mercredi 28 février 2018

L'échec du 5X oublié, Dassault Aviation dévoile le Falcon 6X !


Dassault Aviation dévoilait ce 28 février au Bourget son nouvel avion d'affaires, le Falcon 6X. Ce nouveau programme vient directement remplacer le Falcon 5X, abandonné en décembre en raison de soucis de conception trop handicapants. Exit le Silvercrest de Safran, puisque ce biréacteur sera équipé de moteurs Pratt&Whitney Canada PurePower 812D.

Images: Dassault Aviation


Réaction rapide de l'avionneur français Dassault ! A peine deux mois et demi après l'annonce de l'abandon du Falcon 5X, voilà que le "6X" est dévoilé ce jour au Bourget, en présence d'Eric Trappier bien sûr (PDG), mais aussi, et c'est à noter, de Maria Della Posta, Vice Présidente du motoriste Pratt & Whitney Canada, basé au Québec.

Sur le blog: Coup dur pour Dassault Aviation, qui annule le Falcon 5X !



Il fallait donc récréer l'effet de "hype" autour d'un programme Falcon, alors que le secteur peine toujours à redécoller, 10 ans après la crise boursière.
Sur une base 5X (évidemment, on ne fait pas table rase), le 6X offre plus d'autonomie (330 NM supplémentaires), soit 10 186 Km, pouvant réaliser, par exemple, un Paris-Tokyo sans problème.

Coté intérieur, Dassault Aviation a mis les petits plats dans les grands avec légèrement plus de place, et de l'ameublement grand luxe, comme le montrent les illustrations ci-dessous. Il peut embarquer 19 passagers. 

L'avionneur le présente comme la nouvelle référence dans le domaine des avions d'affaires à large cabine et long rayon d'action.

Enfin, c'est bien Pratt & Whitney Canada qui motorisera le 6X avec son PW800, en version PW812D, développé spécialement pour Dassault.

Comme toute la famille Falcon (7X, 8X...), le 6X sera assemblé à Mérignac. Et même si le français Safran est le grand perdant dans cette histoire, son moteur Silvercrest ayant été désigné comme la principale raison de l'échec du 5X (quand d'autres affirment que c'était la conception même du 5X qui posait problème) , la coopération avec Pratt & Whitney Canada ne fera que renforcer les liens entre les écosystèmes aéronautiques québécois et aquitains. Voyons le verre à moitié plein. Dassault Aviation ne participe t-il pas à l'appel d'offres pour le remplacement des avions de chasse canadiens ? 

L'avion volera en 2021 et sera livré à partir de 2022. Prix catalogue: 47 millions de dollars.















lundi 26 février 2018

Thomas Pesquet obtient sa qualification sur Airbus Zero-G


Après un entrainement chez Novespace à Bordeaux, l’astronaute Thomas Pesquet a obtenu le certificat officiel qui lui permet désormais de réaliser, comme pilote, des vols parabolique recréant les conditions de la gravité "0". 

Images: Facebook Thomas Pesquet, Novespace


Il était il y a encore un an dans l'espace, à bord de la station spatiale internationale. Thomas Pesquet n'a depuis pas chômé en ce début d'année 2018. Après 7 semaines de formation (sur simulateur à Toulouse, puis en vol à Bordeaux) pour apprendre à piloter l'A310 zéro G, l'Airbus de la société Novespace, basé à Mérignac, et qualifié pour effectuer des vols paraboliques permettant de réunir des conditions de gravité nulle (en fait, la "micro-gravité"), semblables à celles ressenties dans l'espace, Thomas Pesquet a reçu sa certification !

Il intègre donc une équipe de six pilotes chez Novespace, et réalisera des vols scientifiques au service du CNES, de l'ESA.... mais aussi des vols dits "commerciaux", puisque le grand public peut s'offrir un vol à bord de l'Airbus Zero-G pour 6000 euros.

Démonstration et explication sur la micro-gravité en Airbus Zero-G ici, avec un épisode d'e-penser:

 

Pour rappel, Thomas Pesquet était à l'origine pilote de ligne chez Air France.

 






vendredi 23 février 2018

Le Canada pré-sélectionne le Rafale. La Belgique pense au Rafale Marine !!?!


Le Canada avance sur la piste qui l’amènera à choisir son nouveau chasseur. Dassault Aviation, Eurofighter, SAAB, Lockheed Martin et Boeing ont été sélectionnés par les autorités canadiennes dans le cadre du contrat de remplacement des CF-18. Le dossier du Rafale va donc être officiellement étudié par Ottawa. Avec le dossier belge, que nous allons justement évoquer, c'est l'autre pari de la team Rafale.

Après la Belgique plus tôt dans le mois, c'est au Canada que les habituels avionneurs militaires occidentaux Dassault Aviation, Eurofighter, SAAB, Lockheed Martin et Boeing ont déposé leur dossier de candidature le 9 février.
Pour rappel (nous n'avons plus évoqué le dossier canadien depuis un bon moment en effet), le Canada lance un appel d'offres afin de remplacer ses CF-18 par 88 appareils à partir de 2025. 

Les offres finales seront soumises dans un an, avec un contrat de 10 à 12 milliards d'euros à la clé. Le vainqueur sera désigné en 2021 ou 2022.

