vendredi 21 décembre 2018

Ouvrage collectif : Conflictualités modernes et postures de défense


Pour ce dernier post de l'année, c'est presque une idée cadeau que je suggère aujourd'hui. Sorti le 28 novembre dernier, l'ouvrage collectif "Conflictualités modernes et postures de défense" se présente comme l'outil idéal pour qui veut parfaire sa culture stratégique.


17  étudiants, jeunes chercheurs ou professionnels y contribuent sur des domaines variés couvrant la transversalité des enjeux contemporains: fiches pays, problématiques industrielles, question des alliances, émergence du Cyber ou des armes autonomes, risque nucléaire ou encore terroriste...

Le projet est porté par Vincent Satgé, et la Chaire "Défense & Aérospatial". La chaire hébergée à Sciences Po Bordeaux a en effet soutenu et accompagné le projet dans le cadre de ses activités de diffusion de la pensée stratégique.

Votre serviteur a l'honneur d'y apporter sa contribution sur plusieurs sujets.

Complet et proposé à prix abordable, l'ouvrage apparaît notamment idéal pour les étudiants qui se destinent à un avenir dans le domaine stratégique au sens large.

Présentation:
Cet ouvrage dresse un constat global et actualisé de la conflictualité et étudie l'évolution des politiques de sécurité et de défense. Il analyse la symbiose entre diplomatie et défense où la puissance armée apparaît comme un des déterminants de la diplomatie. 
Quelles sont les nouvelles formes de conflictualité et quelles approches la Défense peut–elle adopter pour y faire face ?


Conflictualités modernes et postures de défense; La Documentation Française; 269 pages. 14 euros.


Le blog est en pause durant les fêtes, et sera de retour pour une année 2019 qui s'annonce déjà tumultueuse... Agréables fêtes de fin d'année à toutes et à tous ! 


mercredi 19 décembre 2018

#CSO Le renouvellement des capacités spatiales stratégiques est lancé !


Le premier satellite de la Composante spatiale optique (CSO) a été lancé avec succès ce mercredi 19 décembre depuis le Centre spatial guyanais de Kourou. Il s'agit de la première pièce du grand renouvellement des capacités spatiales stratégiques.

Images & illustrations - Etat Major des Armées


Alors que l'on attend à l'Elysée la nouvelle "stratégie spatiale" qui devra définir les ambitions et réponses à apporter dans un contexte de renouveau de la compétition extra-atmosphérique et orbitale, la date du 19 décembre (18 en réalité, mais les vents en altitude ont entraîné un report de 24H) était à marquer au fer rouge.

En effet, le lanceur russe Soyouz a mis sur orbite haute (800 km) avec succès depuis le Centre spatial guyanais le premier satellite de la Composante spatiale optique (CSO).


Fabriqué par Airbus Defence & Space et Thales Alenia Space, CSO-1 (pour composante spatiale optique) vient suppléer Helios II au service des capacités d'imagerie à destination du renseignement militaire. C'est surtout la première pièce du renouvellement de l'ensemble des capacités spatiales de défense pour la prochaine décennie.
A moyen terme, ce sont 3 satellites CSO, 3 satellites CERES (capacité d'écoute et de renseignement électromagnétique spatiale) et 2 satellites SYRACUSE IV (système de radiocommunication satellitaire) qui seront mis en orbite. 

La charge utile de ces satellites CSO permet l’acquisition d’images à très haute résolution dans les domaines visible et infrarouge (de jour et de nuit) et dans une variété de modes de prise de vue permettant de répondre à un large spectre de besoins. Les satellites sont de conception identique. Il s’agit de satellites manœuvrants, basés sur une architecture plateforme en partie héritée de Pléiades et leur conférant une autonomie et une agilité élevées malgré une masse portée à 3,5 tonnes. Les satellites CSO disposeront d’une capacité inédite de contrôle d’orbite autonome à bord pour les fonctions de maintien à poste.


