vendredi 29 avril 2022

Plateaux du Meeting de l'Air de Cognac (21 & 22 mai)

 

La pandémie desserrant son étau, c'est le retour des grands évènements aéronautiques estivaux, et donc des meetings de l'Air ! Le prochain, organisé par la FOSA, se déroule à Cognac les 21 & 22 mai prochains. Bienvenue dans l'antre du Reaper !


Plateau aérien Dynamique


ARMEE DE L’AIR ET DE L’ESPACE
  • La patrouille de France
  • La démonstration tactique des « MUSTANG X Ray » PC-21
  • La démonstration des capacités techniques du Caracal / Forces Spéciales
  • La présentation du Rafale Solo Display
  • La démonstration de l’A400M Atlas
  • La démonstration tactique de 2 Rafale de la 30ème escadre de chasse
  • L’équipe des parachutistes de l’AAE
  • L’équipe de voltige de l’AAE
  • MQ-9 REAPER
  • Passage vertical de l’A330 MRTT

ALAT
  • Hélicoptère EC-120 Colibri


CIVILS
  • F86 Sabre
  • Spitfire
  • Fouga Magister
  • Curtiss P-40 Warhawk
  • Douglas AD-4NA Skyraider
  • Yakovlev Yak-11
  • OV-10 Bronco
  • Yako Team (2 Yak-52 + Yak-18)
  • Morane-Saulnier MS.317
  • 2 T6 Texan + Mitsubishi Zero
  • Boeing-Stearman Model 75
  • Nord 1101
  • Nanchang CJ-6A
  • UTVA Aero 3
  • Patrouille Stamp & Starck
  • ULM Shark

MILITAIRES ETRANGERS
  • Patrouille Belge « Red Devils » sur SF.260
  • Royal Air Force Falcons (équipe de parachutistes de la RAF)
  • Patrouille Croate « Wings of Storm » sur PC-9
  • F-16 Solo Display Belge
  • Typhoon Solo display Espagnol
  • F-16 Solo display Grec « Zeus demo team »
  • Agusta A.109 Belge

Plateau aérien Statique


ARMEE DE L’AIR ET DE L’ESPACE
  • A400 M visitable
  • Mirage 2000- 5
  • 2xMirage 2000-RDI dont la livrée « Gusto »
  • Mirage 2000 D
  • Rafale de la 4ème escadre
  • PC-21
  • Grob 120
  • EMB-121 Xingu
  • Cirrus SR22
  • Alphajet de la 8ème Escadre
  • Jodel D-140 et son planeur DG-1000
  • Moto planeur Diamond HK36 Super Dimona
  • MQ-9 Reaper

ALAT
  • Hélicoptère Gazelle
  • Hélicoptère EC120 Colibri


MARINE NATIONALE
  • Rafale Marine
  • Hélicoptère SA365 Dauphin

AUTRES MINISTERES
  • Canadair CL-415 (visitable)
  • Hélicoptère Gendarmerie H125 Ecureuil
  • TBM-850 DGA – Essai en Vol

CIVILS
  • MH-1521 Broussard
  • Morane-Saulnier MS-733
  • Nord 1203 Norécrin
  • Pitts

MILITAIRES ETRANGERS
  • Panavia Tornado Allemand
  • Aermacchi M-346 Singapourien
  • Hélicoptère Mil Mi-17 Croate


mercredi 27 avril 2022

HyPrSpace lève 1 million d'euros dans le cadre du plan France 2030


HyPrSpace et BPI France annoncent la levée de plus d'un million d'euros dans le cadre du plan France 2030, dont une partie est dédiée à l'économie du New Space, ou plutôt "Nouvel Espace". La start up bordelaise spécialisée dans les micro-lanceurs va pouvoir continuer son développement.

Ci-dessus: HyPrSpace en profite pour dévoiler un nouveau logo.


HyPrSpace (aussi connue sous le nom d'Hybrid Propulsion for Space), startup spécialisée dans la conception de lanceurs spatiaux, annonce une levée de fonds de 1,1 million d’euros auprès du fonds Geodesic, du fonds French Tech Seed géré pour le compte de l’Etat par Bpifrance dans le cadre de France 2030, et d’investisseurs privés. 
Ce financement va permettre à la startup de renforcer ses équipes pour accélérer le développement de son lanceur réutilisable OB-1, et de proposer un service de mise en orbite rapide, économique, souverain et plus respectueux de l’environnement ! 

