vendredi 20 décembre 2019

La Fabrique Défense s'exporte à Bordeaux avec pour thème l'Espace


2020 s'apprête à démarrer très fort avec la tenue d'un gros événement: la Fabrique Défense. Evénement qui s'exporte en régions. Aussi, les Jeunes IHEDN Nouvelle-Aquitaine ont le plaisir de vous convier au colloque « L’Armée de l’Air et de l’Espace, enjeux de cette évolution », un événement labellisé #LaFabriqueDéfense.

Au programme : de nombreux représentants des industries de défense, universitaires, représentants du Commandement des Forces aériennes et représentant du Commandement de l’Espace seront présents pour animer cette journée placée sous le signe de la promotion de l’esprit de Défense ! 

📍Lieu :

Sciences Po Bordeaux
11 Allée Ausone
Amphithéâtre Aliénor d’Aquitaine

🚩 Inscriptions obligatoires avant le 8 janvier 2020, en suivant ce lien.


Cliquer pour Agrandir


En complément:




mercredi 18 décembre 2019

La maintenance des Cougar et Caracal pour Airbus et Heli-Union


A travers un contrat très "vertical", Airbus Helicopters et Héli-Union récupèrent la charge du maintien en condition opérationnelle des Cougar et Caracal des Armées.

Ci-dessus: Cougar et Caracal du 4ème RHFS au Sahel - EMA


Fruit d'une redéfinition des contrats de maintenance dont le but est, outre la réduction du nombre faramineux de ces derniers, bien entendu la hausse des taux de disponibilité catastrophiques pour les hélicoptères, notamment dan l'ALAT où ils sont le plus employés, c'est le binôme Airbus Helicopters et Héli-Union qui hérite du MCO des hélicoptères Cougar, Caracal et EC225 des armées de Terre et de l'Air. 

Annoncé le 25 novembre, ce contrat global CHLEM (Contrat pour les Hélicoptères Lourds Et de Manoeuvre) a pour but « d’atteindre des objectifs de disponibilité et d’activité aérienne prévus pour ces flottes par la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 ».
« Le principe retenu pour le soutien de ces hélicoptères est celui d’un contrat global avec Airbus Helicopters et Héli-Union, responsabilisant l’industrie sur des objectifs de performance de haut niveau et incluant la mise en place de guichets logistiques industriels sur les bases aéronautiques ». 

Cette "verticalisation" voulue par la DMAé (Direction de la maintenance aéronautique) s'inscrit également dans la volonté du constructeur Airbus, qui devra donc assumer plus de responsabilités.
En effet, Airbus Helicopters « s’engage à limiter le nombre d’appareils en grande visite en écourtant la durée des cycles de maintenance de 20% pour chaque type d’hélicoptère. De plus, les engagements pris en matière de logistique et d’assistance technique réduiront les périodes d’immobilisation dues à ces opérations ». 


Un centre de maintenance à Pau

On apprend également avec cette notification de marché qu'Airbus Helicopters proposera via son partenaire Heli Union (qui fournit déjà des heures de vol aux armées sur H225 civil) un centre de maintenance à proximité du site de son client à Pau, et impliquera un grand nombre de PME françaises dans la réparation des équipements. 
Cela fait sens, puisque la base de Pau, avec ses deux régiments (4ème RHFS et 5ème RHC) durement engagés en OPEX, concentre une grosse partie de la flotte d'aéronefs concernés.

L'ALAT exploite 8 H225M Caracal au 4ème RHFS et 25 Cougar (le 26ème ayant été perdu le 25 novembre lors du terrible crash au Mali, qui a coûté la vie à 13 militaires français). L'Armée de l'air elle, à Cazaux, possède 10 Caracal.

Un rapport parlementaire chiffrait la disponibilité de ces appareils à l'été 2019 à 49 % pour les Caracal Air, 31 % pour les Caracal Terre, 29 % pour les Cougar. L'arrivée des objectifs de performance cités plus haut doit permettre de radicalement faire remonter ces taux de disponibilité. 
Ce dont les opérationnels ont vitalement besoin... 


lundi 16 décembre 2019

Le dernier vétéran du Normandie-Niemen s'en est allé


André Peyronie est décédé mardi 10 décembre à l'âge de 99 ans. Il était le dernier vétéran de l'épopée du Normandie Niemen sur le front de l'Est durant la Seconde Guerre Mondiale.

