Une nouvelle campagne d’essais en vol du démonstrateur technologique de drone de combat furtif nEUROn vient de s’achever à DGA Essais en vol (Istres). Le drone furtif de Dassault Aviation s'est essayé au combat collaboratif.
A Paris ce 20 février, la ministre Florence Parly recevait les délégations allemandes et espagnoles pour la signature du contrats de développement des démonstrateurs du SCAF.
Ci-dessus: une vue d'artiste datant de plusieurs années montrant un drone de combat aux côtés du Rafale - Dassaut Aviation
La DGA (Direction générale de l’armement) a annoncé la fin de la cinquième campagne d'essais en vol du démonstrateur nEUROn. Mandatée par elle-même au profit de l’Etat, elle "a été menée en coopération avec Dassault Aviation pour la mise en œuvre du vecteur aérien et avec la participation des forces. Un de ses objectifs était d’étudier l’utilisation d’un drone de combat furtif dans un contexte opérationnel, impliquant également une réflexion sur les tactiques de défense face à un tel vecteur."
L'information principale concernant cette nouvelle campagne est la réalisation d'un vol d’essai en ambiance de combat collaboratif réalisé avec 5 Rafale et 1 Awacs, "dans des configurations tactiques multiples".
Les résultats sont en cours d’analyse approfondie. Ils apporteront selon la DGA des éléments majeurs pour aiguiller les choix d’architecture et de technologie du SCAF.
Programme à - seulement - 450 millions d'euros entamé il y a une douzaine d'années, le Neuron prouve une nouvelle fois toute la pertinence d'une politique active dans le domaine des démonstrateurs.
Et si l'on parle aujourd'hui surtout des "remote carriers" dans le cadre du SCAF (système de combat aérien futur), il ne fait pas de doute qu'un drone de combat furtif aura toute sa place dans cette architecture, aux côtés du Rafale, du futur chasseur européen, et autres effecteurs déportés...
Lire ou relire sur le blog: Penser un avenir au drone nEUROn
Signature du contrat de démonstrateur du SCAF
Et ce 20 février à Paris, près d'une semaine après l'aval du Bundestag (voir lien ci-dessous), la ministre des Armées Florence Parly recevait les autres parties au programme SCAF, à savoir les Allemands et les Espagnols, pour la signature du contrat de démonstrateurs.
Lire aussi: Lancement de la phase de démonstrateur du SCAF
Comme convenu, Dassault Aviation (qui pour l’occasion exhibait des maquettes du "NGF") hérite de la maîtrise d'ouvrage pour le futur chasseur, avec Airbus DS comme "main partners".
Airbus est maître d'oeuvre pour les remote carriers, avec la collaboration de MBDA, collaboration qui était déjà affichée au Bourget en juin 2019, et est également en charge avec Thalès du "Air combat cloud" (ACC), à savoir l'architecture numérique du SCAF.
Safran et MTU s'occuperont de la motorisation, mais le démonstrateur du chasseur utilisera lui vraisemblablement les moteurs M88 du Rafale.
Le tout est chapeauté par la DGA, manager du programme.
Si les démonstrateurs, dont l'avion, doivent voler en 2026, et qu'environ 150 millions d'euros ont été apportés au programme pour ces études préliminaires, il s'agira de trouver 4 milliards d'euros d'ici 2025, et 8 au total d'ici 2030.
S'agissant de la participation espagnole, qui doit se clarifier durant les prochains mois, trois entreprises s'ajoutent à la participation de Madrid, principalement sur les drones. Il s'agit de GMV, SENER Aeroespacial et Tecnobit Grupo Oesia, qui ont annoncé ce 17 février un accord dans le cadre du plan industriel coordonné par le ministère espagnol de la Défense.
La problématique Indra, que l'Espagne insiste pour intégrer au développement de l'ACC en dépit des réticences d'Airbus, reste à régler cependant.
Le projet SCAF devient de plus en plus une usine à gaz politique ,qui rappelle furieusement l'histoire Eurofighter . Une saison 2 , avec tous les ajouts qui conviennent . Le dernier en date étant l'inclusion des espagnols , qui ont tout à apprendre , et rien à apporter , pour dire les choses crûment Quand à la maîtrise d'ouvrage par Airbus , le maître des dépassements budgétaires ,on peut en avoir toutes les craintes . Donc échec en vue .
RépondreSupprimerL'échec est de fait déjà acté avec le lancement annoncé du couple Rafale F5 + Neuron. L'abandon du Scaf se fait à la mode allemande : on ne s'en occupe plus. La fin de la phase 1bis sera la fin effective de ce projet.
Supprimer