Dassault est toujours apparu comme un challenger dans ce dossier, car placer un avion français sur les terres nord-américaines relèverait du miracle. Cependant, le F-35 fait face à de nombreux opposants sérieux au Canada, et Boeing (qui propose le F-18), qui semblait se démarquer, est en plein litige avec Ottawa, un litige dont les conséquences pourraient s'avérer désastreuses.

En attendant... les canadiens adoptent une solution intermédiaire en remplaçant leurs chasseurs hors d’âge par les mêmes appareils venus des forces aériennes australiennes. 


Des Rafale Marine pour la .... Belgique ?!

Retour en Europe avec une rumeur pour le moins étonnante. Defense News révélait cette semaine qu'un parlementaire français (il s'agirait du député LREM Jean-Jacques Bridey, président de la commission de la Défense nationale à l’Assemblée Nationale) aurait affirmé que dans l'offre française proposée à la Belgique pour le renouvellement de sa composante chasse, cette dernière s’intéresserait au Rafale... Marine !
Un intérêt bien curieux quand on sait que la Belgique n'a pas de porte-avions, et n'aspire pas à en avoir.  

Une douzaine de Rafale M viendrait permettre à Bruxelles d’acquérir des capacités aéronavales. Mais pour quel porte-avions me direz-vous ?! Eh bien, le Charles de Gaulle, qui deviendrait de facto le premier porte-avions "européen".

Autant l'idée (si elle existe bien) est audacieuse, autant elle semble irréalisable. D'une part car la Belgique ne dispose pas de ressources/compétences pour développer une telle capacité... il lui faudrait en effet partir de zéro dans un domaine complexe s'il en est.
D'autre part, car outre l'outil militaire, le porte-avions est un levier politique par nature difficile à "partager". En terme de souveraineté, cela n'a pas grand sens.

Mais après tout, pourquoi pas ?


jeudi 22 février 2018

Concert pour les blessés de guerre à Mérignac 12 mars


Alors que l'Armée de terre vient de perdre deux spahis au Mali, ce sont deux Musiques des armées qui se réunissent le 12 mars à Mérignac pour un nouveau concert de soutien aux blessés de guerre.

La Musique des Parachutistes de Toulouse et la Musique des Forces Aériennes de Bordeaux s'associent pour un concert exceptionnel de soutien des soldats blessés en opération et des familles de militaires morts pour la France. 
Avec le contexte actuel et le durcissement des opérations qui en découle, de nombreux soldats de tous grades sont blessés ou meurent au combat. Les familles des soldats disparus ainsi que les militaires blessés en opérations méritent un soutien qui se prolonge dans le temps. 
Ce concert caritatif est organisé conjointement par la zone de Défense Sud-Ouest, l’ ONACVG (Officie national des anciens combattants et victimes de guerre) et la Ville de Mérignac, et célébrera plus particulièrement le centenaire du soutien apporté aux militaires blessés. 
Les spectateurs pourront, s’ils le souhaitent, effectuer des dons, qui seront reversés à TERRE FRATERNITÉ et au Bleuet de France. Les dons récoltés permettent de progresser dans la prise en charge et l’accompagnement des soldats blessés en opération (notamment l’achat de prothèses extrêmement coûteuses afin qu’ils puissent reprendre un semblant de vie et se reconstruire tant physiquement que moralement) et de mieux aider les veuves et orphelins par un accompagnement personnalisé ainsi que des aides financières.

mercredi 21 février 2018

Le Centre Jean Moulin ferme ses portes pour 5 ans


Principale enceinte dédiée à l'histoire militaire à Bordeaux, le Centre national Jean-Moulin est désormais fermé au public. Des travaux lourds de rénovation et de modernisation vont être entrepris jusqu'en 2023.

Le Centre national Jean Moulin, situé face à la cathédrale de Bordeaux, est le lieu dédié à la Résistance, la Déportation et aux Forces Françaises Libres. Ses collections permanentes comme temporaires rendent hommages à des passages plus ou moins connus des deux guerres mondiales (rôle de la propagande, ... arrivée des américains en 1917 dernièrement).

Cinq ans pour rénover entièrement ce superbe, mais totalement vétuste, bâtiment situé en plein cœur de la ville, et en repenser les collections. 
Entre 8 et 10 000 objets et documents seront ainsi recensés et numérisés. Une collection non négligeable.

A sa réouverture en 2023 (au mieux 2022, mais cela reste loin), le centre sera à la page du numérique. C'est une tendance dans les musées, surtout à Bordeaux depuis l'ouverture de la Cité du Vin. La volonté est en effet la même du côté de la future cité de l'aéronautique.

Lire sur le blog: le projet Tarmaq se concrétise à Mérignac



Cependant la vraie évolution, particulièrement intéressante, concerne le concept même du Centre. On peut lire en effet dans Bordeaux7 les propos de Christian Bloch, Directeur du Centre: « On ne peut plus représenter la période de la Seconde Guerre Mondiale figée dans son temps, insiste le directeur. Il faut lui redonner une dimension contemporaine, la mettre en regard avec ce qu’on observe aujourd’hui, les rouages des conflits en cours, la montée de nouvelles idéologies totalitaires… Nous allons œuvrer pour aborder la Résistance, les résistances, de manière globale afin de les replacer au cœur des interrogations de la cité et d’éclairer le présent. »

De là à espérer que le Centre Jean Moulin devienne un véritable hubb culturel autour des problématiques touchants aux conflits, il n'y a qu'un pas, que l'on aimerait franchir. D'autant plus quand on sait que le pôle universitaire développe depuis peu son projet CONFLITARM... (et s'il faut contribuer, votre serviteur est même prêt à mettre la main à la pâte !).