Ci-dessus: les Yak 3 du groupe de chasse Normandie-Niemen sur le Front de l'Est - © Forum universitaire de Boulogne-Billancourt


Bref rappel historique: l'escadron de chasse Normandie Niemen fut créé par le général de Gaulle en 1942, afin de rendre la France Libre présente sur le front de l'Est et combattre auprès de l'Armée Rouge. 
D'abord baptisé Normandie, les pilotes de l'escadron, qui volaient sur Yak-3 participèrent à partir de 1943 aux batailles de Koursk, Smolensk, ou encore du fleuve Niémen (d'où l'unité prendra son nom définitif sur ordre de Staline).

Le Normandie-Niémen comptera 21 Compagnons de la Libération et quatre "Héros de l'Union soviétique", une décoration très rarement accordée aux étrangers par l'URSS. L'unité a obtenu 273 victoires homologuées au cours de 5 240 missions et de 869 combats. Quarante-deux de ses 97 pilotes auront péri durant la guerre.



Avec le décès d'André Peyronie, ce 10 décembre 2019 à Anse, dans le Rhône, c'est le dernier représentant de ce célébrissime escadron (très connu et honoré en Russie) qui s'éteint. La légende elle, demeure.


Né le 8 mai 1920 à Albi, André Peyronie s'engage en février 1939 au 109ème bataillon de l'Air de Tours et devient mécanicien après un brevet à l'école de Rochefort. Après la défaite de 1940, il rejoint rapidement la France Libre en rejoignant le Liban, où il s'engage dans les forces aériennes françaises libres. Il est affecté en 1942 au groupe de chasse III Normandie et participe à la première campagne de l'escadron entre mars et août 1943.

En tant que mécanicien, il est responsable de l’entretien du « Père Magloire », le Yakovlev "Yak" 9 du lieutenant Marcel Lefèvre, un as (11 victoires) qui succombera à de graves blessures, le 5 juin 1944, à l'hôpital Sokolniki de Moscou.

André Peyronie,  à Rayak (Liban) le 2 octobre 1942 - © Mémorial Normandie Niemen

De retour au Levant, il est affecté au Groupe de chasse « Ardennes », et participe à la campagne d’Afrique du Nord, puis à la Libération du territoire français.

André Peyronie reçut la Médaille militaire, la croix du combattant volontaire 1939-1945, la médaille d’Outre-Mer, la médaille commémorative des services militaires dans la France libre et plusieurs décorations soviétiques comme celle de l'ordre d’Alexandre Nevski,  ou de l'Ordre d'Honneur du Bélarus.
Il fut enfin décoré de la croix de chevalier de la Légion d’Honneur le 8 mai 2015, par le commandant du Régiment de chasse 2/30 « Normandie Niémen ».

Saluons sa mémoire et celle de ses camarades.


Renaissance et postérité

L'escadron de chasse 2/30 "Normandie-Niemen", aussi surnommé "Neu-Neu" (et bien connu des lecteurs de ce blog) est basé sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan depuis sa réactivation en 2012, où il fait partie de la 30ème escadre de chasse.

Spécialiste du renseignement et de l'appui aux forces spéciales, l'escadron est aujourd'hui entièrement équipé de Rafale.

Régulièrement impliqué dans les opérations extérieures (encore tout récemment), il ne manque cependant jamais les occasions de rappeler sa glorieuse histoire et d'honorer ses héros.



mercredi 11 décembre 2019

« Aliénor », nouveau cluster aquitain dédié à l'innovation de Défense


Aerospace Valley organisait ce jeudi 5 décembre sur le site de l’Aérocampus de Latresne le lancement d'un nouveau cluster aérospatial régional: « Aliénor ». Le pôle de compétitivité a signé avec la DGA une convention qui permettra aux entreprises innovantes de mettre un pied dans le monde de la défense. Littéralement. 

