lundi 31 mai 2021

Quel destin pour l'avion spatial ?

[Cet article a été publié initialement le 30 avril sur EchoRadar]


Ma génération a probablement plus été imprégnée par le Tintin sur la Lune d’Hergé, époque série animée, que par Jules Vernes. Ma génération avait également tenu pour acquis le fait que le voyage des humains dans l’espace se ferait dorénavant grâce à ce magnifique appareil qu’était la Navette Spatiale. Aujourd’hui, alors que s’ouvre une seconde ère de conquête, l’avion spatial se cherche encore.

Ci-dessus : la navette Discovery apporte un module à l’ISS en 2011 – NASA


Avion spatial, « Space Plane », ou « Rocketplane ». Ces concepts reviennent régulièrement éveiller l’intérêt du passionné d’aérospatial. D’autant plus qu’avec la fin en 2011 du programme américain des Navettes, la formule n’a pas été renouvelée, malgré une intéressante variété de concepts.





vendredi 28 mai 2021

La Croatie annonce l'achat de 12 Rafale F3-R ! (officiel)


La Croatie devient officiellement le 5ème pays étranger acquéreur du Rafale. Zagreb va en effet commander 12 exemplaires du chasseur de Dassault Aviation. Il s'agira d'appareils d'occasion au dernier standard F3-R venant de l'armée de l'Air et de l'Espace française.


On l'annonçait cet hiver au coude à coude avec le F-16v... Et la Croatie choisit donc le Rafale pour ses forces aériennes ! L'officialisation a eu lieu - comme pressentie depuis une semaine - ce vendredi 28 mai, Jour des Forces Armées en Croatie.

Le marché qui comprend comme à l'habitude formation, maintenance et armements s'établirait à 999  millions d’euros (sources officielles croates) pour 12 Rafale au standard F3-R. Des Rafale "d'occasion" puisqu'ils seront prélevés dans le parc français. D'occasion certes, mais relativement jeunes: moins de 10 ans.

L'armée de l'Air et de l'Espace, à qui on ne pourra jamais reprocher d'avoir jouer le jeu du "soutex" (soutien à l'export), grille ici un second joker après le succès grec. Il faudra que l'Etat compense dans la foulée* pour remplacer ces appareils par des Rafale neufs (à un standard plus récent ?).

Les 6 premiers Rafale croates arriveront en 2024, les 6 autres en 2025. 

Avec cette décision historique, c'est un véritable axe stratégique qui se constitue en Europe du Sud et Méditerranée Orientale autour du Rafale. Un très joli coup pour Paris. 

Prochaines échéances: l'Indonésie et la Suisse.


*on sait désormais que ce ne sera pas le cas, et que les prochaines commandes "Rafale France" se feront probablement dans le cadre de la prochaine LPM, post-2025.


mercredi 26 mai 2021

Jusqu'à 13 nouveaux PC-21 pour la formation des pilotes français


Aerobuzz révèle que ce sont Dassault Aviation et Babcock France qui remportent l’appel d’offres du projet Mentor. Cette fois-ci, il s'agit de remplacer les Alphajet de l’Ecole de transition opérationnelle de Cazaux par, encore une fois, des Pilatus PC-21. Ces derniers seront en revanche basés à Cognac.


Le PC-21, du fabricant suisse Pilatus, est arrivé dans l'armée de l'Air à l'été 2018, et donne depuis entièrement satisfaction, si ce n'est plus ! Cela à tel point que ce turboprop' va désormais commencer à remplacer, après ceux de Tours, les Alphajet de Cazaux... 
Des Alphajet qui de façon générale ne serviront bientôt plus qu'à jouer le rôle de plastron (escadron Côte d'Or, à Cazaux toujours). Et avec la création récente d'un service privatisé d' "agressors" en France (la société ARES), sur Mirage 2000, même ce rôle de Red Air pourrait finalement un jour être externalisé. Qui en doute même ? Restera la Patrouille de France. 


Du Pilatus au Rafale

Les 17 appareils du programme FOMEDEC (dont l'exécution est déjà assurée par Babcock France et Dassault Aviation) basés sur la BA 709 de Cognac pourraient ainsi être rejoints par 13 appareils supplémentaires. Avec la suppression de ce que l'on appelle la "phase 4", les pilotes passeront ainsi directement d'une formation sur PC-21 à un escadron de transformation sur Rafale. Cela est rendu possible par les progrès considérables qu'apporte la formation sur PC-21, en simulation comme en vol, ce que j'ai personnellement pu apprécier lors d'une présentation à Cognac.

Mentor 1 (sur 2) est la phase suivant directement FOMEDEC, mais qui concerne cette fois l'Ecole de transition opérationnelle (ETO) de Cazaux. Ce sont donc les mêmes prestataires, Babcock allié à Dassault pour constituer F-Air 21, avec le même avion, qui remportent la mise. Et comme pour FOMEDEC, les appareils sont en leasing, ce qui simplifie énormément de choses en réalité.