Sur le blog: ConflictArm, une approche pluridisciplinaire de la conflictualité armée



Malheureusement, il faudra donc attendre quelques années, avec fatalement, moins d’expositions sur les thèmes de la défense et de son histoire. Le fonds restera néanmoins consultable au musée d’Aquitaine pour les chercheurs, et des conférences auront lieu sur d'autres sites (on en reparle très vite d'ailleurs). Une partie de la collection sera même exposée temporairement au Musée d'Aquitaine l'an prochain, et toujours selon Bordeaux7, et en 2020 avec une préfiguration de sa future scénographie. 


mardi 20 février 2018

Le MEDEF met en lumière la filière défense bordelaise



Vendredi 16 février, le Président du MEDEF Pierre Gattaz mettait à l'honneur l'industrie de défense bordelaise avec un déplacement sur les sites de Dassault Aviation à Mérignac, et au laser mégajoule du CEA.

Source & photos: MEDEF


Le MEDEF (Mouvement des entreprises de France) se penche sur la filière défense. En effet, initiée par le pôle fédérations professionnelles, une série de déplacements est organisé sur des sites emblématiques.
Le Président du MEDEF, Pierre Gattaz, a donc visité l’établissement de Mérignac du Groupe Dassault Aviation où sont assemblés plusieurs modèles d’appareils civils et militaires : Rafale, Falcon 7X, Falcon 8X, Falcon 2000 et Falcon 900. Ce sont plusieurs dizaines d’avions qui sont ainsi produits dans cet établissement de l’agglomération bordelaise, associé à un important tissu industriel connexe de partenaires et sous-traitants industriels (ex. : Alseman, Daher, Garderon, Mecadaq, Serta, Potez, Lauak, Spi Sud…). Cette visite a ainsi mis en lumière l’importance de l’écosystème entourant un site industriel.

Le communiqué du MEDEF cite d'ailleurs les propos d'Eric Trappier, président–directeur général du groupe Dassault Aviation.« Je me réjouis que notre établissement de Mérignac ait accueilli Pierre Gattaz, président du MEDEF. Sa visite témoigne de toute l’importance que revêt le secteur aéronautique et défense en Aquitaine, tant au plan industriel qu’en termes d’emplois. »

Autre grosse infrastructure stratégique au programme, puisqu'il s'agissait de la visite du Laser Mégajoule du Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), situé sur la commune du Barp. « Le Laser Mégajoule, sur le centre CEA d’Aquitaine, est une installation expérimentale hors du commun de par sa taille et sa grande complexité (près de 200 000 composants). Opérationnel depuis 2014, le Laser Mégajoule permet de valider les simulations numériques pour garantir la force de dissuasion française. » indique François GELEZNIKOFF, directeur des applications militaires du CEA. 

1 000 entreprises des secteurs du bâtiment, de la mécanique et de l’optique, dont de très nombreuses PME de haute technologie, ont participé à ce projet mené sur plus de 10 ans.




vendredi 16 février 2018

F-35, Typhoon, Rafale... la Belgique peut maintenant choisir


Afin de renouveler sa flotte de combat constituée de F-16, la Belgique devrait se trouver un nouvel avion de chasse pour 2023. Deux offres officielles, une offre "parallèle", 3,6 milliards d'euros pour 34 appareils. L’équation est désormais posée. 

C'est la fin d'une première étape qui aura été, comme rarement, pleine de surprises.  Deux candidats qui se retirent (Boeing et Saab), un autre qui ne participe pas à un appel d'offres jugé faussé... mais fait tout de même une offre (la France pour le Rafale), et au final, seulement deux agences gouvernementales, celle des Etats-Unis et celle du Royaume-Uni, pour le F-35 de Lockheed Martin et le Typhoon du consortium Eurofighter, qui dépose leur offre ce mercredi 14 février, jour des "best and final offers".

Tout cela, vous pouvez en trouver un résumé sur de précédents articles du blog traitant de l'affaire belge.


Le gouvernement belge a donc désormais deux choix. Ou il poursuit sur la voie de son appel d'offres originel, dont la crédibilité est quand même bien entamée, ce qu'une partie de la classe politique s'accorde même à reconnaître, et il choisit donc entre le F-35 et le Typhoon (avec clairement très peu de chances pour ce dernier).
Ou il sort des sentiers battus pour préférer l'offre française, s'attirant probablement les foudres politiques et surtout juridiques de Washington.


L'opération séduction du GIE Rafale

En se retirant de l'appel d'offres, la partie française a réellement déstabilisé le marché, mais est ce suffisant ? Afin d'être totalement convaincante, la nouvelle proposition française est accompagnée de promesses pour l'économie belge, à hauteur de 5 000 emplois et 20 milliards d'euros.

