vendredi 27 janvier 2023

Le Rafale F4 a sa bombe guidée de 1 000 kilos


La DGA a annoncé la qualification de l’Armement Air-Sol Modulaire de 1 000 kilos, une bombe guidée destinée au standard F4 du Rafale.

Source & image : DGA


Une tonne de démocratie. C'est presque ainsi que l'on pourrait nommer cette capacité si l'on voulait faire un peu de marketing mal placé. Alors que nous sommes vraiment tout proches de la qualification du très attendu standard F4 du chasseur Rafale (standard qui met presque l'appareil au niveau des avions de 5ème génération, du moins sur le plan de la connectivité), la Délégation générale de l'armement a annoncé jeudi 26 septembre la qualification de l'AASM 1000 GS. 

Les campagnes de qualification ont été réalisées, comme à l'habitude, depuis Cazaux. 

L'AASM, un des armements de renommée sur Rafale, est à guidage GPS et inertiel. Le  grand intérêt de cette famille est que le corp de bombe (qui va de 250 à 1 000 kg) est équipé d'ailettes et surtout, d'un propulseur, permettant à la bombe d'être larguée sur une cible, même en mouvement, à une très grande distance. 

L'armement est en fait qualifié depuis la fin de l'année 2022, et les livraisons ont commencé. Son développement est en cours depuis 2017 chez Safran Electronics & Defence. Le marché était de 85 millions d'euros. 

Le Rafale F4 pourra emporter 3 AASM 1000 GS simultanément. 


mercredi 25 janvier 2023

[Replay] NextSpace, le symposium annuel de Way4Space à Bordeaux


Alors que la date du prochain symposium européen NextSpace de Way4Space a été révélée (ce sera donc les 5&6 octobre 2023), retour en vidéo sur une édition 2022 particulièrement réussie. Pour rappel, une partie du monde spatial s'était réunie à Bordeaux pour débattre d'une utilisation éthique et responsable de l'espace. Une vraie vision européenne. 


Vous êtes encore très très nombreux à venir consulter le programme (ICI) du symposium NextSpace consacré à une activité spatiale éthique et responsable, qui s'est déroulé à Bordeaux en octobre dernier. Sachez donc que l'intégralité des débats (discours, keynotes, tables rondes) est désormais disponible en vidéo sur la chaîne Youtube du think tank aquitain.


Visionner ci-dessous l'intégralité des débats de NextSpace 2022 :

 


vendredi 20 janvier 2023

La France engage son "pivot" à 413 milliards d'euros


Dans un discours qui, mine de rien, fera date, le Président Macron a annoncé les grandes lignes de la future Loi de programmation militaire qui couvrira la période 2024-2030. Une LPM dont le montant s'élève à 413 milliards d'euros. Le budget annuel de la Défense sera donc en hausse moyenne de 30% jusqu'en 2030.


Avec à sa droite un Rafale de la 30ème escadre, et à sa gauche un système SAMP/T, le Président de la République était entouré de quelques instruments d'exception ce vendredi 20 janvier sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan.
Ce déplacement qui s'inscrivait dans le cadre des vœux aux Armées a pris une toute autre ampleur puisque l'agenda législatif français (nous arrivons à la fin de la Loi de programmation militaire précédente) rencontre le contexte géopolitique de la guerre en Ukraine. Signe de l'importance de ce déplacement, le public était particulièrement fourni, et les ministres présents en nombre.

Il y avait quelque chose de presque attendu dans ce discours, qui arrive quasiment un an après le déclenchement, par la Russie, de la guerre. Fini les conjectures sur la haute intensité. Depuis l'invasion russe, nous y sommes. Le temps de la réflexion est passé, les enseignements ont pu être digérés, et finalement des arbitrages décidés (ou pas comme nous allons le voir). Mais la Revue stratégique de sécurité parue cet automne avait été si peu claire et avare en… stratégie que c'était vers cette Loi de programmation militaire 2024-2030 que tous les regards se sont tournés depuis des semaines.  

