vendredi 29 mars 2019

Une école d'été consacrée à la Défense et à l'Espace en juin à Bordeaux


La Chaire "Défense & Aérospatial" lance une troisième école d'été du 24 au 28 juin 2019. Hébergée à Sciences Po Bordeaux, celle-ci portera sur la problématique, stratégique s'il en est, de la Défense et de l'Espace.

Ci-dessus: le concept VEHRA de chez Dassault Aviation dévoilé il y a une dizaine d'années


L'Espace devient (/est déjà) un centre majeur d'affrontements entre les puissances de la planète. Encore cette semaine, l'Inde annonçait avoir abattu avec un missile un satellite en orbite basse (300 km d'altitude, avec selon l'Etat-major indien, un risque limité de propagation des débris...). Quand on connait la part de notre économie reposant sur les satellites. 

Ce domaine, tout comme le cyber, est désormais pris en compte par les doctrines stratégiques nationales comme un nouveau champ de bataille à part entière. Alors que Chine, Russie ou maintenant Inde et autres émergents font de l'accès et de la maîtrise de l'espace un enjeu vital, les Etats-Unis ont eux annoncé la création de leur "Space Force", un concept encore assez flou, mais qui est amené à prendre de la matière dans les prochaines années, à moins que l'on compte déjà en mois...


En Europe, les choses prennent un peu plus de temps comme souvent, mais la prise de conscience existe, et la France, puissance spatiale reconnue, espère bien prendre le rôle de leader. Une "Doctrine Espace" sera publiée par Paris cet été, et devrait aboutir à la création d'un Commandement de l'Espace sous l'autorité directe du Chef d'Etat-major des Armées. Cette doctrine, Emmanuel Macron désire qu'elle influence nos partenaires européens.

Avec déjà une première école d'été spécifiquement consacrée à l'espace il y a 3 ans, la Chaire "Défense & Aérospatial" à Bordeaux organisera du 24 au 28 juin dans les locaux de Sciences Po une nouvelle édition mettant au cœur de ses travaux ces enjeux stratégiques.

Programme et inscriptions sur le site de l'événement.

Créée par la chaire « Défense & Aérospatial », la Bordeaux Defence & Space Summer Schoola pour objectif de partager, selon une approche globale et pluridisciplinaire, la connaissance sur la place du spatial dans la sécurité internationale et d’éveiller ses auditrices et auditeurs aux enjeux et défis que ce nouveau champ d’affrontement pourrait constituer au XXIème siècle. Elle entend aussi aborder la façon dont les Etats et les forces armées l’utilisent à leur bénéfice pour se protéger ou se mettre en posture d’action politique et opérationnelle.  
Des experts de grande notoriétéL’école d’été accueille des experts de très haut niveau des questions stratégiques, opérationnelles, économiques et industrielles liées à l’espace. Ils ont pour mission de mettre en perspective les grands enjeux sécuritaires et les défis de l’environnement spatial pour les décennies à venir et d’inscrire leur discours dans une logique d’anticipation stratégique. Ils sont issus des institutions spatiales (ESA, CNES, SATCENT), Armées, de l’université et de l’industrie spatiale. Ils sont français et européens.  
Une pédagogie vivante et des activités de cohésionL’école d’été s’appuie sur des interventions, des échanges, des travaux interactifs et la visite envisagée d’une grande entreprise du spatial de défense. Elle permettra aussi, par des activités conviviales et de cohésion, de faciliter la création d’un véritable réseau professionnel de ses anciens élèves.
La participation à la Bordeaux Defence & Space Summer School ne requiert pas de connaissances techniques particulières et est pédagogiquement accessible à tous les étudiantes et étudiants de l’enseignement supérieur ou qui en sont issus.
L’école d’été s’adresse aux étudiants de l’enseignement supérieur ainsi qu’aux chercheurs, professionnels, étatiques ou du secteur privé, pour lesquels une formation aux questions de défense liées à l’espace est en mesure de constituer une plus-value dans leur recherche ou leur activité. C’est la raison pour laquelle, elle leur est strictement réservée.

mercredi 27 mars 2019

Nouvelle intervention d'un Caracal pour un sauvetage en mer


Nouvelle intervention d'un Caracal de l'escadron "Pyrénées" de Cazaux en mer mardi 26 mars, après qu'un pêcheur souffrant ait déclenché un appel de détresse. Un sauvetage mené avec succès.