En effet, le 13 février, veille de la clôture de l'appel d'offres, Rafale International (en fait Dassault Aviation) annonçait la signature de 13 accords de coopération avec des industriels belges dans le cadre de la proposition de partenariat stratégique franco-belge relatif à l'aviation de combat.
Le communiqué indique que ces Memorandums of Understanding (MoU) impliquent des industries dans des domaines multiples et variés allant de la maintenance de l’avion de combat Rafale, à la formation des ingénieurs en aéronautique, en passant par la participation à des projets de Drone, l’automatisation des lignes de production, l’additive manufacturing, la maintenance prédictive, la simulation, la recherche dans les matériaux avancés et les projets de Smart City.

Une offre de coopération très large, qui va bien au delà de l'aviation de combat et même de la défense. 

Plusieurs entreprises belges sont concernées dont Sabca, Safran Aero Booster, Thales Belgium, Asco, Esterline, Flying Group, DronePort, ie-net, JDC Innovation, AKKA Belgium, Amia Systems, Ilias et Alt-F1. Elles sont en tout, plus d'une trentaine, sans compter les diverses PME potentiellement rattachées à ces contrats.
Même le monde académique y est inclus, avec deux centres de recherche», d’un centre de l’innovation dans le domaine de la maintenance prédictive, d’un centre de maintenance RAFALE, et la création d’un centre d’excellence industrielle sur l’analyse et le traitement d’image et d’un centre d’excellence industrielle cyber-sécurité.

Solide.

Cette offre presque sans précédents est particulièrement attractive dans le sens où elle consiste à générer des retours économiques et sociétaux à au moins 100% de l’investissement de la Belgique pour le programme de remplacement des F-16, selon Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation (c'est le même retour à 100% qui sera également attendu en Suisse).
Et ce sont bien 20 milliards d'euros qui sont espérés sur 20 ans, et sans doute plus importants encore, 5000 emplois.


Une offre défiant toute concurrence ?

Attention cependant, car malgré cet écrin doré, l'offre Rafale fait face aux grandes manœuvres américaines.

Lockheed Martin, lui, n'est pas non plus inactif en Belgique. Le fabricant du F-35, signait en janvier avec Sabena Aerospace et Ignition. Puis un accord avec Asco pour développer de nouveaux partenariats à long terme pour la fabrication et l'assemblage de composants de haute précision et de pièces usinées dans le cadre du marché du remplacement des F-16 belges et de F-35 en cas de victoire de ce dernier dans l'appel d'offres.

Un écosystème industriel "F-35" est donc également en projet, mais peu de chances qu'il compense pour l'instant les lourdes inquiétudes qui pèsent, en termes financiers, sur le programme américain.
En effet, on imagine assez mal comment les 34 F-35 hypothétiquement commandés par la Belgique pourraient rester dans les clous de ce contrat fixé à seulement 3,6 milliards d'euros.


Le gouvernement belge fera son choix dès cette année, un choix qui outre son aspect économique, sera lourd d’enseignements stratégiques et politiques. On regrettera d'un point de vue européen que le projet de SCAF (système de combat aérien futur qui pourrait allier les grandes puissances du continent) n'en soit qu'à ses balbutiements. Plus concret, ll constituerait un contrepoids considérable face à l'offre F-35. Mais qui sait...


mercredi 14 février 2018

A Limoges, Texelis fabriquera le châssis du futur blindé léger de l'Armée de terre


La ministre des Armées Florence Parly a annoncé lundi 12 février l’attribution du contrat du Véhicule blindé multi-rôles léger, ou VBMR Léger, lors d'une visite chez l'industriel Nexter à Roanne. Ce contrat très important pour l'Armée de terre et son programme SCORPION profitera également à Thales, ainsi qu'Texelis,  entreprise implantée à Limoges.

Illustration: concept du futur VBMR léger - Nexter

On connaît enfin le futur Véhicule blindé multi-rôles léger du programme SCORPION. Le contrat a été notifié ce 12 février 2018 par la DGA chez Nexter à Roanne. Le coût unitaire de ce véhicule, qui sera si tout va bien commandé à près de 1000 exemplaires (978) devait être compris entre 500.000 et 700.000 euros. La moitié auront été livrés dans les forces entre 2022 et 2025, la totalité en 2030.

L'axe Roane-Limoges (en passant par Clermont), coeur de l'armement terrestre made in France, va don pouvoir continuer de fonctionner à plein régime !
Malgré l'échec (très dommageable) de RTD sur ce dossier en décembre, Limoges reste concernée par la commande de VBMR, dont les premières images ont pour l'occasion été révélées. Texelis va concevoir et produire le châssis du blindé pour Nexter, ce qui représentera tout de même un tiers du contrat (Thalès hérite du dernier tiers, l'électronique).

Une excellente nouvelle pour Texelis, le contrat devant générer des ventes annuelles de 15 à 20 millions d'euros à partir de 2020. La société prévoit un chiffre d'affaires de 201 millions d'euros en 2018, contre 72 millions l'an dernier. La Défense représentera ainsi 45 millions d'euros de chiffre d'affaires. 
Une trentaine d'employés vont être recrutés pour le développement, et tout autant devraient l'être en phase de production dès 2021. Texelis emploie déjà plus de 300 personnes.