Programme à 1,3 milliards d'euros; CSO à plein régime, pourra fournir presque 800 images et 9 To de données confidentiel défense et secret défense par jour, quadruplant les capacités offertes par le système actuel Helios.
CSO-2 sera lui placé en 2020, toujours par Soyouz, à 480 km d’altitude (contre 800 km pour CSO-1) et fournira de l’image en EHR (Extrêmement Haute Résolution). CSO-3 suivra en 2021, sur Ariane 6-2.

CSO, un des programmes "les plus performants au monde", fait partie du programme MUSIS (Multinational Space-based Imaging System) mettant l'accent sur les coopérations européennes, notamment les allemands et les italiens. MUSIS comprendra à terme CSO, la composante radar italienne COSMO-Skymed seconde génération, la composante radar allemande SARah et la composante spatiale optique champ large espagnole INGENIO. La Suède est également partenaire sur CSO, offrant une station sol sur le cercle polaire, et l'Allemagne dispose d'un droit à l'image, après avoir contribué à hauteur de 210 M€ à la construction du troisième satellite.

CLIQUER POUR AGRANDIR

Avec le retour de la compétition entre les puissances, l'espace est brusquement redevenu un enjeu politique. Stratégique, il l'a toujours été.
Et dans ce contexte, la France, puissance spatiale, compte bien sûr, en comptant également sur l'Europe et ses coopérations, tirer son épingle du jeu et garantir ses capacités souveraines. Voire les augmenter grâce à Galileo, le GPS européen.

Pas étonnant dans ce contexte donc, que le ministère des Armées se soit lancée dans une généreuse campagne de communication, avec notamment un webdocumentaire:
Instrument de la puissance nationale, l’espace est un domaine stratégique essentiel à nos opérations. Au regard de l’évolution des menaces, des risques et des technologies, ce milieu particulier nécessite une vigilance accrue. Observation, écoute, communication, navigation, sont les principales applications spatiales qui contribuent chaque jour à notre sécurité et au succès de nos opérations. Les satellites militaires sont des capacités indispensables qui permettent aux forces armées d’opérer plus précisément en toute indépendance et en sécurité. 
Pour comprendre les enjeux de l'espace pour la défense, mais aussi connaitre les besoins et les moyens dont dispose la France, la rédaction a préparé un webdocumentaire :

« Espace et défense, les satellites militaires »


L'ensemble du lancement était à suivre en direct grâce au CNES et Ariane Group, entièrement commenté, avec pour clôture le discours de félicitations de la ministre Florence Parly en personne.


Replay du lancement (discours des responsables à partir de 1h25)



Sécurité maximale et coopération russe

Évidemment, la réussite du lancement d'un satellite comme CSO est déterminante pour la nation. C'est pourquoi l'Armée de l'air engage le dispositif BUBO.

Le Centre spatial guyanais de Kourou est ainsi renforcé par un dispositif aérien provenant de la métropole et articulé autour de deux Rafale de l’escadron de chasse 2/4 «Lafayette», un Boeing C-135 du 2/91 «Bretagne», et un E-3F «Awacs» de la 36ème escadre de commandement et de conduite aéroportée, ont donc fait le déplacement depuis la métropole. Ils viennent renforcer les hélicoptères et unités habituellement présents sur place. 
115 aviateurs et 48 tonnes de matériel ont également été acheminés. Un Antonov An-124 et un A400M ont été mobilisés pour ce convoyage.

Nombre d'entre vous auront remarqué que CSO est lancé par un lanceur russe Soyouz, et non par Ariane (CSO-3 sera lancé par Ariane 6, quand ce dernier sera opérationnel).
Faut-il s'en plaindre ? Dépendre d'un lanceur russe pour déployer des capacités souveraines semblera paradoxal... Mais en voyant le verre à moitié plein, on se félicitera plutôt de la traditionnelle et fructueuse coopération entre européens et russes dans le domaine spatial. C'était le 48ème lancement Soyouz de Roscosmos au profit d'Arianespace.








lundi 17 décembre 2018

Succès des essais en vol pour l'antenne active Antares-LP de Thales



Le groupe Thales annonce ce lundi le succès des essais en vol du prototype d'antenne active de communication par satellite 'Antares-LP', commandé par la Direction générale de l'armement.