Créée en 2019 par Alexandre Mangeot, Sylvain Bataillard et Vincent Rocher, HyPrSpace a pour objectif de développer un lanceur utilisant une technologie de propulsion permettant de faciliter l’accès à l’espace : la propulsion hybride. 
Selon la start-up, cette technologie est fiable, peu onéreuse et a un impact carbone plus faible, mais souffrait jusqu’à maintenant d’un verrou technologique préjudiciable pour la puissance des moteurs, les rendant inutilisables pour les applications lanceurs. 


Nous l'avions présenté sur le blog il y a deux ans, HyPrSpace développe une architecture novatrice brevetée qui permet de lever le verrou de la propulsion hybride. Cette rupture technologique la rend utilisable pour les lanceurs, qui bénéficient alors de la simplicité et de la fiabilité de ces moteurs, permettant ainsi d’abaisser les coûts de lancement, donc d’accès à l’Espace. 
La propulsion est une hybridation entre la propulsion solide et la propulsion liquide qui sont des technologies de propulsion héritées de la Guerre Froide et que l’on continue d’exploiter sur les fusées conventionnelles, faute de mieux. L’objectif de cette innovation technologique brevetée est que l’hybridation permette de disposer d’un moteur qui bénéficie des avantages de la propulsion solide et liquide sans leurs inconvénients. 
Elle permettra à HyPrSpace de proposer au marché des microsatellites qui est en pleine expansion, un accès à l’Espace simplifié, à faible coût et avec un impact environnemental réduit. 

L'objectif opérationnel est OB-1, une fusée réutilisable (de type micro-lanceur, avec 250 kg de charge utile) utilisant la propulsion hybride, ce qui permet de diviser par deux les coûts d’accès à l’espace, tout en réduisant l’impact carbone de l’industrie spatiale. Grâce à cette levée de fonds avec Geodesic (futur Expansion Ventures), la BPI, et d’autres investisseurs privés, la startup ambitionne de renforcer ses effectifs pour poursuivre le développement de son micro-lanceur.

L’innovation développée par HyPrSpace a par ailleurs été expertisée par la Direction Générale de l’Armement et de l’ONERA. HyPrSpace est déjà soutenu financièrement par le CNES, l’agence spatiale française, l’ESA par le biais de l’ESA BIC, la DGA et la région Nouvelle-Aquitaine. Elle est également membre du pôle Aerospace Valley. 



Un dernier mot s'agissant de l'un des investisseurs, qui annonce vouloir viser spécifiquement les secteur du spatial et de la défense. 
Geodesic, créé en 2021 par Charles Beigbeder, vise notamment les start-ups du New Space. Une co-fondation a de plus été annoncée ce 13 avril avec l’accélérateur Starburst, celle du fonds Expansion, d’une taille cible de 300 M€, ayant vocation à être le 1er fonds Européen de financement des start-ups de l’Aerospace & Defence. 

Pour Charles Beigbeder, « La rupture technologique développée par HyPrSpace et sa capacité de lancement sont structurantes pour le développement de l’industrie spatiale. HyPrSpace fait partie du cœur de cible des investissements de Geodesic. »


A noter que pour la suite, HyPrSpace vise l'implantation dans de nouveaux locaux. Elle pourrait également être impliquée dans l'appel à projets pour mini & micro-lanceurs initié par le CNES et la BPI dans le cadre, toujours, de France 2030. A suivre donc… 


vendredi 22 avril 2022

De l'artillerie Caesar pour l'Ukraine !

Evolution dans le dossier du soutien à l'Ukraine. Emmanuel Macron a confié au journal Ouest France que la France livrait (ou livrera) des canons Caesar. Il y a ici une véritable montée en gamme. 

Ci-dessus: une batterie Caesar du 11e RAMa en Irak - ©ECPAD


Ce billet de blog fait suite à celui publié la semaine passée, qui traitait justement du potentiel soutien militaire français à l'Ukraine (lien ci-dessous):


Dans une interview publiée ce 22 avril par Ouest France, le candidat Emmanuel Macron évoque la situation en Ukraine, rappelant que "Nous livrons quand même des équipements conséquents, des Milan aux César en passant par plusieurs types d’armements. Je pense qu’il faut continuer sur ce chemin. Avec toujours une ligne rouge, qui est de ne pas entrer dans la cobelligérance."

C'est la première fois que le Président en exercice cite précisément les matériels français. C'est la première fois surtout qu'il est question d'artillerie de 155mm. 

Nous nous demandions récemment quel soutien était réellement en capacité d'apporter la France. Avec le Caesar, elle fournit à l'Ukraine l'un des meilleurs systèmes d'artillerie au monde. Or on le sait, dans la nouvelle phase du conflit qui s'ouvre (la bataille du Donbass), les moyens lourds seront déterminants. 