Ironiquement, il faut savoir que Texelis est une entreprise filiale qui fut cédée en 2009 par RTD. 

Petit frère du Griffon dans les OPEX de demain, le VBMR (pas encore baptisé) est annoncé comme un véhicule de 15 tonnes, capable d'embarquer jusqu’à 10 soldats dotés du sytème FELIN. Il intégrera parfaitement le programme SCORPION, ce qui en fait donc également un candidat à l'export. En Belgique par exemple.
Le VBMR léger se déclinera en quatre versions: patrouille, renseignement et reconnaissance, relais de communications et guerre électronique. Une version sanitaire sera développée pour le Service de Santé des Armées.

Doucement mais sûrement, l'armée française va pouvoir laisser partir ses légendaires VAB et VBL, qui malgré les upgrades, ne sont plus adaptés aux missions de ce siècle.


mardi 13 février 2018

Le H160 se pose chez son motoriste Safran à Bordes (64)


Belle attention que celle d'Airbus Helicopters qui a posé vendredi 9 février son dernier né, l'ultra-moderne H160 devant la non-moins moderne usine Safran Helicopters Engines de Bordes, près de Pau. 

Images: Safran Helicopter Engines


L’un des trois hélicoptères de dernière génération Airbus H-160 produits à ce jour s'est posé ce 9 février à Bordes près de Pau, devant l'usine Safran où sont produits les moteurs de l'appareil, les fameux Arrano.
Malgré le froid, les employés de Safran Helicopter Engines, l'ex-Turbomeca, étaient rassemblés devant leur lieu de travail pour découvrir le dernier né d'Airbus Helicopters, équipé des deux moteurs Arrano pour une puissance de 1 100 à 1 300 chevaux.

Une centaine de ces moteurs, connectés (donc plus simple à entretenir) et plus économiques (10 à 15% d'économie de carburant), devraient être fabriqués chaque année à Safran HE.

Lire sur le blog: Le H160 d'Airbus sera le futur hélicoptère interarmées léger


Airbus entend faire du l'ultramoderne H160 une success-story, tant dans le privé que dans le secteur public, où l'appareil devrait être décliné pour de multiples besoins comme la sécurité civile... et bien sûr le programme d'hélicoptère interamées léger pour les militaires (HIL).

Si la version civile doit obtenir sa certification en 2019, la militarisation du H160 - vers un "H160M" donc - sera le défi des années 2020. La LPM en cours de discussion repousse le programme à 2022 si tout va bien, pour des livraisons à partir de 2025.

Maquettes de H-160M lors des journées de l'aérocombat de Pau le 8 février 2018 - Photo Aérobuzz

La cible théorique est de 169 appareils. Le défi est bien sûr de pouvoir remplacer plusieurs modèles d'hélicoptères anciens (du Dauphin à la Gazelle, en passant par le Fennec) tout en satisfaisant les besoins des trois armées, ce qui ne sera pas aisé !




lundi 12 février 2018

Rencontre avec l'ex patron du RAID le 15 février à Bordeaux


Après le général Pierre de Villiers en novembre dernier, la Librairie Mollat à Bordeaux accueille ce 15 février une autre figure des forces de défense et de sécurité. Ici, c'est la police qui est à l'honneur puisqu'il s'agit de Jean-Michel Fauvergue, l'ancien chef du RAID. 
Il était en poste lors de la vague d'attentats de 2015, et a depuis été élu Député de la majorité (LREM).

Le 15 février  à 18h à la Station Ausone, la Librairie Mollat à Bordeaux vous propose de venir à la rencontre de Jean-Michel Fauvergue, ancien Directeur du RAID. Il viendra évoquer son ouvrage "Patron du Raid: face aux attentats terroristes" paru aux éditions Mareuil.

Cet ouvrage est issu de deux ans d'entretiens, entre 2015 et 2017, entre le chef du Raid et une journaliste. J.-M. Fauvergue raconte comment lui-même et son unité ont vécu de l'intérieur les attentats, de la tuerie de "Charlie Hebdo" à l'attaque de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray.

Attention, une forte affluence est attendue Station Ausone.



vendredi 9 février 2018

New Space vs Vieille Europe ?



SpaceX l'a donc fait, concevoir et lancer dans un temps record le plus gros lanceur spatial actuel, "Falcon Heavy", avec à bord comme charge utile un roadster Tesla, la propre marque de voiture de son créateur Elon Musk. Prouesse technique ou coup de pub sidéral ? En France, l'affaire est traitée... avec amusement.

Images: SpaceX


C'était l'événement de la semaine - non, pas la neige - la fusée Falcon Heavy de l'entreprise américaine SpaceX a décollé mardi 6 février pour son premier vol depuis le Cap Canaveral en Floride, plaçant avec succès sur orbite une... voiture, un roadster rouge de la marque Tesla (électrique donc), avec au volant un mannequin, baptisé Starman, et dont l'autoradio diffuse du David Bowie. 2018 commence donc avec une certaine note de classe.

Le premier vol de Falcon Heavy, devenu le plus puissant lanceur en activité, capable grâce à ses 27 moteurs d'emporter 64 tonnes en orbite basse et 27 en orbite géostationnaire (soit plus de deux fois la charge utile de la concurrence), était attendu avec anxiété. Nombreux étaient ceux qui prédisaient l'explosion du lanceur au décollage, presque avec amusement. Après tout, SpaceX diffuse bien un compilation de ses plus beaux ratés !