Source: Thales Group


Réalisés à Cazaux sur un avion banc d'essai de la Direction générale de l'armement, les essais en vol du premier prototype d'Antares-LP concrétisent le développement par Thales d'une technologie innovante : l'antenne active optimise la compacité facilitant de fait l'intégration sur l'aéronef tout en améliorant la résilience du produit, et apporte de meilleures performances pour la connectivité en vol.

De plus, Antares-LP apporte aux clients une couverture globale et réduit les coûts opérationnels des forces armées', explique Thales.


Fiche technique :
    ANTARES-LP  - Thalesgroup
  • Cible les gros avions de mission
  • Débits jusqu’à 20 Mbits/s
  • Bande de fréquences Ka
  • Antenne active Low Profile
  • Compatible ARINC 791
  • Technique unique d’atténuation de l’angle d’inclinaison (Skew Angle Mitigation) garantissant un haut débit partout dans le monde
  • Positionnement sur 3 axes combinant positionnement mécanique et déviation de faisceau
  • Poids : < 45 kg pour l’unité externe (ODU)

vendredi 14 décembre 2018

Premier contrat en 2019 pour le drone européen


Dassault Aviation et Airbus ont annoncé ce 13 décembre que le système européen de drone de moyenne altitude et longue endurance "MALE RPAS"  avait franchi une nouvelle étape importante avec la réalisation de la revue de conception préliminaire, le 22 novembre. Toujours prévu pour 2025, le programme "Eurodrone" devrait connaître la signature de son premier grand contrat en 2019.

Ci-dessus: le design quasi-définitif du drone MALE européen, prévu pour entrer en service à partir de 2025


Après le programme SCAF (système de combat aérien futur, avec en première ligne le "chasseur de nouvelle génération"), c'est donc le MALE RPAS (Medium Altitude Long Endurance Remotely Piloted Aerial System) qui va connaitre une avancée significative en 2019.

La revue de conception préliminaire du système s’achève après le lancement de l’appel d’offres portant sur le développement, la production et la phase initiale de maintien en condition opérationnelle. Airbus Defence and Space GmbH coordonnera la réponse industrielle à l’appel d’offres. 
La signature du contrat est attendue courant 2019, nous apprend le communiqué officiel des deux avionneurs Airbus et Dassault.

Ce succès majeur intervient après le lancement par l’Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement (OCCAR) le 31 octobre d’un appel d’offres portant sur le développement, la production et la phase initiale de maintien en condition opérationnelle du programme. Cette nouvelle étape permettra aux nations et aux industriels partenaires de commencer le développement du système avec des spécifications harmonisées et une vision claire de sa conception globale.

Désigné comme futur maître d’œuvre, Airbus Defence and Space coordonnera la réponse industrielle à l’appel d’offres avec les principaux sous-traitants : Airbus Defence and Space, Dassault Aviation SA et Leonardo.

Quatre pays sont associés sur ce projet, qui pourra bénéficier de fonds européens: la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. D'autres, comme la République Tchèque ou la Belgique, ont exprimé leur intérêt récemment. 

La maquette du MALE européen avait été dévoilée au printemps dernier lors du salon ILA de Berlin. L'Allemagne, qui a su imposer le choix d'un drone biturbopropulseur, a le lead sur ce programme annoncé comme ITAR Free (sans composant américain, donc "euro-souverain").


Euro-MALE est-il adapté aux besoins français ?

Le choix d'un appareil bimoteur a pu mettre l'accent sur toutes les difficultés que représente un programme européen en termes de définition des capacités. L'Allemagne voulait un bimoteur pour des raison simples de sécurité: l'appareil volera en Europe dans un espace aérien "non-ségrégué". 

Résultat: un beau bébé de 16 m de long pour 26 m d’envergure. Son endurance, son rayon d'action, ainsi que sa capacité d'emport en charge utile (y compris en armements, une volonté franco-italienne) devraient ainsi être conséquentes... ce qui a ses atouts, et ses inconvénients.