Mardi 26 mars, vers 20 heures, les secours ont été activés pour venir en aide à un pêcheur souffrant de douleurs à la poitrine à bord de son chalutier se trouvant au large d'Hourtin. Un hélicoptère Caracal de l'Armée de l'air est rapidement intervenu, et la victime a pu être prise en charge par le Centre hospitalier d'Arcachon. 

Si la Marine et ses NH90 gèrent généralement ces interventions notamment dans les eaux agitées de Bretagne, c'est régulièrement l'Armée de l'air, depuis Cazaux avec ses Caracal, et Solenzara (en Corse) avec ses Puma SAR qui agit dans sa zone d'intervention.

MAJ: on apprend par ailleurs sur Le Mamouth que ce sauvetage nocturne a été mené avec un pilote réserviste à bord, preuve de la compétence de ces derniers dans les escadrons !

lundi 25 mars 2019

L'armement des drones Reaper français se précise pour fin 2019


Comme prévu, les drones Reaper de l'Armée de l'air appartenant à l'escadron 1/33 Belfort de Cognac  seront dotés d'armements d'ici la fin de l'année. D'abord, des bombes guidées, puis des missiles en 2020. 

Cela aura pris du temps: 6 ans depuis que la France a choisi de se doter de drones MALE américains, capacité qui manquait cruellement, notamment sur les grands espaces de l'opération Barkhane.

Il avait alors été décidé de se doter au plus vite de 4 systèmes (4x3 drones) de drones MQ-9 Reaper de l'américain General Atomics
Deux premiers systèmes ont été livrés au standard "Block 1", tous directement au Sahel où les contractors américains assistent les militaires français sur la base de Niamey. Sur ces 6 drones, 1 fut perdu à l'automne dernier. Aucune information ne semble avoir fuitée sur son éventuel remplacement. 

Les prochains systèmes qui seront livrés cette année sont eux au standard "Block 5", dotés de capacités de renseignement d'origine électromagnétique (ROEM) renforcées, et surtout capables d'emporter de l'armement.
Les 5 Reaper Block 1 de l'Armée de l'air seront eux ensuite rétrofités par l'industriel américain pour passer au standard Block 5, afin que toute la flotte soit armée fin 2020. Le  ministère des Armées a en ce sens passé un marché d’environ 7.9 millions d’euros.

Concernant l'armement, on sait désormais que dans un premier temps, en 2019, les drones seront à même d'emporter des bombes à guidage GPS GBU-12 et GBU-38. Dans un second temps, fin 2020 donc, ils emporteront des missiles antichars américains Hellfire (avant peut-être, le missile britannique Brimstone de MBDA ?).

Si la capacité est attendue par beaucoup en opérations extérieures, il faudra passer par des campagnes de tir qui auront lieu depuis Cognac (Cazaux ? Captieux ?).

S'agissant de l'éthique, puisque la question des drones armés a pu susciter une grande méfiance dans les opinions publiques, il faut savoir que les forces françaises travaillent le sujet, la doctrine d'emploi, depuis plusieurs années maintenant, étudiant notamment les méfaits issus de la pratique américaine. C'est ainsi par exemple qu'aucun opérateur français sur une mission réelle ne sera amené à tirer une munition depuis le sol français. Les pilotes sont en effet "immergés" sur une base du théâtre. 

Aujourd'hui les Reaper français œuvrent déjà pour guider les armements des chasseurs Mirage ou Rafale.


mercredi 20 mars 2019

L'Ecole d'été en relations internationales revient en mai à Sciences Po Bordeaux


8ème édition de l'Ecole d'été en relations internationales du 23 au 29 mai à Bordeaux. Fruit de la coopération entre Sciences Po Bordeaux et l’Institut des Hautes Études internationales (HEI) de l'Université Laval, (Québec), cette summer school s'est imposée comme un rendez-vous attendu !

Avis aux internationalistes ! Comme tous les deux ans (un an sur deux, elle se déroule au Québec), l'école d'été franco-canadienne en relation internationales revient à Bordeaux pour une semaine de travaux sur les conflits armés.

L’école d’été est construite de manière à ce qu’après une conférence inaugurale, soient posés les cadres théorique et définitionnel des conflits et des interventions, afin que puissent ensuite être abordés tour à tour les phases pré-intervention, l’intervention - ou la non-intervention - elle-même et enfin les conséquences des conflits et des interventions.
De plus, le choix des intervenant-e-s privilégie des approches provenant du plus grand nombre de disciplines possibles (science politique, économie, droit, anthropologie) et de milieux professionnels différents (diplomatie, armée, organisations internationales et non-gouvernementales).