Au final, le lanceur de SpaceX réalise un premier décollage parfait, impressionnant de puissance, sous les yeux des milliers d'amateurs postés en Floride... et de millions de viewers sur la toile (la seule chaîne Youtube officielle de SpaceX comptait au moment du décollage plus d'un million de téléspectateurs). Internet permet même de suivre la montée vertigineuse vers l'espace avec les données affichées.

Mieux encore, les deux boosters latéraux de Falcon Heavy retombent 8 minutes plus tard, et se posent, délicatement, sur deux cibles proches l'une de l'autre. On a beau voir et revoir ces images de retours de lanceurs depuis deux ans, on ne s'en lasse pas. Et cette fois, ils sont deux ! Magique.




Ces deux boosters représentent 18 des 28 moteurs du lanceur, et prouve une nouvelle fois que SpaceX maîtrise la technologie de récupération. Un pari auquel en Europe, on ne voulait pas croire. Pour Musk, s'il faut aujourd'hui des mois et des millions de dollars pour reconditionner ces boosters, dans le futur, un lanceur pourra décoller plusieurs fois par jour. Pourquoi pas, tant rien ne semble aujourd'hui impossible.

Pendant ce temps... en orbite, Falcon Heavy larguait sa charge utile, à savoir un étage supplanté par cette fameuse voiture. Commençait alors sur Youtube un merveilleux direct de plusieurs heures durant lesquelles on pouvait observer grâce à des caméras Starman*, au volant de sa Tesla, avec en arrière plan, la planète Terre, et affiché sur le tableau de bord, "Don't Panic". Des images folles.




Après avoir fait le tour de la Terre pendant 5 heures, Starman remettait les gaz, direction Mars, et nous laissant ensuite une dernière photo (ci-dessus) encore une fois stupéfiante.

Tout n'aura pas été parfait, puisque le corps central de la fusée est lui retombé dans l'Océan à la vitesse de 480 km/h, à une centaine de mètres de la barge où il devait se poser, et Starman a raté la planète rouge. Il passera plus loin que prévu de Mars (il annonce être très déçu via son compte Twitter) avant de se diriger vers la ceinture d'astéroïdes... mais des heures durant, Elon Musk et SpaceX auront offert aux yeux de tous des instants incroyables, qui vont marquer l'histoire de la conquête spatiale.

Encore faudrait-il en prendre la mesure.


An 1 après Pesquet

Un rapide tour des médias français ce mercredi laissait pour le moins songeur. La France semble  alors réellement découvrir la nouvelle. France 2 dans son JT de midi s'accorde bien 10 secondes entre deux reportages sur la neige pour évoquer le lancement, quand sur les très respectables France Inter (Par Jupiter) et Arte (28 minutes), on est surpris et on s'interroge sur le bien fondé de tout cela. Ici, la nouvelle est traitée sous l'angle du coup de pub pour les voitures électriques Tesla, délire d'un milliardaire dont la puissance commence à inquiéter. Pour preuve il pollue l'espace (je n'exagère pas, confusion est faite avec la problématique des débris dans l’orbite terrestre) !

Falcon Heavy est pourtant une affaire sérieuse. Toute cette aventure est une affaire sérieuse. Aussi rutilante soit-elle, la Tesla décapotable est une charge utile mettant à l'épreuve le lanceur, une charge qui était "sacrifiable" en cas d'avarie sur ce vol inaugural. Même la combinaison de Starman, made in SpaceX, recueille de la donnée pour le futur.

En lui-même, Falcon Heavy inaugure une nouvelle ère pour SpaceX, avec un prix catalogue affiché à 90 millions de dollars, c'est à dire au vu des performances largement en deçà de toute concurrence. En vérité, Falcon Heavy est déjà sur-dimensionné pour un marché commercial où les satellites vont rétrécir, et sous-dimensionné pour les vols habités vers Mars, prévus par les USA et SpaceX. Ceci dit, Falcon Heavy devrait être utile dans les plans américains, et probablement internationaux, de retour sur la Lune vers 2025.
Il est de plus une avancée vers la très fameuse BFR, la "Big Fucking Rocket" qui emmènera - en théorie - des hommes, au moins sur la Lune, puis sur Mars.


Ma question est ici la suivante: l'espace serait-il redevenu cette lubie de chercheurs et d'ingénieurs cloîtrés dans leur labo du CNES ou de l'ONERA, ou pire, de nerds passionnés de SF, pourqu'on ne prenne pas la mesure des avancées récentes ?
Il y a un an pourtant, alors que Thomas Pesquet était notre ambassadeur dans la station spatiale internationale, passant un temps indécent au service des médias généralistes et d'actions de communication de l'Agence Spatiale Européenne, le sujet semblait tout à fait "bankable".
Tout comme l'ESA avait réussi un formidable coup double, scientifique et médiatique, avec Rosetta en 2016, sonde qui avait réussi à déposer sur la comète Tchouri le petit robot Philae, dans l'enthousiasme général.

Certes mais là... il neige. Et puis c'est américain. Et l'initiative d'un excentrique milliardaire.