A Mont-de-Marsan donc, Emmanuel Macron a présenté les grandes lignes d'une LPM de "transformation". Premier enseignement, et non des moindres, elle s'élève à 413 milliards d'euros (400 milliards + 13 de recettes exceptionnelles issues de ventes immobilières ou de fréquences) ! C'est historique puisque la précédente LPM était d'un montant de 295 milliards. On peut également apprendre dans la presse que Bercy (jamais l'allié de l'Armée) souhaitait plutôt 350 milliards, quand l'Etat-major espérait lui atteindre les 460.
Dans les faits le budget de la défense s'établira jusqu'à la fin de la décennie à environ 59 milliards d'euros, soit une hausse de quasiment 30% par rapport à aujourd'hui. Le Président Macron laissera donc sur ce plan là, un certain héritage puisque c'est depuis son élection en 2017 que les budgets sont repartis à la hause après un bas niveau historique sous les mandats Sarkozy puis Hollande (moins de 30 milliards d'euros annuels et une destructuration massive de l'outil de défense). Cette fois, enfin, le fameux standard OTAN des 2% du PIB est atteint.

Nuance : il faut néanmoins tempérer ces chiffres car le coût de l'énergie ou l'inflation viendront rogner cette marge nouvelle. Des programmes comme celui de la modernisation de la dissuasion nucléaire en prendront également une part importante.

Nous n'allons pas aujourd'hui faire la "shopping list", car l'exécutif n'a en réalité pas donné d'éléments très précis. La lecture de quelques entretiens donnés à la presse ce jour nous offre néanmoins plusieurs indices et pistes sérieuses:
  • un format de projection à 20 000H
  • le passage au "tout Rafale" (MAJ 23/01 : il s'agit bien d'un retrait prématuré des Mirage 2000D)
  • doublement des moyens de la DRM et de la DRSD
  • renforcement des forces spéciales
  • augmentation de 50% des moyens de la défense aérienne multicouche
  • des stocks de munitions
  • priorité au cyber et au spatial (avec rôle important pour le secteur privé)
  • une stratégie ultramarine (avec de nouveaux moyens comme les drones) que le Président en personne déclinera prochainement
  • un réseau d'alliances qui s'étend jusqu'au Pacifique (le Président cite l'Indonésie)
  • le respect de l'intégralité des commandes planifiées (frégates, corvettes, Falcon, A400M...)
  • … et des nouveautés: d'avantage de drones, de l'artillerie longue portée (HIMARS ?)
  • un porte-avions de nouvelle génération (en service en 2040)
  • poursuite de grands programmes structurants comme le SCAF (avec intérêt de nouveaux partenaires européens)
  • un MCO optimisé (donc moins cher)
  • des matériels moins complexes (donc moins chers), produits plus vite.

Oui la liste des "indices" est déjà longue mais des inconnues demeurent, comme ce qui entoure l'arme de cavalerie blindée lourde. Il ne s'agit pas non plus de trop espérer, de surcroît si le format global de l'armée de Terre n'évolue pas. Et nous avons été prévenus en amont, "la France n'est pas l'Ukraine".

Le Président comme le Ministre Sébastien Lecornu ont été clairs, il n'y pas de révolution mais bien une transformation. Le chef des armées a d'ailleurs beaucoup fait usage du mot "pivot". Il semble donc, et c'est mon analyse, que l'on entende miser sur nos actuels points forts, à commencer par celui de la dissuasion nucléaire, ou des forces spéciales, tout en faisant quelques "paris" comme sur le cyber, et le spatial.

Sur le plan des ressources humaines, le format ne change pas, mais un renforcement assez important de la réserve est annoncé.

Nous aurons le loisir de décliner et d'analyser le contenu de cette LPM lorsque les débats parlementaires débuteront, au printemps. En attendant, il faut constater que nous avons bien changer d'ère le 24 février 2022.


Le discours est à découvrir en intégralité ci-dessous:



mercredi 18 janvier 2023

Les forces spéciales Terre prennent leurs marques sur A400M à Bordeaux

Quelques images diffusées par l'armée de l'Air et de l'Espace sur les réseaux sociaux. On y découvre qu'ont été réalisés sur la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac les premiers entraînements des forces spéciales Terre sur transporteur A400M de l'escadron 3/61 « Poitou » (Orléans).