Ci-dessus: lancement du cluster Aliénor, le 5 décembre 2019 sur le site d'Aerocampus à Latresne - photo Aerospace Valley


S'il s'agit bien d'une initiative placée sous le haut-patronage de la Région Nouvelle-Aquitaine, le ministère des Armées était présent en force jeudi 5 décembre en banlieue bordelaise, pour le lancement du cluster Aliénor.
Face aux représentants de la communauté défense du pôle Aerospace Valley étaient rassemblés ceux des 3 sites régionaux de la DGA: Essais Missiles (Saint-Médard-en-Jalles et Biscarosse), Essais en Vol (Cazaux). 

La Direction Générale de l'Armement donc, mais d'autres acteurs de l'institution devraient venir renforcer le projet, avec en premier lieu le CEAM de Mont-de-Marsan (Armée de l'air: Centre d'Expérimentation Aériennes Militaires), et l’Atelier Industriel de l'Aéronautique (AIA) de Bordeaux. 

Pour l'occasion, quelques start-up bordelaises sous la coupe d'Aerospace Valley exposaient à Latresne: HPS (Hybrid Propulsion for Space, dans les micro-lanceurs), Delfox (IA), Touch Sensity (technologies des matériaux), Rescoll (matériaux polymères)...


Un cluster de plus: pourquoi faire ?

« Aliénor », dont la convention a été signée ce 5 décembre, signifie cluster Aérospatial de la défense pour Labelliser les Innovations et Etudes Nouvelles Opérationnelles de la Région Nouvelle-Aquitaine.
Derrière cet acronyme, certes historiquement porteur, mais -vous le concéderez- tout à fait artificiel, il faut voir la volonté de la DGA de pouvoir exercer une détection, voire une captation des innovations de défense. Car l'innovation, s'il est le cheval de bataille de la région, est aussi celui de la défense comme du monde aérospatial en cette ère de ruptures technologiques.

Le partenariat se veut gagnant-gagnant, et intéresse naturellement la jeune AID: l'Agence de l'Innovation de Défense, elle qui est à la recherche de la formule magique en matière d'incubateur.

Depuis la création de ce blog en 2013, nous avons pu voir en moyenne une initiative de la sorte être lancée tous les deux ans. Tous les ans même si l'on ajoute les programmes universitaires. Or, toute la question réside dans le fait de déterminer si ce dynamisme, qui suit en réalité les tendances du milieu, ne contribue pas à la constitution d'un mille-feuille.
Pour preuve, nous nous rappellerons qu'il y a quelques années, lors d'une extraordinaire période de "buzz" autour du marché des drones, chaque Région française a créé son cluster drones, ainsi que son salon professionnel dédié... Au point fatalement de se faire concurrence. La bulle des drones a nettement dégonflé depuis.

Cependant, le cluster Aliénor vient répondre à un besoin concret, en offrant une collaboration directe entre les pépites naissantes et la DGA, ce qui d'une part permet aux premières de mieux comprendre les besoins de la Défense Nationale, et d'autre part permet un accès aux sacro-saintes zones d'essais militaires. Un Graal.
Une donnée importante quand on sait que la phase de démonstrateur est aujourd'hui au cœur du phénomène de "vallée de la mort", qui voit bien des start-up mourir avant leur 3 ans, par manque d’accès au(x) financement(s).

La méthodologie est la suivante: définir les besoins (les opérationnels des Armées). Orienter l'innovation (Aerospace Valley). Accompagner les partenaires (DGA). Reste à savoir si les financements eux, pourront être facilités par l'Etat à travers cette convention.

Mais cette association avec la DGA a d'autant plus d'importance et de potentielles vertus que le ministère a semble t-il trouvé des process efficaces s'agissant des innovations en interne. On pense ici notamment aux travaux fructueux du CEAM et des unités de forces spéciales.

Outre l'innovation de défense au sens large, un sujet stratégique est bien entendu celui du spatial. La Région étudie d'ailleurs un projet de SpaceHub bordelais, tandis qu'à Toulouse devrait se constituer un Space Campus autour de l'Armée de l'air et du CNES dans le cadre du Commandement de l'Espace.


lundi 9 décembre 2019

Dassault Aviation recentre ses activités pyrotechniques sur Bordeaux


Dans le cadre de son plan de réorganisation territoriale, Dassault Aviation rapatrie sur la métropole bordelaise ses activités pyrotechniques basées à Argenteuil et Poitiers. Un nouveau bâtiment spécialisé a été inauguré le 27 novembre à Martignas-sur-Jalle.