Un gain déterminant pour l'artillerie ukrainienne 

Le Caesar vient s'ajouter aux moyens très conséquents envoyés par les Etats-Unis concernant l'artillerie de 155mm. Sans rentrer une nouvelle fois dans la technique, un canon Caesar est capable de délivrer une pluie de feu à 50 km, avec une précision métrique. 
Il est mobile (quoique peu protégé dans sa version en service dans l'armée de Terre) et "combat proven", ayant très largement fait la preuve de son efficacité en Irak contre Daesh.


D'autant plus qu'avec des munitions comme BONUS, l'upgrade est conséquent. De là à parler de game changer, il n'y a qu'un pas. 


A noter justement que la filière munitions nationale (en tension) ne semble pas concernée, les USA s'occupant de livrer à l'Ukraine quelques 140 000 obus de 155mm, au standard OTAN, donc compatibles avec les matériels français.

Aussi sur le blog: De nouveaux canons CAESAR pour l'armée de Terre



Avec ces matériels occidentaux, l'Ukraine dépassera donc bientôt la capacité de tir des Russes (l'artillerie étant LE point fort de ces derniers), en terme de distance comme de précision. D'autant plus que les ukrainiens ont démontré une belle efficience en la matière jusqu'ici, et que soutien et logistique (MCO compris) vont être assurés par les pays voisins.  


Précisions à venir

Mais pour terminer, voici le douloureux exercice de désamorçage: est-il possible que le Président ait parlé trop vite ? Ou que la retranscription de l'interview ait laissé passer quelques erreurs ? Correction: l'information est confirmée de mon côté, pour un petit nombre de systèmes.

Après l'affaire des Rafale d'occasion (vers la Grèce et la Croatie), la France peut-elle se permettre de prélever encore une fois dans des stocks relativement minces ? C'est certes courageux, mais limite d'une part le nombre de matériels transférés. D'autre part, cela demandera un engagement de compensation immédiat vis à vis de l'armée de Terre, avec un soutien fort des industriels concernés (Nexter, Arquus ...). Correction : pas de prélèvement sur le parc français, mais "détournement" d'un contrat export, à savoir le Maroc.

Nous devrions en savoir plus dans les heures qui viennent, ou possiblement, au plus tard, la semaine prochaine si jamais un Emmanuel Macron réélu devait enfin se rendre à Kiev.  


Mise à jour : l'Elysée précise que les Caesar sont acheminés actuellement en Ukraine (6 a priori, possiblement 12 à terme). De plus, 40 artilleurs ukrainiens seront en formation en France à partir du week end du 23 avril. Le dispositif complet sera opérationnel "début mai".


mercredi 20 avril 2022

Le contrat des 80 Rafale pour les Emirats Arabes Unis entre en vigueur


Dassault Aviation a annoncé ce 19 avril avoir reçu le premier acompte du contrat portant sur l’acquisition par les Émirats Arabes Unis de 80 Rafale. Ce marché historique entre donc en vigueur.

Illustration: Dassault Aviation


Dans le monde de l'armement, et surtout vis à vis des contrats "géants", il est de bon ton d'attendre le versement du premier acompte avant de crier victoire. C'est désormais chose faite ce 19 avril s'agissant du plus gros contrat Rafale jamais signé à l'export: les 80 appareils destinés aux Emirats Arabes Unis.

Le marché de 16 milliards d'euros avait été à la fois annoncé et signé le 3 décembre 2021 lors de la visite d'Emmanuel Macron aux EAU. 

Ces Rafale au -futur- standard F4 seront livrés à partir de 2027. On sait également que, par un jeu de chaises musicales, les Mirage 2000-9 émiratis interessent désormais d'autres acteurs, comme la Grèce.

Les 80 appareils, qui ne faisaient pas partie du bilan 2021 de Dassault Aviation, entrent donc désormais dans le carnet de commandes de l'avionneur, et alors que d'autres prospects se présentent déjà (la Serbie planche sur un mix Rafale + Typhoon), on sait aujourd'hui que la cadence de production à Mérignac doit passer à 3 Rafale mensuels, ce qui entraine la mise sous tension de tout l'écosystème (500 entreprises) partout en France.


mercredi 13 avril 2022

La France est elle armée pour armer l'Ukraine ?

La France a distribué des missiles à l'Ukraine, ainsi que de l'équipement individuel, du renseignement ou des prestations de formation militaire. Une participation critiquée pour son manque d'ampleur. Mais peut-elle vraiment faire mieux ? 

Ci-dessus: d'antiques canons automoteurs de 155mm AMX AuF1.