Cette école d'été s'adresse aux étudiants de master 1 et 2, doctorants et jeunes docteurs, mais aussi à des enseignants chercheurs confirmés ainsi qu'aux professionnels intéressés des secteurs publics et privés, aux journalistes, membres d'ONG, etc.

Programme, tarifs et informations disponibles sur les sites de l'IEP de Bordeaux et de l'Université Laval. Pour y avoir assisté par deux fois, votre serviteur recommande !

A noter que du côté de Sciences Po Bordeaux toujours, la Chaire "Défense & Aérospatial" organise également sa summer school consacrée à l'espace au mois de juin. Mais nous en reparlerons dans les prochains jours sur ce blog.


lundi 18 mars 2019

Safran implante son centre de recherche sur la fabrication additive à Bordeaux


Mardi 12 mars, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire et le directeur général de Safran, Philippe Petitcolin, ont annoncé la création au Haillan près de Bordeaux d'un centre de recherche consacré à la production de pièces issues de la fabrication additive pour l'aéronautique. Le projet porte avec lui 200 emplois, pour un aboutissement en 2021.

Ci-dessus: le centre de recherche Safran Ceramics, inauguré en 2018 sur l'Aéroparc de Bordeaux


La fabrication additive, ou plus trivialement impression 3D, est l'une des 4 technologies de la révolution industrielle 4.0 (on en retient généralement 4), qui pourrait bien à moyen terme révolutionner des pans entiers de l'industrie.
L'aéronautique est fondamentalement concernée, tant elle a besoin de matériaux résistants et légers, que l'impression 3D rendrait plus aisée à produire. Les gains annoncés en matières premières, temps, et donc productivité offres des perspectives sans précédents.

Et pour la maintenance, domaine qui intéresse particulièrement les militaires, la perspective de pouvoir remplacer certaines pièces sur demande expresse rend la chose encore plus attrayante.

Et c'est donc en région bordelaise que Safran va investir 68 millions d’euros (dont 10 % de la Région Nouvelle Aquitaine) afin de construire en 2020 une usine "centre de recherche" destinée au développement et au prototypage de pièces en 3D. D'une surface de 10 000 m², dont 6 500 m² d’ateliers, le bâtiment accueillera dès 2021 200 employés et jusqu’à 50 imprimantes 3D, annonce le groupe.

L'installation sera bâtie au cœur des actuels terrains de Safran/Ariane Group au Haillan, qui accueillent déjà Safran Ceramics.

Cette annonce est un coup double: pour Safran qui menaçait de délocaliser ce projet à l'étranger en raison des lourdeurs de l'administration française. Et pour le gouvernement qui s'offre un contre feu face à la fermeture de l'usine Ford de Blanquefort. Safran assure d'ailleurs que "30 à 50" futurs ex-employés de Ford pourront être reclassés.


vendredi 15 mars 2019

Quel dispositif pour la Marine pour suivre la pollution du Grande America ?


Comme vous le savez, les côtes de Gironde et de Charentes sont menacées par des nappes de fioul lourd échappées du naufrage du Grande America en début de semaine. La Préfecture Martine estime que les premières pollutions pourraient toucher les côtes de Nouvelle Aquitaine d'ici dimanche. En première ligne, le dispositif de la Marine Nationale.

Les images de ce porte-containers en feu sont impressionnantes. Parti de Hambourg, le Grande-America se dirigeait vers Casablanca quand un incendie s’est déclaré à bord dimanche 10 mars, s’étendant à un pont supportant une partie des 365 conteneurs du navire. 
A deux heures du matin, dans la nuit de dimanche à lundi, le capitaine décide de quitter le navire avec l’équipage à bord d’une embarcation de sauvetage : les 26 membres du personnel et un passager ont alors été secourus par une frégate britannique.

L’intervention de trois navires français anti-incendie provoquera finalement le chavirement du navire mardi, à 333 km des côtes françaises.

Le Grande America transportait, outre de nombreux véhicules d'occasion à destination du marché africain, des produits chimiques, mais c'est bien ses réservoirs de carburant qui représentent la menace directe.

L'épave repose désormais à plus de 4 600 mètres de fond, à l'ouest de La Rochelle.



Dès le début de la crise, la Marine Nationale a dépêché sur place des moyens très importants, avec notamment la FREMM Aquitaine. 