La cible concerne directement 9 nouveaux PC-21 avec deux options (2+2), ce qui devrait assez logiquement faire monter la flotte à 30 appareils sur la base aérienne charentaise.


Babcock aussi à bord des premiers H160 de la Marine

On apprend également ces derniers jours que la France confirme une option pour deux hélicoptères Airbus H160 supplémentaires, qui iront à la Marine Nationale pour ses missions de sauvetage en mer. Ces deux H160 issus du marché civil (pas tout à fait encore le Guépard du programme HIL) seront proposés en leasing et viennent s'ajouter aux quatre déjà prévus pour anticiper le retrait des Panther ou Dauphin les plus anciens. 

C'est Babcock qui assurera le service de location, mais également la militarisation "légère" de ces appareils, avec l'intégration d'une boule optronique Safran Euroflir 410, d'un treuil, et de technologies de comptabilité avec les instruments de vision nocturne. 

vendredi 21 mai 2021

Le SCAF a son accord, le Rafale son âge d'or

La France, l'Allemagne et l'Espagne ont annoncé la conclusion d'un accord sur le programme des démonstrateurs du programme SCAF. Dans le même temps, l'actualité export s'emballe autour du Rafale.

Ci-dessus: vue d'artiste du Next Generation Fighter, qui aura son démonstrateur en 2027


Après les tumultes de l'hiver, on savait que les choses se décantaient depuis l'arrivée du printemps sur le front du programme européen SCAF (système de combat aérien futur).
Ce 17 mai, les trois pays partenaires que sont la France, l'Allemagne et l'Espagne, ont annoncé de concert un accord interétatique sur l'avancée du programme. Cela fait suite à l'accord industriel conclu entre Dassault Aviation et Airbus (principalement) en avril. 

Dans les faits, l'accord concerne la phase 1B, soit les études de définitions des démonstrateurs. Elle est financée à parts égales par les trois pays à hauteur 3,5 milliards d’euros d’ici à 2024.

Suivra ensuite la phase 2, qui pour 2,5 milliards d'euros mènera à réalisation d’un démonstrateur. Plusieurs en réalité puisque si Dassault a bien la charge du futur chasseur, Airbus devra construire deux démonstrateurs (distincts) de "remote carrier", les fameux "loyal wingmen" autonomes du combat aérien futur.

Ces démonstrateurs devront voler en 2027 (un an de retard sur le planning initial). Le démonstrateur du chasseur n'aura pas sa motorisation finale, et bénéficiera des M88 du Rafale.

Alors… j'en vois au fond qui doutent toujours (ce qui est compréhensible entendons nous bien). L'accord est annoncé mais non signé, les négociations ont avancé sur le workshare, mais peu sur la propriété intellectuelle. Elles sont encore en cours, et il faudra que l'actuel Parlement allemand vote ce budget avant la fin juin, avant de rendre les clés.
Mais il faut aussi voir que cet accord a été annoncé officiellement par chacun des trois pays, avec même un tweet présidentiel. Il s'agit de parole politique certes, mais une marche arrière maintenant ferait vraiment tâche. Surtout à l'Elysée.

Egypte, Indonésie, Croatie… 2021 est l'année du Rafale

Le SCAF a ses sceptiques, et les aura pour les 20 ans qui viennent parions là-dessus. Ce fut longtemps, très/trop longtemps le cas du Rafale, qui dût subir un auto-bashing national des plus déplorables.
Aujourd'hui, tout a changé bien entendu, et pendant que les chasseurs de l'armée de l'Air et de l'Espace brillent sur l'exercice Atlantic Trident, cela s'agite de nouveau sur les marchés de l'export.

Par où commencer ? 

Allez, en vrac. On attendait la nouvelle à la toute fin du mois, mais les médias croates ont annoncé hier que le Rafale sortait vainqueur pour le remplacement des MIG-21. Il s'agirait de 12 Rafale français d'occasion (de l'armée de l'Air, comme prévu) livrables en 2024, par batch de 6 appareils. De facto, la France en recommanderait une douzaine, neufs, comme elle l'a fait après la commande grecque de janvier dernier.



Direction l'Asie ensuite, où l'axe indopacifique voulu par Paris s'apprête à vivre une réelle concrétisation. L'Indonésie est un prospect sérieux, très sérieux même depuis que la ministre Florence Parly a évoqué fin 2020 les négociations avec Jakarta pour un contrat Rafale.
Eh bien sur ce point, le contrat pour une trentaine d'appareils (36 ?) serait bel et bien paraphé depuis des semaines et n'attendrait que le décret présidentiel pour être officiellement annoncé. 



Enfin, Breaking Defense révèle que l'Egypte serait intéressée par le standard F4 du Rafale (premiers tests en cours à la DGA, premières capacités l'année prochaine en France), en raison des capacités de liaisons de données que l'appareil pourra offrir. Des capacités qui le rapprochent de ce que le F-35 (refusé à l'Egypte par l'administration américaine) et la cinquième génération sont censés pouvoir offrir. Aussi, la flotte égyptienne pourrait à terme monter de 36 à 70, voire 100 appareils.