Sources: Dassault Aviation


Mercredi 27 novembre 2019, Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation, présidait la cérémonie d'inauguration des nouvelles installations dédiées à la pyrotechnie sur le site historique de Martignas-sur-Jalle. A ses côtés, étaient présents Pascal Nibaudeau, directeur du site, ainsi que le Secrétaire Général de la Préfecture de Nouvelle-Aquitaine et de Gironde Thierry Suquet, ou encore le Président de la Région, Alain Rousset, le Vice-Président de Bordeaux Métropole Alain Anziani et le Maire de Martignas Michel Vernejoul.


L'ensemble des activités pyrotechniques de Dassault Aviation étaient auparavant basées à Argenteuil et Poitiers, et se retrouve concentré à Martignas dans un bâtiment en forme de tripode de 2 500 m², dont chaque aile est dédiée à une fonction particulière : 
  • la première est destinée à la production de produits longs (cordeaux de découpe, tubes expansibles et lignes de transmission);
  • la seconde à la fabrication de pyromécanismes et d’initiateurs; 
  • et la dernière est affectée aux activités d’études et aux laboratoires d’essais.

Une cinquantaine de salariés vont venir s'installer en région bordelaise avec cette réorganisation.

Dassault précise que la pyrotechnie est un élément clé pour la sécurité des pilotes d’avions de chasse, principalement en ce qui concerne l'éjection. 
Dans le spatial, la pyrotechnie est utilisée pour allumer les moteurs et pour séparer les étages et les coiffes. Elle sert aussi à l’éjection des satellites, au déploiement des panneaux solaires et des antennes. Ces fonctions sont assurées par de nombreux équipements pyrotechniques (boîtiers relais, vannes, lignes de transmission, etc.) commandés numériquement. Ces compétences sont déployées par Dassault Aviation sur Ariane 5, la fusée Vega, certains lanceurs non-européens et des satellites.

« La pyrotechnie aéronautique est une spécialité rare et de haute technologie. L’installation de cette activité à Martignas s’inscrit pleinement dans le plan de transformation « Piloter notre avenir » lancé fin 2016. Ce plan a pour but de rendre notre entreprise plus flexible et plus compétitive, sans modifier notre ADN. Avec la cérémonie d’aujourd’hui, une nouvelle étape de notre transformation est franchie avec succès », a déclaré Eric Trappier lors de cette cérémonie.


vendredi 6 décembre 2019

A Bordeaux, quatrième lot de Rafale pour le Qatar


Au départ de Bordeaux-Mérignac, 5 nouveaux Rafale pour la force aérienne du Qatar. Mardi 3 décembre en effet, la Qatar Emiri Air Force a réceptionné son 4ème lot de Rafale. Cette livraison porte à 20 le nombre de Rafale qataris. L'Emirat en a commandé 36 au total.

Photos: Jean-Pierre Dewam


Toujours un plaisir de voir un C-17 dans la région ! La Qatar Emiri Air Force a réceptionné à Bordeaux-Mérignac (où sont assemblés et préparés les Rafale qataris et indiens) son quatrième lot de 5 Rafale: quatre monoplaces, un biplace.
 
Immatriculés QA212, QA213, QA214, QA226 et QA205, ils ont rejoint l'unique escadron Rafale du Qatar à Doha.
C'est déjà la quatrième livraison de l'année (juin, juillet, septembre et décembre). Il reste donc pour Dassault 16 Rafale à livrer à son client qatari.

A nouveau, un grand merci à JP Dewam pour les photos.






mercredi 4 décembre 2019

L'opération Chammal fait sa transition du Rafale biplace vers le monoplace



Mi novrembre, deux chasseurs Rafale C sont arrivés sur la base aérienne projetée "H5", en Jordanie. Ces deux aéronefs en provenance de la base aérienne de Mont-de-Marsan sont venus relever deux Rafale B et participent à l'opération Chammal de lutte contre le groupe état islamique au Levant.

Infos et images: Ministères des Armées


L'Armée de l'air dispose donc actuellement de 4 chasseurs Rafale en Jordanie. Deux biplaces (Rafale B), et deux monoplaces (C).