Suite au naufrage, c'est l’Argonaute, navire de la Marine spécialisé dans la lutte anti-pollution, qui a appareillé mercredi soir de sa base de Brest.
Les conditions de son intervention sur place ont été jugées très difficiles en raison des conditions de mer qui compliquent les interventions sur les deux nappes qui se sont échappées de l’épave.

L’Argonaute est  équipé d’une centrale à vapeur et d’eau chaude pour fluidifier les hydrocarbures pendant leur récupération. Il possède également deux bras qui peuvent se déployer rapidement autour d’une nappe de pétrole et agir plus vite et plus efficacement qu’un barrage flottant.


A ce stade, c'est bien sûr par les airs que la surveillance est la plus efficace. Le dispositif est complété par les avions  Falcon 50 et Atlantique 2 de la Marine qui surveillent l’évolution de la pollution.



La préfecture maritime de Brest a demandé le concours de l’Agence européenne de sécurité maritime dans l’éventualité où il faudrait déployer des moyens supplémentaires.

Les départements de Charente-Maritime et la Gironde ont placé leurs services en "phase de pré-alerte". Les Préfectures se tiennent prêtes à déclencher le plan Polmar Terre. Le plan est activé si le sinistre dépasse les capacités d’intervention des communes côtières.

Si par malheur, comme cela semble être le cas, les hydrocarbures devaient toucher le littoral, l'Etat Français a annoncé qu'il fera porter les préjudices sur l'armateur.



PS: la Marine Nationale ouvre un blog "MARINS EN NOUVELLE AQUITAINE"


mercredi 13 mars 2019

Biscarosse va recevoir le radar Coast Watcher 100 de Thalès


Thales va installer deux radars Coast Watcher 100 sur les sites d'essais de missiles des Landes et de Méditerranée de la DGA.  Ce système côtier doit prévenir de toute intrusion sur ces sites ultra-sensibles.

Ci-dessus: le radar Coast Watcher 100 - Thales Group


Même si la France a choisi la défense côtière en amont et ne dispose pas de système de défense (batteries de missiles ou roquettes) sur son sol, elle dispose bien sûr de systèmes de détection autour de ses sites sensibles.

C'est ainsi qu'un marché portait sur la surveillance des sites d'essais de la Direction Générale de l'Armement, à Biscarosse et Toulon (DGA Essais Missiles : "Site Landes" et "Site Méditerranée"), deux haut-lieux des tirs de missiles pour les forces navales et aériennes françaises.

Thales a donc annoncé avoir remporté ce contrat auprès de la DGA. Les deux sites seront dotés du radar de surveillance côtières Coast Watcher 100
On ne connaît pas le montant de ce contrat, mais les systèmes seront installés à Biscarosse et Toulon d'ici à la fin de l'année 2020. Thales en réalisera le maintien en condition opérationnelle durant 7 ans.

Le radar Coast Watcher 100 a plusieurs niveaux d'emploi qui vont de la surveillance des eaux territoriales et de la zone économique exclusive, à la surveillance de sites (ports, plates-formes pétrolières et gazières, sites à forte valeur ajoutée ...), aux missions de police, à la détection de menaces asymétriques, ou la surveillance à basse altitude (petits avions, hélicoptères, ...).

Il est capable de détecter l'intrusion des petites embarcations à 16 NM (30 km), et des petits aéronefs à 35 NM (+60 km).


vendredi 8 mars 2019

Dassault Aviation a confiance dans l'avenir


Terminons ce tour de l'industrie aérospatiale de défense avec les résultats 2018 de Dassault Aviation. Dassault Aviation a réalisé un chiffre d’affaires de près de 5,1 milliards d’euros, en augmentation de 4,10%. Un chiffre clé: 78% de ces résultats ont été réalisés à l’export.

Après Thalès ou Safran (voir précédemment sur ce blog), Dassault Aviation présentait la semaine passée ses résultats 2018.
L'avionneur a réalisé un chiffre d’affaires de 5,084 milliards d'euros (+4,10% par rapport à 2017). Ses commandes ont elles progressé de 34,5% pour atteindre 5 milliards d'euros, portées par les commandes Rafale du Qatar, 12 Rafale supplémentaires après les 24 commandés en 2015.

S'agissant des Falcon dans le domaine des business jets, 42 commandes ont été enregistrées, soit à peine 4 de plus qu’en 2017. On ne dirait pas, mais il s'agit d'un progrès notable dans un milieu en crise profonde depuis 2008.