Rafale est déjà une force en soi à l'export. Ce sont désormais les futurs réseaux intégrés et développés par la BITD française qui viennent enrichir l'offre autour de l'appareil de Dassault Aviation.



Rendez vous dans le prochains jours pour les quelques dénouements de ces affaires, si et quand cela sera officialisé. N'oublions pas aussi que les marchés suisses et finlandais - bien plus incertains - se décanteront tous les deux cette année. Respectivement en juin et à l'automne.

Cliquer pour agrandir

mercredi 19 mai 2021

Le projet Tarmaq reçoit le soutien des forces armées et du monde industriel

 

Mardi 18 mai à Mérignac, le projet Tarmaq, future Cité des Savoirs Aéronautiques et Spatiaux, a fait un nouveau pas vers la concrétisation avec la signature d'une convention avec l'armée de l'Air et de l'Espace et le GIFAS. 

Ci-dessus: vue d'artiste, le projet final n'a pas encore été dévoilé.


Cette signature devait initialement avoir lieu le 22 mars, mais la situation sanitaire avait - une fois de plus - perturbé le planning. 

C'est donc ce 18 mai que la ville de Mérignac et son Maire Alain Anziani (également président de Bordeaux Métropole), Alain Rousset, président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et Jérôme Darsouze, directeur général de Tarmaq, ont enfin pu accueillir le général Philippe Lavigne, chef d'état-major de l'armée de l'Air et de l'Espace, pour la signature de la convention de partenariat avec le projet de Cité des Savoirs Aéronautiques et Spatiaux.

Cela sous le parrainage d'Eric Trappier, président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS), et PDG de Dassault Aviation


On avait évoqué Tarmaq la dernière fois sur ce blog en novembre, lorsque Bordeaux Métropole avait voté la validation du projet.

Avec ces deux soutiens de poids, concentrant tout aussi concrètement que symboliquement l'ensemble des forces et valeurs des filières aéronautiques et spatiales, Tarmaq passe là un véritable cap.

Malgré la crise et les retards engendrés (2 ans pour le projet)... malgré l'aéro-bashing (surtout politique) contre lequel la filière a rapidement dégainé la course aux énergies vertes... Tarmaq fédère à haut niveau, et en nombre. 


Pour l'armée de l'Air et de l'Espace, qui trouve dans Tarmaq et ses 4 piliers (formation, culture et diffusion des savoirs, patrimoine et valorisation) un ancrage supplémentaire en Aquitaine, où elle est historiquement implantée, ce soutien va de soi et constitue même directement un support institutionnel pour l'écosystème tout entier. 

Des mots du CEMAAE,  le général Lavigne, « l’armée de l’Air et de l’Espace est un partenaire naturel de ce projet, qui s’inscrit parfaitement dans la priorité que je porte de valoriser encore davantage notre patrimoine, mais aussi nos expertises et nos métiers. »

Car il est vrai que Tarmaq a pour ambition de devenir un véritable phare en la matière, associant étudiants, professionnels, grand public. On parle d'échelle régionale, mais le rayonnement pourrait bien être national, voire international tant l'aérospatiale française est source légitime de succès et de prestige. 

Note: je ne réitère pas mon paragraphe habituel sur la force et le rôle du territoire bordelais !



Pour le GIFAS, la Cité Tarmaq apparaît encore plus importante. Stratégique même. 

En effet, confrontée à une crise sans précédent, la filière doit préparer et encourager son rebond. Un rebond qui sera fait de ruptures, qu'elles soient conceptuelles ou technologiques. Dans l'aéronautique comme dans le spatial, les enjeux sont dantesques.

Un rebond qui devra également prendre en compte, tout aussi bien la formation (initiale ou continue) des recrues dans un secteur ou les RH étaient déjà à flux tendus, que la sensibilisation du grand public face à un patrimoine qui s'inscrit à la fois dans un passé glorieux... et un futur toujours plus ambitieux. 

Tarmaq c'est donc la réunion annoncée des forces publiques et privées, militaires ou civiles, au service d'un idéal aérospatial. Un idéal qui fait rêver certes (oui oui !), mais qui s'inscrit surtout dans le concret et la vie de tous les citoyens avec des centaines de milliers d'emplois en France, et des services aéronautiques et spatiaux, des technologies duales, qui irriguent notre quotidien. 

Cela, les partenaires en sont bien conscients. Ces derniers s'accumulent d'ailleurs à bon rythme. 

