionnaire MCO), tout en évitant au passage l'écueil d'un phénomène de "force-spécialisation" des armées, une logique bien souvent primée aujourd'hui par de nombreux pays aux faibles moyens, qui préfèrent doter quelques unités d'élites de matériels dernier cri (et donc onéreux), au détriment de leurs forces conventionnelles qui auront alors tendance à manquer... de tout.

Dans ce format, que nous jugerons crédible ici, la facture monterait très vite à 2 milliards de dollars, rien que pour la flotte "forces spéciales" (le COS qui, rappelons le ne dispose pas de budget acquisitions propre). Probablement 4 milliards de $ au total des deux flottes combinées.

Conséquent, très conséquent même. Mais cela semble bien être ici le prix à payer pour une véritable révolution.
D'autant plus que la barrière fondamentale ne serait pas tant le prix, mais bien qu'un tel programme majeur soit tourné vers l'industrie américaine. Pour bien des analystes, opérationnels ou industriels, la seule raison qui a fait que la France ne s'est jamais dotée de tels appareils, est que sa BITD n'en proposait aucun. Autrement dit, la doctrine française a comme souvent subi les choix industriels capacitaires.
Si Airbus a un temps envisagé un programme dérivé du Chinook, le projet fut abandonné, faute de marché. Quant au successeur du Super Puma/Cougar, le X6 (présenté en 2015 comme un hélicoptère lourd), le projet est reporté sine die, pour des raisons économiques là encore.

Le CH-47F Block II, lors de son vol inaugural en mars 2019 - Boeing

L'ALAT de 2030 est lourde !

Pour terminer, un peu de prospective, car l'addition totale d'un tel scénario s'annonce salée. Avant le programme HTL, il faudra d'abord évaluer le programme HIL (hélicoptère interarmée léger), qui sera ua coeur de la prochaine LPM. Si aucune décision politique ne devrait être prise sous ce mandat présidentiel (mais plutôt au départ du suivant ?) le développement industriel du H160M, appareil choisi pour incarner le HIL dans ses versions Terre, Air et Marine, continue. Les premières livraisons des "160 à 190" appareils ne sont pas attendues avant 2028.

La flotte de H225M/Caracal devrait aussi grossir, car l'armée de l'air devra remplacer ses Puma. Quand on vous dit que le note pourrait vite grimper !

Entre temps, les NH90 Caïman continueront de remplacer les Puma dans les RHC de l'ALAT.

Allant d'un hélicoptère léger H160 de déjà 6 tonnes (!!), à un hélicoptère de manœuvre d'environ 10 tonnes (capacité d'emport du Caïman et du Cougar), jusqu'à cet hypothétique hélicoptère lourd qui va chercher jusqu'à 18 tonnes... nous avons donc là une aviation légère qui se sera largement alourdie.
En passant, rien ne dit que les hélico lourds iraient de façon systématique dans l'ALAT, et que l'Armée de l'air ne réclamerait pas un escadron propre.

Est ce problématique ? La France y perdrait-elle sa fameuse agilité tactique en disposant de moyens aéromobiles considérablement plus lourds ? Dans le contexte stratégique actuel, non, en aucun cas.
Les opérations militaires contemporaines nous ont montré le besoin de disposer d'appareils à la fois dotés d'une allonge/endurance remarquable, et d'une capacité d'emport (très) conséquente, tout en bénéficiant de blindage et d'armements défensifs comme offensifs.
Aussi un H160M de 2028 sera bien plus véloce, endurant et "agressif" qu'une Gazelle aujourd’hui, à tel point qu'il devrait remplacer le Tigre dans des missions où l'emploi d'un hélicoptère de combat "natif" est disproportionné.

En réalité, selon ce scénario, nous entrerions dans une nouvelle dimension, grâce au HIL d'une part, mais surtout grâce à cet hélicoptère lourd. Oserons nous seulement nous le permettre ? Rien n'est moins sûr. 40 appareils, d'origine américaine qui plus est, cela semble encore largement au dessus de nos moyens, et surtout de notre volonté politique... 


lundi 20 mai 2019

L'Armée de l'air entre dans l'ère du pilote de drone


Avec sa campagne de recrutement "Prenez les commandes!", l'Armée de l'air française s'engage dans un objectif à long terme concernant sa flotte de drones MALE. Le but est désormais de former une centaine d'équipages sans passer par la case "pilote de chasse".


