mercredi 7 avril 2021

Nexter et Shark Robotics expérimentent leurs robots à Saint-Cyr

 
Rassemblement inédit de robots dans l'armée de Terre ces 30 et 31 mars, à l'initiative du CREC. Les constructeurs Nexter et Shark Robotics ont eu l'occasion de faire monter au front leurs robots sur le camp de Coëtquidan. Un exercice source de riches enseignements, avant un futur bouleversement doctrinal ?

Images publiées sur les réseaux: Challenges, Ouest France, Nexter et Shark Robotics, et l' EMIA.


Des images qui ont attisé la curiosité des historiques la semaine dernière sur le site de l'EMIA (école militaire inter-armes) de Saint-Cyr. Une petite invasion de robots, et pas n'importe lesquels, puisque parmi les plus modernes du monde. 

Nexter et Shark Robotics ont effet répondu présent pour un exercice piloté par le CREC (centre de recherches des écoles de Coëtquidan), consistant durant deux jours à évaluer le soutien que pouvaient apporter les robots terrestres en environnement urbain. 

Les expérimentations se sont déroulées selon trois scénarios: une action offensive, une action défensive (jour & nuit), et une action de combat urbain. Tous les scénarios ont été joués deux fois, avec et sans robots.

Ci-dessous en vidéo, un reportage de Ouest-France:


Nexter alignait une nouvelle fois le Themis (de l'estonien Milrem) surmonté d'un tourelleau de 20mm maison, le petit Nerva déjà bien connu et commercialisé, ainsi qu'une nouveauté, une mule électrique dénommée ULTRO capable d'emporter 600 kg.

Shark Robotics déployait de son côté sa mule Barakuda (connue elle depuis 2019) qui comporte de plus en plus d'options de matériels embarqués, dont notamment ce bouclier visible sur les photos.
L'autre star emmenée par la société rochelaise, c'est bien sûr le petit quadripède SPOT de l'américain Boston Dynamics, que Shark distribue en Europe depuis la crise sanitaire (voir lien ci-dessous). C'est la première fois qu'on peut le voir évoluer en France avec des forces combattantes.

L'ensemble du panel montre une force relativement homogène pour des débuts, le Thémis offrant l'essentiel de la puissance de feu avec son canon de 20 mm.
Pour les constructeurs français comme étrangers présents, il s'agit a priori d'une chance de pouvoir travailler avec une armée aussi opérationnelle que l'armée de Terre française. 

Si l'idée est bien d'évaluer les apports possibles de ces machines (soutien, couverture, reconnaissance), il s'agit également d'en déterminer les faiblesses. L'autonomie est un exemple.
On notera que contrairement à d'autres domaines (hum les drones hum !), l'armée de Terre progresse vite dans ses expérimentations (aussi en cours à l'AID), semblant vouloir développer une doctrine en matière de robotique de combat terrestre dans un délai relativement court. 
France et Europe possédant quelques pépites émergentes en la matière - qui attisent les convoitises - il s'agirait d'en profiter pleinement et de saisir les opportunités pour cette future branche du combat mécanisé.










7 commentaires:

  1. Franchement, j'avais cru que l'on essaierait avec plus petit comme dans de célèbres jeux vidéos:
    https://www.forcesoperations.com/des-robots-de-reconnaissance-polonais-pour-la-france/

    Même si le porteur peut être un véhicule:
    https://blablachars.blogspot.com/2020/05/titus-matriochka.html

    Voire bientôt d'autres drones, possiblement en essaim:
    https://www.meta-defense.fr/2021/04/06/les-drones-gigognes-vont-ils-devenir-larme-tactique-ultime/

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    1. Ce n'est pas la forme dans le domaine militaire outre-Manche, mais on s'y vante d'une réussite:
      https://www.usine-digitale.fr/article/l-armee-britannique-devoile-un-drone-de-combat-qui-peut-voler-en-interieur.N1012914

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    2. La démo avec le Titus et les mini drones a déjà été faite par les industriels et le COS, au SOFINS 2019 (sous mes yeux).

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    3. Vous avez bien de la chance... ;-)

      "Les français sont pour l'égalité. La preuve ? Ils veulent tous des privilèges."

      Merci pour la modération douce de certaines affirmations sur l'avance à grande vitesse des drones dans l'armée de terre (sans fâcher personne, c'est juste la réalité).
      https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/l-armee-de-terre-ne-recevra-finalement-son-premier-patroller-que-debut-2022-880573.html

      La promesse de déployer en OPEX le SMDR en 2020 a été tenue sur le fil... grâce à la STAT!
      https://www.air-cosmos.com/article/barkhane-dploiement-imminent-du-systme-de-mini-drones-de-reconnaissance-23965

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  2. Les turcos n'ont pas pu mener l'expérimentation prévue pour la muule au Sahel:
    https://mobile.twitter.com/Marsattaqueblog/status/1375000006739030021

    La dernière trouvaille high tech des chasseurs alpins ne peut pas etre hackée:
    https://www.forcesoperations.com/le-mulet-pret-a-reprendre-du-service-dans-les-troupes-de-montagne/

    La mule avait été abandonnée dans les armées en 1975:
    https://www.defense.gouv.fr/english/node_64/actu-terre/les-mulets-de-l-armee-francaise

    Après avoir rendu bien des services:
    https://theatrum-belli.com/2e-guerre-mondiale-les-tabors-marocains-dans-la-reconquete-de-litalie/

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  3. Pour les soldats de l'armée de terre, il y a une expérimentation pour un exosquelette non motorisé de l'entreprise canadienne Mawashi:
    http://www.opex360.com/2021/04/16/larmee-de-terre-experimente-des-exosquelettes-passifs/

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  4. Les industriels dictent désormais aux opérationnels les matériels et équipements qu'ils devront employer... ou s’évertuer à leur trouver une utilisation en opération et sur le terrain.
    https://blablachars.blogspot.com/2021/06/de-satory-mourmelon-zoom-sur-le-futur.html

    Un véritable désastre, qui n'aura d'égal que celui qui se produira à la prochaine affaire sérieuse, en réal life.

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