La pose de la première pierre devrait avoir lieu au tournant de 2023, pour le démarrage de l’activité un an plus tard, suivi d'une montée en puissance sur plusieurs années. Tarmaq s'étendra sur 20 000 m² au cœur de l'aéroparc de Mérignac et devrait générer 85 emplois directs. 

lundi 17 mai 2021

Le gotha de la chasse occidentale réuni à Mont-de-Marsan pour Atlantic Trident


Durant l'exercice Atlantic Trident 2021, ce sont plus de 50 chasseurs américains, britanniques et français qui vont s'entraîner à la guerre de haute intensité dans le ciel français du 17 au 28 mai. Probablement l'exercice le plus exigeant au monde, réservé aux "day one players".

Images: l'arrivée de l'US Air Force sur la BA 118 - Armée de l'Air et de l'Espace


Les F-35 débarquent en force à Mont-de-Marsan, royaume des Rafale de la 30ème escadre de chasse de l'armée de l'Air et de l'Espace. L'US Air Force a en effet ouvert le bal la semaine passée sur la BA 118 avec l'arrivée des 12 premiers Lightning. Suivront quelques Typhoon de la Royal Air Force, et surtout le groupe aéronaval britannique constitué de 18 F-35B (dont 10 appartenant aux Marines américains).

PAS DE F-22 DONC ! Je vous laisse digérer cette déception…

En face de cette impressionnante force de frappe, Mirage 2000, Alpha Jet et même PC-21 joueront les menaces. 

Mais comme il n'y pas que la chasse dans la vie, et puisqu'on parle bien ici d'un exercice de grande ampleur impliquant toute la chaîne constituant la puissance aérienne, l'ensemble des moyens mis en œuvre est encore plus important (hélicoptères Caracal compris).
Grâce à la belle planche ci-dessous, vous découvrez l'ensemble des forces participantes. La surprise vient bien entendu de la participation du HMS Queen Elisabeth qui opérera des F-35B de la Royal Air Force et de l'USMC. 


Ce n'est pas peu dire qu'affirmer que cet exercice (3ème édition après 2015 et 2017) était attendu par les spécialistes. Atlantic Trident est la concrétisation de l'accord sur la "Trilateral Strategic Initiative" qui lie les puissances aériennes américaine, britannique et française, dans la préparation d'un conflit de très haute intensité.

L'exercice comporte des missions aériennes complexes, "à l'image de la réalité du combat aérien moderne" (digitalisation de l'espace aérien, évolution du contexte stratégique et des défenses adverses), et renforce l'interopérabilité des alliés face à des enjeux communs autour de la haute intensité, avec des avions de dernière génération.
Cet exercice de haut niveau vise en effet également à fédérer les forces de chaque appareil et à tirer le meilleur parti de leurs capacités (Fighter Integration).

C'est la première fois que l'exercice se déroule en dehors des Etats-Unis. Forte activité à prévoir dans le ciel national, donc ouvrez bien les yeux ! On en reparle donc très vite sur le blog avec de très belles images. 







vendredi 14 mai 2021

Quelques rendez-vous à venir pour une carrière dans le spatial de défense

Je profite de ce vendredi du pont de l'Ascension pour rappeler le retour de deux événements remarquables touchant au spatial de défense.

On se souvient du hackhaton "ActInSpace" l'an passé. Eh bien ces 4 & 5 juin, se tiendra le hackathon DefInSpace: un exercice du Commandent de l'Espace destiné à imaginer les solutions de demain. Cela se déroule simultanément à Toulouse, Bordeaux et Brest. Attention les ateliers d'initiation ont lieu dès les 18 et 24 mai. Pas de temps à perdre donc !

Du 8 au 12 juin ensuite, c'est la Chaire Défense & Aérospatial qui renouvèle à Science Po Bordeaux son école d'été consacrée à l'Espace. Cela se passe en ligne, et c'est gratuit ! 


mercredi 12 mai 2021

Drones, IA, COBOT... nouvel appel à manifestation d'intérêt Aliénor

Le cluster Aliénor lance un appel à manifestation d'intérêt pour le développement d'innovations dans les secteurs des drones, de l'intelligence artificielle, ou encore de la cobotique. Vous avez jusqu'au 26 mai pour proposer votre projet !

Rappelez vous, le 5 décembre 2019 était fondé par la DGA et Aerospace Valley le cluster Aliénor: "Aérospatial de la défense pour Labelliser les Innovations et Etudes Nouvelles Opérationnelles de la Région Nouvelle-Aquitaine."

Ce dernier, basé sur Bordeaux, lance en ce mois de mai 2021 son second appel à manifestation d'intérêt pour des projets innovants.


Communiqué du ministère des Armées:

Le pôle innovation technique Aliénor du domaine aérospatial lance un deuxième appel à manifestation d’intérêt portant sur les sujets suivants :

Pour participer à cet appel à manifestation d’intérêt, vous devez compléter et renvoyer le formulaire de réponse télécharger ici au courriel d’Aliénor dga-em.alienor.fct@intradef.gouv.fr, copie doudies@aerospace-valley.com en y précisant le numéro de la fiche de besoins à laquelle vous répondez :
  • Drone VTOL convertible rechargeable (vertical take off and landing) ;
  • Drone d’assistance à la lutte anti-incendie (option en essaim) ;
  • OP²EX.ia outil de préparation de mission et de prévisualisation de l’environnement extérieur grâce à l’intelligence artificielle ;
  • COBOT serrage/desserrage au couple lors d’opérations de révision de turbomachines aéronautiques.
Il est possible de répondre à plusieurs fiches.