Car en effet, s'il répond aux exigences allemandes sur le théâtre centre-Europe, l'eurodrone conviendra t-il à la logique française plus expéditionnaire ? Aujourd'hui, les Reaper de l'Armée de l'air basés au Niger ont une empreinte logistique déjà non négligeable, mais autrement plus légère...

Le même problème se pose avec les Patroller qui arrivent dès l'année prochaine dans l'Armée de terre. Des drones avec des capacités remarquables en mission, mais qui demandent une fois au sol des infrastructures assez lourdes, autrement dit une base aérienne en bonne et due forme, dans un environnement non-contesté.

Dans un premier temps, les 4 systèmes Reaper français de l'Armée de l'air, bientôt 12 drones (1 a néanmoins été perdu), vont cohabiter avec le premier système européen attendu avant 2030 (on devrait avoisiner les 4 systèmes également). Le second remplacera t-il le premier après 2030 ? Difficile à dire.

Contrairement au Reaper, le MALE RPAS sera lui en revanche conçu par Airbus pour intégrer pleinement le Système de combat aérien futur (SCAF).
Sur ce blog, c'est dans un autre programme que l'on imagine ce drone briller: "MAWS" (Maritime Airborne Warfare System), le programme européen de patrouille maritime qui devrait se construire autour d'une plateforme A320néo


mercredi 12 décembre 2018

SOFINS, séminaire de l'innovation pour les forces spéciales, revient en 2019


En Nouvelle-Aquitaine, le premier grand rendez-vous de l'année 2019 (car le printemps est chargé !) sera d'envergure stratégique, et nationale. C'est en effet le salon SOFINS qui revient sur le camp de Souge à Martignas-sur-Jalle près de Bordeaux, pour sa 4ème édition. Ce séminaire initié par l'idée de mettre en relations les innovateurs avec les opérationnels est devenu un rendez incontournable dans ce milieu d'élite.


La 4ème édition du salon SOFINS se tiendra du 2 au 4 avril 2019 sur le camp de Souge (33) en Gironde.

Unique en Europe, ce séminaire est le rendez-vous de l’industrie et des Forces Spéciales. La mission du Cercle de l’Arbalète est de promouvoir le rayonnement des Opérations Spéciales grâce à l’esprit d’innovation des TPE, PME et grands groupes industriels. Ce séminaire est l’aboutissement des travaux entrepris tout au long de l’année par les membres du Cercle au travers de rencontres et d’ateliers thématiques R&D.

Sur le camp de Souge, rencontres, ateliers R&D, tests dynamiques de matériels d’équipements en conditions réelles et proches des conditions d’opérations permettent aux Forces Spéciales de tester de nouvelles technologies proposées par le monde de l’industrie afin de répondre aux besoins des Opérations Spéciales.

Le Sofins est le lieu de réflexion sur les défis techniques de demain. L’Arbalete Lab est un espace réservé aux Starts-ups sélectionnés par le Cercle de l’Arbalète, pour présenter leurs innovations aux Forces Spéciales.

« Le succès des 3 dernières éditions du SOFINS montre à quel point l’évolution des menaces nécessite la recherche de nouvelles solutions technologiques pour répondre aux problématiques que rencontrent les forces spéciales sur le terrain. Nous comptons sur vous et sur votre présence pour démontrer à la communauté internationale des forces spéciales la pertinence des solutions de l’industrie française. Soyons à la hauteur de l’audace des forces spéciales !» 
Benoit de Saint Sernin, Président du Cercle de l’Arbalète 
«Il est intéressant de constater que le partenariat civil militaire permet d’atteindre un même objectif : être fort et remporter la victoire militaire. Ce partenariat est important car face à nous il y a un ennemi qui sait s’adapter. Il existe beaucoup de technologies duales qui peuvent se trouver sur le marché public et dont il faut se préserver. Je suis content que le Cercle de l’Arbalète joue le rôle d’éclaireur : aller nous rechercher et nous trouver la bonne réponse à nos besoins ». 
Amiral Laurent Isnard, Commandant du COS 



BONUS: des images du 1er RPIMa en tenues NRBC

vendredi 7 décembre 2018

Les belles perspectives de Couach


Le chantier naval girondin Couach, basé à Gujan Mestras, surfe sur ses récents succès à l'export pour développer son catalogue. Avec une solution originale de patrouilleur anti-sous-marins.