La dernière barrière psychologique vient donc de tomber ! Après avoir - enfin - fait le choix - tout à fait logique - d'armer ses drones Reaper, la France lance donc les grandes manœuvres s'agissant de la formation de ses pilotes de drones. Une formation à part entière, pour ce métier bien précis.
En soi, cela constitue une petite révolution, ces derniers étant jusqu'à maintenant tous issus des rangs des pilotes de chasse..

Le développement de la "filière" drones au sein de forces aériennes (tout comme dans les deux autres armées d'ailleurs) est un impératif stratégique. Si débat il y a eu (moral, éthique, juridique, et même industriel !) celui-ci n'a plus lieu d'être.
Ce blog l'a régulièrement évoqué lors que le débat était encore vivace: le pas, les décideurs politiques et militaires français, après avoir longtemps tâtonné, l'ont franchi dans les toutes récentes années, et la totalité des compétences ne seront acquises qu'au cours de la prochaine décennie.

Avec cette campagne de recrutement pour des pilotes de drones, la première d'une telle ampleur (notamment via une utilisation massive des réseaux sociaux, là où clairement, se trouve le vivier), on entre donc véritablement dans un ère nouvelle.



L'Armée de l'air a reçu initialement 6 drones américains Reaper, le MALE de General Atomics étant probablement ce qui se fait de mieux aujourd'hui sur cette gamme. Elle en a perdu un, crashé à Niamey (Niger) à l'automne 2018. Ce drone perdu sera remplacé dès que possible, les négociations étant en cours.
Actuellement, 3 Reaper sont déployés au Niger en appui des opérations Barkhane et Sabre (le volet opérations spéciales), et 2 sont à Cognac, sur la base de leur régiment, l'escadron de drones 1/33 Belfort.

6 autres machines sont attendues d'ici 2020, au standard Block 5, soit avec de meilleurs capteurs électromagnétiques (ROEM) et de l'armement.
Au total, et comme prévu, les forces aériennes françaises disposeront de 12 Reaper, soit 4 systèmes.

Une vingtaine d'équipages ont été formés, chacun étant composé de quatre personnes: un pilote, un opérateur capteurs, un opérateur images et un officier renseignement chargé d'interpréter les informations collectées. 

L'armement arrivera dès la fin 2019, avec pour ces drones déjà en service des bombes GBU-12 à guidage laser. Ensuite, sur le standard Block 5, il sera possible d'utiliser le missile Hellfire.


24 machines et 100 équipages en 2030

Dans sa campagne de communication, l'Armée de l'air affiche des objectifs. En 2030, "l'objectif est de monter à 24 machines au total, et de constituer un vivier d'environ 80 à 100 équipages"

C'est un changement majeur qui s'opère, puisque jusque maintenant, les équipages de drones de l'Armée de l'air étaient constitués de pilotes de chasse, qui avaient suivi une formation complémentaire aux USA.
Pour passer à la vitesse supérieure,  il s'agit désormais de constituer une filière propre.

Les nouvelles recrues recevront une formation initiale d'un an au Centre d'excellence drones de l'Ecole de l'Air, à Salon-de-Provence, où ils apprendront tout de même à voler sur avion léger et recevront leur brevet de pilote de drone. 
Une deuxième année d'apprentissage tactique plus spécifique, comme le pilotage par satellite, se déroulera sur la base de Cognac, où au moins 2 Reaper seront consacrés à la formation, mais aussi à des missions de sécurité intérieures (dès le G7 de Biarritz au mois d’août ?).

Et l'Armée de l'air veille à bien encadrer ce métier qui a, tout de même, mauvaise presse en raison principalement des méfaits de la politique américaine en la matière.
Avec en son cœur l'approche éthique de la guerre, l'idée est donc de développer une école française du pilote de drone, réunissant plusieurs particularismes, comme le déploiement quasi-systématique des équipages sur le théâtre d'opérations, afin d'éviter ce phénomène désormais connu de déshumanisation de la guerre. Dans le cas français autrement dit, pas question qu'un équipage mène des missions de guerre depuis la métropole, avant d'aller récupérer ses enfants à l'école plus tard dans la journée*.