Les réponses sont attendues avant le 26 mai 2021, date de clôture de l’appel. Elles seront étudiées par l’ensemble des acteurs du cluster Aliénor : DGA Essais de missiles et DGA Essais en vol, l’atelier industriel de l’aéronautique de Bordeaux (AIA), le centre d’expertise aérienne militaire (CEAM) et le 13e régiment de dragons parachutistes.

Les projets présélectionnés seront présentés aux membres du cluster pour discussions avec les opérationnels ayant émis le besoin.

Participant : tout type de structure (start-up, TPE, PME etc.), seule ou en consortium, ayant tout ou partie d’une réponse à l’un des besoins exprimés.

Le pôle innovation technique Aliénor
Aliénor s’inscrit dans l’effort global du ministère des Armées en faveur du soutien à l’innovation, coordonné par l’agence de l’innovation de défense en lien étroit avec la DGA. Il a pour objectif de détecter, orienter et expérimenter les innovations portées par les acteurs régionaux afin de faire émerger de nouvelles solutions technologiques pour la défense aérospatiale.

Aliénor est co-présidé par DGA Essais de missiles et Aerospace Valley, et son comité de pilotage comprend un représentant de chaque membre fondateur (DGA Essais en vol, l'AIA de Bordeaux, le CEAM de Mont-de-Marsan,le 13e RDP de Martignas-sur-Jalle).

Basé en région Nouvelle-Aquitaine près de Bordeaux, Aliénor bénéficie de la richesse de l’écosystème industriel et académique local dans le domaine aérospatial, tout en restant ouvert à des partenariats avec des acteurs implantés dans d’autres régions de France. Sa mission est d’animer et de fédérer tous les acteurs régionaux et particulièrement les PME/ITE, TPE et start-up. Il associe les chercheurs du territoire (université de Bordeaux, ENSAM…) et coordonne les initiatives locales notamment en travaillant avec la région.

lundi 10 mai 2021

Les start-up du New Space s'unissent pour un leadership français


Une vingtaine de start-up françaises œuvrant dans le secteur du spatial ont annoncé vendredi 7 mai leur alliance dans le but de positionner la filière nationale du "New Space" comme leader mondial.


L'Alliance NewSpace France est née ce 7 mai 2021 avec pour objectif de fédérer l’ensemble des acteurs de la filière NewSpace sur le territoire Français pour faire rayonner au niveau national et mondial son savoir-faire.
Elle est constituée d'une vingtaine de membres (soit plus de 700 employés et plusieurs dizaines de millions d’euros d’investissement en 2020), parmi lesquels on remarquera la présence de start-up déjà  bien connues, certaines même déjà évoquées sur ce blog, comme la bordelaise HyPr Space (relire l'interview en lien ci-dessous). 



L'Alliance se donne pour mission de renforcer le positionnement des acteurs de la filière en améliorant leur visibilité, en renforçant l’investissement, en favorisant les co-développements, en saisissant les opportunités d’affaires à l’international.

A noter enfin que le premier Président historique de l'Alliance est Stanislas Maximin, fondateur et dirigeant de Venture Orbital Systems, société la plus en pointe en France dans le développement de micro-lanceur. 


Vers une émancipation nécessaire du New Space tricolore ?

Elément d'analyse: faut il voir dans la création de cette alliance l'acte de naissance véritable du New Space français ? 
En effet, jusqu'à maintenant, les jeunes pépites du spatial français, dépendantes du soutien, du financement, des programmes institutionnels pour leur développement, sont restées dans les sphères du CNES, de l'ESA, d'Ariane Group bien sûr via son accélérateur Ariane Works. Parfois de la DGA (la bordelaise Delfox sur le programme MMT). 

Et malgré quelques succès remarquables et belles levées de fonds (20 M€ pour Unseenlabs récemment), on commence à ressentir dans le milieu le vent d'une inquiétude. La véritable OPA réalisée par les Allemands lors de  la conférence ministérielle de l'Agence spatiale européenne à Séville en novembre 2019, lorsque Berlin est devenu devant la France (et à la grande surprise de cette dernière) le premier financeur de l'agence, résonne aujourd'hui comme la révélation d'une stratégie de leadership. Ou de conquête même. 

Cela se traduit déjà aujourd'hui par les contrats retentissants du premier micro-lanceur allemand Spectrum. L'Allemagne finance 3 projets de micro-lanceurs, l'Espagne 1, le Royaume-Uni également.
Le Centre Spatial Guyanais, fierté française, est lui en passe d'être concurrencé sur l'accès à l'orbite basse par les projets de spatioports européens en Ecosse, aux Açores, en Norvège... en Italie.