Nous avons donc enfin appris, dans un article du journal L'Opinion ce 12 avril, ce que la France avait précisément fourni comme support militaire à l'Ukraine. 

Il s'agit :

  • de missiles antichar Milan (pas tout récents) et Javelin;
  • de missiles anti-aérien Mistral;
  • de formation militaire;
  • de carburant et d'équipements individuels (tenues);
  • d'imagerie satellitaire.

Une grande partie de cette aide a été fournie avant le déclenchement des hostilités qui a eu lieu le 24 février. On suppose fortement que concernant les missiles, il s'agisse d'un relatif "petit" nombre, en raison du peu d'épaisseur des stocks français. 

L'ensemble de ce soutien est estimé à 120 millions d'euros.


Quelle crédibilité pour quel support ?

Voici pour la réalité. Une réalité qui devrait refroidir quelques ardeurs entendues ici ou là (partout dans le monde en fait, notamment chez les Britanniques). "Donnons la soixantaine de Mirage F1 sous cocon à Châteaudun ?" Manqué ! Ils ont été vendus au secteur privé américain. "Nos obusiers AuF1 qui n'ont aucune utilité ?" Obsolètes et définitivement impossibles à déployer à court ou moyen terme. 

De toute manière, outre la question épineuse des munitions, la "culture du stock" n'est plus en vigueur en France depuis longtemps. 

Ajoutons à cela qu'en pleine modernisation depuis le début des années 2000 (un porte-avions, les FREMM, le Rafale, le Tigre, le VBCI, le NH90... désormais les Griffon et Jaguar), et même en pleine "scorpionisation", nos armées dont le contrat opérationnel est constamment sous tension (ce qui est loin d'être le cas de tous ses alliés européens) n'ont aucune véritable marge de manœuvre.

Côté industrie, cela confirme une chose que l'on savait déjà: la BITD du 21ème siècle n'est en aucun cas conçue pour compenser l'attrition d'un conflit de haute intensité. Même en Russie. Même aux USA où les stocks de missiles Javelin mettront plus d'un an à être refournis.

Oui l'Allemagne s'apprêterait à transférer des Leopard ou des BMP de première génération. Mais pour répondre à quel besoin ? Ces machines sont hors-d 'âge et aujourd'hui quasiment impossible à maintenir en état au combat. Il en aurait été de même de nos AMX-10P.
Ce n'est donc pas forcément l'exemple à suivre, et c'est de toute façon nier les problématiques primordiales de la formation et de la maintenance. Les dons polonais ou tchèques (des chars T-72) suivent une meilleure logique.


L'impact de la culture OPEX

Pour prendre un exemple relativement comparable de ce que la France pourrait fournir plus ou moins gracieusement à un Etat dans le besoin, citons la liste de matériels inclus dans feu le contrat "DONAS" qui devait voir la France rééquiper l'armée libanaise en 2016 (via l'Arabie Saoudite): 48 missiles antichar Milan;  250 blindés de type VAB et Sherpa; 7 hélicoptères Cougar, 3 corvettes (CMN) équipées de missiles Mistral; 24 canons autotractés Caesar; et divers équipements de reconnaissance, de vision nocturne, interception et communication.

Une liste qui reflète bien les capacités françaises (constituant même un reflet d'un demi-siècle d'OPEX), et qui surtout s'intègre dans des besoins d'une toute autre nature… ce qui est en fait révélateur que l'armée française post-1990, l'armée de Terre surtout, sans menace à ses frontières, demeure conçue pour la projection. 

Et comme tout théâtre a ses spécificités, on se rappellera également de la quantité non négligeable de canons de 20mm livrés aux kurdes dans leur combat contre Daesh. Avec la formation adéquate, ces armes lourdes avaient été montées sur des véhicules, et leur apport jugé incontestable. Les FS françaises sont d'ailleurs toujours présentes auprès des kurdes, pour la formation, avec un Caracal. 

En 2014, la France avait livré de nombreux canons de 20mm aux combattants kurdes irakiens - © Bernard Sidler


Le soutien français à l'Ukraine ne s'arrêtera pas ici, et dépendra très fortement de l'évolution des événements. L'écosystème du renseignement (notamment dans le New Space, avec du traitement image) pourra y jouer un rôle, tout comme plusieurs équipementiers (drones, optiques..) qui passent sous un radar médiatique principalement focalisé sur les matériels lourds. 

Pour terminer, rappelons qu'il semble aujourd'hui bien loin le temps où l'on parlait d'un possible contrat Rafale en Ukraine. C'était pourtant il y a un an tout pile.

 

mercredi 6 avril 2022

De nouveaux Rafale dans les Balkans ?