Juridiquement en revanche, aucun problème (il s'agit même d'un faux problème, le droit a toujours été clair sur le sujet). L'ouverture du feu se fait selon les mêmes règles d'engagement que pour un pilote "classique".

Dans sa communication, l'Armée de l'air présente ces recrutements comme un défi, car le métier serait peu attractif, dans l'ombre de celui de pilote de chasse. Pourtant, à la lecture des commentaires sur les réseaux sociaux, l'engouement semble être réel. Moins contraignant, moins dangereux, il se pourrait au contraire en effet que la filière connaisse un véritable succès auprès des jeunes générations nourries dès le biberon au numérique. Mais ce n'est ici que ma rapide analyse !

Quant aux machines enfin, outre les Reaper qui seront 12 en 2020, la cible de 24 devrait être atteinte grâce à l'EuroDrone (Airbus) après 2025. Mais 24 semble un minimum dans l'environnement géopolitique qui se présente. Je pense notamment ici à la surveillance de nos ZEE de l'Outre-mer.
Le drone européen permettra lui, de gagner une totale souveraineté concernant l'emploi des appareils, ce que ne garantit pas aujourd'hui le Reaper américain.


*Précisions face à une question qui peut légitiment être posée: pour les pilotes de l'Armée de terre, qui vont recevoir le drone Patroller (Safran), un aéronef aux capacités semblables à un drone MALE comme le Reaper, la problématique n'est pas la même. L'Armée de terre emploie ses drones, possiblement armés à terme, pour des missions tactiques, c'est à dire sur le champ de bataille, au contact de l'ennemi.
Pour vulgariser, le drone tactique, volant à moindre altitude et moins longtemps, a pour mission d'aller observer derrière la colline, quand le drone MALE a pour mission première d'assurer permanence du renseignement, avec des missions pouvant dépasser 24H.


mercredi 15 mai 2019

Dassault Aviation s'étend à Mérignac


Dassault Aviation célébrait hier, mardi 14 mai, la pose de la première pierre lançant le chantier de construction d'un bâtiment "tertiaire" sur son site de Mérignac. Il accueillera à partir de 2021 des équipes d'étude, de développement et de soutien après-vente pour les activités civiles et militaires de l'avionneur. 

Images: Dassault Aviation


C'était la volonté d'Eric Trappier, PDG du groupe Dassault Aviation: rapprocher les équipes d'études et les commerciaux des chaînes de production. De Paris vers Bordeaux donc, principalement.
Le projet, en vérité un plan de transformation intitulé « Piloter Notre Avenir » est désormais bien en marche avec le lancement de la construction sur l'aéroparc de Mérignac, à deux pas des lignes d'assemblage, de ce nouveau bâtiment d'une superficie de 25 800 m² (vue d'artiste ci-dessus).

A compter de 2021, un bâtiment tertiaire accueillera sur le site de Dassault Aviation à Mérignac les équipes d'étude, de développement et de soutien après-vente pour les activités civiles et militaires de l'avionneur.

Cela se traduit par un nombre non-négligeable de transferts de postes parisiens vers l'agglomération bordelaise, mais aussi des recrutements.

Pour Eric Trappier, PDG,
« Cette réalisation ambitieuse marque notre volonté de rapprocher une partie des équipes qui conçoivent et soutiennent nos avions de celles chargées d’en assurer la production finale. Elle favorisera le travail collaboratif, avec la mise en œuvre du bureau d’études étendu. Le principe est d’intégrer encore davantage, quand cela est nécessaire, et ce dès la phase de conception, tous les métiers qui interviennent dans le cycle de vie du produit. Plus qu’une nouvelle construction, ce bâtiment est donc l’un des moyens de repenser le fonctionnement des activités de Mérignac et de Saint-Cloud. Nous en attendons une meilleure interaction entre les compétences techniques, la connaissance des produits et le service des clients. 
C’est l’un des axes de notre plan de transformation qui vise, sans modifier l’ADN qui fait notre succès depuis un siècle, à rendre notre entreprise plus flexible et plus compétitive face aux défis technologiques du futur et à l’évolution du monde qui nous entoure ».