Aussi sur le blog: Alpha & Omega



Signal d'alarme donc ? Faute de stratégie nationale réactualisée - et ce à divers niveaux - dans le sens d'une reconquête du leadership français, il revient légitimement au secteur privé de se montrer proactif. 

Car s'agissant du New Space, le nerf de la guerre n'est plus tant la subvention que l'accès au marché international et à ses contrats. Attention, le marché institutionnel  - domestique ou non - reste un socle pour les géants mondiaux du secteur satellitaire que sont Airbus et Thalès (notamment quand il comporte un volet défense très actif comme en France). Il l'est également pour Ariane et ses lanceurs. Mais pour le secteur du New Space, qui ambitionne libéralisation et démocratisation, cela passe par une stratégie agressive sur les marchés.


Remarque: nous sommes bien dans une course. Cette première étape de la nouvelle conquête spatiale n'est pas, contrairement aux apparences, un objet infini. La grande majorité du marché se joue en effet en orbite basse. Une orbite qui sera in fine saturée.

Viendra alors le temps pour les puissances spatiales de réguler, et l'on pourrait bien voir, comme pour l'arme nucléaire, un club se constituer quand (re)viendra l'heure des grands Traités Internationaux. Nul doute que la bataille se jouera entre des puissances spatiales du 1er, 2nd, voire 3ème rang... plus celles développant une stratégie dans le New Space (les Emirats par ex). Soit tout au plus une vingtaine d'Etats. Et tant pis pour les autres.

Le droit spatial étant ce qu'il est, il laisse aujourd'hui bien trop de place à la politique du fait accompli. On peut parier qu'une fois les pions en place, viendra le temps des accords internationaux. Sur le plan juridique, les Etats-Unis sont déjà à l'offensive. Il s'agit donc bien d'une course. 

La France (et dans une certaine mesure, l'Union Européenne avec EUSST) a sur cette question de la régulation, via la surveillance en orbite, et depuis l'orbite, une longueur d'avance très intéressante. Dans l'IA, le Could Computing, elle dispose de véritables pépites (Unseenlabs, Prométhée, Delfox...). La constitution chez les militaires d'un Commandement de l'Espace est par ailleurs un atout tout à fait certain dans ce domaine.


Les start-up fondatrices de l'Alliance NewSpace France



Communiqué de l'Alliance NewSpace: 

Les start-ups et PME spatiales s’allient pour positionner la filière NewSpace française en leader mondial.
Les entreprises françaises du NewSpace se réunissent sous la bannière de l’Alliance NewSpace France pour atteindre une masse critique afin de faire rayonner l’incroyable dynamique des start-ups spatiales françaises.
Arrivée d’acteurs privés, accélération, innovations, nouvelles technologies, nouvelles applications, nouveaux acteurs : le secteur spatial est aujourd’hui en profonde mutation. Cette révolution, appelée “NewSpace” est portée par des start-ups, entreprises, laboratoires et organisations diverses dans le monde entier. 
La mission de l’Alliance NewSpace France est de fédérer l’ensemble des acteurs de la filière NewSpace sur le territoire Français pour faire rayonner au niveau national et mondial son savoir-faire. 
« En France, nous portons des innovations majeures sur l’intégralité du secteur spatial, avec toute la chaîne de valeur du satellite, allant du lancement au traitement des données, en passant par son lancement, et même du tourisme spatial », explique Stanislas Maximin, Président de la nouvelle Alliance. 
Des objectifs ambitieux pour permettre à la France de rester sur le devant de la scène. 
L’Alliance NewSpace représente une vingtaine de membres, plus de 700 employés et plusieurs dizaines de millions d’euros d’investissement en 2020. Elle renforce le positionnement des acteurs de la filière en améliorant leur visibilité, en renforçant l’investissement, en favorisant les co-développements, en saisissant les opportunités d’affaires à l’international. Sa mission : défendre les valeurs, les besoins et les attentes de la filière en France et en Europe. 
La France dispose d’un terreau institutionnel et industriel fertile, la positionnant au cœur de l’écosystème aérospatial mondial. Cependant, son avenir dépend des nouvelles initiatives qui émergent et se développent très rapidement. 
« Le NewSpace est synonyme d’agilité pour répondre au plus vite à un marché dynamique en pleine mutation. Une coopération ouverte au niveau français est sans conteste un facteur de succès pour faire face à une compétition mondiale qui se renforce. Cette initiative propose une approche constructive face à cet enjeu. » note Giao-Minh Nguyen, Vice-Président de l’Alliance. 
Porter une vision transverse du secteur centrée sur la coopération. 
Si la participation et le support déjà existant des institutions et du gouvernement sont nécessaires au bon développement de la filière, Stanislas Maximin précise : « Nous sommes convaincus que l’innovation doit être au service des marchés, des besoins et de la vision des entreprises. Elle doit émaner des acteurs qui prennent les risques et qui innovent. Ainsi, l’Alliance se veut être une plateforme fertile pour encourager les interactions, les projets et les idées entre les entreprises du NewSpace. » 
Objectif : mettre en commun les besoins et les attentes, faciliter le développement de projets dans la filière, se diversifier et attaquer de nouveaux marchés internationaux.  
 