C'était la semaine dernière. C'était avant la neige ! Des membres du 13ème RDP et du 1er RPIMa ont pu prendre leurs marques sur Airbus A400M. Les régiments ont ainsi pu tester le largage de parachutistes, ainsi que de matériels, de jour comme de nuit. 

Pour qui a déjà vu une démo du Commandement des opérations spéciales (dans le temps, sur Transall), on devine également que des posés d'assaut ont dû être réalisés. Les opérateurs ont d'ailleurs pu profiter d'une soute autrement plus spacieuse que celle des vénérables C-160. 

L'A400M a démontré ces derniers mois, en Afrique notamment, qu'il était apte à réaliser plusieurs types de missions tactiques (l'appareil, en tant que principal cargo de l'armée de l'Air, a aussi une vocation stratégique). Avec le retrait des Transall en 2022, puis à moyen terme des C-130 Hercules, il deviendra un des outils principaux des forces spéciales. 







lundi 16 janvier 2023

Shark Robotics lève 10 millions d'euros

Shark Robotics annonce une levée de fonds de 10 millions d'euros. La PME basée à La Rochelle, qui a déjà montré des choses remarquables depuis sa création en 2016, va ainsi pouvoir continuer de grandir.


Rapidement, une nouvelle particulièrement réjouissante. La rochelaise Shark Robotics, véritable pépite de la robotique terrestre dans la sécurité et la défense (vous la connaissez au moins pour l'action de son robot Colossus lors de l'incendie de Notre-Dame en 2019) annonce aujourd'hui une levée de fonds de l'ordre de 10 millions d’euros auprès du fonds européen Move Capital. 

Ce financement permettra à Shark Robotics de renforcer sa position de leader du marché en densifiant ses investissements en R&D, en accélérant son internationalisation, déjà initiée à travers sa filiale Shark Asia et en améliorant son outil de production.

C'est ici une belle récompense pour cette entreprise très innovante dont les robots (et pas seulement) ont été distribués dans une quinzaine de pays. 
Une récompense également de l'abnégation déployée par ses dirigeants afin de, peu à peu, s'imposer et grandir dans le paysage français et international. Et ça même en l'absence -remarquée par nous autres observateurs- de soutien de la part de grands acteurs nationaux (publics, privés, ou surtout financiers).

Félicitations et longue vie à Shark Robotics !

 

mercredi 11 janvier 2023

Reprise des livraisons de Rafale… à la France


L'avionneur français Dassault Aviation a annoncé dans un communiqué du 10 janvier 2023 la reprise des livraisons d'avions de combat Rafale aux forces françaises. Ces dernières n'avaient plus reçu d'appareils neufs depuis bientôt quatre ans. 

Source & photo : communiqué de Dassault Aviation.


Baisse des budgets de la défense (jusqu'à 2017), priorité (car nécessité) faite à l'export, et même une pandémie… les difficultés auront été nombreuses ces dernières années à avoir touché le processus d'industrialisation du Rafale. 
Combinaison de tous ces phénomènes, parfois volontairement subis, les forces aériennes françaises n'ont perçu aucun appareil neuf depuis 2019, déjà.

Le 29 décembre 2022 pourtant, l’usine Dassault Aviation de Mérignac a livré à la Direction Générale de l’Armement le Rafale B359 (au standard F3R). Cet événement marque la reprise des livraisons Rafale à la France après quatre années d’interruption. 

C'est le 153ème Rafale livré à la France, armée de l'Air et Marine confondues. Les années 2023, 2024 et 2025 seront chacune marquées par la livraison de 13 appareils à l'armée de l'Air et de l'Espace.



Le Rafale B359, destiné à l’armée de l’Air et de l’Espace, fait partie de la commande dite « tranche 4 » notifiée en 2009 pour 60 avions. Il reste 27 Rafale à livrer au titre de la tranche 4, auxquels s’ajoutent 12 Rafale commandés en 2021 par la France pour compenser 12 appareils revendus à la Grèce.