Bien évidemment (/bien heureusement !), la presse spécialisée aérospatiale française, et même la presse écrite en général, font elles le constat qui s'impose. Musk et SpaceX semblent inarrêtables, tout comme toute l'industrie américaine du New Space. Un cap est passé, l'Amérique a retrouvé son esprit pionnier, et tout le monde de notre côté de l'Atlantique ne semble pas le réaliser.

Que l'on se rassure toutefois, on constatera que l'ESA, qui dans la pop-culture bénéficie d'une aura  tout à fait respectable (du cinéma à Netflix en passant par le jeu-vidéo), est tout aussi capable de jolis coups de pub tout à fait inutiles, comme cette "soirée" avec DJ en apesanteur à bord de l'Airbus ZeroG de NoveSpace mercredi 7 février.


"DON'T PANIC"

Passons sur ma mauvaise foi et ces turpitudes médiatiques bien peu surprenantes au final. Venons-en au cœur du problème, plus profond. Y aurait-il une difficulté en France ou Europe, tant intellectuelle que structurelle à voir dans l'espace autre chose qu'un marché du satellite ?
Certes, les européens, Français en tête, sont brillants dans tout ce qui relève du spatial, et dans tant de domaines fondamentaux, comme l'astrophysique (par exemple la découverte d'exoplanètes), la biologie (spatial et santé font bon ménage), ou même l'exploration. L'Europe, tous programmes confondus, est à l'initiative de milliers d'expériences chaque années, avec des résultats probants.

Il y a évidemment un "mais". Ces programmes sont essentiellement publics, et on ne peut s'empêcher de penser que l'Europe est totalement dépassée par ce que l'on appelle donc le "New Space", que l'on pourrait définir par l’émergence de l'industrie spatiale privée.
Le journaliste Vincent Lamigeon l'écrivait justement il y a quelques jours dans un article pour Challenges, la France est tout simplement sur le point de perdre la bataille pour le "New Space".

Nous nous focalisons sur des enjeux stratégiques souverains, regardant avec anxiété des programmes Chinois (le quantique par exemple) ou des pays émergents, mais les start-up spatiales californiennes ont été systématiquement sous-estimées par nos décideurs, SpaceX la première.
Cela est valable pour l’aérospatial comme pour la défense d'ailleurs, les grands programmes d'ampleur nationale ou multinationale ont tendance à nous voiler la face, tout en confortant nos champions industriels.

L'article de Challenges met l'accent sur une remarque très pertinente:
"Si tous ces projets (du New Space californien) sont techniquement impressionnants, aucun ne semble hors de portée des savoir-faire technologiques français. Lancer des fusées depuis un avion, comme va le faire Virgin Orbit avec son 747 ? La solution avait été étudiée par Dassault et le CNES dans les années 2000, avec un projet de lanceur embarqué sur Rafale, et ne semblait pas poser de défi technique insurmontable. Miniaturiser les satellites, comme Planet ? Les étudiants de Polytechnique et de l’école des Mines ont montré qu’ils maîtrisaient le domaine, avec leur CubeSats X-Cubesat et Spacecube. Développer des fusées low-cost comme Vector et Rocket Lab ? On voit mal ce qui empêcherait quelques ingénieurs français de créer un lanceur comparable, au pays d’ArianeGroup et de la direction des lanceurs du CNES."

C'est vrai, qui connait l'existence de ce projet MLA de Dassault Aviation, vieux de plusieurs années déjà ? Un Rafale serait ainsi capable de lancer un micro satellite de 75 Kg ou 150 kg en orbite basse ou héliosynchrone.
Pourtant issus de grands groupes, nombres de projets innovants ne voient pas le jour, c'est le lot de bien des projets industriels. Car il est un point sur lequel on ne peut pas vraiment lutter, c'est la puissance de la R&D américaine, capable d'expérimenter dans toutes les voies.

Certains vous répondront: "oui mais nous faisons du business", la compétitivité avant tout ! Néanmoins, même notre fer de lance, Ariane, champion toute catégorie du lancement de satellites commerciaux et de la fiabilité (la preuve, même quand son lancement raté n'entrave pas la réussite de sa mission), ne sera pas épargné. Le Falcon 9 de SpaceX est aujourd'hui capable de lancer tous les satellites. En 2017, il envoyait près de 117 tonnes de charge utile, soit deux fois plus qu'Ariane et ses 59 tonnes, selon les chiffres de la Federal Aviation Administration. Tout cela bien entendu, à un prix ultra compétitif, soit 61 millions de dollars le lancement, contre 92 millions en moyenne pour la concurrence mondiale.

Ariane 6, prévu pour 2020, doit venir résoudre divers problèmes de compétitivité, même si la confiance vient à vaciller, même à très haut niveau. En novembre dernier, Bruno Lemaire, ministre de l'Economie, lâchait même: 

"Je suis inquiet parce que je regarde les évolutions technologiques. Simplement si on met les chiffres en face, a expliqué le ministre de l'Economie : un lancement d'Ariane 5 c'est 100 millions d'euros à chaque lancement. L'objectif pour Ariane 6 c'est d'arriver à 50-60 millions d'euros le lancement. SpaceX c'est aujourd'hui 50 millions le lancement et sera d'ici deux, trois ans parce que c'est un lanceur que l'on peut récupérer, ce sera 10 millions d'euros le lancement ( plutôt 35 millions), cinq fois moins cher qu'Ariane 6. (...) Je souhaite que l'on continue à investir dans l'innovation. Je souhaite que l'on réfléchisse à une stratégie en matière de lanceurs récupérables au niveau européen".