Contact : Stanislas Maximin, Président : stanislas.maximin@venture-orbital.com


vendredi 7 mai 2021

Dassault Aviation dégaine son imposant Falcon 10X


La gamme Falcon de Dassault Aviation s'étoffe, poursuivant sa quête de croissance et de performances. Le nouveau 10X se présente comme un jet d'affaires "très rapide et à très long rayon d'action". Fait remarquable, il bénéficie de technologies développées pour le Rafale.


Photos: © Dassault Aviation


Il nous tarde déjà de le voir décoller pour la première fois de Mérignac !

Teasé depuis quelques semaines, le nouveau né de la gamme Falcon de Dassault Aviation a été révélé le 6 mai 2021, au Bourget. 
Le Falcon 10X - c'est son nom - vient surpasser les déjà très performants 6X et 8X en affichant des statistiques qui le font changer de classe d'appareil. Adieu les "petits" jets, pour une tranche où Dassault joue sur le terrain de Gulfstream ou Bombardier

Le 10X peut sur le papier (le Falcon 10X n'entrera en service que fin 2025) franchir une distance de 13 890 km, de quoi "relier sans escale New York à Shanghai, Los Angeles à Sydney, Hong Kong à New York ou Paris à Santiago". Sa vitesse maximale sera de Mach 0,925.


Selon les mots de son PDG Eric Trappier, Dassault compte en faire la référence des jets d’affaires, avec une expérience passager sans équivalent sur les vols de courte comme de longue durée, ainsi que des systèmes de sécurité innovants issus des technologies utilisées sur les avions de combat.

Concentré de technologie et de luxe "à la française", le Falcon 10X est même vu comme une arme anti-COVID, avec la possibilité offerte de faire des grands déplacements en dehors d'un circuit commercial sinistré.

Depuis la crise financière de 2008, le secteur de l'aviation d'affaires ne s'est jamais vraiment relevé, malgré chaque année diverses prévisions optimistes. Avec le 10X, l'avionneur français semble donc tenter une toute nouvelle approche, privilégiant les performances avant tout.



Un avion tout en superlatifs

Le Rafale est actuellement le meilleur chasseur au monde dans sa catégorie ? Très bien. Eric Trappier compte imposer le même niveau d'excellence sur le marché des jets à long rayon d'action.

Très grande vitesse. Très grand rayon d'action. Le Falcon 10X se présente comme le champion dans sa discipline. Y compris pour le passager puisqu'il disposera de la cabine la plus spacieuse et la plus confortable du marché (et la plus lumineuse grâce à 38 hublots), incluant même si besoin une salle de conférence.

Sur le plan technique, il est question d'une voilure entièrement constituée de composites (fibres de carbone), permettant une solidité maximale, un poids réduit et une traînée minimale, comme sur... le Rafale.

Le cockpit lui, est ultra-spacieux, et s'annonce déjà ultra-moderne (une présentation virtuelle est en ligne) avec "un nouveau standard en matière de conception intuitive", des écrans tactiles, un système de commandes de vol numériques de nouvelle génération, "directement issu des dernières technologies militaires de Dassault Aviation", qui offre pour la première fois sur un business jet un « recovery mode » (rattrapage automatique d’urgence). La puissance est optimisée selon les besoins et conditions de vol grâce à un système numérique de gestion. Les manettes des gaz sont elles remplacées par une commande intelligente unique.

Les pilotes bénéficieront bien sûr d'affichages tête haute, grâce d'une part au système  FalconEye® de Dassault, et d'autre part aux deux visualisations tête haute pouvant servir d’écrans principaux de vol.



De Safran... à Rolls Royce.

L'échec retentissant du moteur Silvercrest de Safran, qui entraina avec lui le programme 5X en 2017, a laissé des traces.

Car le Falcon 10X est un biréacteur qui sera équipé du moteur Rolls Royce Pearl® 10X, soit la version la plus récente, la plus grande et la plus puissante de la série Pearl, avec plus de 18 000 livres (80kN) de poussée.

A noter que Safran perd aussi la charge du train d'atterrissage, qui sera confiée au québécois Héroux-Devtek (dans le cadre d'un axe de coopération industrielle aéronautique Aquitaine-Québec ?) qui a déjà participé au programme 6X. Safran Landing Systems était un partenaire historique du programme Falcon.

Candidat pour le futur PATMAR ?