De plus, on l'évoque depuis bientôt 10 ans sur ce blog, la notification de la fameuse tranche 5 (42 Rafale) est enfin prévue pour 2023 avec des livraisons entre 2027 et 2030, alors que l'appareil au succès désormais internationalement reconnu va connaitre prochainement son nouveau standard opérationnel, dit "F4".

Pour l'armée de l'Air et de l'Espace, c'est la fin de la disette, mais pas la fin de la tension sur la flotte. Une flotte qui connait en effet un trou capacitaire remarquable, dont on connaîtra le pic cette année. Il prend en compte le retrait d'anciens appareils de tout type non (encore) remplacés, le prélèvement pour des contrats export (Grèce, puis Croatie), et la cannibalisation d'un certain nombre d'appareils (14 Rafale concernés en 2021). 

Nous verrons en 2023 si la Loi de programmation militaire valide l'augmentation de la flotte de chasseurs (Mirage & Rafale, puis à terme 100% Rafale) d'un format de 185 à 225 appareils. C'est une hypothèse.

N'oublions pas enfin l'aéronavale puisqu'en effet, de son côté, la Marine peut espérer une commande indienne du Rafale Marine pour gagner quelques appareils une fois que la production de ce modèle précis, aura été réenclenchée.


lundi 9 janvier 2023

Nouvelle collaboration entre Ariane et Flying Whales

Des éléments du lanceur Ariane 6 convoyés par dirigeable ? C'est l'objet de l'étude annoncée par Flying Whales ce 5 janvier 2023.

Ci-dessus: vue d'artiste issue d'une première collaboration entre Flying Whales & Ariane Works en 2020 © Flying Whales


La société Flying Whales, qui va tenter de relancer le marché des dirigeables (sa première usine d'assemblage sera construite cette année, à Laruscade dans le nord-Gironde), a annoncé la signature d’une lettre d’intention avec Ariane Group
Il est question d'une collaboration qui touche à l’étude des cas d’utilisation possible de son dirigeable LCA60T pour le transport des composants du lanceur spatial Ariane 6.

Ariane, comme bien d'autres acteurs du spatial européen, est en constante recherche de solutions visant à moderniser ses processus industriels ou opérationnels dans une logique éthique et responsable (c'est moins le cas chez nos concurrents internationaux), ce qui passe en particulier par une empreinte carbone limitée.
Dans cette optique, le programme Ariane 6 fait l'objet d'efforts assez remarquables. Les éléments du lanceur seront par exemple convoyés à travers l'Atlantique par un cargo d'un nouveau genre, le "Canopee". 



De son côté, Flying Whales est une start-up spécialisée dans la construction et l'exploitation de ballons dirigeables à structure rigide. Si cela fait quelques années que son projet est présenté publiquement, l'année 2022 aura été celle d'une formidable accélération puisque l'entreprise a réalisé une levée de fonds de 122 millions d'euros ! 

Nous avions déjà pu évoquer une première collaboration entre Ariane et Flying Whales, puisque cette dernière avait annoncé en novembre 2020 une étude concernant la modélisation d'un concept de transport par dirigeable lors d'une mission de récupération du lanceur Themis en plein océan. Il s'agissait d'une hypothèse où le premier étage du lanceur serait revenu se poser sur une barge au large de la Guyane. Le ballon devrait alors le rapatrier par les airs jusqu'au Centre spatial guyanais.

Avec une production qui sera d'abord implantée en Nouvelle Aquitaine, Flying Whales a fait de l'activité en Guyane (spatiale, mais pas seulement) une priorité de sa stratégie à long terme. Cela pourrait même être sa porte d'entrée vers le continent américain, pour des activités en milieu forestier notamment. 

Le LCA60T sera, comme sa dénomination l'indique, capable de transporter une charge de 60 tonnes. 

 

vendredi 6 janvier 2023

Dassault surperforme en 2022, mais a livré moins de Rafale

L'enregistrement de la commande de 80 Rafale pour les EAU, annoncé en décembre 2021, permet à Dassault Aviation d'annoncer des chiffres records pour 2022. 