L'Etat-Major des Armées précise que "Dorénavant, le volet « appui » est structuré autour de deux avions de chasse de type RAFALE B biplaces et deux avions de chasse de type RAFALE C monoplaces de l'armée de l'Air." 
On sait également que les deux Rafale B encore présent seront relevés dans les prochaines semaines par deux nouveaux Rafale C, ce qui achèvera cette transition vers le chasseur monoplace. 

Si l'attention s'est - pour des raisons malheureusement funestes - retournée vers le Sahel et Barkhane, l'opération Chammal compte encore près de 1 000 militaires au Levant, engagés sur les volet "appui"  (en Jordanie) et "formation" (auprès des Irakiens). S'ajoute à cela plus d’une centaine de militaires projetés à Bagdad pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes, ainsi que des forces spéciales.


Une présence encore nécessaire en Jordanie

Avec l’effondrement territorial de l'EEI, la question s'est posée récemment en France de savoir quand mettre fin à l'opération Chammal.

Nous l'avons vu, la situation est loin, très loin d'être stabilisée et des efforts seront donc poursuivis en 2020 par les membres de la coalition. Pour l'Armée de l'air, si les sorties sont peu fréquentes, et les frappes encore moins, l'activité persiste. Avec la relève des Rafale citée plus haut, le dispositif s'adapte.
Quant à la base aérienne projetée, un rapport parlementaire de la commission des affaires étrangères, de la défense, et des forces armées du Sénat, préconise de la maintenir. En effet, la proximité avec le théâtre permet des économies en temps d'action, ainsi qu'en maintenance (sans H5, les Rafale devraient intervenir depuis les Emirats, à 3h de vol).

La présence  française sur H5, dont le loyer serait "peu élevé", bénéficie de surcroît à la coopération bilatérale avec la Jordanie, avec qui des exercices sont très régulièrement organisés.


lundi 2 décembre 2019

La Patrie reconnaissante


Les treize militaires français qui ont perdu la vie lundi 25 novembre au Mali dans une terrible collision aérienne ont été honorés lors d'un hommage national ce 2 décembre dans la cour d'honneur des Invalides, à Paris. Treize cercueils couverts du drapeau tricolore, au centre d'une cérémonie remarquable. Ces hommes, nous ne les oublierons pas.

Images: Présidence de la République, Ministère des Armées, AFP.


En présence des familles, des militaires, du gouvernement et des élus de la République, ainsi que de  plusieurs centaines de citoyens anonymes,  Emmanuel Macron a présidé cette cérémonie d’hommage, tenant un discours qui visait deux objectifs: saluer, longuement, la mémoire de chacun des hommes tombé le 25 novembre. Et rappeler à la Nation les enjeux et le prix du sang versé.

« La liberté a souvent, hélas, le goût du sang versé. »





Le Président a ensuite élevé les soldats au rang supérieur, et au grade de chevalier de la Légion d’honneur.

La cérémonie, d'une grande dignité, s'est achevée par le lent défilement des cercueils, portés par les frères d'armes issus des régiments meurtris.

En fin de matinée, comme c'est désormais la tradition, le convoi funéraire à parcouru les avenues parisiennes et franchi le pont Alexandre III, où le public avait rendez-vous. Une telle foule ne s'y était pas rassemblée depuis la tragique embuscade d'Uzbeen en août 2008 (Afghanistan, 10 victimes parmi les troupes françaises).

Dans cet accident gravissime, quatre régiments payent un lourd tribut au service de la France. Le 5e RHC perd 7 hommes: les capitaines Nicolas MégardBenjamin Gireud et Clément Frisonroche, les lieutenant Alex Morisse et Pierre Bockel, ainsi que l’adjudant-chef Julien Carette et le brigadier-chef Romain Salles de Saint PaulLe 4e Régiment de chasseurs 4 hommes:  capitaine Romain Chomel de Jarnieu, maréchal des logis-chef Alexandre Proton, Antoine Serre et Valentin Duval. Le 93e Régiment d'artillerie de montagne perd un opérateur GCM : maréchal des logis-chef Jérémy Leusie. Le 2e Régiment étranger du génie perd le sergent-chef Andreï Jouk.