Enfin, ce qui nous intéresse un peu sur ce blog: le potentiel de militarisation. En effet, le programme européen "MAWS", sur lequel Airbus comptait beaucoup, vient de prendre du plomb dans l'aile avec la décision allemande de renouveler ses avions P3-C Orion de patrouille maritime par des P8 Poséidon américains (la France proposait pourtant quelques Atlantique-2 comme solution temporaire).

MAWS, pour Maritime Airborne Warfare System, pourrait donc bien prendre le chemin d'un programme franco-français visant à remplacer les ATL-2 après 2030. Or, sur quelle plate-forme ? Une hypothèse voudrait que le curieux choix allemand soit à double tranchant pour Airbus (on imaginait alors volontiers un A320néo de PATMAR, surtout depuis la présentation de la maquette "MPA" en 2018), qui perdrait sa légitimité "naturelle" maintenant que MAWS n'a plus son caractère européen...

Et c'est ainsi que Dassault Aviation, qui se sentait exclu de MAWS, pourrait donc revenir dans la course, non plus comme challenger,  mais bien avec ce Falcon 10X comme candidat principal apte à proposer une plateforme de PATMAR.

Rappelons ceci-dit que Dassault est déjà engagé dans le programme de SURMAR avec les Falcon "Albatros".

Mais il y a le temps. En attendant, rendez-vous dans quelques jours pour l'officialisation d'un accord sur le SCAF !




mercredi 5 mai 2021

30 Rafale supplémentaires pour l'Egypte (officiel)


L'Egypte annonce une commande de 30 Rafale pour presque 4 milliards d'euros, armement compris. Avec 54 appareils commandés depuis 2015, Le Caire devient le second opérateur du chasseur français. 


Alors que les offres finales - dont l'offre française impliquant le Rafale - ont été déposées à Helsinki ce 30 avril pour le HX Challenge (marché de remplacement des chasseurs finlandais), c'est bien l'Égypte qui nous intéresse dans l'immédiat.

En effet, alors que l'on s'attendait plutôt à une commande de 12 appareils (était évoquée lors de la première commande du Caire en 2015 pour 24 Rafale une option pour 12 avions supplémentaires), l'Egypte et la France ont signé un contrat pour la fourniture de 30 nouveaux exemplaires du chasseur de Dassault Aviation.
Le montant de la commande n'est pas officiel, mais la presse évoque 4 milliards d’euros environ, armements fournis par MBDA inclus. Le paiement serait étalé sur une décennie, financé par des établissements bancaires français, et garanti à 85% par Paris. Sur cette question précise, la ministre des Armées Florence Parly a rappelé hier en audition parlementaire que l'Egypte n'avait jamais fait défaut quant au règlement des nombreux et différents contrats du passé.

Ces 30 Rafale, 18 biplaces et 12 monoplaces, seront au standard F3-R, et livrés à partir de 2024. Leur calendrier de livraison n'empiète sur aucun autre.  

30 Rafale, c'est quasiment 3 ans d'activité qui s'ajoutent pour la chaîne d'assemblage. Le Rafale se dirige bien vers une carrière export remarquable, ce que nous pouvons apprécier tant sur le plan commercial que géostratégique. D'autant plus que d'autres bonnes nouvelles pourraient suivre dans les prochains jours (en plus de la révélation d'un nouveau Falcon).


lundi 3 mai 2021

Conférence IHEDN sur Climat & Sécurité internationale le 6 mai


La section régionale des Jeunes IHEDN organise jeudi 6 mai avec le chercheur Pierre Gilbert une conférence sur les effets du changement climatique sur la sécurité internationale. Comme vous en avez pris l'habitude désormais, cela se passe en visio !

Source: Jeunes IHEDN Nouvelle Aquitaine


AVEC

Pierre Gilbert,
chercheur prospectiviste en matière de risques climatiques et collaborateur au 

think thank l’Institut Rousseau

Jeudi 6 mai 2021
18h30-20h00

En visio

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JE M’INSCRIS

Clôture des inscriptions le mercredi 5 mai 2021.


Principal enjeu du XXIème siècle, le changement climatique impacte directement sur la dimension sécuritaire en ce qu’il exacerbe des conflits sous-jacents tant au niveau national qu’international.

C’est pourquoi l’antenne des Jeunes IHEDN à Pau vous propose de revenir, avec l’auteur et chercheur Pierre GILBERT, sur différents conflits à travers le monde ainsi que sur la mutation opérée dans les activités militaires en vue de s’adapter au changement climatique.


A propos de l’intervenant :

Pierre Gilbert a été directeur de la rubrique écologique du média d’opinion indépendant “Le vent se lève”. Il travaille au sein de l’Institut de relations internationales et stratégiques, sur les liens entre la sécurité et le changement climatique auprès du ministère des Armées.

En septembre 2020, il a publié l’ouvrage “Géomimétisme, Réguler le changement climatique grâce à la nature” qui traite à la fois des pratiques de géoingénierie et des pratiques biomimétiques permettant de protéger et renforcer les puits naturels de carbone, en adéquation avec la biodiversité.