Côté livraison, la France, qui passe au standard F3-R de l'appareil, a reçu 3 Rafale, et l’Égypte 9. 2019 verra les livraisons au Qatar, le premier appareil ayant été perçu en grandes pompes début février comme nous en avons parlé sur Pax Aquitania.
Comme prévu, la production de chasseur va largement s’accélérer avec la livraison cette année de 26 Rafale, tous destinés aux clients étrangers.



41 Falcon ont aussi été livrés à divers clients institutionnels ou privés. Après l'échec du 5X, programme plombé par les déboires de son moteur Silvercrest, l'avenir s'incarne désormais dans le 6X.

Pour le futur, si dans le civil, le 6X cristallise un bon nombre d'espoirs, tout roule du côté militaire avec le lancement du standard F4 (qui va amener d'ici au milieu des années 2020 le Rafale au niveau d'un avion dit de "5ème génération"), le prospect export du coté de la Suisse ou de la Finlande, et même aussi pour les Falcon avec les programmes CUGE (Capacité Universelle de Guerre Electronique ) de l'Armée de l'air ou AVSIMAR (avions de surveillance et d'intervention maritime) pour la Marine.

Aussi sur le blog: Voici le Falcon "EPICURE" destiné au renseignement


Enfin, c'est bien sûr le SCAF, le système de combat aérien du futur, qui associe désormais Français, Allemands et Espagnols avec au centre un nouvel avion de combat de nouvelle génération dont Dassault a obtenu la maîtrise d'oeuvre, qui s'impose comme le nouveau grand programme stratégique pour le groupe. Les premiers contrats d'études ont été lancés.

Dans le même temps, on confirme à Paris que le projet "FCAS" initial portant sur un drone de combat furtif franco-britannique est arrêté. Définitivement ? Probablement, mais l'avenir le dira...

A noter que le démonstrateur nEUROn vole toujours pour de nouvelles campagnes d'essais. 


lundi 4 mars 2019

Safran dépasse ses objectifs en 2018


Le groupe Safran présente d'excellents résultats 2018, avec un chiffre d'affaires de 21 milliards  d'euros et 3 milliards de bénéfices. Il s'impose comme premier groupe français dans l'ASD (aéronautique, spatial, défense), et 3ème mondial.

Continuons notre tour des résultats commerciaux de la "Rafale Team". Après Thales Group, c'était Safran qui dévoilait la semaine dernière ses chiffres 2018. Fort de ses 92 000 collaborateurs, et d'un chiffre d'affaires de 21 milliards d'euros, en forte progression (+32%) suite à l'intégration de Zodiac Aerospace, le motoriste français se situe sur le podium de l'aéronautique mondial.

En 2018, le groupe Safran a dépassé ses objectifs, avec un résultat net de 1,98 milliard d'euros (-17,2%) et un résultat opérationnel courant ajusté de 3,023 milliards d'euros (représentant 14,4% du chiffre d'affaire) en hausse de 37,9%.

Le moteur LEAP pour l'aviation civile, véritable succès, tire bien sûr ces chiffres vers l'avant. 1 118 unités ont été livrées 2018, contre 459 en 2017. 1 800 LEAP doivent être livrés en 2019.


Intervention de Philippe Petitcolin, DG de Safran, sur BFM Business le 27 février:



Sur le militaire, Safran se montre confiant avec notamment le lancement du programme européen SCAF. Une lettre d'intention avait été signée ce 6 février entre les industriels français et allemands Safran et MTU Aero Engines, qui seront étroitement associés aux travaux pour la définition du moteur du futur système de combat commun. Safran hériterait de la conception et de la production du moteur, quand MTU gérerait services et maintenance, peut-on lire dans la presse spécialisée.

Dans le spatial, le groupe se montre confiant sur le devenir d'Ariane 6 et a poussé Arianespace et le CNES a s'engager jeudi 21 février 2019 dans un protocole d’accord pour la mise en place d’une plateforme d’accélération destinée à préparer les lanceurs du futur: ArianeWorks. Il bien question ici (enfin) de lanceurs réutilisables.

Enfin, Safran tire la sonnette d'alarme s'agissant de deux usines à construire. Une pour l'impression additive (3D), et l’autre pour fabriquer des éléments en carbone, avec au total un investissement de 300 millions d'euros et un recrutement de 300 personnes.
Or, la lourdeur du dispositif administratif français retarde ces projets, voire les bloque... En embuscade, USA, Malaisie et Maroc se sont positionnés...