La capacité totale sera de 1 500 postes de travail avec 24 espaces collaboratifs modulaires et neuf plateaux projets. Sont également prévus des espaces VIP pour les clients civils et militaires, un centre de commandement Falcon, des salles pour bancs systèmes avions, un centre de réalité virtuelle, un centre de réalité immersive et un auditorium.

Mise en service prévue début 2021.





vendredi 10 mai 2019

Deux opérateurs du COS perdent la vie au cours d'une libération d'otages


Quatre otages dont les deux Français enlevés au Bénin la semaine dernière ont été libérés par les forces françaises dans le nord du Burkina Faso. Une opération spéciale exceptionnelle qui a coûté la vie à deux commandos français. Tous les otages sont indemnes.

Ci-dessus: les maîtres Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, morts pour la France (biographies à retrouver à la fin de cet article).


Ils avaient été enlevés le 1er mai dans le nord du Bénin. Les Français Patrick Picque et Laurent Lassimouillas ont été libérés la nuit dernière par les forces spéciales françaises. Une Américaine et une Sud-Coréenne ont aussi été libérées.
Au cours de l'opération, les forces françaises ont perdu deux soldats. Il s'agit de commandos marine appartenant au commando Hubert de Saint-Mandrier, un des plus prestigieux, si ce n'est le plus prestigieux au sein des forces spéciales françaises. Il s'agit des 6 et 7ème membres du COS à perdre la vie en zone sahélienne depuis que la Task Force "Sabre" y opère. Ces hommes sont souvent les premiers au contact de l'ennemi.

L'intervention a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi, sur un campement installé à proximité de la frontière malienne, dans la réserve sylvo-pastorale située autour de Gorom-Gorom, dans l'angle nord-est entre le Mali, le Niger et le Burkina. Les autorités françaises suivaient les déplacements des ravisseurs depuis deux jours.


"Ils sont morts pour la France. Morts en sauvant des Français."
Florence Parly, ministre des Armées


En fin d'après-midi, la ministre Florence Parly et le CEMA, le général Lecointre, ont donné depuis le Ministère des Armées une conférence de presse afin de préciser le déroulé des opérations, et surtout de rendre hommage aux militaires.

C'est ainsi que l'on a pu apprendre que le renseignement militaire français s'était, avec l'appui américain, mis en oeuvre dès l'annonce de la prise d'otages, et que les forces spéciales avaient pu mettre en place une surveillance du groupe de ravisseurs au moins deux jours avant l'intervention. Des drones Reaper de l'escadron 1/33 Belfort de Cognac (Armée de l'air) se sont relayés (sans compter la probable présence de drones américains). 

Très vite, les forces françaises ont soupçonné que les ravisseurs aient pour projet de transférer les otages à la Katiba Massina, groupe armé qui oeuvre au Mali. Si transfert il y avait eu, l'Etat-Major français estime que les chances d'intervenir auraient été probablement perdues.

Une opportunité (en l’occurrence, le bivouac des ravisseurs) était donc attendue par le COS pour mettre en oeuvre la libération des otages. Le Commandant des opérations spéciales, l'amiral Isnard, a donc supervisé la préparation d'une opération, et des moyens ont été prépositionnés, médicaux, logistiques, pour une extraction rapide notamment.

Dans la nuit de jeudi à vendredi 10 mai, sur ordre du Président de la République, l'opération est autorisée.

Le CEMA, livrant quelques détails, a précisé que dans la nuit noire, les hommes du commando Hubert avaient pu s'infiltrer sur 200m, n'étant repérés qu'à une dizaine de mètres des bâtiments dans lesquels les otages et les ravisseurs se trouvaient.

Entendant l'ennemi s'agiter et s'armer, les forces spéciales donnent l'assaut sans ouvrir le feu pour ne pas toucher les civils, qui se trouvaient dans 4 abris distincts. C'est à cet instant que les deux commandos sont tués lors d'une fusillade en milieu confiné. 4 terroristes sont abattus, et 2 parviennent à s'enfuir. L'identité de ce groupe n'a pas été révélée.