Ci-dessus: concept ASW 28000 - Couach


Si le maritime n'est pas le fort de ce blog, tentons tout de même de rattraper le retard de l'automne en évoquant les belles perspectives du chantier naval Couach, spécialiste des yachts dans le civil, et des patrouilleurs dans le militaire.

L'industriel girondin, a bouclé cet été avec succès la livraison des 79 intercepteurs du type 1650 FIC (Fast Interceptor Craft) destinés aux garde-côtes saoudiens. Le contrat avait été remporté en 2015 (en sous-traitance d'un marché allemand plus vaste de 1,4 milliard d'euros). Il s'agira désormais d'en assurer la maintenance.

Surfant sur ce véritable succès historique, Couach se présentait donc au salon Euronaval fin octobre à Paris avec dans son catalogue toute une gamme de navires rapides allant de 11 à 17 mètres, avec des capacités d'interception importantes, et même de combat (du 12.7 mm au canon jusqu'à 30mm ).


Un patrouilleur pour la lutte anti-sous-marine côtière 

Mais la nouveauté la plus remarquable vient du domaine de la lutte anti-sous-marine en zone côtière. En effet, Couach annonce développer avec un client (non divulgué) l’ASW 28000, un patrouilleur léger doté de moyens de lutte anti-sous-marine.

Encore au stade de concept, l'ASW 28000 est un navire en composite de 28 mètres de long disposant de deux tubes pour des torpilles légères aux standards OTAN, mais aussi un sonar de coque, ainsi qu'une antenne "trempée".

Ce patrouilleur ASM, rapide, est annoncé comme une solution unique sur le marché, capable d'effectuer le travail d'une corvette bien plus lourde et onéreuse, ou d'un hélicoptère. Et s'il est d'abord destiné à la protection d'installations côtières, son autonomie supérieure à cinq jours est remarquable.  

Son équipage de 12 marins et ses moyens traditionnels de patrouille, qui comprennent senseurs aériens et  canon télé-opéré de 30mm, feront de lui un outil particulièrement polyvalent.


mercredi 5 décembre 2018

Grand colloque sur la Défense vendredi 7 décembre, autour d'Arnaud Danjean


Grand rendez-vous de fin d'année ce vendredi 7 décembre avec une demi-journée de débats autour de l'environnement international et de l'Europe de la Défense à Saint-Médard-en-Jalles. Le point d'orgue sera le grand oral de l'eurodéputé spécialiste Arnaud Danjean, invité des rencontres Sciences Po/Sud Ouest.


Depuis 1984, le journal Sud Ouest et l'IEP de Bordeaux sont associés pour organiser en commun des activités visant à promouvoir, sur le domaine universitaire de Bordeaux, une certaine forme de communication et ont créé "Les Rencontres Sciences Po / Sud Ouest".

Alors que le programme 2018/2019 a été dévoilé, on apprend que le 7 décembre, les Rencontres Sciences Po/Sud Ouest se délocalisent à Saint-Médard-en-Jalles sur le thème: "Quelle défense demain pour la France, pour l'Europe et dans le monde ? " avec un des meilleurs spécialistes de la question, l'eurodéputé LR, Arnaud Danjean.

Très actif sur la question de la défense en Europe - et par l'Europe - Arnaud Danjean est notamment connu pour avoir dirigé la rédaction de la Revue Stratégique 2017, qu'Emmanuel Macron avait commandé dès son arrivée à l'Elysée.

Alors que de grands programmes industriels sont sur le point d'être lancés, et que l'on parlait encore tout récemment d' "Armée européenne", le timing est donc parfait pour évoquer ce thème lors d'un débat public, d'autant plus qu'il se déroule au cœur d'une agglomération dont les industries sont fortement impactées par les ambitions européennes dans la défense et le spatial. 