Dassault Aviation a publié ce 4 janvier ses chiffres de commandes et livraisons (pour les résultats ce sera en mars) pour l'année 2022. Jamais le Rafale ne se sera aussi bien vendu: 92 commandes, dont 80 pour les Emirats Arabes Unis, 6 pour la Grèce, et 6 pour l'Indonésie. C'est presque le double que l'année passée (49).

La commande de Falcon, elle, fait enfin un bond significatif avec 64 commandes alors que la gamme stagnait dangereusement autour des 50 appareils depuis plusieurs exercices. Cela prend même en compte le boycott du marché russe. 

La balance civil/militaire penche désormais à presque 70% du côté du Rafale pour l'avionneur. Quand on se rappelle que ces chiffres étaient inversés il y a encore quelques années…

Enfin, sur le plan des livraisons, chute significative avec 14 Rafale livrés contre 25 en 2021. Cela devrait être encore moins cette année, avec 13 avions prévus. La cadence devrait néanmoins remonter largement par la suite, d'autant plus qu'il y a des commandes et futures commandes à honorer. 

35 Falcon ont été produits en 2022.


Rafale en Inde et Colombie: il faudra s'armer de patience

C'est ici l'occasion pour nous de faire le point sur deux dossiers chauds: la Colombie et la marine indienne. 

Les médias spécialisés en langue espagnole annonçaient bien une négociation exclusive entre Dassault Aviation et l'Etat colombien (dont la préférence va au Rafale) cette dernière semaine de décembre, avec pour enjeu un contrat total de 16 Rafale. Celle-ci n'a donc pas abouti, la partie française désirant a priori s'entendre dès aujourd'hui sur la cible finale de 16 appareils.

Il s'agira de s'armer de patience, avec un potentiel client qui dispose de ressources très limitées, et dont le dirigeant a lui-même déclaré que l'achat d'avion de combat n'était pas une priorité pour le pays. Il faudra pourtant les remplacer, ces Kfir... 

En Inde, où l'avance du Rafale (ici sur le F-18) a également été très fortement sous-entendue, on évoque aujourd'hui une possible annonce pour le mois de mars lors de la visite d'Emmanuel Macron à New Delhi. Pour rappel, il s'agit d'un marché autrefois estimé à 57 appareils pour la marine indienne. On parle plutôt aujourd'hui d'un lot de 26 Rafale. 


mercredi 4 janvier 2023

A Mérignac, Delfox lève 1,25 million d'euros auprès de Naval Group et MBDA


Delfox, spécialiste de l'IA implanté à Mérignac, a réalisé une levée de fonds à hauteur de 1,25 million d'euros. Fait remarquable, les financeurs sont deux industriels de renom issus du secteur de la défense: Naval Group et MBDA.


Delfox est un des rares spécialistes français de l'IA, plus précisément du machine learning (ou apprentissage par renforcement). Nous avions déjà évoqué cette start up créée en 2018 sur le blog, lors de sa participation au programme MMT (man machine teaming) avec Dassault Aviation et Thalès.  

Fait rare pour être souligné dans le monde impitoyable des start up, qui plus est dans celui de la défense, Delfox est autofinancée. Ce qui ne l'empêche pas aujourd'hui d'annoncer une levée de fonds de 1,25 million d’euros qui l'aidera à développer la mise sur le marché de ses solutions comme NERMIND, un logiciel de modélisation des systèmes autonomes (drones, véhicules terrestres, bras robotisés, satellites…).

Ce sont le missilier MBDA et surtout Naval Group qui sont à l'origine de ces fonds. Delfox a d'ailleurs noué un partenariat avec le champion français du naval militaire pour le développement des systèmes accompagnant des drones océaniques (sous marin notamment).

On l'a vu en Ukraine, les drones, aériens comme marins, ont un rôle de plus en plus prépondérant à jouer. De leur degré d'autonomisation dépendra l'ampleur d'une nouvelle rupture stratégique. Je n'évoque même pas ici le spatial et ses opportunités.

De belles perspectives donc…