Après la Grèce, après la Croatie, le chasseur Rafale de Dassault Aviation pourrait éventuellement atterrir en Serbie. Il est question de 6 à 12 appareils.

Ci-dessus: un prêtre orthodoxe bénit l'un des premiers Rafale grecs. 


Le journal La Tribune évoque une proposition commerciale déposée début mars par Dassault Aviation en Serbie: le marché comporterait 6 (initialement) à 12 avions de combat Rafale. 
Pas de précision sur le potentiel état "de seconde main" des appareils - qui caractérise les contrats grecs et croates -  mais il est peu probablement que l'armée de l'Air française puisse se séparer prématurément de nouveaux Rafale, elle qui va devoir affronter un véritable trou capacitaire en la matière jusqu'à 2025.

La Serbie, ancienne puissance militaire dominante en ex-Yougoslavie, est aujourd'hui assez largement déclassée par rapport à ses voisins (qui sont de surcroît, pour une partie, dans l'OTAN, ou l'UE). Sa force aérienne est encore composée de Mig vieillissants, quand la Grèce et bientôt la Croatie ont fait le choix de moderniser avec du Rafale.

Et c'est donc vers ce dernier que le choix pourrait se porter, dans le cadre d'un effort de défense annoncé depuis 2020. 

On sait que la Serbie ne rentrera pas dans l'OTAN, c'est un fait (mais elle reste candidate à l'UE), et même si on lui prête des accointances avec Moscou, la tournure actuelle des évènements sur le continent pourrait en réalité voir Belgrade prendre ses distances avec la Russie, qui devient véritablement infréquentable. 
Il s'agit d'une analyse qui ne se vérifie pas tant dans les déclarations, que plutôt dans les faits, et ce marché des avions de combat pourrait en constituer une preuve : exit donc la piste des Su-30, en vogue depuis plusieurs mois, et soudain réchauffement de la piste Rafale. 

La presse évoque tout de même une décision encore loin d'être prise.

Pour Dassault Aviation, mais surtout la France, cela constituerait une belle victoire, mais aussi et surtout la porte d'entrée vers une nouvelle collaboration opérationnelle avec un acteur régional qui compte. Le Rafale comme outil de séduction géopolitique ?


vendredi 1 avril 2022

Nouvelle école d'été « Défense & Espace » du 20 au 24 juin à Bordeaux

 

Nouvelle année, nouvelle école d'été ! Cette formation dédiée au spatial de défense se tiendra du lundi 20 juin au vendredi 24 juin 2022, simultanément en présentiel à Sciences Po Bordeaux (avec un nombre de places limité), et en distanciel sans limite de places.


L’École d’été s’adresse exclusivement aux étudiants, chercheurs, universitaires et professionnels civils et militaires concernés. Au travers de conférences et d’échanges avec des intervenants de haut niveau provenant de différents milieux (institutions civiles et militaires, françaises et européennes ; industries aérospatiales), les auditrices et auditeurs bénéficient d’une formation complète sur les enjeux de défense liés à l’espace extra-atmosphérique.

Créée par la chaire « Défense & Aérospatial », l’École d’été « Défense & Espace » a pour objectif de partager, selon une approche globale et pluridisciplinaire, la connaissance sur la place du spatial dans la sécurité internationale et d’éveiller ses auditrices et auditeurs aux enjeux et défis que ce nouveau champ opérationnel et de conflictualité pourrait constituer au XXIème siècle. Elle aborde aussi la façon dont la France, l’UE et l’Alliance conçoivent son usage pour se protéger ou se mettre en posture d’actions politiques et opérationnelles. Enfin, elle traite de la dimension économique du spatial de défense et permet de découvrir la base industrielle et technologique de défense (BITD) spatiale, nationale et européenne.

L’École d’été fait appel à des experts de très haut niveau des questions stratégiques, opérationnelles, économiques et industrielles liées à l’espace. Ils ont pour mission de mettre en perspective les grands enjeux sécuritaires et les défis de l’environnement spatial pour les décennies à venir et d’inscrire leur discours dans une logique d’anticipation stratégique. Ils sont issus des institutions spatiales nationales et européennes, des Armées, de l’université et de l’industrie spatiale.

Le candidat peut choisir de s’inscrire pour une participation en présentiel (dans la limite des places offertes) ou bien en distanciel (sans limite de places). L'inscription est obligatoire pour l’ensemble des auditeurs.
Concernant les frais de participation, les auditeurs de la version distancielle en seront exemptés. En présentiel, les frais, dont l’objectif est de couvrir les coûts logistiques, seront de 100€ pour un étudiant et de 200€ pour un professionnel, universitaires compris.