Accélérateur de start-up consacré aux secteurs aéronautique, spatial et défense, Blast a dévoilé sa première promotion constituée - ici appelée "cohorte" - de 20 entreprises ou projets aussi innovants qu'ambitieux. Parmi elles, au moins 3 néo-aquitains.
Aboutissement d'un appel à projet inédit lancé ce printemps, l'accélérateur du secteur ASD Blast, consortium réunissant les poids lourds Starburst Aerospace, l’ONERA, Paris-Saclay et l’Ecole Polytechnique (et cofinancé par la BPI), a dévoilé son équipe de 20 start-up (en réalité 12 entreprises et 8 programmes de recherche) ce 23 juin.
Les domaines d'applications - avant tout dans la deeptech - sont nombreux et variés, et sont envisagés comme porteurs potentiels de rupture technologique: on parle ici de New Space (lanceurs et small sats), d'aviation décarbonée (moteur électrique ou hydrogène), de drones navals ou cargo, de mobilité urbaine, d'apprentissage par renforcement...
Selon son ambition qui est de dynamiser et d’exploiter les technologies ASD afin de favoriser l’émergence d’une filière française avec de nouveaux acteurs entrepreneuriaux, tout en comblant un déficit d'accompagnement, Blast donnera accès aux lauréats à un "Bootcamp" de 13 semaines dont le contenu contribuera à former les dirigeants de ces pépites naissantes, grâce notamment à l'expertise des piliers que sont Starbust, Polytechnique ou l'ONERA.
Sur une cinquantaine de candidats, 20 ont été choisis. Nous retiendrons particulièrement les seuls étendards nationaux dans les micro-lanceurs français, que sont les bordelais de HyprSpace (motorisation hybride pour micro-lanceur) dont on a déjà plusieurs fois parlé sur ce blog, et les rémois de Venture Orbital Systems.
Mais également Delfox (IA militaire) basée à Mérignac, et aussi connue chez nous pour ses premiers marchés obtenus avec le monde de la défense (MMT par exemple) et du spatial.
Enfin, les petits nouveaux de Xinétis, qui développent en Nouvelle-Aquitaine des solutions de désorbitation des satellites en fin de vie, avec pour objectif ultime un "space tug", ces remorqueurs spatiaux capables d'intervenir sur plusieurs missions de maintenance ou désorbitation. Leur projet est nommé CLEAN ORBIT.
Blast espère faire émerger une vingtaine de projets chaque année.
A noter qu'en parallèle, Starburst France, représentant les 4 fondateurs de Blast, a signé un accord de coopération avec l'Agence pour l'Innovation de Défense, l'AID, et le Commandement de l'Espace.
La présentation du 23 juin est à visionner en intégralité sur YouTube:
Du coté de Bruxelles, lancement de Drones4Sec
Le lancement a eu lieu à Paris ce 22 juin 2021 mais Drones4Sec a bien vocation à agir depuis Bruxelles. L'entité se définit officiellement comme Fédération européenne des drones dans le secteur de la sécurité. Il s'agit également d'un "Action Tank" qui devra faire émerger des innovations et des expérimentations partout en Europe.
Le domaine d'activité concerne le terrestre, le maritime et l'aérien, mais aussi tous les domaines rattachés que sont la robotique, l'optique, la cybersécurité, l'IA.
On retrouve de très grands noms parmi les 7 membres fondateurs, qui sont Parrot (président de la fédération), Obvious Technologies, l'ONERA, Orange Cyber Defense, Photonis, Shark Robotics, et Wisekey. Hoverseen a également rejoint Drone4Sec.
De ces deux actualités on pourra conclure une chose: le changement d'échelle nécessaire lorsqu'il s'agit dans la tech d'aller chercher des financeurs suffisamment puissants pour consolider un secteur. Paris semble notamment reprendre la main sur les Régions.
À regarder par curiosité:
RépondreSupprimerhttps://www.onera.fr/fr/actualites/lexposition-onera-qui-a-remplace-le-bourget
Les allemands affichent leurs ambitions et nous on a failli couper le robinet à l'ONERA!
RépondreSupprimerhttps://www.challenges.fr/entreprise/defense/aeronautique-defense-l-etat-a-t-il-lache-l-onera_798290