La question, alarmiste, est posée: Ariane 6 est-il un pari viable ? Même les syndicats s'en émeuvent. La récupération par exemple, était un concept raillé chez nous, le reconditionnement étant jugé trop compliqué, et cher. Aujourd'hui, nous tentons de rattraper ce retard avec des solutions pour... 2025.
Certes, on vous rétorquera ici en France qu'il est facile pour SpaceX d'innover en vivant de contrats avec la NASA ou le DoD, mais l'entreprise a su se rendre indispensable, et est clairement en position de force. Pour l'anecdote, je me rappelle avoir vu de jeunes français porter un t-shirt SpaceX dans le métro parisien. #SoftPower

Chez les start-up, le mal n'est peut-être même pas européen, mais typiquement français. Par manque de moyens, d'accompagnement ou parfois - trop souvent même - simplement d'ambition, nos pépites restent vouées à se faire racheter par la concurrence étrangère. La France produit des ingénieurs d'élite, mais manque clairement de potentiels visionnaires. Les flux financiers sont aussi là, mais ils n'irriguent probablement pas les bonnes semences.

La marche de la révolution du New Space n'est pas si haute, pourtant il semble que nous l'affrontions timorés. Lors d'une autre Révolution, dans un autre contexte, ici, chez nous, quelqu'un avait prononcé: « ...de l'audace, toujours de l'audace, encore de l'audace. » 



*Rocket Man étant déjà pris par le locataire de la Maison Blanche.


jeudi 8 février 2018

Journées de l'aérocombat à Pau


Cinq jours à peine après le drame qui la touchait, l'Aviation légère de l'Armée de terre célèbre à partir les Journées de l’Aérocombat au sein du 5e régiment d’hélicoptères de combat (5e RHC) à Pau.

Images: Ministère des armées, Twitter des participants.


L’ALAT organise chaque année ce rendez-vous afin, non seulement afin d'informer le plus grand nombre sur les événements passés et les actions prioritaires à conduire, mais également pour échanger et fédérer la communauté aéronautique de l’armée de Terre (mais pas seulement).
Les Journées de l’aérocombat, c'est l'occasion d'entretenir aussi les liens avec les industriels et la DGA, grands acteurs des programmes d'équipement. 

Aussi, cela entretient le lien de complémentarité naturel avec les Forces spéciales (effectivement très dépendante de la 3ème dimension), ainsi qu'avec le Groupement aéromobilité de la section technique de l’armée de Terre (GAMSTAT) qui a la mission de tester et d’intégrer sur les appareils les nouveaux équipements. Des acteurs tout aussi primordiaux donc. 



Un dîner-débat et une exposition d’équipements sont proposés au 5ème RHC de Pau ce 8 février, avec l’objectif de mener une réflexion sur l’action de l’aérocombat intégrée à l’action opérationnelle de l’armée de Terre.

Retrouvez ICI l'interview du Général Grintchenko, commandant des forces aéroterrestres, où ce dernier détaille les enjeux actuels et futurs, et notamment le fait qu'entre maintenant et 2022, le ratio machines d'anciennes générations et de nouvelles génération va s'inverser, ces dernières passant de 1/3 du parc, à 2/3. 
Malgré cela, notons que la loi de programmation militaire en discussion ne prend pas en compte le HIL, futur hélicoptère léger interarmées, programme repoussé à la deuxième moitié de la décennie 2020.

Ci-dessous quelques images de l'événement et de ses participants:






mercredi 7 février 2018

A Poitiers, le RICM reçoit les 4x4 modifiés MassTech


Le Régiment d'infanterie de chars de marine de Poitiers a perçu en ce début d'année ses nouveaux véhicules tout-terrain, délivré par l'entreprise française Technamm MassTech. Ce 4x4 Toyota modifié pour les opérations extérieures a été commandé à 500 exemplaire pour l'Armée de terre.

Images: RICM de Poitiers / France 3.


Les marsouins du RICM de Poitiers ont fait partie début janvier des élus qui ont reçu dans l'Armée de terre de nouveaux 4x4. Il s'agit de Toyota Land Cruiser modifiée pour les besoins militaires par Technamm MassTech dans le sud-est de la France.

Ces véhicules viennent remplacer les vieilles - mais néanmoins légendaires - Peugeot P4. Attention, il ne s'agit pas du fameux VLTP (véhicule léger de transport de personne) commandé à 3700 exemplaires (des Ford Everest modifiés à Saint-Nazaire par ACMAT), mais ici du Technamm Masstech T4, en vérité une Toyota modifiée, qui sera perçu par l'Armée de terre à hauteur de 500 exemplaires. 

Pour plus de spécificités techniques, voir sur ce site plus spécialisé dans l'automobile, une fois n'est pas coutume ! 

La vidéos ci-dessous nous apprend également que l'année 2018 verra au RICM l'arrivée de nouveaux gilets de protection et des fusils d'assaut HK-416.