Arnaud Danjean, 7 décembre, 17h30-19h, Carré-Colonnes de Saint-Médard-en-Jalles.



Le grand oral sera précédé de réflexions et débats sur les questions de sécurité internationale, organisé par la chaire "Défense et Aérospatial" dès 14h00. 

Les intervenants, de haut niveau, seront nombreux:Alain Juppé, Jacques Mangon (maire de Saint-Médard), Alain Charmeau (président ArianeGroup ), Celine Jurgensen (CEA), généraux Jean Rondel (Armées françaises) et Richard Giguère (Institut militaire de Québec), Adrien Schu (chercheur de université de Bordeaux) et Antoine Bondaz (Fondation pour la recherche stratégique).

Colloque Défense "Sécurité internationale au XXIème siècle", 7 décembre, 14h-17h, Carré-Colonnes de Saint-Médard-en-Jalles.




lundi 3 décembre 2018

2ème édition du Pharos Event, dédié à la photonique


Durant trois jours, du 5 au 7 décembre, spécialistes français et internationaux de la photonique se réunissent à Bordeaux pour le "Pharos Event". Car en effet, les technologies du laser, dans lesquelles l'Aquitaine est un champion, bouleversent les sciences et l'industrie, avec des applications souvent stratégiques.

La 2ème édition de PHAROS EVENT, organisée par les pôles de compétitivité ALPHA-RLH et Aerospace Valley, se tiendra du 5 au 7 décembre 2018 à l'Institut d'Optique d'Aquitaine à Bordeaux (Talence).
Pharos est une initiative lancée en 2014 visant à tirer parti de l’adoption massive des technologies photonique, laser et hyperfréquences dans l’industrie aérospatiale. Elle s'articule autour de l’écosystème aquitain échafaudé autour du pôle Alpha "Route des Lasers", et de la formidable vitrine que représente le laser mégajoule du CEA.

L'événement de cette semaine est un forum visant à favoriser l’émergence de nouvelles idées et technologies en optoélectronique, en photonique et en hyperfréquences.
Chercheurs, industriels, PME et start-up seront réunis pendant 3 jours pour assister à une vingtaine de conférences scientifiques et/ou technologiques sur les applications de la photonique et des hyperfréquences dans l'aéronautique et le spatial.

Des réunions scientifiques et professionnelles sont ainsi réparties sur ces trois jours, avec plus de 150 participants attendus (cadres supérieurs, responsables R & D & T du groupe Ariane, Dassault Aviation, groupe Safran, groupe Thales …), et jusqu’à 20 sessions sur l’aéronautique et l’espace.

Le programme laisse entrevoir des présentations de très haut niveau, regardant largement le monde de l'aérospatial et de la défense.

Autour de Bordeaux, et du Laser mégajoule au Barp (33), installation militaire du Centre d’énergie atomique où sont testées les capacités de dissuasion nucléaire, c'est une véritable industrie de la photonique qui a émergé au cours des dix dernières années, avec des centaines d'emplois qualifiés.

Le secteur d'activité de la photonique possède de nombreuses applications industrielles et de recherche et fait l'objet d'un soutien spécifique au niveau européen. En France, le secteur emploie directement 80 000 personnes.
La photonique est l’une des 6 technologies génériques d’avenir (KET) identifiées par la Commission européenne, qui les considère comme les principaux moteurs de l’innovation. Ces technologies se caractérisent par leur capacité à irriguer de très nombreux secteurs industriels et domaines applicatifs, ainsi que leur forte intensité de R&D ; elles permettent des cycles d’innovation rapides, entraînant des dépenses d’investissement élevées et le maintien d’une main-d’œuvre hautement qualifiée. Les technologies photoniques nourrissent des marchés très concurrentiels et en forte croissance (environnement, santé, automobile, éclairage etc.), et recouvrent des domaines tels que la fibre optique, le laser ou encore les capteurs et les composants optroniques.

Source: Tematys/ministère de l'Economie