L'opération est une réussite, puisque les deux otages français sont libérés, et mieux encore, une otage américaine et une otage coréenne, dont l'Etat-Major français assure ne pas avoir eu connaissance de l'existence avant l'intervention, ont également été sauvées.

Les deux militaires français recevront un hommage national dans les prochains jours. Voici leur biographie:

Maitre Cédric de Pierrepont 
Né en 1986, le maître de Pierrepont est entré dans la Marine nationale en 2004, au sein des équipages de la flotte. Il intègre en 2005 la spécialité de fusilier marin et se distingue en terminant premier sur quarante-sept de son cours de Brevet élémentaire. Un an et demi plus tard, il réussit le stage commando. Il est ensuite affecté au commando de Penfentenyo où il est promu au grade de second-maître et obtient son brevet d’aptitude technique fusilier marin-commando. En août 2012, il réussit le cours de nageur de combat puis rallie le commando Hubert. Il y occupait les fonctions de chef de groupe commando depuis le 1er avril 2018. Le maître de Pierrepont était pacsé. Il cumulait 15 ans de service au cours desquels il a plusieurs fois été engagé sur des théâtres d’opérations en Méditerranée, au Levant et au Sahel ; théâtre sur lequel il était déployé depuis le 30 mars dernier. Il était titulaire de quatre citations (à l’ordre du régiment, de la brigade et de la division) avec attribution de la Croix de la Valeur Militaire et d’une citation à l’ordre de la Brigade avec attribution de la Médaille d’or de la Défense nationale. Il était en outre décoré entre autres de la Médaille d’or de la défense nationale « Nageur de combat – Missions d’opérations extérieures » et de la médaille d’Outre-mer avec agrafes Sahel et Liban. 
Maître Alain Bertoncello  
Le Maitre Alain Bertoncello, né en 1991, est entré dans la Marine nationale en rejoignant l’école de maistrance le 14 février 2011. Il choisit le 1er mars 2012 la spécialité de fusilier marin et réussit le stage commando la même année. Après 5 ans au commando Jaubert, il obtient le brevet de nageur de combat et rejoint le commando Hubert basé à Saint-Mandrier dans le Var, où il était affecté depuis juillet 2017. Après son entrée au sein des commandos marine, le maître Bertoncello a participé à des missions de défense des intérêts maritimes français aux Seychelles (protection des thoniers) et à plusieurs opérations extérieures au Qatar, au Levant et au Sahel ; théâtre sur lequel il était engagé depuis le 30 mars dernier. Le MT Bertoncello était pacsé. Il cumulait plus de 7 ans de service au sein de la Marine nationale. Il était titulaire d’une citation à l’ordre du régiment avec attribution de la Médaille d’or de la Défense nationale et était décoré de la Médaille d’Outre-mer pour le Moyen-Orient ainsi que de la Médaille d’argent de la Défense nationale.



mercredi 8 mai 2019

Le NATO Tiger Meet sur la BA 118 du 13 au 24 mai


Du 13 au 24 mai sur la Base Aérienne 118 de Mont-de-Marsan, se tient le NATO Tiger Meet. Ce grand rendez-vous annuel de l'OTAN est une occasion unique de voir les aéronefs spécialement grimés de façon parfois spectaculaire. 

Ci-dessus: un Rafale de l'Armée de l'air lors du NATO Tiger Meet 2017.


La BA118 du Colonel-Rozanoff de Mont-de-Marsan, accueillera l'une des grands-messes annuelles pour les forces aériennes de l'OTAN: le "Tiger Meet".

L'Armée de l'air alignera deux escadrons, le 3/30 Lorraine  et l’escadron de chasse et d’expérimentation 1/30 Côte d’Argent.

L'événement, exercice de haut niveau, est d'autant plus attendu par les amateurs que comme vous l'avez peut-être deviné, les aéronefs, avions comme hélicoptères, sont décorés par les escadrons participants. 

Rendez-vous donc la semaine prochaine pour un torrent d'images. La base 118 accueillera d'ailleurs entre 2 et 3000 spotters qui viennent spécialement pour immortaliser le Tiger Meet.

A noter que faute de disponibilité, la Marine Nationale a annulé sa venue. Pas de Rafale Marine donc.